Hotel Dusk
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Ça va chauffer! [Anita]
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Ruthel White

▌Date d'arrivée : 09/12/2009
▌Age du joueur : 36
▌Commérages : 1962


Ruthel White



Cette fois-ci, j’en ai le cœur net, je suis tombé dans la cinquième dimension. Ils appellent cela un petit déjeuner? C’est une blague !! Même dans les pires auberges de jeunesse, on trouve mieux pour se sustenter. D’abord, il n’y a ni café, ni thé, ni rien. Juste de l’eau. Et encore, vu sa couleur, je ne sais pas si on peut appeler cela de l’eau potable. Alors ouais, certes, j’abuse peut-être légèrement. Il y a de quoi boire un café, un thé, un jus d’orange ou un chocolat chaud en temps normal, mais voilà, nous ne sommes pas en temps normal. Oh non, n’allez pas croire que ce soit un évènement particulier, que neni ! Ils sont « justes » en rupture de stock ! Alors ça, celle-là, on ne me l’avait jamais faite. J’hallucine. J’abandonne mes meilleurs amis à la table pour aller tempêter sur la serveuse. Et devinez quoi ? Madame me répond tout simplement « Si vous n’êtes pas content, allez vous plaindre au gérant » avant de me laisser en plan comme ça. Elle o.s.e se payer ma tête alors qu’elle est en tord. Ah bah ça, c’est la meilleure ! J’en ai marre. Ca va barder. Cet endroit mériterait de mettre les clefs sous la porte vu le niveau frôlant quasiment l’insalubrité. Ouais, j’exagère mais j’ai toujours tendance à le faire quand je suis en colère (dixit Margaret). Je retourne à notre table, m’excuse et prend congé, les laissant tous les deux. Ca leur fera du bien de pouvoir discuter sans que je ne sois là. Faut bien les pousser ces deux là sinon ils n’avancent pas. Enfin, soit, ce n’est pas mon problème majeur en ce moment. Non, là. Je vais péter ma gueulante auprès du gérant. Sauf que cet imbécile heureux n’est pas là. Misère. Je suis maudit !!

Arrivé au comptoir, un magnifique panneau m’accueillit. « Petit déjeuner donc pas là ». N’importe quoi ! Depuis quand un gérant va manger en même temps que ses clients ?!? Le service ici est d’une nullité rarement également. Si j’étais un critique, il perdrait à coup sûr deux étoiles ce bouiboui de malheur. Soupirant d’exaspération, je finis par me rabattre sur les cuisines. Pas trop le choix d’ailleurs. La cuisinière était de toute façon la fille du patron, j’ai bien le droit de lui balancer ses quatre vérités. On ne pourra pas m’accuser d’être agressif envers une gamine. Si ça se peut, elle n’a même pas l’âge requis pour bosser. Niark niark. On m’ennuie et ça va voler ça je le sens bien venir. J’avance d’un pas rapide jusqu’aux cuisines, je compte arriver en fanfare, faisant peut-être même claquer la double porte de la pièce, histoire d’avoir un petit côté dramatique à la scène et… Oh, la porte est déjà ouverte. Quelle surprise quand je tombe non pas devant la cuisinière mais devant l’avocate Anita Blake. J’ai déjà entendu parler de cette femme et je ne pourrai dire qu’une seule chose : faut pas s’y frotter sinon ça finit mal. Elle fait sortir de prison les plus grands criminels coups sur coups. Ca, pour avoir du talent, elle en a. Mais je trouve qu’elle pourrait l’utiliser pour d’autres causes… Enfin, pour le coup je sens que son « talent » pourrait bien m’être utile. Hihi. Je suis sûr qu’en alliant nos forces, on pourrait non seulement faire enrager la cuisinière mais en plus la menacer de faire fermer boutique. Ohhh viiiiii. Jouissif. Un petit regard à gauche, un autre à droite et j’ai l’immense tristesse de remarquer que notre petite victime, Shyann Blavatski, n’est pas ici. Galère.


♣ Ruthel : Bonjour mademoiselle Blake. Je suppose que vous avez également une quelconque réclamation à faire pour être ici ? De toute manière, ce n’est pas les remarques qui manquent n’est-ce pas ? Cet endroit laisse à désirer… Je me demande même s’ils respectent les normes d’hygiène. Vous pensez qu’on pourrait faire pression pour améliorer notre quotidien ? Je suis sûr qu’il doit bien y avoir deux trois trucs dans la loi qu’ils ne respectent pas. Je pencherai même pour plus de deux trois choses mais bon… Je n’aime pas spécialement être vache avec les gens. D’ordinaire, je ne serai même pas ici à vouloir clamer haut et fort que rien ne va dans cet hôtel. Seulement, voilà, je commence à en avoir assez. D’abord, c’est l’état des chambres qui laisse à désirer, ensuite c’est la nourriture, sans parler des bêtes qui grouillent, j’en ai marre. Et… Je vous prie de m’excuser, je ne sais même pas pourquoi je vous raconte tout ça.

