Hotel Dusk
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Après une journée harassante... Un peu de repos, non? {Todd}
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Arthur Clifford

▌Date d'arrivée : 21/06/2011
▌Age du joueur : 36
▌Commérages : 1104


Arthur Clifford



S’avachir de la sorte dans un fauteuil est bien loin de mes habitudes et de mon attitude de gentlemen. Hélas, aujourd’hui, je ne parviens même pas à me révolter sur ce manque flagrant d’éducation de ma part. Bon sang, que la journée fut longue… Un soupir de désespoir s’échappe de mes lèvres tandis que je retire mon képi et le dépose sur la table basse à mes côtés. Un mal de crâne carabiné vrille mes tempes et je refuse de retourner dans la chambre pour prendre des médicaments. Cet imbécile de Smith pourrait m’accueillir avec l’une de ses éternelles batailles de polochons dont il a le secret. For God sake, I couldn’t hold this anymore. Tandis que je tente de me calmer, je repense à cette foutue journée harassante. Non content de supporter cet imbécile d’américain bruyant et braillant tel un bovidé, il a fallu que je me fasse percuter par un mégalomane détestable et cynique. Mais il y a eu pire !! Le summum de l’horreur fut atteint lorsque ce foutu gamin exhibitionniste s’est pointé devant moi. That is the last straw which breaks the camel’s back. What the hell ? I can’t believe what I’ve seen before… Why that duck was there ? Ducks aren’t suppose to stay in a place like this ! It’s just… It’s… Well… I… Jesus !! Le pire dans cette histoire, c’est que je n’ai même pas réussi à remettre la main dessus. Satané exhibitionniste, ils doivent avoir un truc pour m’échapper de la sorte. Je les hais ! Enervé, oui, je suis énervé et il faut vraiment que cette journée fût horrible pour que j’en perde mon calme légendaire. Je soupire une nouvelle fois alors que j’essaie de reprendre mon calme. Bon, zen.

On reprend, calmement. Je dois demander au gérant de l’hôtel le numéro de chambre de cet exhibitionniste afin de récupérer ce calepin qu’il m’a volé. Je lui colle en prime une amende pour exhibitionnisme et présence d’animaux de ferme non-conforme aux règlementations en vigueur dans cet état. Bien, ensuite, je récupère mon calepin et je m’en vais. Je l’arrêterai bien, un petit séjour en salle de détention lui apprendrait peut-être les bonnes manières, mais je suis toujours coincé ici alors on fera avec les moyens du bord. Tiens, c’est une idée ça. Il faudrait que je voie avec le responsable des lieux si une pièce abandonnée ne pourrait pas servir de « prison »… Enfin, soit, je m’égare. Concentrate, lad. Stay quiet and keep control. Bon, où en étais-je ? Ah oui. Je me rends ensuite dans la chambre de l’autre gamin et lui colle aussi une amende. 1451. Je ne suis pas prêt d’oublier le numéro de chambre de cette espèce de délinquant mégalomane et pathétique. Je vais lui faire ravaler sa verve et son égocentrisme à coups d’amendes salées, ça va être vite réglé. Il va regretter d’avoir croisé mon chemin d’une manière si peu avenante. Oui, il va vraiment le regretter. Après tout, c’est lui la réelle raison de ma colère actuelle alors je ne lui ferai pas de cadeaux. Bon, inspire, expire. Là, ça va mieux. Il faut que je me calme. Dieu, cet endroit ne me fait aucun bien. I just want to come back home. My dear England, sweet country, how I miss you so much. I hate that country, I hate those inhabitants, I hate that stupid colleague of mine, I hate that french perv’, I hate that megalo kiddo, I hate that place ! That’s all !

