Hotel Dusk
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Je veux te voir ... [Terminé !]
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Dernière édition par Shelley Scott le Sam 27 Aoû - 18:45, édité 1 fois


Anonymous



Le restaurant. Lieu d'animation, de joie de vivre, de rencontre et de divertissement. Lieu peuplé en permanence, toujours propre, toujours rassurant, toujours sûr... Toujours.

Quelqu'un à dit un jour qu'un des ingrédients de base de l'horreur inséré dans la science-fiction venait du fait que les personnages étaient confrontés à des évènements perturbateurs dans un lieu censé être ''sûr''. Tels ce brave M.Albert luttant contre la ''bosse'' grandissant sous le tapis de sa maison.

Ce même homme à dit que le second ingrédient de ces séries venait du lecteur lui-même. L'écrivain ne faisait que la moitié du travail. En sois, une bosse grandissant sous un tapis vert n'a strictement rien d'effrayant. C'est même à la limite du ridicule. Ce qui fait qu'on en a peur, c'est que l'on s'imagine ce qu'il y a sous le tapis, ce qu'est cette bosse. Et c'est notre imagination déformé par la peur de la mort et de la douleur qui incite notre cerveau à prendre nous injecter cette sombré émotion, instinct de conservation que voulez-vous …

Est-ce que cet homme avait un jour prévue qu'un exemplaire de son livre finisse sur les étagères recouverte de poussière d'un hôtel, chambre n°1434, parmi tant d'autres ouvrages recouverts de poussière … Je ne pense pas non. Et je pense encore moins qu'il ne s'imaginait que sa plus vieille lectrice soit âgée de plusieurs millier d'années, ni même qu'elle trouve son ouvrage fort passionnant au point d'ailleurs de l'appliquer le soir même, non pas en écrivant sur du papier mais sur la mémoire d'un malheureux humain.

Shelley rangea le livre sur l'étagère où elle l'avait prise, coincé entre une nouvelle d'Edgar Po et une compilation de Lovecraft. L'humain qui avait organisé cette bibliothèque devait avoir un goût prononcé pour le fantastique. Mais toutes ces histoires lui avait donné envie de devenir écrivain à son tour. Toutefois coucher ses propres histoires sur papier serai trop peu original, décevant même. Non, non, il lui fallait quelque chose d'autre, terriblement facile à obtenir en ces lieux et pourtant jamais utilisé auparavant. Il lui fallait un humain, un mémoire humaine pour inscrire à jamais la terreur dans son petit cerveau. Un réceptacle vulgaire pour une œuvre grandiose !

La petite poussa la chaise qui lui avait servis d'escabeau et la remis à sa place. D'après l'horloge murale il était environs 18h47, plus de temps à perdre, si elle voulait faire son spectacle ce soir elle devait commencer dès maintenant, déjà elle sentait les idées germer dans son esprit, tel des tournesol s'inclinant dans la douce lumière de son imagination. Un nounours, des poupée en porcelaine, des morceaux de tissus, divers substance rougeâtre, une corde, un morceau de métal. Shelley Scott ne put s'empêcher de lâcher un petit rire heureux avant qu'un petit frisson ne remonte le long de sa colonne. Depuis qu'elle était ici elle s'amusait tellement, tellement …


La nuit était déjà bien avancée quand la petite sortit de sa chambre. Elle avait sauté le repas pour ses préparatif, de toute manière elle n'avait pas vraiment besoin de manger, après tout elle n'était plus humaine puisqu'elle ne l'avait jamais été. L'hôtel était sombre, à peine éclairé par la lumière de la lune. Différents bruis se faisaient entendre, le piétinement d'une souris en escapade, le ronflement apaisé d'un doudou, le tic-tac d'une vieille horloge, les cris angoissés des cauchemars d'un torturé, la douce sérénade du goût à goute d'un évier mal fermé. Tout était vraiment calme et paisible, tellement agréable. Quelque part ici, c'était devenus sa maison … Elle se sentait … apaisée ...

Devant elle se dressa l'escalier, puis le premier étage, le rez de chaussé, l'accueil et enfin, les potes de la zone interdite, théâtre de son imaginaire. Le restaurant. La fillette poussa la porte qui s'ouvrit silencieusement, sans un grincement ni même un bruis. Il n'aurai put en être autrement. Au fond d'elle même elle se sentait comme Aladin ouvrant la caverne des quarante voleurs, à la différence que ce serai elle qui créerai son trésor.

Les portes se refermèrent silencieusement derrière elle tandis qu'elle déposait son sac, c'était la seule chose qu'elle avait pris en dehors de son parapluie rouge vif actuellement dissimulé sous une protection en tissus noirs faite main. En effet, en dehors de celui-ci elle était uniquement vêtue d'une élégante petite nuisette blanche, toute simple mais qui conviendrait parfaitement à son rôle. De nouveau elle lâcha un petit gloussement sadique et joyeux. Elle devait se mettre au travail pour accueillir son invité. Il ou elle serai le bienvenue dans le nouveau restaurant à thème de l'hôtel. Et elle pourrai le voir. Elle désirait tant le voir. C'est dans un noir d'encre à peine ponctué d'ombre de lune que la fillette se mit au travail.

Les portes du grand restaurant étaient maintenant de nouveau ouvertes, la petite attendait sa proie, cachée quelque part dans cette grande salle. Elle savait que quelqu'un allait venir, elle le sentait au plus profond d'elle même, ce pauvre humain qui se dirigeait droit dans son piège. Doucement la lune caressait de ses rayons les tables débarrassées de tout couvert mais de nouveau recouverte de nappe, celle-ci se balançaient, agitées par une brise imaginaire et pourtant présente. L'humain franchis finalement les portes. Peu importe qu'il ai hésité ou non, maintenant il venait de passer le pas. Il était là et tout comme on ne pouvait sortir de cet hôtel, il ne sortirai pas de cette pièce avant que son hôte ne lui est fait goutté à tout les plats. Le gloussement taquin qui avait guidé la proie jusqu'ici se fit de nouveau entendre, et les portes se refermèrent sans un brui.

Seules au milieu de la pièce, assises sur une table, deux poupées en porcelaines se tenaient par la main, dévorant la proie de leurs mornes yeux vides.
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Dernière édition par Beccaline L. Woodsen le Lun 15 Aoû - 17:35, édité 2 fois


Anonymous



Inerte.

