Hotel Dusk
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Marion Rockbell
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Invité
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Dernière édition par Marion Rockbell le Mer 22 Déc - 18:13, édité 27 fois


Anonymous



▪▪ Marion Rockbell ▪▪

Inventé
▪▪ Date de naissance : Un beau jour de Janvier 1991. Le 06, plus précisément.
▪▪ Lieu de naissance : Londres.
▪▪ Age : Dix-Neuf Ans.
▪▪ Profession : Étudiante, aspirante glandeuse.
▪▪ Nationalité : Anglaise.

“Quand les pommes pourries te font des reproches,
Ton coeur de pomme se durcit et devient une roche,
Tu as coupé tes racines avec le vieux panier,
Une orpheline, tu as toujours été.”
(c) Les Cowboys Fringants
<Marion Rockbell Halter13>

Devine un peu qui c'est?

▪▪ Caractère
    -Peintre et Artiste d'une vie sans couleur-
    Le portrait de Marion Rockbell est assez particulier à vrai dire. Comme si un peintre, se languissant devant ces yeux de braise et ourlés de cils épais et longs, n'avait osé mettre de la couleur à son œuvre, l'empêchant de prendre définitivement vie et de l'abandonner dans ce monde si triste et si sombre. Alors, la jeune fille n'était qu'un dégradé que de couleurs pâles. Une chevelure épaisse et mi-longue, de jais, durcissant ses traits pourtant si réguliers et fins. Sa peau, si blanche, lui donnerait l'air malade si elle n'était pas évanescente, laissant parfois apparaitre le fin réseau bleuté de ses veines. Ses yeux sont comme deux lacs gelés, un ciel gris de pluie, si triste, si profond. Mais ce rictus qui s'étale sur ses lèvres roses pâles, sévère et carnassier, la rend si séduisante et terrifiante. Car elle fait un peu ce qu'elle veut des Hommes qui l'approche. Pourtant, elle en a si peur, de ces corps si solides, si carrés, si sombres, quand elle était clair, fine et gracile. A Dix-Neuf ans, elle avait encore une taille de guêpe, sans forme, comme ces pré-ados qui grandissaient trop vite. Des membres déliés, des longs doigts blancs et fins. Tout le temps froids, comme si le sang désespérait de trouver un jour le chemin de ces extrémités. Elle aimait jouer avec ses mains, comme avec son regard. Détourner l'attention de ses interlocuteurs par des moulinets séduisant et légers. Et ce regard qui vous fixe, qui vous épingle. Comme un vulgaire papillon. Une fois qu'elle vous tient, elle ne vous lâche plus. Ses yeux vous rongent l'âme, si froids qu'ils vous brûlent. Ses lèvres qui bougent, dévoilant au passage une rangée de dent parfaites et dures. Brillantes. Acérées. Un prédateur qui joue de ses atours pour vous faire venir à elle. Mais approchez, elle ne mord pas.

