Hotel Dusk
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Todd Cutter
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Eren Donovan

▌Date d'arrivée : 22/07/2011
▌Age du joueur : 30
▌Commérages : 456


Dernière édition par Todd Cutter le Dim 31 Juil - 0:04, édité 15 fois


Eren Donovan





Todd
♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥Cutter

Prédéfini ♫♫♫♫♫♫♫♫
by NES
by NES
▪▪ Alors, l'ami, prêt à nous dire qui tu es? ♫♫

ϡ Age En quoi ça te regarde? Je suis majeur et vacciné depuis 4 ans ça te va?
ϡ Métier Student, Etudiant, gakusei, studiente, Schüler. Ca te donne une idée?
ϡ Nationalité J'ai l'air d'être finlandais? Américain et alors?
ϡ Lieu de naissance Fayette, Alabama.
ϡ Date de naissance
2 Février 1988, vous voulez mon numéro de sécurité sociale aussi?

ϡ Les maladies: on croit toujours qu'on va en guérir, ou en mourir; alors que ce qui arrive, c'est autre chose: on vit, et on vieillit avec.
(c) Paul Morand


Je pense que se présenter soi-même est une erreur. De toute évidence on ne peut jamais se décrire comme nous sommes réellement. On a toujours des jugements altéré face à soi-même. Parfois, on est seulement mégalomane et on se prend pour Dieu, et je ne vise personne ici. Ou on est totalement niais, et on se laisse marcher sur les pieds de fait on ne se pense capable de rien. Là encore je ne vise personne. Mais les deux extrême existe, et au milieu il y a une multitude de personnes toutes différentes qui d'une manière ou d'un autre dévie de la réalité stricte et nécessaire pour se décrire comme ils croient être. Parce qu'en réalité, nous rêvons tous d'être quelqu'un de mieux, de plus puissant, sauf pour les déprimés je pense. Qui eux s'enfoncent le plus possible dans la non-utilité ou la misère.

C'est un fait, se décrire objectivement relève de l'aptitude presque divine. Bien que nous ne devrions pas exagérer. Mais vous devez admettre que vous aussi vous ne pourriez le faire n'est-ce pas? Eh bien je ne suis pas différent des autres, comme vous je suis certain de déraper si on me demande une telle chose. Alors, je ne vous demande absolument pas de croire tout ce que je dis, ni même de prendre cette description au pied de la lettre. Au mieux, elle tiendra lieu de description générale, mais je ne suis pas Dieu, encore moins une personne s'en approchant. Non je ne suis qu'un mortel et la triste réalité nous le rappel à tous. Alors, je ferais juste de mon mieux.

D'abord, comment je me vois, je veux dire si j'me croisais dans la rue comment j'me verrais. Bin, j'm'approcherais pas vraiment. Je pense que de loin je dois pas donner une impression de sécurité si vous voyez ce que je veux dire. D'abord, niveau vestimentaire, j'ai pas l'uniforme des étudiants, ni même des vêtements passe partout. Je suis plutôt du genre à me faire remarquer, avant même d'avoir bougé, déjà je suis roux. Mais pas le petit roux pépère couleur du coiffeur hein. Un roux, bien roux, comme...hem...j'ai pas d'exemple là. Mais j'ai des cheveux qui flamboient naturellement au soleil. C'est peut-être bien la seule partie de mon corps qui fonctionne comme il faut mes cheveux quand j'y pense. En même temps on ne leur demande pas grand-chose à part pousser. Enfin il ne vaut mieux pas que je dises ça, avec mon bol j'vais me mettre à les perdre.

Bon sinon ensuite je privilégie des vêtements totalement décalés avec les objectifs de ma journée. Par exemple, à l'université, même si je restais dans la décence. Faudrait pas que le petit Todd se fasse renvoyer. Et puis de toute manière ils n'auraient pas osé. Bref, à l'université même si je devais obligatoirement porter l'uniforme, il n'était pas tiré à quatre épingles, col remonter, bouton de chemise et autres joli petit bouton qui ne servent strictement à rien fermer pour finir par ressembler à un pinguin bleu à tête rouge. Ca fait très indien ça non? "Hoy pinguin bleu à tête rouge!". Je m'égare. C'est votre faute, j'vais sérieux vous en mettre une.

Quoi? Une menace? Bah quoi vous vous attendiez à une lavette de bas étage qui se prend pour un petit chef de cours de récré? Nan mais vous m'aviez bien regarder? J'en serais pas à ma première gu....OKAY. Ma première tête défigurée, quelle joie d'être censurée si vous saviez, j'en pleurerais si ce que je fais n'était pas retranscrit. Bref, oui je suis hm..pas violent plutôt...bagarreur. Du genre à frapper quand on m'emm....OKAY m'ennuie. C'est toujours un plaisir d'être censuré par vous. J'ai d'ailleurs cassé plusieurs os et défigurer plusieurs faciès déjà bien hm...horrible? Alors bon. Non, je ne suis pas quelqu'un qui aime la violence pour la violence. Disons que j'ai une très bonne raison de vouloir me battre. Mais ça je vous l'expliquerai plus tard.

Sinon, ce que je peux dire de moi-même c'est que je suis quelqu'un d'assez changeant. Lunatique oui c'est le mot. Disons que je peux très bien vous voir même inconnu et vous souhaiter une bonne journée en souriant, et moins d'une heure plus tard vous recroiser et vous envoyez paitre dans un champ d'ortie si vous avez le malheur de faire un geste qui m'ennuierait. Pas facile à vivre? Bah je fais pas exprès et si ça vous plais pas je vous em... prierais de ne pas m'approcher. Frances me supporte très bien ça me suffit. C'est peu mais, Frances est la seule qui me comprend et me soutient vraiment. Elle à un caractère imbuvable, c'est surement pour ça qu'on s'entend si bien.

Bref, sinon, qu'est-ce que je peux dire? Je suis plutôt quelqu'un de renfermer généralement, alors soyez heureux, en apprendre autant sur moi c'est un honneur inédit. Sérieusement, d'ordinaire je suis plutôt renfermé. D'une part parce que je n'aime pas parler de moi, généralement les gens sont normaux jusqu'à ce qu'ils apprennent mon léger désordre sanitaire. Ou plutôt, ma maladie mortelle avec laquelle je vis si bien depuis 22 ans. C'est long 22 ans avec une telle maladie, c'est un peu mon amante maintenant. Heureusement pour moi, Frances ne lis pas ça.