C'est ainsi que l'on nommait, dans un langage typiquement courant, dénué d'élégance et de lyrisme, l'état post-agonique dans lequel il était facile de se retrouver. Regardez donc les couleurs de ces murs : des teintes qui passeraient inaperçues dans un contexte tout a fait sain, et qui pourtant risqueraient de vous rendre fou si vous n'usiez point de vos sens avec prudence et .. modération. A longueur de journée ; journées pleines d'heures interminables, heures gorgées de minutes détestables, minutes rendues infectes par des secondes dangereusement lentes : n'avoir que cela à regarder, c'était triste. A tel point, que la folie avait conquit notre bel Androgyne, dont la voix lassée et presque éteinte résonnait entre ces mêmes couleurs :


« Ô vilain gris desastreux, représentant de toute la misère du monde. Sais-tu combien de résidents ont péri par ta faute? N'as-tu donc point honte de ta personne?! Ta laideur est si forte que nos rétines en sont traumatisées. Et toi, Ô vilan vert moutardeux ... tu .. rooh. »

D'un bond, agacée par sa prose foireuse, Beccaline se redressa et s'assit au bord de son lit. Ses cheveux corbeaux, habituellement impécablement bien coiffés, étaient désormais une belle métaphore du système politique des Etats Unis : Horriblement affligeants. Combien de temps était-elle resté allongée pour qu'un tel désastre capillaire se produise ? "Des siècles" se dit-elle en apercevant son reflet dans un miroir posté en face d'elle. La mort ne l'avait pas encore gagné, mais le teint de Faucheuse qu'elle affichait lui fit peur à elle-même.
Elle s'en voulait tellement de se retrouver coincée là , que se laisser mourir d'ennui semblait être la meilleure auto-punition qu'elle ait trouvé. L'agacement et le remord était là, sa tête de revenante pouvait le confirmait. Discuter un peu avec Todd aurait été parfait pour chasser la frustration! Seulement, comme elle ne l'avait pas croisé ce matin, ni même cet apres-midi, Beccaline avait mis cette idée de coté et était restée lire un peu de physique fondamentale sur son lit : "Ô joie, Ô épanouissement, qu'ai-je fait pour mériter vos présences ?"

D'un mouvement rapide, la jeune femme se mit débout et s'étira comme le plus majestueux des félins : prenant soin à ne pas brusquer son corps trop fragile tout en y mettant une énergie suffisante pour détendre ses membres délicats. Son regard , d'un bleu légèrement pâle, continuait de fixer son reflet : celui-ci voulant à tout prix esquiver la mocheté des murs. Une chemise sombre, exposée sur un cintre prêt du miroir, ne cessait d'appeler ses bras, qui, à pas de velours allèrent se glisser en ses manches satinées. Associée à un blaser plutot féminin, elle se contenta ensuite de passer un coup de peigne rapide dans sa chevelure ébène et de mettre le premier jean trouvé. Le gris de sa chambre devait lui monter à la tête car prendre l'air fut désormais une chose qu'elle pensa indispensable à la survie de son espèce. Plutôt fière de l'apparence qu'elle semblait avoir une fois habillée, elle quitta les lieux et songea à faire un tour à la bibliothèque. Depuis son arrivée, Beccaline ne s'y était rendu qu'une seule fois, et qui plus est , le temps passé là bas n'avait pas été suffisant pour finir cet ouvrage sur la reproduction des cerfs qu'elle avait commencé. Car, croyez le ou non, s'informer sur ce genre de chose a du bon !

Après avoir erré dans tout le rez de chaussée, il était clair que la Bibliothèque se trouvait à l'étage. Ce n'était pas bien malin de sa part mais compte tenu de son ancienneté en ce bas monde, elle n'avait pas d'autres choix que de soupirer et tourner en rond. Et comme il ne s'agissait ni d'un pays étranger, ni d'un palace aux multiples ailes : demander un plan à l’accueil aurait été particulièrement ridicule. Se décidant à aller chercher de l'aide, ce ne sont pas les résidents qu'elle interrogerait mais vers le personnel hôtelier qu'elle se tournerait, pour une certaine .. véracité des informations vous voyez. C'est devant le restaurant que son courage s'arreta. Enfin, c'était surtout le mieux placé pour qu'elle n'ait pas à marcher plus longtemps , mais nous considérerons cet arrêt forcé, preuve d'une grande fainéantise, comme un signe du destin et une obligation de demander au personnel de restauration.
D'un geste délicat, elle ouvrit les grandes portes qui menaient à la salle.
Seul le bruit des gonds métalliques se firent entendre dans cette pièce où Vide et Solitude semblaient être ses nouveaux compagnons.


« Il y'a quelqu'un ? » Déclara-t-elle d'une voix qu'elle grava légèrement, une sorte de voix légèrement masculine dont le sérieux résonna jusqu'aux cuisines.

Visiblement non. Soupire. Après avoir fait quelques pas dans l'antre silencieuse, c'est une décoration dont elle ne ferait même pas le commentaire qui attaqua ses précieuses rétines. Il n y avait ni couverts, ni aura humaine en ces murs, seulement un étalage de tables vides.
Glissant ses mains dans ses poches, se voutant légèrement, elle laissa la porte se refermer lentement derrière elle, en un grincement singulièrement inaudible. Grincement qui sonnait mélodieux, doux, inexistant et s'accordait parfaitement avec l'orchestre de sa désolation. Là, se trouvait des poupées qui semblaient la dévisager avec insistance. En les apercevant, Becca sursauta légèrement mais ne tarda point à retrouver un visage plutôt inexpressif et cette pose qu'elle jugeait masculine à point.
" Des poupées. " se dit-elle en les dévisageant à son tour. Des envoyées de satan, des représentantes des forces du mal, la personnification de la cruauté et du sadisme. Tout comme : les enfants.
Quelques pas en avant, laissant claquer contre le sol les élégantes chaussures d'homme qu'elle portait, elle tenta de s'approcher de ces choses qu'elle répugnait tant. Peut-etre qu'une petite fille les avait oublié là, et que ces parents, aussi cruels étaient-ils, n'avaient pas eu la force de venir les récupérer ? Becca en attrapa une par le bras et la laissa tomber sur une chaises qui se trouvait autour de la table. En se disant que les restituer aurait fait du bien à son Karma, l'androgyne prit conscience de quelque chose d'assez particulier :

"Tiens. Je n'ai jamais joué à la poupée".
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L'humain s'approchait maintenant des poupées. Était-ce un homme ou une femme ? Shelley n'arrivait pas à savoir, ni par le physique ni par la posture et encore moins par les réactions. Réfléchissant à la liste des personnes accepté dans l'hôtel ces derniers temps elle mit enfin le doigt sur la personne recherchée, Beccaline L. Woodsen. C'était donc cet homme aux allures de femme, ou plutôt l'inverse, qui avait provoqué Eileen en trompant entièrement son entourage par pur fainéantise … Bah, après tout, celle-ci ne lui en voudrait pas de faire un peu peu mu-muse avec sa chère torturée puisque le thème de la soirée rejoignait celui de la tromperie. D'ailleurs si seulement elle y avait pensé plus tôt, elle était sûr qu'ils auraient fait un très bon travail en duo … Bah ! Tant pis.

La femelle se dirigea vers les poupées qui devaient sans doute toujours la fixer de la même manière. La plupart des humains auraient déjà essayé de ressortir, un restaurant ouvert et appareillé à deux heures du matin voilà qui était étrange, mais avec deux poupée en porcelaine qui vous fixe ça devenait carrément glauque. Shelley réfléchis, peut-être avait-elle loupé quelque chose dans son bouquin, à moins que ça ne soit l'ambiance. Sans doute en fallait-il un peu plus à la demoiselle, le déclic qui lui révèlerai le tenant de la situation.

La vice passa à l'action alors que la torturée reposait une des deux poupées sur une chaise. Glissant délicatement sous la nappe d'où elle s'était réfugiée, elle passa dans le dos de sa proie en lâchant ce petit gloussement de fillette auquel elle tenait tant. L'opération fut extrêmement rapide et il ne s'écoula pas plus d'une seconde avant qu'elle ne disparaisse de nouveau. Alors que la victime se retournait pour chercher la source de cet étrange bruis. Shelley recommença l'opération, dérobant la poupée assise sur une chaise. Puis elle recommença de nouveau, mais de face cette fois-ci, faisant attention à ne pas être visible plus d'un quart de seconde avant de disparaître, juste une forme blanche et floue avec un rire enfantin.