    -Avant nous étions deux, et maintenant je suis seule. Et demi.-

    Hautaine. Froide. Dure. Sadique. Presque méchante. Oui, Marion est une enfant adorable, du moment qu'on ne lui tape pas trop sur le système. Et selon sa mise-à-jour Marion.R.2.0 et le patch bêta, toute personne entrant sans son consentement dans son périmètre de survie lui tape sur le système. Un physique de glace pour un tempérament de feu.
    En réalité, les adultes vous diront d'elle qu'elle est bien élevée, toujours polie. Respectueuse. Mais c'est ce qui dérange aussi les personnes qui la côtoient, et qui se font de plus en plus rares. Cette trop grande politesse, ce sourire forcé qui s'étend sur ses lèvres crispées, cette fausse joie figée sur son visage, comme un masque de cire trop bien réalisé par un sculpteur torturé... Autant de défenses qu'elle met entre elle est le monde extérieur. L'Ailleurs, ce qui n'est pas elle, ce qui n'est pas sa bulle intime, ses réflexions, n'est qu'un amalgame de vices et de tristesses. De désillusions et de malheurs. Elle était déjà morte dans l'Ailleurs, dans cette société de la mort chloroformée. Alors, elle s'invente un monde, à elle, et les Autres de l'Ailleurs, les gens qui la croisent, ne sont que des ombres, des spectres que son cerveau s'empresse d'effacer pour que demeure son Monde. Mais bien sûr, après plusieurs psychanalyses forcées, la prise de médicaments et une tentative de suicide, sont monde explosa en un millier d'éclats qui la lacérèrent. Elle se perdit alors dans la douleur. Elle, l'enfant si douce, cette petite poupée aux cheveux de jais et aux si grands yeux admirablement dessinés, se créa un personnage. Non. Elle devint Lui. Il allait vivre à travers elle. Elle resta douée, intelligente, mais le monde se coupa d'elle. Douce, elle devint glacial. Enjouée, le sourire quitta ses traits pour ne devenir que poli et forcé. Un prédateur. Puisqu'elle le savait, elle était jolie. Très jolie. Et elle s'était découvert pour passion la manipulation des hommes. Ces hommes si rudes qui lui faisaient peur. Si grands, si massifs, si sombres. Alors elle les attirait, elle ils tombaient. Un. Par. Un. Comme des feuilles, autour d'elle. Et elle riait, si fort, si violemment, comme des convulsions, comme si sont corps se souvenait de vivre. Comme un réflexe rouillé, un rouage qui avait perdu l'habitude de tourner. Regardez la rire, n'est-elle pas merveilleuse, la tête penchée en arrière, ses épaules se soulevant, haletante. Dans le froid de ces si belles journées d'hiver, la fumée s'échappe de sa bouche qui aspire l'oxygène avidement, pour survivre. Et des larmes coulent sur ses joues si parfaites, si douces, comme deux perles. Elle les avait eu, encore une fois. Et elle savait que ça lui avait fait plaisir. A Lui. Marion Rockbell était devenu un corps exsangue et glacé.
Le roman est l'histoire du présent, tandis que l'histoire est le roman du passé.

▪▪ Georges Duhamel

- Chapitre I : Always two, never alone -

Au début, Maman disait qu'Il était son préféré. En riant souvent. Je m'en souviens encore, même si j'étais petite à l'époque. Comme quoi, ça m'a marqué... Mais j'oublie un peu le début de mon histoire. Enfin, c'est un grand mot, ça. Histoire. On se croirait revenu en cours, et franchement, l'histoire, ça me fait chier. Donc je vais essayer d'être la plus passionnante possible. Et commencer par des banalités, normal ! Mais ne quittez pas, c'est moins pénible après.

Je me prénomme Marion Charly Rockbell. Prénoms anglais et asexués qui me donnent déjà une sacrée consistance pour me forger une identité, merci Maman. Ma mère est sage femme à l'hôpital de Northampton, au Nord-Ouest de Londres. Une région pluvieuse, froide et sympathique, pleine de fougères vomissant de la verdure et encore de la verdure. Je n'aime pas le vert. Ni l'humidité. Alors, imaginez, enfin essayez, ma joie quand mon père, professeur en université et mathématicien émérite, fut transféré dans la laboratoire de recherche de Los Angeles, Californie. Adieu nuages sombres et pluie dégoulinant sur mes cheveux, me laissant au passage une tête de chien noyé, et bonjour Soleil radieux et surfers au corps de rêve. Mais pour les surfers, c'est foutu. Parce que j'ai mon boulet, à moi, toute seule. La chance hein. Mon frère, jumeau. Qui a eu l'infinie chance de s'appeler Brondon, nom surfait et viril à souhait. A ça pour être jumeaux, on est jumeaux. Même taille, donc 1m70. Trop grand pour une fille, trop petit pour un garçon. Quand c'est pour nous emmerder, ma mère ne fait pas les choses à moitié. Mais en double, vous remarquerez. Cheveux noirs de jais tout les deux, moi coupe mi-longue et indisciplinée, genre rebelle et garçonne, lui lisse et une mèche, genre émo qui va se pendre. Heureux comme gamin. Peau pâle, mais l'Angleterre ça n'aide pas à quitter le stade du blanc-lavabo. C'est marqué sur notre tronche en fait, qu'on est jumeaux. Autant moi je suis super-sociable, mais alors lui, avec sa tête de suicidaire, qui me suit comme mon ombre, c'est un peu dure d'avoir une vie extérieure disons...correcte !