Bon autre chose. J'ai développé un sens de l'humour particulièrement cynique envers moi-même et ma chère et tendre maladie. En fait, c'est un bon sujet de dérision vous savez. Étrangement les gens pensent que pour me blesser il faut enfoncer le clou dans la plaie purulente béante à l'intérieur même de mon corps en décomposition -Ohw très belle phrase je devrais la noter-. Alors qu'en fait, je n'en ai strictement rien à ciré, je suis même le premier à développer nombre de blague que l'on pourrait classer du registre de l'humour noir là-dessus. D'un côté ça m'aide à le supporter si on peut dire. Et je crois aussi avoir fait le tour de ce que je pouvais vous dire. Maintenant, j'ai demandé a quelques personnes d'écrire ce qu'elles pensaient de moi, histoire d'être complet.

D'abord, quelqu'un de mon entourage. Qui me connait bien -non ce n'est pas Frances- Donc cette personne à écrit...Souriant? Hem...ouais enfin je ne pleure pas non plus donc oui peut être, mais je ne me trimballe pas avec un sourire niais non plus si? Nan pas possible. Enfin oui, souriant, je veux bien, je ris souvent aux blagues qu'on me fait, et quand je me sens bien avec mes amis je souris, mais souriant, c'est plus sur la situation...bon bref, si elle le dit -non pas Frances, la personne- c'est que c'est peut-être vrai.

Ensuite, intelligent? Ouais, bon ça j'avoue, il faut dire que je n'ai jamais eu aucun mal à obtenir des 15 de moyennes dans mes études, même si c'était particulier et que ma mère avait insisté pour me faire suivre des cours a domicile avant que je puisse aller en cours quand ils se sont séparés. Mais ça fera l'objet d'un développement plus tard. Donc je disais...je disais...ah oui, quelques aptitudes scolaires qui m'ont permis d'accéder à un bon niveau d'étude, bon okay j'ai tout lâché pour venir ici mais hein.

Bon passons, ensuite, attendrissant...euh..oui peut-être...-Je vous répète que ce n'est PAS Frances qui a écrit ça- DONC, attendrissant, hem, peut être le fait que je sois sympathique avec ceux que j'apprécie? Ou bien, parce que je donne une impression de pitié. Si c'est ça, il va falloir que j'aille lui remettre les points sur les i. Je ne veux pas donner une impression de pitié, quoi qu'il m'en coûte, et même si ça fait mal de toujours paraitre bien, je continuerais.

Je continue, hem, fidèle. Ah oui, oui je veux bien. Disons que je vais difficilement voir ailleurs -oui j'avoue, celui là c'est l'écriture de Frances- même si je m'amuse à la rendre jalouse, parce qu'il faut le dire, elle est vraiment mignonne quand elle est jalouse. Bon cela a aussi le mérite de la faire passer d'une gentille jeune demoiselle, à une lionne sanguinaire. Mais c'est surement ça que j'apprécie chez elle.

Et en dernier lieu, protecteur, oui c'est vrai celui là j'aurais pu y penser tout seul. Il faut dire que je n'aime pas que l'on touche à ce qui m'appartient. Et quand je dis appartenir, j'englobe aussi les êtres humains. Alors, oui Frances m'appartient et si vous avez le malheur de toucher à Frances, je vous fais un rappel du début de ce discours, j'ai la frappe facile et je n'hésiterais pas à faire de votre tête un rubik's cube.

Que pourrais-je vous dire de plus? Peut être mes habitudes vestimentaires. Comme je l'ai dit, l'uniforme très peu pour moi, je préfère amplement des vêtements plus simples et plus..hem..bin..jeune? Ouais ça fait très cliché je trouve aussi, non mais c'est vrai, un jean, un t-shirt ou même débardeur blanc ça me suffit largement. Même si du coup on m'engueule parce que je risque d'attraper une grippe. Okay je sais que je suis plutôt fragile de ce côté-là mais laissez-moi vivre bordel. Ou du moins laissez-moi vivre comme je l'entends pour le temps qu'il me reste.

Aller, pendant que j'y suis je vais vous faire une confidence. Une chose inédite, je vais vous révéler, que j'aime particulièrement jouer du piano. Quoi ça vous étonne? J'ai pris des cours de piano oui, et je sais en jouer. J'ai quelques notions en guitare, mais bien moins poussé. Et je crois que c'est tout pour cette fois. Vous en savez suffisamment, alors si vous voulez bien m'excuser, je vais dormir.
by NES
▪▪ Ouvrons une page de ton histoire ♫♫
L'Etat de l'Alabama, dans la charmante ville de Fayette, si si, elle est charmante cette ville je trouve. Ne vous en déplaisent bandes de touristes. Fayette est très bien, bon comme partout y a un peu de racailles qui feraient pleurer n'importe quel gamin normalement constitué et partir en courant les adulte trop couard pour oser s'aventurer dans les rues après 23h. Mais dans l'ensemble Fayette est une très belle ville, magnifique même, ah c'est sûr ce n'est pas New York City hein, m'enfin on n'a rien sans rien. Et hm...qu'est-ce que je voulais dire? Ça y est vous m'avez détourné du sujet et j'ai encore rien dis. Comme si j'avais du temps à perdre. Bref, donc.

Fayette, en Alabama. Revenons en cet après-midi du 2février 1988. Il faisait plutôt bon cet après-midi là. L'hiver cédait doucement sa place au soleil, il faisait environ 57,2 degrés...Fahrenheit évidemment. En Celsius? Hem..14? Quelque chose d'approchant je suppose. Oh ça vous étonnes? Mais en plein mois de février on oscille facilement entre les 41 degrés et les 68,8 degrés vous savez. Ah mince oui, euh les cinq et 18 degrés en Celsius. Franchement pourquoi on n'est pas tous rester dans une seule mesure, en plus Celsius c'est arrivé après Fahrenheit. BREF.

Je disais donc, en Alabama, dans la ville de Fayette un deux février ou il faisait 14 degrés Celsius, dans un hôpital, une femme du nom d'Elisabeth Cutter accouchait péniblement de ce que je suis maintenant. D'après ce que l'on m'a dit ensuite, l'accouchement se passa normalement, seulement, je ne respirais pas. Vous me direz les enfants morts nés, il y en a pas mal. Alors, les médecins ont tous fait pour me ramener, parfois je me demande s'il n'aurait pas mieux valu y rester. Mais, ils ont réussi à me faire respirer, hourra. Et je fût placé en nurserie, durant plusieurs jours ont fit des tests. On me diagnostiqua des problèmes respiratoires sans pouvoir mettre un nom dessus puisque mes poumons semblaient aller bien.