« hi hi hi ... »

Ainsi table après table elle attira sa proie vers les profondeurs du restaurant, le chemin était balisé de rire, il suffisait de suivre ceux-ci … Quand à ressortir par les portes c'étaient bien sur hors de question, celles-ci étaient de nouveau verrouillées et le gérant pris dans de terrifiant cauchemars, ou folie et meurtre s’entremêlaient dans la pire des horreurs, n'entendrai en aucun cas les hurlements de Beccaline. Elle n'avait plus le choix, il fallait juste suivre le chemin, suivre, suivre, suivre … bientôt le bruis des rires enfantins cesseraient, remplacé à juste titre par quelques minutes de silence qui permettraient d'entendre se léger plic, plic, plic. Ce petit compte goutte si attirant. Alors la proie arriverai devant cette si belle fenêtre, celle qui permettait si bien d'admirer le paysage lors des dinais aux chandelles . Sauf que ce soir ce ne serait pas la silhouette de deux amoureux se découpant sur le soleil couchant que l'on verrai, mais celle de cette poupée se balançant au bout d'une corde, un œil arraché et son sang gouttant, tachant la splendide nappe blanche.

Plic, plic, plic, plic … Réalise chère Beccaline, dans quel horreur tu t'es engagée. Quel idée de rentrer dans un restaurant si tôt, ce n'est pas une heure d'ouverture comme les autres, cela implique un menu quelque peu ''différent''.
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Espérer et insister en vain est certainement ce qui causera votre perte et coulera votre raison chers enfants.
Silence et Porcelaine. Voila tout ce qu'il y avait ici. Beccaline en conclut donc que demander de l'aide au bar de l'hôtel apporterait plus de résultats, il était certainement bien plus animé que le désert dans lequel elle se trouvait, et qui plus est, elle pourrait en profiter pour y commander quelque chose. Celui ci était plutôt éloigné n'est-ce pas ? Peut être un peu, mais elle tenait réellement à lire autre chose que de la Biologie moléculaire avant de s'endormir. Remettant les mains dans ses poches, Becca fit un pas en arrière et se décida à quitter les lieux rapidement.

Sursaut.

Elle se retourna précipitemment en entendant quelque chose d'inhabituel. Des .. rires ? Son regard s'agita un instant, allant de gauche à droite, scrutant les tables avec préoccupation, encore et encore pour tenter d'en capter la provenance.

Aucun résultat ne fut obtenu, seul le silence était là.

Pourtant, il s'agissait bien de rires! Plutot enfantins et legers, tout en étant perturbants à souhait : voila ce que son ouie en avait retenu. Ils étaient suffisement aigus pour croire à une petite fille , ou à un petit garçon avec un taux de testosterone trop bas, mais elle n'avait aucun doute sur le fait que le propriétaire était loin d'avoir plus de 13ans.


« Qui est là ?» Dit-elle d'un ton qui se voulait confiant.

Et avant même qu'elle ait pu émettre l'hypothèse du stupide " Il est tard, j'ai du rêver " , des rires se refirent entendre, dans son dos. Elle se retourna à nouveau, persuadée d'avoir entendu des bruits de pas en plus. Son rythme cardiaque augmenta legerement. Que se passait-il ici ? Elle n'avait pas réellement prit le temps de comprendre les quelques secondes qu'elle venait de vivre, mais étrangement, sa mémoire semblait lui dire quelque chose : Cela ne te rappelle rien ma douce ? Ne pas se laisser dépassée était une règle d'or dans ce genre de situation. Car oui, il y avait bel est bien quelqu'un.

Un sourire se dessina sur son visage : Je vois ... laissa-t-elle échapper en un soupire. Beccaline croyait à une blague. Vous savez, son passé de mi-homme mi-femme mi-démon lui en avait appris long sur les prébubères hargneux et les enfants haineux. Les persecutions dont elle avait été victime n'ont jamais été physiques ou sanglantes, mais morales. Trouver son sac recouvert d'une substance non identifiée, tomber sur des preservatifs dans son casier, devoir supporter les messes basses trop peu discrètes de ceux qui n'acceptaient pas son existance, et pour finir, se retrouver coincée dans placards, toilettes, salles de classes, vestiaires et autres lieux innapropriés. Sans doute que quelqu'un tentait de faire tout ce qu'on lui avait deja fait dans son adolesence: se moquer d'elle.

Elle perdit ce sourire amusé qui avait marqué ses lèvres un instant avant de réaliser que la situation ne lui plaisait que très peu. Oui, elle avait deja vécu ce genre de chose, et non, les revivre ne l'interressait vraiment pas. Son coeur pinça un instant, et elle donna un coup, agacée, dans la poupée qui était sur la table. Son oeil tiqua et elle fit un bond en arrière lorsqu'elle constata que l'autre n'était plus là. Qu'il s'agisse d'un enfant, d'un jeune adulte, d'un vieillard, d'un fantôme, c'était un envoyé de Satan : tenter ainsi de l'effrayer était vil.
Fixant la poupée dans laquelle elle avait extériorisé une partie de son agacement, elle sursauta plus vivement encore lorsqu'elle aperçut le responsable de tout ça disparaitre loin devant elle. Son rythme cardiaque s’accéléra et elle retroussa nerveusement les manches de sa chemise noire. Blasée par ce genre de jeux bas, sa réaction d'antan aurait été de partir et de laisser cet inconnu à ses délires. Le calme et la décence étaient deux choses en lesquels Beccaline avait beaucoup investi dans le passé. Seulement, son stress la conduisait peu à peu à de la colère froide et tolérer que l'on se moque d'elle n'était plus dans ses habitudes.

D'un ton narquois, elle déclara :


« Je ne sais pas ce que vous cherchez, mais vous perdez votre temps avec moi.»

Tout en suivant les rires avec hate, elle constatait qu'une silhouette se perdait entre les tables, une sorte d'effroi amer monta en elle. Le blanc de la robe qui venait de se perdre à nouveau lui donna quelques frissons désagréables : une fille alors ? Allant de plus en plus vite, passant nerveusement ses doigts dans ses cheveux qu'elle décoiffaut à force, elle arrivera non loin d'une des fenetres du restaurant. Etait-ce la fin du voyage ? En s'approchant de celle-ci, elle reconnaissait peu à peu la poupée qui avait disparu. Mais .. quelque chose clochait, elle s'approcha encore avant de constater la sanglante mise en scène que l'on venait de faire pour elle.

« Espèce de malade ... »

L'hypothèse de la "petite fille" s'envola d'un coup. Il s'agissait là de l'oeuvre d'un détraqué ou de l'une de ses ... mauvaises connaissances. Malgré l'aigu du rire, malgré la robe blanche aperçue, la gamine sanguinaire n'était qu'un vieux cliché américain. Ne s'approchant pas plus de la poupée ensanglantée, elle se redirigea vers les portes. Sortir d'ici : la meilleure des choses qu'il y avait à faire. Slalomant avec agilité entre ces tables qui ne faisaient que ralentir sa fuite, elle tentait de se calmer. Ses pas n'ataient pas des pas de course, mais suffisement rapides pour en donner l'impression. Tirant sur les poignets : c'est un échec qu'elle rencontra. Becca préféra réessayer, dubitative, n'hésitant pas à jeter des coups d'oeil par dessus son épaule, de peur que quelque chose ne la surprenne par derrière.