- Chapitre II : California Girl. And Boy. And Girls -


Comment vous résumer notre vie en Californie... Au début, j'avais genre le smile sur le visage tout le temps. Mon frangin non, mais vous vous en doutez, il ne l'a pas souvent. Le Soleil, on le voyait tous les jours. Pas un nuage, du vent chaud, des températures au dessus de 10 degrés, ce qui est énorme pour moi. Le Paradis quoi ! Mais comme partout, quand vous êtes étranges, non étrangers, ça fait peur. Nous, avec notre teint pâle, nos cheveux sombres, on contrastait sacrément avec nos camarades tous blonds et bronzés. Alors, au début, on nous demandait si nos parents étaient albinos. Puis, les méchancetés commencèrent à devenir franchement pénibles : on refusait de se mettre avec nous lors de travaux en groupe, de nous adresser la parole. On a toujours dit que les jumeaux s'enfermaient dans leur cocon, dans leur monde. Mais nous, nous avons dû créer le notre. On était perçu comme différents, et cette différence effrayait. L'Homme est un animal qui a peur, et quand il a peur, il devient agressif. Il parait. Alors, on ne restait que tous les deux, ce qui fut pénible pour la fille excentrique et sociable que j'étais. Mais j'étais la plus forte de nous deux, et je me devais de défendre mon boulet de frère. Alors, on est devenu inséparables. Ce lien gémellaire que je pensais être encore une légende urbaine se créa, ou alors s'intensifia, je n'sais pas. Et ça s'empira encore, et toujours. A notre âge, ce ne sont pas les mecs qui sont les pires. Enfin si, mais par leur débilité. Vous allez comprendre. Mais ce sont ces filles, si sublimes, si parfaites, avec leur sourire colgate, leurs yeux énormes et bleus, et leur fausse politesse. Mais quand les adultes, ces pseudo représentants de l'ordre, de l'équité et tous ces trucs qui aujourd'hui me font gerber, leur tourne le dos, elles vous poignardent, vous humilient. Alors, plus d'une fois, je me suis retrouvée la figure égratignée, mes jambes pleines de boue, parce que j'étais tombée. Mais les professeurs me disaient que j'étais maladroite, que je ne devais pas accuser mes petits camarades sans preuve. Et toujours à leur départ, ce regard de celles qui avaient vaincu, et ce sourire sadique, comme une promesse de recommencement.

- Chapitre III : "La vengeance ? Froide ? Tu rigoles, la mienne est brûlante, tellement qu'elle me consume, et elles avec." -

Je n'ai jamais été bonne en chimie. Et je me dis que c'est peut être ça qui a péché. Mon frère, le matheux de nous deux, se terrait dans son mutisme devant les filles qui le harcelaient et le réduisaient à une chose apeurée, tremblante. Nos parents voyaient très bien le soir que ça n'allait pas. Je rageais seule dans ma chambre, hurlant parfois dans mon oreiller, devant mon impuissance. Lui avait la tête constamment baissée, et je l'entendais parfois marmonner dans son sommeil, se battre même. Le soir, je prenais mon crayon, et nous dessinais, tous les deux, une cape comme ces super héros de comics, flottant dans un vent invisible, sûrement celui de la gloire et de la puissance. Et sous nos pieds, des montagnes de pouffes blondes, dans leur tenue de Pompom-bitch. J'en rêve parfois encore de ce pouvoir, mais je le sens qui me calme, sa main sur mon épaule, et ce sourire triste qui ne le quitte plus.
Je n'ai jamais donc été douée en chimie. Mais par contre, je suis particulièrement bonne en sport, et je dois avouer que courir, et vite, ça sert. Alors, une soir, je me suis enfuie de chez moi. Non pas enfuie en fait. Je suis partie en commando. Opération déblondification de la Zone Lycée. Ça allait faire mal. J'ai grimpé sur le rebord de ma fenêtre, glissé le long de la gouttière. Sprinté dans la jardin, escaladé la clôture de bois, je ne vous dis pas les courbatures le lendemain. Pour résumer, j'ai mis feu au local des panoplies de salopes à pompons. Le kiff, de voir les flammes s'élever sur les vêtements qui font la gloire de vos ennemies, et de voir leurs rêves de victoire aux championnats partir en fumée.