Les médecins pensèrent à une forme d'Asthme bénine, et on me donna un traitement qu'une fois à la maison, ma mère ne manquait pas de me donner à heure dites sans aucune faute. Oui, Maman est une mère-poule. Et surtout, étant fils unique, et comme elle avait de l'affection à revendre, il ne fallait surtout pas que son petit Todd soit malade. La bonne blague. Enfin, la visite du premier mois se fit, on posa des questions à ma mère. Il en advint que je dormais plus longtemps que les autres enfants. Rien de bien grave, après tout, les bébés passent la majeure partie de leur temps à dormir. C'est franchement cool en fait quand t'y pense la vie de bébé.

Il survint aussi que les problèmes respiratoires ne cessaient pas. Les médecins révisèrent leur jugement disant que la forme d'Asthme que je semblais avoir serait à vie. Bon même si Maman s'inquiéta on la rassura, des centaines de personnes vivent avec l'Asthme c'est pas mortel. Et les visites continuèrent sur le même mode. Á mes deux ans, je savais marcher, et je parlais. Même si je dois dire qu'à l'époque j'étais sacrément niais. Mais bref, déjà à l'époque je faisais des siestes sans qu'on soit obligé de me crier dessus pour me mettre au lit. Parfois je n'arrivais pas à avaler les aliments qu'on me donnait. Et j'avais des blocages respiratoire. Forcément, ma mère le raconta aux médecins.

Et ce fut parti pour un nouveau chek up complet, l'un des premiers du genre en fait. J'en ai vu beaucoup d'autres par la suite. Mais bref, entre tests et autres. Il y eu plusieurs analyses. Il s'avéra que l'Asthme qu'on m'avait diagnostiqué n'en était pas, mes poumons semblaient aller. Pour certains c'étaient un problème de coeur, pour d'autre du cerveau. C'était un peu la foire aux diagnostics vous savez. Les troubles du sommeil, confortaient la thèse des problèmes cardiaque ou bien de ceux du cerveau. Le rejet de nutriment en revanche n'avait rien à voir ni avec l'un ni avec l'autre. Si bien que j'étais censé, pour les médecins avoir contracté trois maladie de longue durée, que personne n'avait soigné. Chose qui fut contredite parce que si c'était le cas, les symptômes auraient été plus évident au fil du temps.

Vous l'aurez compris, les médecins étaient face a un problème. Un problème haut comme trois pommes qui n'arrêtait pas de dormir ou jouer avec les petites voitures qu'on l'avait autorisé à rapporter dans la chambre d'hôpital. Parce que oui, j'ai passé trois semaines à l'hôpital sur le coup de mes deux ans, très sympa non? Enfin, plus les analyses avançaient et moins ils comprenaient, ils me demandaient parfois si j'étais fatigué, je leur disais que oui mais ça allait. En fait, je n'étais pas fatigué quand je venais de me réveiller et jusqu'à trois heures après. Mais c'est à peu près tout. Ils pensèrent à des fatigues chroniques, ou une carence, mais cela n'expliquait pas le reste.

J'étais un petit point d'interrogation pour eux, on me laissa rentré ensuite, mais je devrais revenir tous les deux mois, c'est ce que je fis, ma troisième, quatrième, cinquième année passa. Les médecins me connaissaient, et je les connaissais aussi. Ils avaient cherché du côté des maladies infantiles rare, rien qui correspondait. Du côté des maladies génétiques rare, rien non plus. Un couplage de deux d'entre elles ensuite. On pensa à une hypersomnie, à de la narcolepsie. Moi le seul changement que j'avais noté durant ses trois ans, c'est que je commençais à avoir froid. Enfin tout le monde à froid. Mais je veux dire avoir froid dans une pièce chauffée et habillé moins. Ah et ils pensèrent aussi à une cataplexie atypique. On dériva sur les hypersomnie atypique aussi...bref je suis un peu passé par tout ce qui est possible.

Et ça continuait, plus le temps passait plus les symptômes se développaient. A chaque fois que les médecins semblaient trouver ce que j'avais mon corps semblaient leur faire, passez-moi l'expression, un gros doigt d'honneur et développait quelque chose de totalement contradictoire avec la solution proposer. En fait je dois être un nid a microbe. Ou alors une maladie particulièrement vicieuse qui s'amuse à faire chi** moi et les médecins. Elle est sacrément douée dans son domaine cette maladie là.

Du coup on pensa à la maladie d'Addison, sauf que, manque de bol pour tout le monde, je ne développais pas la coloration brunâtre qui est censée suivre les autres symptômes. Après des tests d'effort on pensa à une myopathie, ou sa variante plus sévère la myopathie de Duchenne. Sauf que, après analyse d'un expert de la chose qui fit des tests sur mes tissus musculaires, c'était pas ça. Retour a la case départ. Ah, et pour information, la Cardiomyopathie fut abandonnée aussi hein. On pensa aussi à la Myasthénie, sauf que je n'avais pas les paralysie caractéristiques de la maladie.

J'ai conscience que ça fait très catalogue pour vous et que les noms ne doivent pas vous évoquer grand-choses, mais vous savez quand à sept ans vous avez passé la majeure partie de votre temps à entendre les médecins prononcer des mots incompréhensibles, vous faire tester des couples de médicaments pour tenter de vous soigner, et ben sans rire, vraiment, j'ai demandé à Maman de m'acheter un dictionnaire médical pour comprendre tous les mots des médecins. Bon j'ai arrêté après à peine deux mois je ne vous le cache pas. Mais voilà.

Et ça a continué entre maladies connus, méconnues, jusqu'à mes dix ans. Ils ont arrêté de chercher, de tester les dosages en fonction de la maladie, et ils ont fait plutôt au feeling, et surtout avec ce qui semblait avoir fonctionné sur les autres dosages. Les fiches de patients sont très utiles. Bref, on a tester plusieurs couples de médicaments pendant un an avant d'en trouver un parfait. Je dormais de fait moins, je respirais beaucoup mieux, et tout ce qui s'en suis. Ah et surtout je supportais le froid. Bref le pied. Les visites chez le médecin ce sont espacées, passant de deux par mois à une au mois. Puis une tous les deux mois etc.