Quand est ce que les portes se sont-elles refermées ? S'éloignant de celles-ci, elle courrut en direction de la fenêtre pour évaluer rapidement les distances. La réponse qu'elle trouva fut : "Certainement lorsque j'ai découvert le cadavre de porcelaine". Lors des premiers rires, seul le silence regnait, il était impossible que le vérouillage se fasse là, elle l'aurait entendu. Tout le long de la course poursuite, c'était différent, cette chose était constamment devant elle et n'a donc pas pu retourner aux portes. Tandis que lors du délire de la poupée, sa découverte l'avait tellement stupéfaite qu'elle n'avait pas spécialement fait attention à son environnement. Ou alors ... il y avait plus d'une personne après elle ? Elle scrutait encore tout les coins de la pièce, de loin, de peur de tomber nez à nez avec ce ou ces psychopathes. Le son des gouttes de sang la perturbait tellement qu'elle ne pouvait pas non plus s'empecher de regarder le liquide dégouliner, trop de question se bousculait dans sa tête, peu de chose cohérait et comme les persécuteurs étaient dans la même pièce qu'elle, chercher à en sortir semblait perdu d'avance.

Et ce sang alors, a qui appartenait-il ? Etait-il frais ? Si oui, provenait-il d'un meurtre commis il y a peu ? Non, il ne s'agissait pas d'une mauvaise série policière non plus. Malgré son angoisse naissante, elle s'approcha de la poupée qu'elle détacha avec soin.

"Je réfléchis sans doute trop."

Ses doigts étaient maintenant recouverts de sang, ce qui l'écoeurait franchement et ce qui la poussa à déposer la chose sur la table. Elle se concentra un petit moment : ce n'était pas chaud, mais cela ne voulait rien dire. Elle sentit ses doigts : inodores. Curieux. Et pour finir elle osa lécher son index et ne sentit pas le gout de fer forgé que ce sang aurait du avoir : pas de meurtre, juste du chimique. Presque ravie de savoir cela elle se redigira vers la porte, toujours autant angoissée et tenta de coller son oreille contre celle ci : il fallait que quelqu'un passe devant pour qu'elle puisse appeler ! Faire du bruit pour sortir d'ici était certainement la seule idée qu'elle eut sur le moment. Mais pour cela , il fallait attendre le bon moment. Crier maintenant pousserait les détraqués à sortir de leur cachette pour .. la bâillonner.

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Dernière édition par Shelley Scott le Mer 17 Aoû - 15:28, édité 1 fois


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Laisser à la proie le temps de se remettre de ses émotion et contre attaquer lorsque celle-ci s'y attendait le moins. Ce n'est pas dans ces termes là que le livre avait donné conseil à Shelley, mais c'était ainsi qu'elle l'avait mémorisé. Cependant là il semblerai qu'elle avait trop attendu. La proie avait élucidé un des mystères de la pièce, enfin, avait plutôt découvert un des subterfuges. Cela ne laissait guère le choix à notre demoiselle, elle devait passer à la vitesse supérieur.

Beccaline était actuellement contre les portes, comme si elle tentait d'écouter derrière celle-ci, autant dire que la tentative était aussi peu réfléchis qu'efficace. Personne ne viendrait la sortir avant l'heure. Personne. C'était donc maintenant au tour du fantôme d'agir. D'abord il fallait réparer son erreur. Autant dire trouver du sang, vite et du vrai … Comment faire ? La seule réponse satisfaisante que trouva Shelley fut de s'entailler le bras avec le bout de métal qu'elle avait pris. En soit c'était plutôt une mauvaise idée a moins que …

Attrapant l'objet en question dans sa sacoche, la filette s'en servi pour s'entailler la peau entre le pouce et l'index. La blessure n'était pas trop profonde, juste suffisante pour faire couler le sang à vrai dire. Récupérant un petit flacon de sel qu'elle vida méticuleusement, elle s'en servi pour recueillir son sang. Cette région de la main étant facile à presser et saignant abonnement, ce fut donc assez rapide. Ensuite elle s'essuya sur sa robe avant d'en déchirer un bout et de s'en faire un pansement improvisé. Voilà un problème de résolu. De plus son aspect fantomatique venait à en être renforcé. L'idée était vraiment sublime.

Bien, ensuite il fallait qu'elle s'occupe du pendu. Elle se déplaça donc sans aucun bruis vers la table près de la fenêtre, où était posée la poupée borgne, maintenant détachée, et pris celle-ci avant de verser un peu de son sang sur la tâche restante, histoire de falsifier une seconde expertise. Rangeant l'accessoire après avoir bouché le trou de l'œil pour que le sang reste à l'intérieur, elle se redirigea de nouveau vers son sac pour récupérer d'autre outils. Le bout de métal tranchant était maintenant recouvert lui aussi de son fluide vitale ce qui donnait un réalisme saisissant puisqu'il avait réellement goutté la chair d'un être.

Se déplaçant de nouveau furtivement pour que la pauvre femme en train de hurler à la porte ne la remarque pas, et en utilisant d'ailleurs quelque peu son influence pour provoquer une pointe de panique en celle-ci, elle changea quelque peu l'apparence de la première poupée. D'abord en sourire d'ange en sang, ensuite ce buveur de fluide métallique dans la main droite et enfin dans l'autre, bien serré pour qu'on ne le voit qu'au dernier moment, cet œil trempé dans le carmin divin. Voilà la coupable du meurtre. Ensuite sortir l'autre poupée. Et la remettre exactement à sa place de départ. Fixant les portes, quelque chose manquant par rapport à la première fois bien entendu.

Une fois cela fait, Shelley pu de nouveau s'éloigner. Maintenant que tout était mis en place, il suffisait de passer à l'action de la seconde phase du plan. Attendant patiemment que sa victime s'essouffle, elle pris sa plus belle voix et se déplaçant pour encore une fois ne jamais être vraiment repérable, commença doucement puis de plus en plus fort à chanter.

Promenons-nous dans les bois
Pendant que le loup n’y est pas.
Si le loup y était
Il nous mangerait
Mais comme il n’y est pas,
Il nous mangera pas.
Loup y es-tu ?
Entends-tu ?
Que fais-tu ?


Elle avait maintenant attiré son attention, elle pouvait la sentir sur le point de craquer tandis que les paroles de la chansons enfantine devenait menaçante dans les ténèbres de la pièce.

Je mets ma culotte.

La voix qui prononça cette phrases était difforme, grotesque, Shelley devait forcer les cordes vocal de son corps pour obtenir un tel résulta. Elle avait longtemps imaginé l'effet que cela provoquerai mais dans l'ambiance actuel l'effet en était plus que saisissant.

Injectant encore un peu de peur et de panique dans le cœur de sa victime, elle commença doucement le seconde couplet, parfois loin d'elle, parfois trop proche. Elle tournait et savait pertinemment que pour sa victime sa voix semblerai provenir de partout et nulle part à la fois.

Promenons-nous dans les bois
Pendant que le loup n’y est pas.
Si le loup y était
Il nous mangerait
Mais comme il n’y est pas,
Il nous mangera pas.
Loup y es-tu ?
Entends-tu ?
Que fais-tu ?


Une nouvelle fois la voix résonna, plus profonde encore, allant même jusqu'à faire trembler les tables proches.