La soirée était fraiche, et jamais, sur la route, je ne me retournai pour voir s'élever les volutes noirs de la fumée. Mes semelles chuintaient sur l'asphalte humide tandis que je m'écorchai les mains pour remonter dans ma chambre.
Le lendemain, nous arrivâmes avec mon frère à l'entrée du lycée qui était scindé d'un cordon de policiers. La charpente du lycée, léchée par les flammes de la veille, s'élevait dans le ciel bleu du matin. Une partie de l'établissement était parti en fumée, essentiellement les vieux bâtiments. Bien sûr, les costumes ridicules des pompom girls n'étaient pas le centre des préoccupations des autorités. Mais moi, j'avais eu ma vengeance, à travers la destruction de cette image de l'élite du lycée. Sans leur tenue, elles n'étaient plus rien. Et exister à travers des tenues grotesques, c'était pathétique.

- Chapitre IV: Retour de bâton. -

Les semaines s'écoulèrent dans le bruit ronronnant des perceuses et autres machines de travaux qui étaient employées à la reconstruction du lycée. Vous connaissez les USA et leur morale à deux balles sur la citoyenneté et tout le toutim; tous les élèves furent de corvée, pendant les cours d'éducation civique, de rénovation des bâtiments endommagés. Atelier peinture, déblayage des décombres, et décorations des nouvelles salles. Tâche assignée aux filles, qui soit disant, sexisme oblige, sont plus douées pour ça que pour manier une brouette. Genre. A ma grande joie, notez le sarcasme presque douloureux, je me suis retrouvée avec les pouffes à décorer les salles de classes avec des rideaux roses et hideux, des posters défraichis, des plantes vertes vomissant du pastel à ne plus savoir qu'en faire. Je pensais franchement me suicider à la fin de la journée, overdose de rose et de violet, de turquoise et de jaune canari. Ci-gît Marion, décédée pour cause de mauvais goût notoire dans son environnement proche, et ayant dû supporté des gloussements de dindes hystériques pendant quatre heures. Paix à son âme.

Alors, un soir, j'attends comme à mon habitude mon boulet de frangin émo-roide et ses potes tous aussi émo-philes. On croirait une sorte de secte vous voyez, genre même mèche noire devant les yeux, mêmes vêtements noirs et genre Six fois trop grands pour eux, même chaine sur le pantalon, même pendentif. Des joyeux drilles qui respirent l'envie de vivre et le bonheur. Mais ce soir là, rien. Que dalle. Nada. Nichts. Niet. Enfin vous l'aurez compris, mon frangin au minois mignon et sa bande de troufions ne se sont pas pointés. Genre on va attendre une pauvre fille frêle alors qu'on a notre herbe à fumée, mouarf mouarf. Qu'est ce que ça peut être con un mec.
Alors, ce soir là, je rentrais toute seule, et vue les circonstance, ça me rassurait pas trop. Inquiète pour moi et mon petit popotin, je pressais le pas et rentrais à la maison. La soirée se passa comme à son habitude, devoir, puis repas. Toujours pas de signe de demi-vie de mon frère. Console, lecture, douche. Rien, pas de pas trainassant dans le couloir le caractérisant. Alors, ce tic de gamine que je m'efforçais de faire disparaitre, ado soucieuse de son apparence et donc de ses ongles oblige, je fourrais mon pouce dans ma bouche pour en triturer l'ongle du bout de mes dents. Où était-il ? Ce pourrait-il que... Je me remémorais les messes basses comme les gloussements de la journée. Elles n'auraient pas osé...

Comme une furie, je déboule dans l'escalier, saisis mon manteau, et couru jusqu'à l'entrée du lycée. Portail fermé. Je saisis à pleine main cette fichue porte de fer et la secoua. Je fis le tour du lycée, grimpant sur le muret, m'éraflant la paume des mains en me réceptionnant. Je couru dans les couloirs neufs qui embaumaient la peinture fraiche, odeur qui me fit tourner la tête, à court d'oxygène par cette course forcée. C'était ici. Le local remis à neuf des pompoms-girls. La porte était entre-ouverte. Je le poussais, et me figea, devant le spectacle macabre qui s'étalait devant moi. Mon frère était inconscient, par terre, revêtue maladroitement d'une tenue d'une de ces salopes. Son bras gauche formait un angle bizarre et improbable au dessus de son visage tuméfié et méconnaissable, comme s'il avait voulu se protéger. Ses jambes portaient des traces de coups de couteau, et du sang s'échappait de sa bouche entre-ouverte, et de l'arrière de son crâne. Dans un coin, un tas de chiffon, dont le veste d'un des footballeurs américains du lycée, et à l'intérieur, une batte, pleine de sang.