J’ai fini par m’emporter. Heureusement que je n’ai pas monté le ton car elle n’a pas l’air d’être le genre de femme à accepter cela très facilement. Mais il est vrai que je commence à atteindre mes limites. Il est grand temps que les choses bougent sinon je vais péter une durite et ça va faire mal. En attendant, l’objet de ma colère n’est pas là, comme le fut son père auparavant. A croire que les Blavatski ont un don incontesté pour disparaître quand ça sent le roussi. Ah, quelle ironie pour une cuisinière. Misère. Seigneur, mon humour devient déplorable. Je finis par regarder la pièce afin d’essayer de me calmer. Je suis comme une cocotte minutes, faut faire descendre la pression sinon je vais exploser. Du coup, je remarque que les plaques de cuisson sont allumées et que quelque chose est en train de mijoter. Non seulement on a pas de petit déjeuner correct mais en plus notre unique cuisinière a des tendances pyromanes. Elle n’a pas peur de faire brûler l’hôtel en laissant tout ça sans surveillance ?!? Je ne peux pas m’empêcher d’aller jusque là et d’éteindre les taques de cuissons. Tant pis si elle me gueule dessus à son retour mais laisser ça sans surveillance, c’est de la folie, pire, de la démence ! Laissant échapper un soupir d’exaspération, je continue mon inspection. Quitte à casser du Blavatski, autant le faire correctement. Je me surprends à être si agressif. Ce n’est pas dans ma nature pourtant. Matthew me dit même souvent que je suis « trop gentil et que je n’ai pas assez de répondant ». Il n’a pas entièrement faux. Pourtant, ces derniers temps, j’ai tendance à virer de bord… Et non, pas dans ce sens-là bande d’idiots !

♣ Ruthel : Ils sont fous dans cette famille. Ont-ils seulement conscience de tous les manquements à l’hygiène qu’ils peuvent faire dans ce bouiboui ? Déjà, quand il y a des souris, on appelle un service pour nettoyer la zone. Même si l’hôtel est loin, il doit bien y avoir moyen qu’une compagnie vienne jusqu’ici. Certes, il faudrait sûrement payer un supplément mais c’est leur affaire après tout. Sans parler de laisser une cuisine sans surveillance… Il arriverait un incendie, il n’y a même pas d’extincteurs. Du grand n’importe quoi ! Voir tout ça me donne la migraine et la nausée.

Le pire, c’est que c’est vrai. Finalement, je n’ai plus si faim que ça… Toute cette irresponsabilité me rend malade, j’ai peur pour nos vies. Si un incendie se déclarait, nous n’aurions aucun moyen de nous protéger. Sans parler que vu la distance, il faudra attendre perpète avant que les pompiers arrivent. Et puis, il n’y a même pas une infirmière, ou un semblant de « pharmacie » en cas de pépin ? Quelle improvisation. On dirait qu’il a reçu son droit d’exercer dans une pochette surprise.
Invité
Invité


Anonymous



Tutute, tutute, tublam !

Sans même ouvrir un œil, j'écrasais ma superbe et délicate main sur ce fichu réveil. Comment osait-il me réveiller un jour de congé !? Déjà irrité, je me redressais dans mon lit afin de me mettre en position assise. Levant ensuite deux doigts, j'empoignai mon cache lumière et le relevais au niveau de mon front. Ciel que je détestais dormir avec cet affreux petit bout de tissu violet. Néanmoins, vu le cruel manque de rideau dont soufrait ma chambre, je n'avais eu d'autre choix que d'utiliser l'instrument d'ordinaire réservé à mes trajets en avions. Écartant ensuite le drap m'ayant servi de couette, je bougeais mécaniquement les gambes de façon incroyablement horizontal puis vertical de manière à ce que mes pieds touchent le sol humide. Frissonnant, je souris à la pensée que mon corps parfaitement entretenu aurait pus faire rougir les meilleures robots ! L'absurde idée que mes actions reflétaient également mon caractère de glace, me fis par la suite gracieusement secouer la tête.
Désormais réveillé, je scrutai vaguement la pièce à la recherche d'un tapis de gym ou quelque chose pouvant sans rapprocher. Néanmoins, ne trouvant rien de satisfaisant, j'émis un grognement sonore avant de commencer mes exercices du matin sans la moindre protection pour mon dos. Si par la faute de cet hôtel miteux j'attrapais je ne sais quel problème, je jure de les attaquer jusqu'à les envoyer en prison pour le restant de leurs misérables vies ! Après tout je suis Anita, ne l'oublions pas... Me vautrant dans le plaisir de me vanter moi-même, je retrouvai une humeur légère et finissais la mise en forme de mon organisme avant de passer à la suite de mon réveil.
Avançant donc jusqu'à ce qui se prétendait être une salle de bain, j'empoignai mon précieux portable afin de consulter mes messages tout en m'admirant dans la glace me faisant face. Moi orgueilleuse, prétentieuse, vaniteuse ? Pas le moins du monde ! Je ne suis en effet que réaliste...