Alors que je ferme les yeux pour calmer – en vain – cette migraine atroce qui m’assomme de tout son poieds, un bruit de pas se fait entendre dans le couloir. Soudain, la porte de la bibliothèque s’ouvre et je me retrouve en compagnie d’un intrus dont je me serai volontiers passé la présence. What now ?!? Is it impossible to stay alone in a room like this ? Come on. I can’t hold this anymore ! If that’s one of those f*ck*ng gits, I’ll shoot them down instead ! Mon regard se porte alors sur lui. Ce foutu intrus, délinquant de première, trouble-fêtes notoire (même s’il n’a actuellement rien fait en ces lieux), j’ai nommé Todd Cutter. Oui, j’ai mené mon enquête et j’en sais suffisamment que pour le coffrer si je le voulais. Hélas, je ne peux pas, je n’aurai aucun lieu pour le placer en détention. Je suis donc contraint de me voir dans l’obligation de le laisser vaquer en liberté alors que… Raaah… Cet endroit me rend malade. Ces clients me rendent malades et ce délinquant, je ne voulais vraiment pas le voir maintenant ! Jamais mais maintenant encore moi que d’ordinaire ! Je pose délicatement les coudes sur chaque accoudoir avant de joindre mes mains et d’y poser le visage dessus avant de scruter l’intrus d’un air impassible. Mon regard de jade scanne l’importun avec un dédain et une haine dépeints dans mes prunelles. Je t’ai à l’œil gamin et même si tu n’as encore rien fait, cela ne serait tarder. Je ne peux m’empêcher d’offrir un sourire en coin à cet homme. Navré Cutter, tu es tombé sur le mauvais flic. Je ne suis pas un ripou mais tout le contraire. Très attaché aux principes et aux règles, je ferai de ta vie un véritable enfer pour avoir osé – même si ce n’est que par le passé – foutre le bazar quelque part.


    «Tiens, tiens, mais ne serait-ce point ce jeune monsieur Cutter que voilà ?!? Je suis surpris de vous voir dans un pareil endroit jeune homme. Surpris est le mot, j’ignorais que vous connaissiez l’existence d’un tel lieu. Que manigancez-vous ? Car voyez-vous, je doute fort que vous soyez venu ici pour vous instruire. Après tout, qui voudrait perdre son temps à se cultiver l’esprit avec des chefs d’œuvre littéraire alors qu’il y a une salle de jeux à quelques mètres de là, n’est-ce pas ? »

L’art des sous-entendus est un domaine dans lequel j’excelle. Comment menacer quelqu’un sans qu’il ne puisse vous accuser, vous, un policier, de le faire (ce qui serait un comble convenez-en) ? Il suffit d’user d’un ton piquant sans trop l’être. Le cynisme est un art dans lequel l’anglais excelle. Je n’ai été aucunement désobligeant et pourtant mes remarques ont clairement insinué son acculturation qui – je suis sûr – existe réellement. Il vous suffit ensuite d’arborer un air innocent tout en ponctuant le tout d’un sourire narquois laissant comprendre insidieusement que l’innocence n’est pas là. Les piques ne sont pas fruits de ton imagination petit mais tu ne pourras pourtant pas m’invectiver d’être désobligeant, c’est ainsi. Désolé. I’m not payed to be kind, lad and I won’t be. Especially with you. Installé dans ce fauteuil, faisant face à ce délinquant, je compte bien lui faire cracher le morceau. Je n’en démords pas, il mijote quelque chose et je finirai bien par trouver ce dont il s’agit. Finalement, cette petite rencontre aura peut-être le don de me mettre de meilleure humeur. Peut-être pas. Seul l’avenir nous le dira mais je ne dirai pas non cela va de soi. Je suis au bord de l’apoplexie alors si ce gamin agaçant pouvait m’apporter un peu de bonne humeur en m’avouant ses futurs méfaits, je ne cracherai pas dessus. Je finis par me réinstaller confortablement dans le fauteuil, attendant, observant. Ma petite crise de nerfs passée, mon visage est à nouveau impassible. Je ne perdrai pas le contrôle, je resterai maître et je compte bien le faire baver. Il me fallait une tête de turc, je l’ai trouvé. Magnifique.
Eren Donovan

▌Date d'arrivée : 22/07/2011
▌Age du joueur : 30
▌Commérages : 456


Eren Donovan




Vous savez dans la vie d'une personne il y a normalement toutes sortes de journée, comme les jours d'écoles, les jours de vacances, les jours de "glandouillage" c'est vrai, certaines personnes se prennent des journées juste pour ça. Je ne sais pas trop pourquoi mais, en vérité, actuellement je m'en balance totalement. Pourquoi cela, et bien c'est simple, si pour vous il y a toutes sortes de journée pour moi il n'y a que deux catégories, les journées tranquilles. Ces journées où j'ai l'impression d'être comme tout le monde, de pouvoir vivre comme les autres, de pouvoir bouger comme les autres et où je me sens plus ou moins vivant et ayant une place parmi les vivants, et les jours que je nomme "noirs". Ces jours ou le simple fait d'ouvrir les yeux est une torture, ou tenter ne serait-ce que de boire me donne l'impression que je vais en mourir. D'ailleurs durant ces jours-là, la seule chose que je souhaite c'est que ça s'arrête. J'ai beau lutter, parfois avec succès, réussissant à me lever au prix d'efforts que j'aurais préféré ne jamais imaginer, j'ai envie de tout laisser tomber dans ses cas là. Rien ne me fait réagir.