Je m'effondrai à ses pieds, hurlant son prénom. Je tâtais son pouls que je sentis à peine, et dû me forcer à un self-control relatif pour arrêter de trembler et pouvoir appeler de mon portable les secours. Je ferai bref pour la suite : ils arrivèrent, toujours trop lentement pour ceux qui attendent, mes parents coururent au lycée quand la police les informèrent, et on pleura tous les trois en silence, moi de rage et de désespoir, eux de cette tristesse simple qui s'estompe avec le temps. Les blessures étaient trop importantes, et mon frère mourut dans la semaine. Moi avec lui.
Les journaux titraient "Accident au lycée qui avait pris feu" , affaire bientôt reprise par les associations gays et lesbiens comme un meurtre par vengeance. Il paraitrait que le lien entre le footballeur, les blondasses, mon frère et moi percuta finalement un flic. Comme quoi, ils sont pas tous si cons. Et moi, je ne mis plus un pied dans ce foutu lycée, restant assise dans sa chambre, mes larmes roulant interminablement sur mes joues creusées, mes genoux sous mon mentons, comme pour me protéger d'avance de la douleur qui s'insinuait déjà.

- Chapitre V : La perte transforme votre vie en un désert de sentiment. Mais moi, je n'ai plus guère de vie. -

Les mois passèrent, sans scolarisation aucune. Vous savez, ça pourrait être le rêve de n'importe quel gamin, que vos parents acceptent que vous n'alliez pas en cours. Mais moi, j'échangerai bien tous les cours du monde pour qu'Il puisse revenir, rien qu'une journée, et que je puisse me faire pardonner. Revoir ce sourire si triste, ses yeux si beaux, et cette mèche rebelle dont je me moquas tant d'une de mes superbes répliques cinglantes.
La situation fut vite tendue à la maison. Je me refermais totalement sur moi même, mes parents me reprochant de ne plus participer à la vie familiale. Dehors, le temps suivait l'humeur du jour, pluie pluie et re-pluie. Jusqu'au jour où, après une énième dispute avec mon père, ma mère réfugiée une énième fois dans le sellier pour pleurer et se lamenter, je fourrai mes affaires dans un sac en bandoulière et claqua la porte de la maison. Je regardai une dernière fois la maison avant de partir, et vis, comme une ombre derrière son rideau, mon frère qui me fit signe de partir. Il ne m'abandonnait pas, d'où il était. Alors, je forçai une troisième fois l'entrée du lycée et saisit dans le gymnase une batte de baseball.

19h45. Soit Quinze minutes avant la sortie des footeux. Ça me laissait largement le temps. Comme d'habitude, la capitaine des pompoms attendaient son petit ami. Celui qui avait tué mon frère, l'avait travesti. Humilié. Lui, son copain, en centre de redressement, elle avait jeté son dévolu sur un autre décérébré sportif. J'avançai dans l'ombre du bâtiment, mon visage ravagé par les larmes. Je ne me souviens pas de grand chose quant à ce qui suivit, à cause sûrement d'une poussée d'adrénaline ou une autre connerie de ce genre. Tout ce dont je me rappelle, c'est d'avoir laissé derrière moi une fille inconsciente, défigurée, une batte de baseball ensanglantée dans la poubelle verte et métallique qui pendouillait derrière.

Mon sac sur le dos, je pris le chemin du Nevada, et de son désert, dans l'espoir de m'y terrer et de vivre une existence d'ermite pas net et de fugitive notoire. Je ne sais pas si vous connaissez bien votre géographie, mais le Nevada possède une frontière avec la Californie. Je pris donc par le Sud, marchant des jours sans m'arrêter, ni dormir, ni manger. Route 210, puis la 15, en passant par la réserve naturelle Mojaje. Je contournais Las Vegas, en pensant naïvement que j'étais recherchée par la police inter-état. Et de là, ma fugue m'amena à Tonopah, dernière bourgade avant le grand désert de Névada. Welcome to Tonopah et ses 2607 habitants, son école et son église. Démoralisant. Je m'arrêtai à la station service, à la recherche de toilette et de quoi manger. Sortant de la cabine pour dame, je me stoppais net devant le glace sale qui s'étalait sur le mur tout aussi sale des cabinets. Une vieille habitude que de me stopper net d'ailleurs.