« Vous n’avez aucun nouveau message »

Stupide petite voix ! Comment pourrais-je n'avoir aucun message !? Cogitant sur le fait que le trou dans lequel je venais de me fourrer ne possédait sans doute aucun réseau, j'entrepris de me laver ainsi que de me maquiller et coiffer. Suite à mon rituel quotidien, je réalisais que mon estomac criait famine. M'habillant donc d'un jean foncé et d'un simple pull cachemire noir, je sortis dans le couloir afin de me rendre au réfectoire. Là, je découvris qu'avec mes 30 ridicules minutes d'avances, celui-ci n'était malheureusement pas ouvert. Sentant la colère revenir, je tournais les talons et me rendais dans ce qui aurait dû être l'antre de la cuisinière.
J'avais toujours pensé, que les gens de base extraction se donner corps et âme dans leur travail de façon à peut-être un jour atteindre de nouveaux horizons et jouir de la réussite. Toutefois, il semblait que je mettais jusqu'à aujourd'hui trompée : certains se fichaient à première vue pas mal d'augmenter socialement ou économiquement et ne répondaient pas présent à l'heure supposée où ils auraient dû être attaché à leur activité principale. Ainsi, je contemplai la cuisine aussi délabré qu'abandonné en m'interrogeant sincèrement sur ce qui me serait servi à table. En effet, pendant qu'un breuvage non identifié mijoté seul sur le feu, les restes du repas d'hier paraissaient fièrement pourrirent sur la table principale. Me demandant une fois de plus où je pouvais bien être tombé, j'empoignais le petit calepin se trouvant toujours dans ma poche, décrochais le stylo y étant accroché et commençais à noter scrupuleusement mes observations en continuant mon tour de la cuisine.


    Mauvaise hygiène + Insalubrité -> 0 fenêtre, sol et mobilier sale
    Sécurité nulle -> substance laissé sans surveillance sur le feu, 0 extincteur
    Service inexistant -> petit déjeuné servi tard, 0 employé en vue


Satisfaite de mes petits commentaires et de ma faculté à pouvoir détruire n’importe quel être en moins de deux phrases, je plissais les yeux en me délectant de la future tirade que je servirais à mon hôte. Qui a dis que la politesse oblige les invités à bien se tenir !? Surement pas moi ! Et j’étais bien décidé à le prouver. Alors que je jubilais en oubliant un instant la raison de ma venue, à savoir ma faim croissante, je perçus des bruits de pas venir dans ma direction. Pivotant sur moi-même, un sourire carnassier pris place sur mes lèvres. Toutefois, ma joie fut de courte durée. En effet, ce n’était pas la cuisinière mais un simple client qui me faisait désormais face. La déception me faisant oublier un temps mes bonnes et mauvaises manières, je ne pus l’empêcher de se lancer dans une tirade digne de moi.

« Bonjour mademoiselle Blake. Je suppose que vous avez également une quelconque réclamation à faire pour être ici ? »

Tiens, ferait-il preuve d’un semblant d’intelligence ?

« De toute manière, ce n’est pas les remarques qui manquent n’est-ce pas ? Cet endroit laisse à désirer… Je me demande même s’ils respectent les normes d’hygiène. Vous pensez qu’on pourrait faire pression pour améliorer notre quotidien ? »

Bien entendu ! Savait-il seulement à qui il parlait ? Évidement que je serais capable d’améliorer le quotidien. Mais en avais-je réellement l’envie… ? Me perdant un nouvel instant dans mes pensées pesant le pour, mon environnement amélioré, et le contre, travaillé sans rémunération, je n’entendis pas totalement le reste du discours qui se perdit dans l’atmosphère hostile de l’endroit.