Donc, le problème des journées de "glandouilles" je m'en bas l’œil avec une patte de homard royal si l'on me passe l'expression. Donc oui aujourd'hui avait été une journée noire. Et une mémorable qui plus est. A peine avais-je ouvert les yeux ce matin qu'une de mes biens aimées quintes de toux m'avait fait repeindre mon oreiller, c'était magnifique. Bien sûr c'est Frances déjà réveillée qui m'avait empêché de bouger par la suite. Parce que, de moi-même je serais passé outre et j'aurais tout de même tenté de descendre. Mais voilà, règle numéro un de la chambre "Si Frances te dit non, c'est non". Et croyez-moi, si ça ne me dérange absolument pas de défigurer ceux qui tenteraient de prendre soin de moi par pitié, ou autre, ou même qui m'énerve, ce qui commence à faire du monde. Frances c'est pas possible. On a tous les deux un caractère bien trempé. Mais ce n'est pas du tout la question.

Où en étais-je? Oh oui, donc Frances m'a empêché de bouger, j'ai donc passé ma journée à dormir. Enfin presque parce qu'étrangement durant mes phases de sommeil, j'ai comme des absences. Frances m'a déjà confiée avoir souvent peur puisque quand je dors, elle n'entend ni ma respiration ni ne la sent. Alors, par précaution quand ça ne va pas elle me réveille environ toutes les deux heures. Je ne sais pas trop si c'est utile, personnellement quand je dors, je ne vois pas la différence. Le pire dans les jours noirs je crois, c'est que j'ai faim, du moins je ressens la faim sans avoir ne serait-ce que la force de croquer ou d'avaler quoi que ce soit. D'ailleurs je n'ai pas non plus le courage de parler. Et mes gestes sont très lents pour les petits ils sont presque invisibles si on ne fait pas gaffe.

Et donc, dans ses jours là je ressens la faim sans pouvoir manger, oh bien sûr il y a les capsules de nutriments. Un liquide chargé en nutriment divers, que je peux injecter directement histoire d'avoir l'apport journalier en ce qu'il faut, chaque capsule contenant la dose d'une journée, mais sérieusement même si ça coupe la faim. Dans ces moments-là je payerais pour pouvoir ne serait-ce que mâcher un morceau de pain. Ou avaler de l'eau. Bref donc. Je hais ces journées-là et je venais d'en passer une mémorable où je n'avais rien fait sauf dormir par coup de deux heures. En prenant ma cargaison de gélules sur le coup de midi j'ai cru a une amélioration mais non, rebelote toute l'après-midi, jusqu'aux environs de 18h ou mon corps a enfin décidé qu'il pouvait me relâcher. Et ma journée à moi a commencé aux environs de 20 heures. J'étais en pleine forme de nouveau, un rythme totalement décalé et surtout aucune envie de dormir. Donc ayant déjà "mangé" de cette manière peu conventionnelle, j'avais décidé de travailler un peu. Cela faisait longtemps que je délaissais mes études.

Armé d'un cahier et un stylo ainsi que mon livre de français je me suis dirigé vers les escaliers. Les quelques personnes que j'ai croisées se sont éloignées, je devais vraiment avoir l'air d'un cadavre, mais sérieusement je m'en tape. Deuxième étage donc, j'ai pris la direction de la bibliothèque, quel meilleur endroit pour étudier un peu me direz vous? Et bien je ne sais pas. C'est bien pour ça que j'y suis allé. Je pousse la porte...non en fait je galère sérieusement à ouvrir cette satanée porte, parce que mine de rien, là j'ai autant de force qu'un chaton, malgré toute ma volonté. Déjà que tenir mon livre et mon cahier relève pour le moment présent de l'exploit. Enfin bref j'arrive enfin à ouvrir la porte et en pousse un soupir de remerciement à la porte, parce que j'aurais surement abandonné si elle ne s'était pas ouverte. Et je suis entré dans la pièce avant de refermer la méchante porte derrière moi. Lentement comme tout ce que je fais actuellement, je voudrais vous y voir vous, avec une force et une vigueur qui égale une larve. Et encore. Et je me sens observé, bon il y a un peu de lumière alors, à force de tourner la tête j'ai aperçu une personne dans un fauteuil, qui était en fait presque en face de la porte. Oui je l'ai pas vu et alors? Oh mais je le connais, c'est le policier anglais, il m'a pris en grippe, je n'ai pas compris pourquoi m'enfin. Je m'efforce de lui sourire, du mieux que je peux même si ce geste-là, rien que ça, ça me fatigue.