Après c'est surtout à la maison que ça devenait dur en vérité. Maintenant que j'étais à peu près capable de passer une journée entière avec mes parents, je pensais sérieusement que je pourrais sortir et aller à l'école. Sérieusement, je n'avais jamais mis les pieds dans une école. Je prenais mes cours par correspondance. Bon, comme Maman est du genre très assidue elle m'a toujours forcé à travailler, et moi ça me laissait m'évader un peu du quotidien des diagnostics foireux alors je bossais avec plaisir. J'avais donc d'assez bon résultat. Et surtout j'adorais apprendre les langues. Vous savez à force de se documenter sur des maladies entendues, on fini par se porter sur le grec et le latin.

Mais là n'est pas la question, moi qui pensais pouvoir sortir, et bien non. Maman refusais tous loisir qui m'obligerai sortir de la maison. J'aurais voulu faire un sport, me défoulé quelque part, même si tout ce que je fais me fatigue. C'est vrai, je ne sais pas si vous comprenez bien, pour vous, soulever même...quoi, un livre, tenir trois livres a bout de bras d'une pièce à une autre, ça ne vous parait rien n'est-ce pas? Et bien pour moi c'était une chose incroyable d'arriver à le faire. Surtout en fin de journée. Alors oui, je conviens que chercher à faire du sport ce soit juste de la folie, mais quitte à mourir, parce que sérieusement, même si les médicaments me maintenaient, ils ne me guérissaient pas. Quitte à mourir donc, autant que ce soit en ayant vécu. Je ne vivais pas là.

Enfin je n'avais pas trop le choix non plus. Alors entre les cours je demandais à Maman de m'apprendre à jouer du piano. Elle m'a appris les bases et fit ensuite appel à un particulier. J'ai commencé le piano à onze ans. Et je n'ai jamais arrêté depuis, oui actuellement j'ai onze ans de piano derrière moi. C'est étrange hein? Bref je continue. Donc, à partir de mes onze ans, je voyais quelqu'un d'autre que ma mère, mon père ou les médecins. Quoi que je ne voyais pas souvent mon père en fait.

C'était une jeune femme. Elle avait 21 ans quand j'ai commencé les cours avec elle. Aujourd'hui elle en a donc 32, je vois que tout le monde suis. Bien, donc elle passa les bases que je maitrisais déjà, et elle commença a m'apprendre toutes les subtilités possibles. Durant l'année de mes treize ans en revanche, les médicaments commençaient à faire moins d'effet ce que je dis aux médecins qui refirent une analyse complète, j'étais habitué maintenant, peut être même blasé, alors bon. J'ai laissé faire, on a augmenté les doses et rajouter d'autre pilule suite à une nouvelle découverte, bref le pied. Au lieu de prendre cinq gélules et un sachet d'une sorte de poudre matin midi et soir, ce serait sept gélules, un sachet, et une cuillère a café d'un médicament liquide.

Et c'est après 13 ans à vivre dans un cocon qui sens bon le désinfectant hospitalier. C'est très...sympa comme début de vie vous ne pensez pas? Donc, bref, mes 14 ans arrivaient et mes parents qui se disputaient de plus en plus. Apparemment ma mère en avait marre des voyages d'affaire de mon père, bref, dans le fond je m'en suis pas occupé, ont décidés de se séparer. Ma mère voulait ma garde mais, mon père était responsable légal. Et ça se décida en justice, comme mon père n'avait aucun problème mental qui me mettrait en danger on me confia a lui. Ma mère bien sûr pouvait venir aussi souvent qu'elle le voudrait. Et c'est cette année là, que je fut libéré, mais aussi paradoxalement celle oú je commença à faire le plus de connerie possible. C'est cette année que je suis passé du gentil garçon malade, à l'enfoiré de base tout aussi malade.


J'avais donc 14 ans, on pourrait penser qu'à cet âge là j'étais assez responsable, et assez rationnel pour ne pas me mettre dans des situations particulièrement mauvaise vis-à-vis de ma santé. J'étais un bon élève, que ce soit pour les cours ou le piano. J'étais plutôt sympathique. Vraiment, une personne responsable, mature me disais-t-on souvent. Oui, on le disait. Seulement, mes parents se séparèrent comme je vous l'ai déjà dit, et moi, et bien moi je vivais avec mon père. John de son prénom. John Cutter oui bien sûr. Ah, en parlant de ça, ma mère avait repris son nom de jeune fille, ce n'était plus Elisabeth Cutter mais, Elisabeth Heaterfield. Oui maman est anglaise, et alors? On parle la même langue non?

Bref donc, maman est partie, oui papa à garder la maison. Je pensais qu'il s'occuperait plus de moi. Comme maman n'était plus avec nous peut-être deviendrais-t-il un père-poule lui aussi. Mais non, il me laissait faire ce que je voulais. J'obtins donc le droit d'être inscrit dans une école publique. Ma première rentrée c'était quelque chose de magnifique pour moi. Je dois dire que je me suis rapidement fait des amis. Le soir en revanche après la journée de cours je me souviens avoir à peine la force de faire mes devoirs. Et ce durant les premiers mois. Après, je luttais férocement pour tout faire. Si bien que trois mois après mon intégration au collège de la ville, entre les médicaments et bien sûr ma volonté pour ce qui est des plus têtues. Je finissais par avoir plus de temps devant moi. Bien sûr le soir, je m'écroulais de sommeil jusqu'au lendemain.

Mais je ne m'en préoccupais pas. L'impression de liberté que j'avais était telle que s'il avait fallu j'aurais même accepté de faire des nuits blanches. Comme père était assez, comment dire, laxiste, je commençais à lui demander si je pouvais sortir en soirée. Contre toute attente il accepta également, ce qui d'ailleurs valu une engueulade avec ma mère lorsque celle-ci, venant me rendre visite un week end, un samedi soir pour être exact me trouva dans les rues avec des amis. Mais j'avais gouté à cette liberté, et peut importe ce qu'elle dirait, je continuerais à sortir. Me suis-je dit à l'époque, c'est la première fois je crois que j'ai osé hausser le ton face à mes parents. J'en ai claqué la porte et je suis ressorti ce soir-là. Jusque tard d'ailleurs. Si bien que j'avais fini par me retrouver parmi une bande qui cherchait des noises à tout le monde.