« Et… Je vous prie de m’excuser, je ne sais même pas pourquoi je vous raconte tout ça. »

Ah ! Et bien quand même. Un peu d’excuse pour cette agression verbale ne me regardant absolument pas ! Allant répondre d’une pique bien tourné, l’inconnu me coupa le sifflet par un nouveau discourt sans fin. Ciel ! Cet être était une pipelette sans nom ! Néanmoins, il évoqua un nouveau point qui me fit sourire. Les rongeurs ! Si avec ça je ne faisais pas mettre la clé sous la porte à cet…. ce… « lieu », alors je ne m’appelle pas Anita Ayala Blake ! Ravalant donc mes réponses acides, je décidai de m’allier à ce Ruthel White.

« Vous avez parfaitement raison. Cet endroit me fait plus penser à un caveau qu’à toute autre chose. Et je compte bien en avertir la direction ! Enfin dès que celle-ci pointera le bout de son nez, car je n’ai, pour le moment, aperçus aucun représentant de l’hôtel. Tout en sortant une nouvelle fois mon calepin, je fis preuve d’un incroyable professionnalisme, en demandant avec une pointe d’ironie : Dites moi, par le plus grand des hasards, auriez-vous vu, ou entendu, je ne sais quel autre problème concernant l’endroit ? »

Puis, attendant sa réponse, je recommençais mon analyse du lieu. Ainsi, je m’intéressai à la casserole que mon nouvel allié venait de sauver des flammes lorsqu’un monstrueux reste de lasagne, soit dit en passant plat incroyablement basique, me tomba dessus. D’où était sortie cette chose se répandant désormais le long de ma superbe chevelure brune et s’amusant à coloré mon pull d’un noir de geais !? Dans un cri de rage faisant trembler les fondations de l’hôtel, je remarquai vaguement les portes ouvertes d’un placard plus haut que moi à ma droite.

« Alors là, là… je vais les mettre en pièce, les rayer à tout jamais de la profession, les… les exterminer ! »
Finis je telle une furie.

Haïssant cet endroit, tuant du regard celui me faisant face, car s’il osait rire alors il lui en couterait, et maudissant mon arriver ici, je me jurai de faire démolir ce lieu de malheur.

Ruthel White

▌Date d'arrivée : 09/12/2009
▌Age du joueur : 36
▌Commérages : 1962


Ruthel White



Les propriétaires de cet hôtel n’avaient aucun sens des responsabilités vu la manière dont il tenait la cuisine. J’avais eu le malheur de le constater et Dieu me pardonne mais j’aurai préféré ne jamais rien savoir. C’était peut-être égoïste me direz-vous mais figurez-vous que toute vérité n’est pas bonne à dire, ou en l’occurrence ici, à connaître. La cuisinière était au moins éteinte désormais, un drame en moins pour la matinée car je n’osais imaginer comment les choses se seraient déroulées si la casserole était restée plus longtemps sur les flammes. Heureusement pour nous, pauvres clients malchanceux, l’avocate semblait d’humeur à vouloir prendre les choses en main. Pourtant, il était de notoriété publique qu’elle n’aidait jamais les « pauvres gens dans le besoin ». Mais je suppose qu’être directement malmenée devait l’avoir réfléchir. Quand elle mentionna l’absence flagrante de tout personnel, un faible sourire mesquin apparut sur mes lèvres. Cette femme était réputée pour être froide, sarcastique, blessante et directe. Le propriétaire allait sans conteste passer à la casserole et je m’en réjouissais d’avance. Faisant preuve, une fois encore, d’une agressivité hors normes, je ne pus qu’acquiescer lorsqu’elle me demanda si d’autres choses étaient à noter. Oh que oui, il y en avait une tonne à raconter, à commencer par notre salle de bains défectueuse. J’énumérai alors mentalement tous les « détails » importants, composant rapidement une liste des plus longues. Il y avait des souris dans la salle de séjour, d’éventuels rats dans la cuisine suivant les dires de l’aliéné (mais je doute que cet argument compte), un « homme » de ménage qui vous épie et vole vos affaires…