Il fallait croire que mes cheveux avaient poussé pendant ma réclusion dans Sa chambre. J'avais maintenant la même coupe qu'il arborait avant sa...disparition. Des cheveux mi-longs et noirs, eux que je portais courts et dans tous les sens. Mon visage était plus mince, faisant ressortir mes yeux immenses et gris, plus assez lumineux pour être bleus. Les Siens. Alors, je sortis Ses affaires et les mis. Une. Par. Une. Débardeur noir. Pantalon noir et la chaine. Crayon noir sous les yeux. On aurait dit Lui. Avec une bouche de fille, des cils de filles et une poitrine. Mais c'était lui. Il revivait. Alors, je décidai de ne vivre qui pour que lui vive. A travers moi. Bien-sûr, tout psychologue dirait que je souffre d'un déni, de schizophrénie ou encore que je ne supportais pas que ma relation gémellaire soit rompue par sa mort. Mais j'en ai un peu rien à foutre de ce que pense les mecs payés à dire des conneries en pensant connaitre les gens. Dans la glace, je me trouvais belle, comme je le trouvais, Lui, beau. Terriblement magnétique, que les regards, masculins comme féminins, s'accrochaient à lui. Si étrange, si animal. Lui si timide, si fermé. Comme si le monde l'ennuyait alors que le Sien, celui que personne ne voyait, ou ne voulait voir, celui que personne ne comprenait ou se refusait à comprendre, celui qui lui appartenait, et le rendait heureux.

Je poussai la porte du bar, Lui avec moi, je le savais. Lui à travers moi, dans mon regard, comme dans mes gestes plus lents et pesés. Réfléchis. Je pris commande d'un sandwich et m'aperçus que j'étais l'objet de bien des regards. Majoritairement des routiers bedonnant, au t-shirt sale, et au regard vicieux. Je retrouvai dans leur carrure celle des footballeur américains qui avaient participais à la mort de mon frère et pris la fuite avant que ma commande n'arrive. Je marchai, haletante, tremblante, regardant derrière moi si aucun des hommes ne me suivaient. Mes pas m'amenèrent bientôt dans le désert, et je continuais, inlassablement. Parfois, dans les volutes floues des dunes, ces sortes de vagues de chaleur que l'on voit au loin, je le voyais, Lui, m'empressant de le suivre, sa main tendue vers moi, son sourire triste fixée sur son doux visage. Alors, je continuais.

Puis, il apparut. Devant moi. Enfin ce qui devait rester de moi, c'est à dire une vieille loque sale et relativement odorante. La première chose qui me vint à l'esprit est : What the fuck ? Oui, je suis toujours très polie quand je suis fatiguée. On va dire que je baisse ma garde, et donc l'aspect propret de mon frangin. Aspect... à croire que je revêts un manteau. Mais c'est un peau ça en fait. Il est là pour me protéger, me guider. Et non, je ne suis pas schizo. Enfin, je crois. Pour en revenir à l'hôtel, il faut avouer que je m'attendais pas du tout à en voir un ici. C'est pas le lieux idéal pour recevoir des touristes quoi ! L"aspect extérieur est assez miteux, mais je suis habituée à un certain confort, donc c'est un jugement purement de valeur. Mes jambes me semblèrent peser des tonnes quand je franchis les quelques mètres qui me séparaient de cet abris aussi étrange que bienvenu. La douche aussi allait être bienvenue. Alors, je posai ma main sur la poignet de métal dont l'étonnante fraicheur était plus qu'agréable. J'avais presque envie de la foutre sur mon front et de la laisser glisser le long de mon corps. J'ouvris la porte, et j'eus la terrifiante sensation que je n'allais pas la franchir de nouveau avant bien longtemps. Ce qui n'était pas une mauvaise chose en soit, puisque je suis une fugitive. Recherchée j'en sais rien. Mais je fuyais quelque chose ça c'est certain...