Oh bien sûr, Fayette est une petite ville, mais il y a des bandes partout que voulez-vous. Nous ne pouvons pas parler de gangs non. On en est pas encore là, faut pas exagérer non plus hein. Comme je l'ai dit au départ on est pas à NYCity. Bref donc je suis tombé sur cette bande. Évidemment, avec ma chance légendaire ils me prirent visiblement en grippe et voulurent me raquetter. Je n'avais rien sur moi a ce moment-là qu'on soit clair. Et je n'ai pas réfléchi, ils ont tenté de me frapper, j'ai donné des coups en retour. Je savais que je ne devrais pas faire ça. Chaque mouvement que j'effectuais et mes muscles se rebellaient. Chaque coup reçu était une souffrance assez pointue. Je ne sais même pas comment j'ai fait pour réussir a leur échapper, en vérité. Je crois que je m'en fiche. Mais si j'étais sacrément amoché, ils n'étaient pas en reste non plus.

C'est ainsi qu'en riant ils ont arrêté de faire pleuvoir les coups, c'est aussi ces mêmes personnes qui m'ont accepté parmi eux. Oui c'est pas très glorieux de rentrer ensanglanté, et ne plus arriver à se lever durant deux jours, mais sérieusement, j'étais très heureux. Et je passais mes soirées en leur compagnie. Je dois dire qu'on passait le plus clair de notre temps à nous frapper entre nous pour des broutilles mais, quelquefois c'est un autre groupe du quartier qui nous cherchait des emmerdes. Bon, c'est sûr, on étaient pas des saints. Mais je veux dire, parmi les bandes de la ville, on était le plus juste. Du moins, depuis que j'y étais, jamais on n'avait raquetté ou menacer d'enfant ou autre. On passait plus notre temps à détruire les faciès des autres groupes.

Durant deux ans, de mes 14 à mes 16 ans, je crois que j'ai plus fait des aller-retour rue-hôpital que école-maison. Bon, j'avais toujours de bonnes notes, surtout en langue. Et je continuais mes leçons de piano, si si. C'est peut-être étrange pour vous, passer mes soirées à me battre et mes journées à étudier. Mais qu'est-ce que vous voulez. Je n'avais jamais le temps de penser à ma maladie, ce qui en soit m'a valu pas mal de problèmes. Je n'y faisais tellement pas attention qu'il n'était pas rare que je m'évanouisse en rentrant. Oh, dans la rue jamais non. Étrangement j'arrivais à me porter jusque la maison, ensuite plus rien. Une fois, j'avais fait une crise assez sévère.

Je suis donc rentré le plus vite possible dans l'espoir que prendre mes cachets fassent que cela passe. J'ai ouvert la porte, avec beaucoup de problèmes, je ne sentais plus du tout mes doigts. J'ai fait quelques pas, et c'est là que je suis tombé. Non je n'étais pas évanoui, j'étais encore conscient, mais mes jambes et mes bras ne répondaient plus. Quasiment plus du moins. Je crois que ce jour-là j'ai vraiment eu la peur de ma vie, j'étais là, part terre, la porte encore ouverte, du haut de mes 15 ans, presque 16, je toussais encore, c'est la première fois que j'ai toussé du sang, je m'en rappelle plutôt bien. La tache était magnifique, d'un rouge brillant sur le si beau carrelage blanc lait. Étrangement, elle était captivante c'est tache là. C'est vrai, mon sang, j'en avais déjà vu, dans les seringues, et aussi après avoir reçu pas mal de coup. Mais jamais de cette manière. J'aurais dû paniquer à ce moment-là je crois. Mais je ne l'ai pas fait, je ne sais pas si le fait de savoir que j'étais déjà plus que malade m'avais privé de pas mal de sensibilité à la chose.

J'ai fini par m'endormir, non pas évanoui, après avoir contemplé ça durant quoi, presque une heure au vu du nombre de tic tac de l'horloge. Oui bon, je n'ai peut-être pas l'air normal, j'aurais dû hurler à l'aide, mon père serait surement descendu mais non, j'ai préféré m'endormir, le matin j'étais bien sûr à l'hôpital, et rebelote, nouveau chek up, et devinez quoi, les poumons qui péclotent c'est beau non? Mais attendez je ne vous ai pas tout dit. Le dit problème est causé par, d'après les observations, une insuffisance cardiovasculaire. Le coeur allait plutôt bien jusqu'à présent et bien voilà, bravo tu descends encore un pallier vers la mort. C'est magnifique, vu la pente de cet escalier y a des chances que j'arrive directement allonger dans le cercueil.

Bref j'ai donc gagné de nouveaux médicaments, sérieusement, à moi tout seul je peux ouvrir une pharmacie. Enfin, mon père qui a quand même eu un peu peur a préféré me garder à la maison une semaine. En soi ça ne me gênait pas. Je suis donc resté cette semaine avec lui, pour une fois que je le voyait plus que 20 minutes dans la journée. Pour la suite, il n'y a rien de spécifique à noter vous savez, j'ai repris mes habitudes, j'étais tout aussi inconscient, après tout, il vaut mieux vivre à en mourir que survivre pour rester stable. Parce que pour vous, ça ne doit pas faire une énorme différence, mais pour moi il y en a une énorme. Survivre, ce serait d'être enfermé, ne rien faire de dangereux, mais aussi finir par mourir sans être véritablement heureux mais, en ayant vécu plus longtemps. Alors que vivre, c'est faire le choix de mourir plus vite, mais paradoxalement, d'être heureux et libre d'avoir fait ce qui est vivement déconseillé. Oui, vivre c'est lutté quitte a souffrir et partir plus rapidement.

Et j'ai appliqué cela toute l'année mes 16 ans passèrent, et c'est à peu près deux mois après mon 16eme anniversaire, un soir ou je revenais tranquillement de mes ballades plutôt agitées, la lèvre fendues et quelques traces de coups surtout au bras gauche que je poussai la porte. Je me sentais plutôt bien ce soir-là. Mais ça n'allait pas durer. J'avais remarqué une voiture dans l'allée, bof peut être un représentant de Dieu sait quoi. Bref, j'ai jeté le mouchoir ensanglanté à la poubelle.


Papa j'suis rentré!


Toddy viens voir au salon s'il te plait!