Je mets mes chaussettes.

Le loup arrivait. Il venait pour toi, oui toi pauvre âme égaré en cette soirée tardive. Hurle, crie, griffe, personne ne viendra à ton secoure, personne.

Promenons-nous dans les bois …
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Anonymous



Suffisait-il de se concentrer ?

De faire abstraction de tout ce que l'on voyait, sentait, ressentait pour que ses capacités auditives soient poussées à leur maximum ? Encore une fois, il ne s'agissait là que d'un terrible cliché avec lequel le grand cinéma avait repeint les murs de notre perception du monde. Néanmoins, Becca n'eut d'autres choix que de se laisser porter par cette idée qui semblait être son seul échappatoire. Ses yeux se fermèrent un instant. Son premier but était de ralentir son rythme cardiaque avec application pour ne pas être freinée par son propre organisme. Il y avait toujours cette inquiétude, vous savez : celle qui était de se faire surprendre par derrière, d'être déshabillée, violée, puis égorgée ... une peur classique pour une jeune fille délicatement apeurée. Seulement, Beccaline sentait bien que ses agresseurs ne feraient jamais cela, ils n'avaient pas ce genre de profil, voila pourquoi elle n'hésita pas à prendre un instant pour se recentrer sur elle-même.
Le faux sang montrait qu'ils n'étaient ni violents, ni bien sérieux, par conséquent : ils n'avaient pas l'intention de la blesser physiquement. La poupée et les rires de fillettes illustrait un grand classique de légendes foireuses et de films d'horreur ratés! Cela voulait-il dire qu'ils étaient américains ? Non, qu'ils étaient clairement influencés par cette stupide société de consommation et qu'ils se basaient sur les peurs universels. Peu inventifs c'est vrai, mais terriblement malins. Les classiques fonctionnaient toujours et Becca aurait usé des mêmes stratagèmes pour intimider quelqu'un dont elle ne connaissait pas les peurs. Car oui, la certitude avec les poupées , c'est qu'elles marchent sur tout le monde. Il fallait donc en conclure qu'ils s'agissaient là de parfaits inconnus. Un de ses ennemis aurait utilisé quelque chose de personnel.

Le profil de ces monstres prenait peu à peu forme et en poussant la réflexion plus loin quelque chose l'effraya soudainement : L'arrière plan. Même si tous ces évènements étaient vraiment confus pour Becca, ce n'était pas le cas pour ses ravisseurs. Le déroulement était rapide et précis, les inconnus ne s'étaient pas trahis en dévoilant leur identité et chaque moment de répis qu'elle avait connu jusque là n'était que l'instant qui précédait quelque chose de plus horrible encore. S'agissait-il d'un Crescendo de l’Horreur ? Un petit coté maniaque voir sociopathe avec des penchants pour l'harcelement moral était facile à déceler. Son ennemi était donc compétant, dangereux et dérangé, il valait mieux être prudent et contrôler ses émotions et ses réactions.

Tout compte fait, ce qu'elle était en train d’expérimenter n'était pas le développement de son ouie mais celui de ses aptitudes à analyser et interpréter. Beccaline se redressa légèrement et s'adossa violemment contre les deux portes pour faire face à la situation.

Quelque chose avait bougé.

Son regard s'affola immédiatement lorsqu'il constata que les poupées avaient été déplacées. Sa tête fit des va et vient infernaux, si violents que sa nuque était prete à céder. Remonter à nouveau ses manches avec rage fut le premier réflexe qu'elle eut pour finalement courir en direction des détritus qu'étaient devenues ces poupées : Comment n'avait-elle pas pu s'en rendre compte ? Elle empoigna la première, qui semblait avoir retrouver son oeil, avant de contempler la deuxieme et de comprendre qu'elle avait subit d'effroyables modifications.
Ces gens là étaient rapides, incroyablement silencieux et d'une discrétion peu commune. Elle commença a paniquer sans réellement comprendre pourquoi et son regard ne cessa de dévorer les sourires de ces deux horreurs. Cela la terrorisa de voir à quel point leurs visages avaient mutés et pourtant, elle ne pouvait les lâcher.

Etait-ce un message ? Y avait-il une signification ? Les jetant au sol, elle ne trouva pas meilleure solution que d'y donner de puissant coup de talon. Continuant toujours à s'acharner sur les poupées, elle s'arreta nette lorsqu'elle entendit quelque chose de plus alarmant encore :


Promenons-nous dans les bois ...

Une voix.

Le stress et l'angoisse montèrent à nouveau d'un cran, c'était la première fois que l'un de ses agresseurs lui parlait. Il fallait a tout prix retrouver son calme pour en apprendre sur le déteneur de celle-ci. La chanson se poursuivait alors que Becca faisait quelques pas tremblants et prudents en direction de cette même voix. Son coeur battait suffisement vite pour lui brouiller l'ouie, mais ses synapses étaient plus en alerte que jamais. Le timbre était plutôt enfantin et féminin, comme les rires de tout à l'heure. Il ne s'agissait pas d'un enregistrement mais une petite fille était réellement là à lui chanter cette comptine effrayante. Le visage de Becca était plus pale qu'à son habitude et une expression plutôt dérangée accompagnait ce teint morbide. Plus les paroles avançaient, plus le ton montait, comme si la menace approchait. Et pourtant, ce n'était pas le cas.

Je mets ma culotte. 

Cette phrase fit l'effet d'un détonateur sur son pauvre petit coeur et un intense frisson parcourut son corps tout entier. Pourquoi ces paroles stupides ? Elle n'en avait aucune idée mais sa seule envie était que cela cesse.


Je mets mes chaussettes.

Et encore ce ton étrange qui signait un nouveau tournant.
Que se passait-il à la fin de la chanson ? Celle ci ouvrirait-elle un nouveau round ? Tout en écoutant la suite, elle se déplaça vers les poupées de porcelaines et prit un des bras qu'elle avait pratiquement détruit. Un morceau de métal et un morceau de porcelaine tranchant, voila tout ce dont elle disposait comme armes. D'un mouvement rapide, elle les mit dans ses poches arrières et déboutonna le haut de sa chemise d'homme. En agitant les débris pour tenter de trouver un morceau plus coupant, elle constata pourtant que la température du faux sang n'était pas normal. D'un coup de langue, elle explora ses doigts et fut horrifiée de sentir que cette fois-ci, il était vrai. Becca retenta plusieurs fois pour en être sure et ne put qu'en conclure qu'il était frais. Le sang de qui ? D'un animal ? D'un autre cobaye? Les choses devenaient plus sérieuses désormais. Posant le pied sur une première chaise , et le second sur la table, elle se décida à observer. Debout, sa vision était désormais à 2m65 de hauteur.


« ET QUE SE PASSE-T-IL SI LE LOUP SORT DE SA CACHETTE ? »

Cria-t-elle un peu apeurée par sa propre tentative.


« Vous cherchez à m'anéantir de l'interieur, à semer le trouble, C'EST CA ? Ca ne marchera pas ! »

Elle se tut un instant, tentant de reprendre son souffle et se dit que c'était un excellent moyen de faire sortir ces ordures de leur coin, de plus, avec la hauteur dont elle disposait il était plus facile de les coincer. Elle risquait gros en faisant cela car depuis la découverte du vrai sang, les choses l'effrayaient bien plus. Mais crier était une bonne chose.