Le mot de la fin

▪▪ Pour mieux te connaître
▪▪ Pseudo : Marion, Mlle R., Tu roxs Rockbell, enfin bref, à vous de voir.
▪▪ Comment t'es arrivé? Via une recherche Google "Forum Rp", puis un site/annuaire spécialisé, onglet "Nouveautés" et j'ai vu l'annonce du votre, et ça m'a plu de suite ! Ça vous va ou je détaille encore plus ?
▪▪ Age : 19. Autant s'identifier à son personnage. A moins que je sois en fait un pervers de 50ans en manque de chaire fraiche. (j'déconne...)
▪▪ Disponibilité rp : Toute la semaine, mais je ne suis pas une fille facile vous savez... Ah mais vous parliez de Rpey ?
▪▪ Besoin d'être parrainé? Pour faire quoi ? O.o


Code
Vérifié par Ruru
Spoiler:
Ruthel White

▌Date d'arrivée : 09/12/2009
▌Age du joueur : 36
▌Commérages : 1962


Ruthel White



Bienvenue parmi nous Marion. Marion Rockbell 45520
N'hésite pas à poser des questions si tu as besoin (notre boîte à mp est ouverte). Nathaniel sera en charge de ta fiche.
Nathaniel O'Bryan

▌Date d'arrivée : 02/12/2009
▌Age du joueur : 37
▌Commérages : 1422

https://pandora-box.forumactif.com

Nathaniel O'Bryan



Faisons cela de façon officielle alors... Bienvenuuuuue :face6:
Courage pour ta fiche et poste pour prévenir quand tu auras fini ta fiche. Je viendrai m'occuper de ton cas *mwhahahahaha*
Invité
Invité


Anonymous



Bienvenuuue ! Marion Rockbell 245813
Bonne chance pour ta fiche et que la force du Grand Cookie soit avec toi. Laughing
Ryann Stalker

▌Date d'arrivée : 15/12/2009
▌Age du joueur : 36
▌Commérages : 2057


Ryann Stalker



Bienvenue miss! cheers

Bon courage pour ta fiche et amuse-toi bien sur le fow! Very Happy
Invité
Invité


Anonymous



Ahem Ahem.

Que de messages ma parole ! J'aime beaucoup me faire désirer, alors je ronronne sous ce flot de lettres d'admirateurs non anonymes. (s'y croit trop)
Merci pour vos encouragements, je vais prendre un soin particulier à la conception (déjà dans ma petite tête rêveuse) de Marion...donc moi... enfin je crois... >,>

Brefouille, à plus. Je vais me délecter de cookies, Matthew, m'a donné envie d'en manger. (et mon régime dans tout ça, bande d'ingrats ?!)
Ruthel White

▌Date d'arrivée : 09/12/2009
▌Age du joueur : 36
▌Commérages : 1962


Ruthel White



Coucou miss,
je valide ton code Wink Par contre... Tu as bien lu le règlement, donc, n'oublie pas que les avatar, c'est 200*320 pixels ^^ (et l'image de base que tu as pris, hélas, est réservée pour l'un de nos prédéfinis mais bon... A la rigueur, si tu as vraiment un coup de coeur pour cette image, tu peux la prendre et même prendre l'avatar qui avait été réalisé pour le prédéfini ^^)
Invité
Invité


Anonymous




Arf ? *cri de désespoir... avec des cookies dans la bouche, oh tableau délicieux*

Hum, je dois avouer, comme certains ont dû le comprendre, que je suis une VRAIE quiche en programmation et autres joyeusetés de ce bas monde informatique. En quelques mots, pour mon image... ahem je ne sais pas faire... Lapidez moi, si vous le voulez, mais alors très doucement, je suis douillette.