Toddy? Bon oui déjà là je me suis dit y a un sacré problème, il m'appelait comme ça que quand il savait que j'allais mal prendre un truc. Je suis quand même allé au salon et là, oh surprise, une femme qui avait le sourire...et une demoiselle qui semblait particulièrement énervé. On semblait avoir le même âge d'ailleurs, j'avais à peine enlever ma veste en arrivant. Et je me suis donc laissé tomber dans mon fauteuil préféré celui près de la cheminée en plus placer ainsi je pouvais voir mon père et les deux femelles. Oh ça va je vous entends déjà hurler. Et c'est là que mon père m'a dit une chose, déjà qui m'a déclenché une crise respiratoire mais, aussi, qui a conditionné la suite de mon existence.


J'étais donc assis là avec la fille qui m'incendiait du regard moi et mon père. Sérieux je lui avais fait quoi là à ce moment-là? J'étais rentré chez moi, rien de plus. J'ai franchement cru que si je bougeais elle allait tenter de me dépecer encore vivant. On aurait dit une lionne, vous savez les lionnes tapies dans l'herbe à attendre le bon moment pour sauter sur le proies et les éviscérés, bah c'était la même chose. Forcément je lui ai répondu d'une magnifique ignorance, mais alors totale. Et j'ai plutôt observé la femme, elle souriait, elle semblait hyper contente.

Voilà, Toddy. Je...

Wow, Toddy tu peux le laisser de côté s'te plait?

D'accord d'accord, donc voici Madame Keegan et sa fille Frances.

Lut!

Je me suis contenté de dire ceci. Quoi? J'avais 16 ans, vous vouliez que je dises quoi? J'étais plus concentré à tenter de savoir ce que les intruses, parce que c'est ce qu'elles étaient, faisaient chez moi...enfin chez nous, mais hein bon. Bon après tout, on avait pas mal de chambre libre, Papa voulait peut-être juste aider les demoiselles qui passaient pour la nuit. Il avait dû les rencontrées au bureau ou dans la rue en revenant du bureau. C'est vrai que les hôtels du coin étaient pleins en ce moment, une convention de je ne sais plus trop quoi. Mais c'est pas important.

Todd, Madame Keegan et moi allons nous marier

Okay, là ça passait très moyen, je l'ai regardé avec surprise, et je n'ai pas eu le temps ne serait ce que de décrocher un mot qu'il donna un nouveau coup.,

Et elle et sa fille habiterons avec nous.

D'accord, silence radio alors que je sentais largement que ça n'allait pas du tout le faire, deux coups d'affilé comme ça je supportait pas vraiment, et juste par fierté, et ne pas montrer a quel point ça allait mal je me suis levé sans un mot et je suis ressorti de la maison. Dire que je ne respirais plus aurait été totalement vrai, j'étais largement en apnée et ce depuis quoi, 30 secondes le temps de sortir. Je suis resté dans l'allée un moment, j'ai réussi à respirer de nouveau. J'aurais pu rentrer mais, si je l'avais fait, j'aurais surement détruit le "charmant" visage de ma future belle-mère. A la place j'ai couru jusqu'à la maison dites hantée de la ville qui tombait en ruine et que l'on utilisait avec les autres la journée.

Heureusement pour moi on avait laissé une bouteille d'eau dans la maison ce soir-là avant de rentrer, j'ai donc pris les médicaments adéquat à ma situation actuelle, qui je le rappelle était de ne plus pouvoir respirer. Enfin si mais totalement aléatoirement, parfois je respirais, parfois rien pendant 40 secondes. J'en ai aussi pris un pour le coeur, on ne sait jamais hein. Bref j'ai passé la nuit là. Je me suis dit que cela devait surement être un cauchemar, je suis donc retourné à la maison le lendemain matin il devait être 6h à peu près. J'ai tourné ma clef dans la serrure, enlever mes chaussures que j'ai laissées dans un coin et j'ai refermer. A cette heure-là, papa dormait encore. Alors, j'ai fait le moins de bruit possible histoire de retourner à ma chambre l'air de rien. Je me dirigeais dans l'escalier, mais l'odeur des pancakes me fit faire un petit détour par la cuisine, et là, horreur, la future belle-mère. Merde, je n'avais pas rêvé alors. En espérant qu'elle ne m'est pas remarqué j'ai fait demi tour pour grimper dans ma chambre.

Todd, c'est ça?

Mais merde, je n'avais jamais de chance moi. Je me suis arrêté, j'ai soupiré et je suis entré dans la cuisine.

Ouais.

Ais-je répondu avant d'ouvrir le frigo prendre la brique de jus de fruit et m'en servir un verre que j'ai bu avant d'ouvrir un placard et prendre deux cookies. Elle m'a arrêté en disant qu'elle préparait des pancakes pour tout le monde. J'aime les pancakes oui, ceux de maman sont délicieux d'ailleurs. Je l'ai regardé, en la faisant me lâcher.

Madame, sans vouloir vous manquer de respect. Je ne mange que les pancakes de ma mère.

Oui je dois avouer que j'étais vachement salaud sur le coup, mais merde, on vient de m'apprendre qu'elle va devenir ma belle-mère qu'elle va habiter avec moi et je ne la connais même pas. F*ck hein, j'ai le droit d'être un minimum méchant avec elle non? Et donc armé de mes biscuits j'étais retourné dans ma chambre. J'avais préparé un sac avec quelques affaires et je suis redescendu une heure plus tard. Ils étaient tous les trois à table.

Ah, tu te lèves enfin, viens déjeuner.

D'ja fait. Moi j'y vais.

Tu vas oú avec ce sac?

Mais papa, j'te l'ai dit, j'dors chez Nathan ce soir!

Non en fait, j'ai honteusement menti, mais comme de toute façon sur ce terrain il était jamais sûr que je lui ai dit ou pas parce qu'il a tendance à oublier avec son boulot il se mit à réfléchir. Oui c'était tôt, il était pas encore huit heures, mais je n'avais aucune, et je dis bien aucune envie de rester à la maison ce jour-là.

Oh, je pourrais venir te chercher en voiture demain matin.

Non merci m'dame je connais le chemin, et je sais encore marché.

Ne sois pas désagréable avec elle Todd!

Ah parce que tu voudrais quoi? Que je me jette dans ses bras et que je l'appelle Maman en lui faisant la bise? J'm'excuse mais j'les connaient pas moi, alors amuse-toi si tu veux, moi j'vais chez Nathan.