« Et une fois que mon esprit serait suffisement détruit, faire en sorte que le loup sorte enfin pour me dévorer c'est cela ? Je ne crois plus aux comptines et aux histoires, DONC ... dites moi de quoi avez vous peur ! Je ne suis pas un garçon baraqué, je suis entré ici sans armes, j'étais vulnérable des le départ, fatiguée et éreintée, mais vous avez gardé vos distances. Il n y a que le moral qui vous interresse, vous ne voulez ni me battre ni me violer ... cependant, si vous vous approchiez trop, peut etre est ce moi qui vous violerais et vous battrais. Ohh oui, vous le savez.»

Sa dernière phrase se termina par un doux rire qu'elle se força à placer là. Son coeur battait d'autant plus vite maintenant que son discours avait enfin trouvé un sens : Le point faible de ces tarés. Il en avait forcement un. Et leur manière de procéder, qui privilégiait la distance et la torture psychologique risquait d'être la réponse de ce même point faible : Que cachaient-t-ils ?
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La proie sombrait lentement vers la peur et la panique. Shelley le sentait, Shelley l'entendait. D'abord cette crise de nerf sur les poupées et maintenant ce discoure à des ennemis imaginaire. Certes elle pouvait voir beaucoup plus loin de cette table, enfin loin, si tant est que l'on peut voir loin dans une pièce sans aucun éclairage, mais d'un autre cotés la chasseuse aussi pouvait l'admirer de tout son saoul. Sans compte que se mettre en hauteur, ça ne fait pas pousser des yeux derrières la tête …

« ET QUE SE PASSE-T-IL SI LE LOUP SORT DE SA CACHETTE ? »

Silence.

« Vous cherchez à m'anéantir de l'interieur, à semer le trouble, C'EST CA ? Ca ne marchera pas ! »

Silence

« Et une fois que mon esprit serait suffisement détruit, faire en sorte que le loup sorte enfin pour me dévorer c'est cela ? Je ne crois plus aux comptines et aux histoires, DONC ... dites moi de quoi avez vous peur ! Je ne suis pas un garçon baraqué, je suis entré ici sans armes, j'étais vulnérable des le départ, fatiguée et éreintée, mais vous avez gardé vos distances. Il n y a que le moral qui vous interresse, vous ne voulez ni me battre ni me violer ... cependant, si vous vous approchiez trop, peut etre est ce moi qui vous violerais et vous battrais. Ohh oui, vous le savez

Ce fut une voix enfantine qui répondit à son rire, toujours de la même. Quoi que grâce à sa très généreuse action, Shelley puisse maintenant se laisser entre-apercevoir de temps à autres, rien de plus qu'un tissus blanc marqué de rouge avec une voix de fillette mais largement suffisant pour laisser l'imagination de la victime se faire plaisir.

Promenons-nous dans les bois
Pendant que le loup n’y est pas.
Si le loup y était
Il nous mangerait
Mais comme il n’y est pas,
Il nous mangera pas.
Loup y es-tu ?
Entends-tu ?
Que fais-tu ?


Silence.

Je mets mon pantalon.


Ainsi la chemise, le gilet, les gants et le chapeau passèrent, les uns après les autres. L'attente pour une cible en train d'être harcelé était quelque chose insupportable, savoir que la fin de la chanson approchait sans savoir ce qui l'attendait après et en apercevant seulement de temps en temps une vague forme, devait faire des ravages sur le cerveau de la proie. Il n'y avait aucune pause, aucun répit, inlassablement la voix continuait, encore et encore ...

Shelley se trouvais maintenant sous une table proche de celle de Beccaline et située dans le dos de celle-ci. Un dernière fois elle recommença son sombre refrain, atteignant le crescendo final dans une ultime note qu'elle fit durer.

Le moment devint alors plus technique. Alors que la jeune femme se retournait pour apercevoir si il y avait quelque chose dans sa direction, Shelley se glissa sous la table en tournant dans le même sens que celle-ci pour rester hors de vue, avant de se mettre à chanter l'ultime phrase.

Je prends mon fusil et j’arrive …


Une nouvelle fois l'écho grave se répercuta dans toute la pièces, se réverbérant encore et encore … Avec une délicatesse infime Shelley enfila le masque qu'elle avait confectionné. Un amas de tissus rappelant divers textures de peau et autres atrocités ou seulement deux ouvertures sombres étaient découpées pour les yeux. Berçant et chantant une mélodie au nounours borgne qu'elle avait rembourré pour l'occasion, elle attendit patiemment que sa victime se décide à regarder sous la table. Se débrouillant pour lui tourner le dos afin de lui révéler son atroce visage qu'au moment où celle-ci oserait enfin poser la mains sur elle.

Elle était prête, totalement prête,patientant jusqu'au moment où la curiosité perdrait sa victime. Lorsque celle-ci se remettrai de son choc, elle se serai déjà enfuie.
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Le disque tournait, encore et toujours. Ses paroles perdaient de leur sens à cause de cette ambiance macabre à souhait et alors que les syllabes s’enchaînaient, Beccaline avait l'impression que cette chose n'était plus une comptine mais un effroyable glas. Elle écoutait attentivement la chanson, scrutant chaque coin de la salle depuis son poste d'observation. De temps à autre elle sursautait, à cause des apparitions blanchâtres de cette détestable chose, mais tentait malgré tout de garder son sang-froid.

Becca glissa nerveusement ses mains dans ses poches tout en tournant en rond sur sa table, a chaque nouvelle position que son ennemi avait, son corps entier se tournait dans cette direction. Il ne fallait surtout pas que ce monstre la surprenne par derrière, voila pourquoi la suivre des yeux était un moyen sure pour elle. Son coeur battait mais d'une manière spéciale: les pulsations étaient rapides, douloureuses et sonores.
L'intention de ces vauriens était de faire monter le stress en elle pour finalement lui donner le coup de grâce lorsque ce stupide loup jaillirait.
Le problème était le point faible de ces individus que Becca pensait être " Leur attitude " : ils avaient réellement trop tardés à cueillir leur victime. Alors elle attendait, tentant de se persuader que ces tarés n'étaient professionnels qu'à moitié et que leur manière de procéder cachait quelque chose. Ils étaient soudainement passer de " Dangereux et expérimentés " à " Mystérieux et .. trop énigmatiques ".
A vrai dire, elle avait connu un pic de peur et d'angoisse des le début de la chanson, mais étant donné qu'elle la connaissait par coeur, elle se doutait parfaitement du moment auquel elle devrait dégainer les armes. Peut être aurait-il dû chambouler l'ordre de la chanson, cela aurait crée plus de troubles encore. Bien entendu, voir la fin s'approcher injectait du stress en elle, mais savoir également que ce ne serait qu'à ce moment précis qu'elle risquerait sa vie lui permettait aussi de préparer une éventuelle contre-attaque.

Je mets mon pantalon.

A partir de ce moment là, il restait seulement 4 vêtements. Chaque couplet , en tenant compte des habituelles pauses que la petite fille prenait pour laisser le suspense s'emparer du coeur de Becca, prenait environ : 32 secondes et 7 dixièmes. Elle les avait compté 2 fois pour être sûre d'avoir les bons chiffres, et heureusement pour elle, le ton emprunté par la petite fille était terriblement régulier et aucune variation n'était observable.
Oh, voila que le loup enfilait désormais ses gants, ce qui voudrait donc dire que 1minute, 5 secondes et 4 dixièmes était LE compte à rebours avant l'apparition finale de ce monstre. Beccaline sortit les mains de ses poches, observant toujours la position de la fille qu'elle .. avait perdu ?
Effectivement, les chiffres lui avait demandé trop de concentration et elle devait désormais attendre le prochain mouvement de la menace pour la localiser et reprendre sa filature visuelle. Ses neurones ne pouvaient gérer tant de chose en même temps dans un contexte aussi angoissant. Il fallait vite se reprendre et ne pas perdre ni le compte à rebours, ni la localisation.