Sinon, ouiii je veux cette avatar !! Siouplait, Siouplait ! *yeux larmoyant* Marion Rockbell 630782
Ruthel White

▌Date d'arrivée : 09/12/2009
▌Age du joueur : 36
▌Commérages : 1962


Ruthel White



lol, pas de soucis. Nath est le spécialiste (et avec le temps il m'a lentement initié). Je vais te mettre l'avatar qui avait été prévu pour le prédéfini de Cassandra ^^

EDIT : voilà, on va devoir trouver un autre vava pour notre schyzo nationale xD
Invité
Invité


Anonymous




Huuuuu~
Merci bien ! C'est...snif...trop touchant !
Parce que j'aime bien le regard de garce de cette fille! Je la sens pas, et c'est ça qui est bien ! =D (moi chiante et compliquée ? Tu déconnes chéri, je suis super supportable, et si tu dis le contraire, je t'EXPLOSE, compris?)
Invité
Invité


Anonymous




Ahem Ahem...

Annonce officielle :

Nathounet, j'ai finiiiii !
Bon, il doit rester des fautes énormes d'orthographe mais je me suis un peu (trop?)emporté sur l'histoire donc j'ai écrit comme ça venait. Donc long.
Je préviens d'avance, vous allez, enfin tu parce que les autres ne corrigent pas ma fiche, vous faire chier à tout lire ! ^^ C'est chiant et passablement gnangnan ! Un régale donc !

Bon courage ! <3
Nathaniel O'Bryan

▌Date d'arrivée : 02/12/2009
▌Age du joueur : 37
▌Commérages : 1422

https://pandora-box.forumactif.com

Nathaniel O'Bryan



Coucou Marion,
mwhahaha le moment tant attendu est enfin arrivé! Tu vas souffrir petite niark niark niark. Bon, erm, allez soyons sérieux. Je te conseillerai de bien te relire et te passer ta fiche sous word et Bonpatron. Disons que là, il y a vraiment beaucoup d'erreurs et je suis certain que la majeure partie d'entre elles, tu sais les corriger. Disons que certaines empêchent parfois la compréhension d'un paragraphe et c'est dommage vu l'histoire intéressante de ton personnage. Wink

Côté caractère, j'apprécie tout particulièrement le style et je n'aurai rien de particulier à t'en dire si ce n'est que j'aime (mais là je me répète). Par contre, au niveau de l'histoire... Je n'ai rien contre le fait qu'elle soit triste (voir très sombre) mais là, ça fait quand même un petit peu beaucoup... Déjà, que tu opères un incendie dans ton école. Soit, à la rigueur, mais tu aurais quand même du en subir les conséquences. Je veux dire par là que tu précises à un moment donné qu'un flic a fini par créer un lien entre toi et l'incident. Mais et la suite? Il n'y a pas eu de représailles? On ne t'a pas convoqué pour en parler? On ne t'a pas puni? Je veux bien accepter l'incendie mais il va falloir que tu décrives les points que je viens de mentionner alors. Sinon, disons que ça me paraît un peu... hum... limite?

Ensuite, vengeance qui s'opère sur ton frère, disons qu'on est aux Etats-Unis, que les ado étant ce qu'ils sont et tout, je veux bien aussi accepter ce fait. Par contre, que tu te venges, là, ça fait vraiment de trop. Ne le prends pas mal hein mais bon... Si tu veux garder ce fait, pour expliquer comment tu débarques ici et fugues en quelque sorte, il faudra alors supprimer l'incendie (et trouver une autre raison pour laquelle ton frère a été un martyr). Je te demanderai donc de bien vouloir "adoucir" un peu ton histoire car là, ça fait vraiment trop triste. Je sais que ce genre de choses arrive hein, je ne dis pas le contraire, mais disons que si on se venge ainsi, il arrive tôt ou tard un moment où on doit payer. Or, ici, cela n'arrivera pas. Tant que ces détails (erm) ne seront pas modifiés, je ne pourrai pas te valider. Courage pour les modifications, tu peux le faire. N'hésite pas si tu as des questions, ma boîte mp t'est toujours ouverte Wink
Nathaniel O'Bryan

▌Date d'arrivée : 02/12/2009
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Nathaniel O'Bryan



Coucou miss,
tu t'en sors avec les modifications?
Nathaniel O'Bryan

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Nathaniel O'Bryan



Coucou miss,
une seconde relance. N'oublie pas que dans quinze jours, si nous n'avons pas de nouvelles, ta fiche sera placée à la corbeille. Pense donc à prévenir si tu es absente Wink
Ruthel White

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Ruthel White



Pas de nouvelles, je déplace.
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Marion Rockbell