Les qualités et défauts D'Anita Blake?
Dans le registre des qualités, on citera tout d'abord son sérieux, son calme, son sang-froid et sa patience à toute épreuve. Vient ensuite son petit côté perfectionniste. Enfin, Anita est une batante qui, désormais, s'accroche à la vie.
Venons-en maintenant aux défauts. Les ennemis d'An', c'est à dire beaucoup de monde surtout dans le milieu, vous diront que ce n'est qu'une g*rc* manipulatrice, prête à tout pour arriver à ses fins. Sa froideur est proverbiale. Enfin, il n'est pas rare qu'Anita vous fasse une petite remarque cynique, avec son petit sourire ironique et désabusé ou blasé.
La plus grande phobie de Miss Blake est... justement, on a beau chercher, on trouve pas. Elle n'a peur de rien... ou presque. Elle a peur de trois choses, même si ce ne sont pas vraiment des phobies. Elle a peur qu'un mal quelconque arrive à ses proches et à sa famille, elle a peur de perdre un autre procès et elle a peur... d'être trompée.
Anita Blake a pour ambition de régner incontestablement sur le monde la Justice. Excusez du peu...
Côté coeur, personne n'a réussi à décrocher une place dans le coeur de la bella donna.
L'amour d'Anita pour la justice vient sûrement de son éducation quelque peu puritaine. Ses parents lui ont toujours enseigné que Dieu punissait les méchants et récompensait les gentils. Mais en grandissant, la jeune Mademoiselle Blake s'est rendue compte que, parfois -pour ne pas dire souvent-, la justice fait cruellement défaut. Alors, elle s'est dit qu'elle serait l'avocate des pauvres, des oubliés et que son combat finirait par contaminé les autres avocats, et que finalement, la Justice triompherait. Elle était bien naïve, à cette époque...
Désormais, elle ne souciait plus de savoir si un tel est coupable, ou si une telle est emprisonée pour rien... Anita avait perdu toute estime pour ses contemporains. Elle préférait s'enrichir, jouer un peu avec la vie -sinon la liberté- d'autrui, comme jadis on avait joué avec celle de Stef' et la sienne.

Anita Blake est née le 25 janvier 1982 à Houston, dans le Texas. C'était une enfant unique avec une enfance banale mais dorée. Ses parents Jack et Susan Blake l'ont chérie et l'ont élévée dans la droiture et l'honnêteté. C'est peut-être cela qui l'a poussée dans les bras de Némésis, qui sait...
Depuis qu'elle était petite, Anita savait ce qu'elle voulait être: avocate. La justice l'avait toujours attirée, émerveillée. Anita était alors une jeune femme droite et remplie de principes, elle ne pouvait imaginer que son principal centre d'intérêt fut corrompu et pourri... Ainsi, qu'elle ne fût sa désillusion lorsqu'elle perdit son premier procès. Pourtant, son client était innocent, indéniablement innocent. Il s'agissait d'un employé accusé d'avoir séquestré et tabassé son patron. Et Anita avait bien plaidé. Oh oui! Mais la seule chose qui intéressait les juges était -je vous le donne en mille- l'argent de la partie adverse. Le choc fut énorme pour la jeune femme honnête qu'était Anita. Elle tomba et ne faillit pas se relever. Mais si elle se releva, elle pu renaître de ses cendres. C'est ce qui lui valut le surnom de Phénix auprès des autres avocats.
Maintenant, si vous le voulez bien, nous allons entrer dans une période sombre de la vie d'Anita. Cette dernière déteste l'évoquer ou même s'en rappeler. C'était un mardi ou un mercredi, il faisait très chaud... Le verdict était tombé comme un couperet. Coupable. Coupable. Coupable. Ces mots avaient hanté l'esprit de la jeune femme plusieurs nuits durant, la privant de cet échappatoire qu'est le sommeil...
Anita avait pourtant réussi à sortir du tribunal et à regagner sa maison sans trébucher ou trembler. Mais elle paraissait absente. Ce n'est que la nuit tombée, que la nuit tombée, que l'angoisse assaillit Anita. Pour lui échapper, elle bondit de son lit et se mit à courir. C'est ainsi, qu'à deux heures du matin, les voisins s'étonnèrent de voir une jeune femme courir dehors en chemise de nuit et en hurlant.
Après cet épisode, Anita s'enferma dans un mutisme totale. Ses parents lui ont fait faire la tournée psychiatres, psychologues et autres médecins et guérisseurs. Le diagnostic variait d'un toubib à un autre et l'état de la jeune femme stagnait. Évidemment, elle ne travaillait plus, donc les rentrées d'argent des Blake diminuaient peu à peu... Son père était retraité et sa mère, Susan avait tout quitté pour rester auprès de sa fille.