Et j'ai claqué la porte, je sais que mon père a dû abondamment s'excuse auprès des deux ensuite. Qu'il s'est aussi senti obliger d'expliquer que j'étais malade depuis ma naissance et que j'avais du mal à m'adapter au changement depuis leur divorce etc. etc. Mais bref, j'ai aussi passé une super journée. Par la suite j'étais toujours aussi froid avec ma belle-mère. Durant leur mariage j'ai franchement eu envie de me lever lorsqu'il a demandé les objections. Mais quand j'ai vu mon père avec le sourire. J'en ai même pas eu le courage. Ca me dégoutait j'avais pourtant pas trop le choix.

Encore, ma belle-mère je m'y suis habitué, je veux dire, elle ne me faisait pas ch**r donc bon, encore ça va. Et puis, elle aimait bien m'entendre jouer du piano, et elle a même commencé à m'apprendre à jouer de la guitare, oui, ma belle-mère au pire, je la supportait. Ca m'énervais mais bon, a force hein. Mais par contre sa fille. Seigneur, Frances mais c'était une horreur. Vous voulez comprendre ce que c'était à l'époque? Mais je vais vous le dire. Un matin comme un autre. Quoi que nan, c'était les vacances. Je sortais de ma chambre, la tête dans le....hein. Et elle de la sienne décoiffée, bref horrible -enfin maintenant c'est mignon je me remets dans le contexte de l'époque-. Elle me poussait avant d'emprunter les escaliers.

J'passe avant tu va polluer l'air.

Oh mais je t'en pris, au moins j'ai la certitude que l'escalier tient puisqu'il supporte un pachyderme tel que toi.

Mais le pachyderme t'emmerde vieux rat crevé.

Et le rat te rend la pareille, en attendant, c'est lui qui va chopper le dernier morceau de brownie.

Et évidemment, juste pour pas me laisser le prendre elle courait le prendre et mordre dedans, sauf que du brownie que tu as légèrement saupoudré de sel la veille, c'est très moyen à manger. Quoi? Aux grands maux les grands remèdes, et puis elle en faisait autant hein. Une fois elle m'a collé mon livre de bio sur mon bureau. J'ai été collé deux heures pour avoir fait un énorme trou dans la couverture en le décollant. Et j'en ai racheté hein sur mon argent de poche.

Bref ça a continué comme ça jusque ma majorité. Je dois dire que j'ai fait une fête d'enfer. J'ai aussi pris ma première et seule cuite de ma vie. J'ai cru que j'allais mourir, c'était l'horreur. Et les photos que j'ai trouvées ensuite était pas tellement glorieuse. Chose encore plus étonnante, ma chère soeur par alliance avait une de ses photos, vraiment étonnant. Bon okay, elle avait 17 ans, elle se plaisait à m'emmerder, quoi que depuis un moment elle me lançait moins de piques, elle me faisait moins de crasse, moi aussi du coup. Ça me semblait étrange, d'autant que plus que quand nous nous retrouvions seuls, elle était étrangement silencieuse, personnellement ça me faisait le plus grand bien. Ne plus l'entendre.

Même si j'avais toujours apprécié son caractère imbuvable. Le fait qu'elle ne se laisse pas marcher sur les pieds c'est vraiment amusant, et je dois dire attirant, trop de demoiselles, surtout au lycée se laissaient totalement faire, je ne suis d'ailleurs sorti avec aucune d'entre elles. Je sais pas, avoir un petit toutou à protéger du moindre coup de vent, merci mais je donne déjà hein. Bref donc, un soir alors que j'allais sortir comme tous les soirs, je mettais ma veste, Papa et ma belle-mère au salon elle est venue me voir. Alerte rouge, Frances qui vient me voir quoi. Enfin, étonné j'ai quand même écouté. Et j'en suis resté sur le c*l, enfin théoriquement parlant. Elle venait de m'avouer qu'elle m'aimait. Heu QUOI?

Non mais, au pire qu'elle soit totalement beurrée je veux bien, mais sa mère refusait qu'elle boive alors euh, soit elle se bourre la tronche dans sa chambre soit elle était très lucide et je devais donner une réponse convaincante. Et contre toute attente même la mienne je ne l'ai pas envoyé sur des roses mais j'ai plutôt accepté. Après tout son caractère me plaisait, et puis mince elle ne fait pas vraiment parti de ma famille, on n'a pas le même sang hein. On est même pas demi frère ou demi soeur, on est frère et soeur par alliance. On a strictement aucun gène en commun alors crotte.

Donc oui, j'étais le petit ami caché de Frances. Bon papa à juste cru qu'on s'était finalement accepté alors il était plutôt content. Moi j'ai obtenu mon diplôme et je suis rentré dans une université de langues. J'ai pris grec option russe, avec les langues communes comme italien, espagnol, japonais et j'ai choisi français en option. J'ai aussi suivi le module nordique, qui donne des bases de norvégien, finlandais et suédois. Ça fait beaucoup mais j'adore les langues, je galère juste sérieusement en grec. Enfin, tout est allé parfaitement bien jusqu'à mes 21 ans. Oui de mes 18 à mes 21 ans je suis resté en couple avec Frances. Et petit a petit je me suis découvert moi aussi un certain amour pour elle. En plus, maintenant que je la connaissais mieux, elle était vraiment agréable à vivre. Elle m'a raconté que sa mère la couvait trop, moi je lui ai parlé de mes craintes. Bref, c'est une femme. Parce que a 20 ans on est homme et femmes dans la logique des réactions hormonales. Donc, c'est une femme forte. C'est assez reposant de pouvoir compter sur quelqu'un.

Mais, comme je n'ai jamais eu de chance, et qu'après trois ans de tranquilité il faut toujours qu'on vienne vous chercher des noises, alors que je revenais de l'université avec des amis, un soir ou les parents n'étaient pas là elle m'a presque supplié de regarder un film avec elle devant un plateau télé. J'ai accepté après tout ça ne peut pas faire de mal. Donc nous nous sommes mis notre film, on discutait, pour tout vous dire je ne sais même pas quel film s'était. Et comme après trois ans de vie de couple, les parents absents, j'ai eu la bassesse de l'embrasser durant le film. Elle ça ne la dérangeait pas, par contre les parents qui étaient entrés à ce moment-là. Oui.