" 20 secondes, 19 secondes, 18 secondes ... "

S’entêtait-elle à compter, alors que son regard perçant scrutait les tables avec obsession et rage. Elle n'arrive cependant pas à retrouver la table en question. Remontant ses manches mécaniquement, elle glissait ses mains dans ses poches arrières et y attrapa le bout de métal tranchant :

" 10 secondes, 9 secondes, 8 secondes ... "

Continuant à se retourner sans cesse en écoutait la chanson, il ne fallait pas manquer le moment précis où ...

" Trois, deux, un ... "

« Je prends mon fusil et j’arrive … »

Timing Parfait. Becca se crispa lors de l'entente de cette phrase qui correspondait parfaitement à ses brillants calculs et sa main droite serra le bout de métal qu'elle tenait. Au même moment, alors qu'elle était toujours en attente, toujours aux aguets , ce fut la nappe d'une table non loin qui l'interpella. Un silence se créa dans la pièce et même si sa poitrine lui faisait mal à force de sentir son coeur tambouriner, rien n'arriva. Encore cette étrange forme de lacheté n'est ce pas ? Sautant de son mètre de haut, elle atterrit à pied joint sur le sol, et sentait une incroyable dose de colère monter en elle :

« Un fusil n'est-ce-pas ? » Répéta-t-elle alors qu'elle s'approchait de la fameuse table où tout convergeait.

Des poupées ou quelque chose de puérile et de cliché , voila ce qu'elle y trouverait. D'un pas prudent, elle s'approcha de la nappe qui traînait jusqu'au sol et fut prise d'une incroyable envie de tirer sous celle-ci au MP5. Il n'y avait pas d'erreur à commettre cette fois-ci , son ignorance et ses émotions l'avaient désavantagés jusque là, il fallait qu'elle les contrôle au mieux.
Rapide et précise, telle était l'attitude à avoir.

D'un mouvement controlé , elle se courba legerement et souleva lentement la nappe.

Horreur.

En appercevant un espèce de monstre totalement défiguré, elle hurla et bascula violemment en arrière. NON BECCA, REPREND TOI. Il s'agissait là de la plus effroyable de toutes les surprises, comme si votre vue était préparée à toutes les horribles choses qu'elle aurait pu voir mais que celle ci en particulier était l'Exception. Ni une ni deux, elle se remit sur pied et attrapa le bout de cette nappe. D'un grand coup, l’étoffe vola en arrière et Beccaline l'accompagna avec un gracieux mouvement du bras. Voletant un instant, c'est sur une autre table loin derrière qu'elle attérit , alors que la chaussure masculine de Becca donna un coup d'une puissance phénoménale contre le sol, clouant alors une partie de la robe blanche à terre.

« JE T'AI, ORDURE. »

Cria-t-elle d'une manière trop animal à son gout. On ne pouvait à cet instant présent, savoir si Becca était en exces de confiance ou proche d'une folie furieuse. Elle savait pertinemment que son piège n'était pas efficace mais montrer à ce monstre qu'il n'était pas parfait la faisait jouir de l’intérieur. Si la camera qui filmait cette scène était positionné sous la table , elle n'aurait eu qu'un plan d'une longue et fine jambe férocement ancrée dans le sol, des hanches peu larges contre lesquels butaient deux bras ballants qui semblaient inactifs, surmonté d'un corps exténué dont on devinait les contours des seins à cause de la chemise trop ouverte, couronné par un visage livide aux yeux d'un bleu dément et aux lèvres soulignées d'un sourire féroce.

Elle sentait qu'il suffisait d'un coup dans sa jambe pour que la robe cède et qu'elle se retrouve par terre, elle savait aussi que ces secondes pendant laquelle elle tenait son bourreau allaient bientôt prendre fin, mais tout ce qu'elle voulait , c'était se faire entendre. Alors avant qu'elle ne soit blessée ou que ce malfaiteur file encore, son coeur, qui allait lui détruire les côtes, ne put s’empêcher de lâcher d'une voix fluide et d'un ton etrangement rapide :

« Je pensais que vous étiez plusieurs. Ce n'est pas le cas sinon tes coéquipiers seraient venus me donner un coup dans la nuque, juste là.»


Elle ne pouvait pas se baisser, de peur de refaire face à ce terrible masque, ce qui fait qu'elle ne savait toujours pas à qui elle avait à faire. Une jeune fille, oui, mais qui ? Une adolescence de son âge ou une pré-pubère ? Une habitante de l’hôtel ou une créature mythologique ? Elle se contenta de jeter le bout de métal sous la table et de se dépêcher de terminer :


« Prends, c'est à toi. Je ne sais pas quel sang recouvre cette lame mais pour le moment, je-n'ai-pas-vu-couler-le-miens-couler. Où est ce fusil ?-Ou est le loup ? J'attends.»





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L'horreur se dessina sur le visage de sa victime. Shelley avait gagné, maintenant cette nuit resterai à jamais gravé dans la tête de cette pauvre demoiselle et la peur qu'elle lui avait instillé provoquerai en elle des répercussions fort agréable … d'un point de vue vicié bien évidemment. Ah. Elle allait pouvoir savourer tranquillement le reste de sa nuit en revenant de tout cela et en s'imaginant tout ce que la pauvre créature devrai endurer à cause de cela. Et qui sait, peut-être que son histoire se répandrait en rumeur dans tous l'hôtel. Si cela se produisait Shelley se sentirai comblée de joie. Elle avait réussie !

Du moins c'est ce qu'aurai du se dire l'apprentie fantôme. Au lieu de quoi la nappe s'envola soudain de la table où elle se situait et avant qu'elle ne puisse comprendre ce qui se passait une chaussure s'abattit violemment sur sa robe, la clouant au sol.

« JE T'AI, ORDURE. »

Sous son masque, le visage de Shelley se crispa mi-chemin entre la surprise et la colère. Le visage de sa victime la surmontait sans la voir, dans un rictus tout à fait démoniaque. Elle avait complétement perdu la tête à cause de la terreur ou quoi ? Peut-être en avait-elle trop fait et acculée comme une bête sauvage, Beccaline avait finalement cédé à la tentation de perdre la raison. Toujours était-il que Shelley aussi devait se calmer, la façon dont cette femme la retenait la rendait plus furieuse de seconde en seconde, elle voulait juste lui faire peur et en agissant ainsi elle l'empêchait de s'amuser comme elle le souhaitait.

« Je pensais que vous étiez plusieurs. Ce n'est pas le cas sinon tes coéquipiers seraient venus me donner un coup dans la nuque, juste là.»

Le débit de parole était très rapide et pourtant compréhensible. Quelque part au fond d'elle Shelley su que la femme avait définitivement agis par perte de sang-froid. Mais elle même était actuellement tellement occupée à essayer d'en garder un reste qu'elle ne pouvait y faire cure. Ce qui l'embêtait le plus était le fait que cette folle piétine sa robe, déjà déchirée il est vrai, avec autant de rage.