La solution de ce "problème" se présenta un samedi soir, à 22 heures, sous les traits d'un certain Stefan. En général, on se méfie des gens qui sonnent à une heure tardive de la nuit- bien que 22 heures ne soit ps une heure très tardive..- mais M.Blake avait décidé d'ouvrir la porte sans même demander l'identité de l'homme qui demandait à entrer. Ledit Stefan demanda aussitôt à voir Anita. Bien qu'un peu étonnés (voir même très étonnés), les parents de celle-ci acceptèrent la requête de cet étrange étranger.
Dieu et Anita seuls savent ce qui s'est passé ce soir-là... Mais toujours est-il que la jeune avocate se sentait mieux de jours en jours, aidée par le soutien de ses parents -surtout sa mère- et l'amitié de Stefan.
Anita allait mieux, certes, mais elle ne s'était pas totalement relevée, et puis elle n'avait pas encore perdu tous ses principes...
Non, cela arriva une nuit, paisible et calme en apparance... Anita était occupée à humer l'air frais du soir, accoudée à une fenêtre de sa chambre, lorsque son père entra et lui annonça la terrible nouvelle. Je suppose que vous avez deviné, n'est-ce pas? Stefan était mort et Anita anéantie... C'est un peu ça, sans l'être complètement. A vrai dire, lorsqu'elle apprit la mort de son ami, il n'y eut aucun sanglot déchirant de la part de miss Blake. Une petite larme coula sur sa joue droite. C'était tout. Elle souhaita une bonne nuit à ses parents, éteignit la lumière et rejoignit son lit.
Le lendemain, Anita Blake étonna tout le monde lorsqu'elle entra dans son cabinet d'avocats avec la volonté de ne pas en ressortir de si tôt. Son sourire était charmant mais foid; son regard était envoutant mais dur; ses manières étaient affables, mais elle sentaient le faux. Anita toute entière suintait le cynisme... Pour tout le monde, c'était la mère d'Anita -et un peu moins son père- qui était responsable de cette guérison inattendue. Stefan restait dans l'ombre... D'ailleurs, qu'est-ce qu'elle savait de lui, Anita? Rien, presque rien. Elle savait juste que c'était un étudiant en psychologie qui s'interressait à son cas... Mais, elle ignorait que son "plus précieux ami" traîanait avec des gens peu vertueux et qu'il avait été tué par eux, d'ailleurs.
Les gens ont toujours rattaché le changement d'An' à la perte de son premier procès. Certes, la désillusion était -en partie- responsable de ce "virage de bord", mais la perte de Stefan en était l'élément décisif. Savoir que le monde est la justice n'était que des pourritures avaient beaucoup affecté Anita. Mais savoir qu'on est privé de la personne qu'on aime par la faute des autres qui ont leur propre justice, n'a fait qu'augmenter le désepoir et la désillusion D'An'.
Anita est en train de réaliser une sorte de vengeance, même si elle n'en a pas vraiment conscience.
La jeune femme ne s'est pas contentée de renaître, non, elle a tourné une nouvelle page de sa vie. Désormais, Anita a mis ses principes de côté et n'hésite pas à défendre le premier mafieux qui lui fait un bon chèque. Elle ne se soucie plus de savoir si celui qu'elle défend a du sang sur les mains. Non, maintenant, elle s'en fiche...
Anita a réussi à endormir une partie d'elle-même. Cela fut salutaire... Mais depuis quelque temps, Anita ne ressent plus la même excitation à l'approche d'un procès; elle n'est plus aussi exaltée lors de ses plaidoiries. Elle commence probablement à se lasser... Mais l'avocate met ça sur le compte de la fatigue et de la saturation mentale. C'est ainsi qu'elle décide de prendre des vacances... On aurait pu s'attendre à ce qu'Anita loue une suite dans un hôtel 5 étoiles, mais la jeune femme à préférer sillonner les States à bord son 4x4 tout neuf...
C'est ainsi qu'elle se retrouva ici, à l'hôtel Dusk. Une nuit, pendant qu'elle conduisait, Anita fut prise de vertiges. Elle jugea alors plus prudent de s'arrêter et de passer la nuit dans l'hotel qui se dressait juste en face d'elle. Vous croyez que ses vertiges soient dus au hasard, vous? Et vous croyez qu'Anita ne passera qu'une seule nuit ici?