Sa mère eu l'air parfaitement dégoutée. Et Frances particulièrement choquée de la chose. Papa lui était juste choqué, mouais je m'attendais a mieux quand même. Il nous a ordonné d'aller chacun dans notre chambre. Et ils nous ont surveillé ses fourbes pour qu'on ne s'approche pas durant la montée des escaliers, les fourbes, les lâchent. Une fois dans nos chambres ils nous ont enfermés à clef, mais..sérieusement, on est plus des gamins, ils nous ont enfermés dans nos chambres. Non franchement sur le coup j'étais juste énervé, maintenant c'est limite si ça ne me fait pas pitié. Durant ce week end là donc, on passa les deux jours dans nos chambres, punis comme des enfants, ma belle-mère nous apportaient le repas, je l'entendais presque demander des explications à Frances, mais je n'ai jamais réussi à déchiffrer ce qu'elles se disaient.

Papa a aussi cherché à comprendre, et comme j'avais juste les nerfs après eux, je m'amusais à lui répondre mais, en russe, ou en grec, ou en japonais, pas en espagnol ni en français, le fourbe comprend ses langues là. Bref le lundi j'avais fait mon sac et j'allais à l'université comme tous les lundis. Je suis retourné à la maison ce soir-là, aucune trace de Frances, papa m'a appris qu'ils l'avaient envoyés dans une école privée loin de Fayette. Je sais pas si c'est une dépression que j'ai fait derrière, mais j'en suis devenu invivable. Plus qu'avant quoi. Non je ne cherchais pas à frapper tout ce qui bouge, ou ce qui ne bouge pas. Je me suis mis à réagir de manière totalement décalée, mais aussi hautement blessante. Cynique aussi. J'avais trouvé un prospectus dans ma chambre, précisément au milieu de ma boite a médecine.

Surement Frances qui avait glissé ça ici, l'adresse de l'école et au dos, l'adresse à écrire pour contacter l'une des pensionnaires. Je lui ai donc écrit. Et ce jusqu'à il y a trois mois, j'avais appris qu'elle séchait et autre, dans un sens je ne pouvais pas lui en vouloir, jusqu'à il y a trois mois donc, elle disait en avoir marre, vouloir tout plaquer et voir du pays. Moi j'avais mon permis, elle n'a pas encore, a moins qu'elle l'ait passer entre temps. Et sans rien dire a personne, j'ai préparé une valise et un sac, je les ai glissées par la fenêtre de ma chambre jusque dans le parterre de pétunia de la belle-mère, dommage. Je suis descendu et j'ai dit que j'allais en voiture au bout de la ville pour une fête. Ils en avaient l'habitude alors j'ai pris mes clefs, la voiture qu'on m'avait offerte pour me 22 ans et mon bulletin universitaire, j'ai chargé mes affaires et j'ai démarré. Je savais que les pensionnaires avait droit au téléphone le soir. J'ai donc appelé et j'ai demandé à parler à Frances, je lui ai dit de faire sa valise rapidement, qu'on partait voir le monde.

Je l'ai entendu rire et crier, le téléphone a raccrocher mais, je n'avais pas besoin de plus, je suis arrivé là-bas une heure trente plus tard, elle a commencé à charger sa valise c'est là que la directrice s'est pointée pour l'arrêtée, et lui dire de rentrée.

Tais toi la vieille! C'est plus important ça.

Plus important? Mais qu'allez-vous faire vilaine fille?

On va s'fiancés ça t'gêne?

Et sur ce nous sommes grimpés dans la voiture, et j'ai redémarré, on à rouler longtemps, entre les motel et autre. Quand j'en avais besoin j'allais dans une pharmacie je montrais mon ordonnance et on repartait. On est arrivé dans un désert paumé un soir. J'étais crevé, mais on devait trouver un coin ou s'arrêter. Sérieusement je tenais éveillé par miracle. Frances a vu cet hôtel perdu. Alors j'y suis allé. Je me suis garé. J'ai mis un moment appuyé au dossier avant de réunir la force pour sortir. Elle m'a aidé en riant, que je me faisais trop vieux. On a pris les valises et on a demandé une chambre. J'ai pris la clef, nous sommes montés. Et une fois sur le lit je me suis endormi comme une euh...nan c'est pas propre, comme une larve dirons nous. Et depuis, étrangement, j'ai même pas songé à repartir de cet hôtel, j'ai pas essayé de rester non plus. Mais Frances à l'air de s'y plaire, c'est pas trop cher et on est loin de tous et surtout des parents, que demander de plus? Ah, oui un médecin peut être, et un renouvellement de l'hôtel parce que l'environnement est déplorable et j'ai l'impression que ma santé se dégrade encore mais hein, on verra.
by NES
▪▪ Et toi derrière l'écran, viens ici! ♫♫

ϡ Pseudo : Tsukanalin
ϡ Age : majeure et vaccinée
ϡ Niveau rp : Moyen
ϡ Disponibilité rp : Moyenne
ϡ Comment es-tu arrivé? blablba partenaire etc
ϡ Un avis? Je vais chercher le parchemin pour l'écrire.
ϡ Code : J'avais zappé: Validé par Ryryannou, bisounours irlandais de son état

Eren Donovan

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Eren Donovan



Je réserve un post au cas ou
Arthur Clifford

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Arthur Clifford



Re-bienvenue alors miss. Je vais te réserver le perso Wink
Eren Donovan

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Eren Donovan



Voilaaa, normalement c'est fini.

Moi je serais bien d'avis de tout effacer pour tout refaire tellement j'aime pas, mais si je le fais on me frappe alors...
Invité
Invité


Anonymous



Je serai la première à te frapper ! J'ai beaucoup aimé.
Ruthel White

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Ruthel White



Hey Todd,
j'ai a.d.o.r.é ta fiche, sérieux Todd Cutter 325960 Tu t'es super bien approprié le personnage, j'aime ton style, ta manière de présenter les choses. Fiche complète, tu entres dans des détails qui montrent que tu as réfléchi sur le personnage, qu'il n'est pas "juste" un prédéf' mais "ton" prédef. Bref, je te valide avec plaisir cher ami Wink Tu connais la routine, n'est-ce pas? On te créera ta chambre le plus rapidement possible. Je sais que tu attends encore pour Hazel mais en ce moment, j'suis pas trop apte à faire ça et Nath' est occupé avec son boulot donc on est en mode "diminution du travail" xD Amuse-toi bien en tout cas avec ce nouveau perso Wink
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Todd Cutter