Soudain, un grincement se fit entendre, surprise Shelley regarda son bout de métal glisser sur le sol jusqu'à elle. Elle lui redonnait vraiment ? Avant même que celui-ci ne finissent de déraper, la vice su quoi faire pour s'échapper et terminer son plan. Redonner son arme à la jeune fille était la pire idiotie qu'avait fait sa victime jusqu'à présent, outre le fait de rentrer dans la salle.

Ce qui suivis fut si rapide que Shelley eu l'impression que le temps se ralentissait.

« Prends, c'est à toi. Je ne sais pas quel sang recouvre cette lame mais pour le moment, je-n'ai-pas-vu-couler-le-miens-couler. Où est ce fusil ?-Ou est le loup ? J'attends. »

Les paroles de Beccaline résonnaient dans les graves, comme si elle articulait les mots avec une patience et une prudence exagéré. La main gauche de Shelley sorti son flacon de sang à moitié utilisé auquel elle fit sauter le bouchon du main. De l'autre le fantôme récupéra le bout de métal aiguisé, l'enserrant dans la bande de tissus qui lui avait servis de pansement.

Alors que le discoure de Beccaline se finissait enfin dans un dernier échos. Shelley imita le bruis d'une régurgitation en s'avançant. Ne pas regarder la fillette avait était une des autres erreurs de la victime. Le sang partit de son conteneur pour asperger le visage de la pauvre femme alors même que le bout de métal improvisé en couteau se plantait dans la jambe qui retenait la vice au sol.

Profitant des effets de son action, Shelley récupéra son parapluie et se leva pour courir vers la porte heureusement toute proche. Sortant la clé qu'elle avait gardé tout se temps avec elle, elle déverrouilla prestement le panneau avant de s'enfuir à toute jambe dans les couloirs sans regarder en arrière. Le temps que sa victime soit capable de la poursuivre elle aurai déjà disparue sous ses couettes.

La fin de son histoire avait été moins désastreuse que ce qu'elle pensait en premier lieu, cependant la colère grondait encore pour l’impertinence de cette jeune femme et Shelley ferai en sorte que le seconde round soit bien moins plaisant pour cette demoiselle. Une coopération avec Eileen peut-être ?
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Ses mots paraissaient inutiles. Certainement. Quant à sa démarche ? Peut-être tout autant.
Il était évident que Becca aurait pu rapidement coincer cette horreur, gentillement lui arracher son masque si elle avait pu vaincre son angoisse, la regarder droit dans les yeux avant qu'elle ne puisse s'enfuir, lui sourire victorieusement et capter un détail, un sourire, une ride d'expression qui permettrait de la retrouver plus tard. Oui, les choses auraient pu se passer ainsi si la situation n'avait pas été aussi stressante. Beccaline le sentait et s'en rendait compte, mais préféra terminer sa tirade avec application et se dire que la provocation orale était plus noble que l'agression physique.

Sans plus attendre, la chose réagit. Un son dégoûtant se fit entendre dans le silence tendu qui suivit le discours et un liquide abjecte fut envoyé au visage de l'androgyne. Un violent coup de lame s'abattut sur sa jambe, ce qui la força à échapper un gémissement de douleur. Dans son élan de recule, elle sentit son agresseur prêt à déguerpir et aussitôt, telle une ombre, la petite fille sortit de sa cachette pour s’élancer vers la porte avec une vitesse toujours aussi impressionnante. Becca suivit cette chose du regard, tentant de capter quelques détails importants, n’apercevant que sa petite taille et sa robe avant que celles-ci ne disparaissent complètement.

Était-ce réellement fini ?

Après s'être laissé tombé sur une chaise, les doigts délicats de Becca entourèrent le bout de métal qu'elle ôta rapidement, d'un geste plutôt sec. Elle grimaçait alors que du bout des doigts, elle explorait la profondeur et la longueur de sa blessure. D'un coup de langue, elle goûta au liquide rougeâtre qui ruisselait de son visage à son cou et y reconnut le gout frustrant de l'Artificiel. Ses bras se mirent à se balancer le long de son corps, qui lui même devint d'une lenteur sans nom. Un long soupire accompagna un mouvement de nuque mécanique qui entraîna ses cheveux vers l'arrière. Désormais , elle fixait le sombre plafond et se sentait étrangement détendue, comme si elle venait de réaliser un effort physique incroyable. Un sourire se dessina timidement sur ses lèvres et elle ne put s’empêcher de penser qu'au final, elle s'en était plutôt bien sorti. Constater que cette chose était seule, petite, bien réelle et partie l'avait tout simplement ... soulagé.

Sa blessure la brulait légèrement et risquerait de lui poser des problèmes. Aurait-elle pu éviter cela ? Oui, car donner à son agresseur la lame avec laquelle il vous couperait certainement, c'était stupide. Peut-être aurait-elle du arracher le masque de ce démon? Non, les choses étaient mieux ainsi. Si elle avait vu une partie du visage de ce monstre, celui-ci aurait redoublé de prudence et d'efforts pour venir se venger : en demandant de l'aide ou en changeant d'apparence pour ne pas avoir de problème. Là, il était fort possible que cette petite retente le coup, seulement, grâce à l'avantage de l’anonymat qu'elle avait, sa vigilance serait moins parfaite.
Les réflexions de Becca s’arrêtèrent là, car analyser une situation qui n'était pas encore présente ne lui apporterait rien. L'androgyne se releva péniblement pour se diriger vers les portes. La laisser revenir et finir le boulot serait bien trop dommage, il valait mieux se dépêcher de partir.

Beccaline referma le restaurant derrière elle, priant les Dieux pour que personne ne la croise d'ici à sa chambre. D'une démarche plutot boiteuse et désordonnée, elle s'empressa de rejoindre les escaliers. Son visage et son décolleté étaient plein de faux sang, ses cheveux en bataille, sa poitrine un peu apparente, son teint livide et effrayant et pour finir, sa chemise mal mise et tachée elle aussi .. cette chose faisait plutôt peur à voir. Une fois dans sa chambre, il y aurait de quoi se laver et protéger sa plaie : il fallait absolument limiter les dégats bien que la blessure ne soit pas si profonde que cela.
Sa main se glissa dans sa poche et en ressortit immédiatement. Elle s'agita un instant en secouant son doigt et constata qu'elle venait juste de se couper avec la stupide lame qu'elle avait emprunté. Faire analyser le sang qui était dessus, ainsi que tout l'ADN malsain que cette fille avait laissé par manque de professionnalisme aurait été magique ! Mais malheuresement, elle n'avait ni laboratoire personnel, ni doctorat, ni amis dans la police scientifique.

En poussant la porte de sa chambre, Becca s'empressa de se déshabiller et de jeter ses vetements dans un coin au sol. La bande strech avec laquelle elle compressait ses seins était gravement tachée de sang, elle la balança également et râla légèrement pour les 3 lessive " à la main " successives qu'elle serait obligée de faire si elle voulait que tout soit blanc comme avant.
Les plans avaient changés : cette nuit, hors de question de trainer. Des demain matin, Becca se mettrait à la recherche de ce monstre car : en journée et sans plan débile, elle avait certainement l'avantage.

Elle qui avait tant voulu une occupation valable, elle savait désormais ce qu'elle ferait des journées à venir.
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