Oh que oui, il y en avait des choses à raconter sur cet endroit. Une infime partie de mon âme se détesta pour briser ainsi la vie de tout le personnel de ce lieu. Sans travail, que deviendraient-ils ? Pourtant, mon côté « Ruru le juste » fut occulté pour une rare fois. Tant pis, je pouvais bien aussi péter ma gueulante de temps en temps. Le regard sombre, j’en avais presque oublié la présence de cette avocate mais son cri strident me ramena les pieds sur terre en un rien de temps. Que se passait-il ? Avait-elle été attaquée par des rats ? Après tout, c’était envisageable. J’admets que cette théorie avait été faite par un aliéné mais bon, il pouvait très bien y avoir un fond de vérité. C’est ainsi que je fis face à une femme à la chevelure sauce tomate… brûlée. Misère, la pauvre venait de se ramasser sur la tête ce qui semblait être les restes d’une lasagne à moitié consommée la veille. La première réflexion que je me fis alors fut celle-ci : la sauce tomate, c’est extrêmement difficile à ravoir. Vu le niveau déplorable du service de nettoyage, elle va devoir mettre ses vêtements à la poubelle. Je doute que cela l’enchante vraiment. La seconde réflexion fut que je n’étais apparemment pas le seul à subir la poisse dans ce bouiboui de malheur. Maigre lot de consolation que je garderai pour moi car à son air et surtout vu ses invectives, je pense qu’il est plutôt dans mon intérêt de ne rien dire ou faire. Jugeant qu’il était tout de même inhumain de la laisser mariner dans sa sauce tomate, je cherchai du regard une serviette ou un essuie, n’importe quoi, pour qu’elle puisse diminuer les dégâts. Je finis par en trouver une à peu près propre sur l’établi de cuisine et lui tendit.


♣ Ruthel : S’il-vous-plaît. Ce n’est pas grand-chose et ça n’enlèvera très certainement pas les tâches mais ce sera mieux que rien je suppose. En plus, la sauce tomate, ce n’est pas quelque chose de facile à enlever et… Je ne pense que vous allez apprécier mais vous pouvez dire adieu à votre tenue car le service de nettoyage n’est pas au top ici. Alors, je doute que votre habit vous revienne propre comme un sou neuf.

Miséricorde, il a des jours où on se dit qu’on aurait mieux fait de ne jamais se lever et je pense que l’avocate Blake risque de penser cela et vite fait. Malgré moi, je me permis un air navré lorsqu’elle jura de se venger. La connaissant, cela ne risquait pas d’être joli à voir. J’avais beau vouloir aussi réclamer vengeance, je savais qu’ils allaient payer le prix fort et cela me mettait mal à l’aise. Je n’étais pas forcément le gars à chercher des noises, enfin, plus depuis que j’avais grandi. Quand j’étais ado’, alors là, c’était tout autre chose… Du coup, je finis par me demander si je devais les enfoncer davantage en énumérant ma petite liste mentale. Toute ma haine venait de fondre comme neige au soleil. Certes, il y avait toujours une infime partie de moi qui disait « vengeance » mais elle était désormais mise en sourdine. Moi, d’humeur changeante ? Je ne vous permets pas ! Je pense comme je veux d’abord ! Soupirant, je laissais cette jeune avocate avec ses idées noires et fit le tour des lieux. De toute manière, je n’avais rien d’autre à faire. J’aperçus alors les restes d’un repas… que je ne parvenais pas à identifier. Espionnant, jouant au curieux, j’ouvris les armoires pour découvrir un garde-manger qui, en effet, était bel et bien vide. Cette constatation se compléta par un grognement de mon estomac, me rappelant la raison de ma visite. Oui, j’avais faim et oui il n’y avait rien. Mais c’est alors qu’une idée germa dans mon esprit « Pour une étrange raison, on n’arrive jamais à décoller de ce lieu avec Matthew et Margaret… On n’arrive pas non plus à avoir de contact avec l’extérieur… Et si c’était aussi le cas pour les propriétaires ? Peut-être que finalement, tout contact est coupé, pour je ne sais trop quelle raison.

♣ Ruthel : Excusez-moi, je voulais vous demander… Arrivez-vous par hasard à recevoir des appels ou des messages ? Arrivez-vous à appeler vers l’extérieur ? Curieusement, depuis que je suis ici, j’ai le sentiment oppressant d’être coupé du reste du monde. Cette idée doit vous sembler idiote et bien futile mais… Si nous sommes coupés du monde, il en va peut-être de même pour les propriétaires du lieu. Certes, cela n’excuse pas le non respect des normes d’hygiène et leur immaturité flagrante mais au moins, cela expliquerait l’absence de réapprovisionnement.

Finalement, mon idée m’avait vraiment l’air idiote. Je souris d’un petit air gêné avant de me détourner, rouge d’embarras.

♣ Ruthel : Oubliez ça, cela n’a pas d’importance.
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