Tiens, tiens, mais ne serait-ce point ce jeune monsieur Cutter que voilà ?!? Je suis surpris de vous voir dans un pareil endroit jeune homme. Surpris est le mot, j’ignorais que vous connaissiez l’existence d’un tel lieu. Que manigancez-vous ? Car voyez-vous, je doute fort que vous soyez venu ici pour vous instruire. Après tout, qui voudrait perdre son temps à se cultiver l’esprit avec des chefs d’œuvre littéraire alors qu’il y a une salle de jeux à quelques mètres de là, n’est-ce pas ?

Quand je disais qu'il ne peut pas me voir, je ne rigole pas. J'ai fait quoi là? Manigancer quelque chose? Oui je manigance un complot afin de prendre un livre en français et l'étudier. C'est terrible j'en conviens monsieur l'agent. Sérieux, j'ai une tête de tueur à gage ou de délinquant là? C'est vrai mince, je veux juste bosser, malgré ce que l'anglais puisse en penser, je suis même très doué dans le domaine des langues. M'enfin je suppose que pour lui, il m'a fiché comme étant un délinquant de base donc je ne vaux pas mieux qu'un rat mort. Tiens un rat mort, c'est bien ce que je vais finir par être. Pour le moment je suis juste mourant. Alors, à quoi bon venir étudier puisqu'il y a toutes les chances que je meure avant même de retourner à l'université de langues. Enfin, maintenant que j'y suis, non et puis les insinuations de ce policier m’énervent! Alors, tiens, on va vous servir un gentil sourire innocent, parce que de toute manière je n'ai rien fait de mal du tout.

Oh mais, vous savez monsieur, il y a un temps pour jouer et un autre pour étudier. Or, cela fait un moment que je n'ai plus mis le nez dans mes livres de cours. Et étudier une œuvre en langue originale et non traduite est une bonne chose pour l'étudiant en langue que je suis. Le problème étant que je ne possède pas de livre dans ce genre. J'espérais qu'il y en ait dans cette bibliothèque. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser je vais en chercher un.

Bordel, c'est quoi le problème avec ma voix là? C'était quoi? Un murmure? Pourtant, j'ai parlé aussi distinctement que je le pouvais. Et puis elle était raillée, super Todd, magnifique, tu viens de signaler avec des néons fluorescent que tu n'étais pas du tout dans un bon jour malgré ce que tu puisses en dire. Bon la tête de cadavre ça, au pire on peut le masquer mais, une voix pareille ça ne trompe pas. Et même si j'ai parlé dans un anglais non américanisé je ne suis même pas sûr qu'il m'est totalement entendu au vu de la vigueur de mon discours, c'est désespérant. Mais quitte à commencer sur ce terrain, autant terminer et faire ce que j'ai dit que je ferais. C'est pourquoi je me suis dirigé vers un rayon, avec naturel, et aussi une légère fierté qui m'a empêché de tomber une fois, oui mes jambes avaient déclaré un cessez-le-feu, eh bien non! L'avantage c'est que je suis désormais dans un rayon loin du regard de l'anglais. Avec de la chance je vais avoir le temps de discuter avec mes organes pour qu'ils me laissent, ne serait-ce qu'une heure d'étude avant de reflancher. J'espère aussi que le policier va me laisser tranquille parce que sérieusement, j'ai pas envie de passer une heure à me faire cuisiner comme une pomme pourrie.
Arthur Clifford

▌Date d'arrivée : 21/06/2011
▌Age du joueur : 36
▌Commérages : 1104


Arthur Clifford



Installé à nouveau au fond de ce fauteuil pour le moins inconfortable, j’observe le jeune Cutter d’un regard impénétrable. Tu auras beau sourire gamin, je ne te ferai pas confiance pour autant. Je veille chacun de tes mouvements, je te suivrai telle une ombre et au premier faux-pas, je te coffre. Et non, je ne vire pas parano’, je ne vous permets pas de penser une chose pareille ! J’hausse un sourcil surpris lorsqu’il me parle d’étudier. Quoi ? Depuis quand les délinquants portent tant d’intérêts à leurs études ? Il y a anguille sous roches ! I’ll find out what you’re hiding, boy. Don’t believe you could fool me with such a stupid answer. I won’t lower my guard, kiddo. Never. I’m still convice that I have to keep an eye on you. Mes doigts se crispent aux accoudoirs tandis que ce trouble-fête déguerpit de mon champ de vision. Hey, reviens ici, je n’en ai pas fini avec toi, sale gosse ! Tu penses que je vais gober ton excuse avec tant de facilité et te laisser t’en tirer à si bon compte ? Hors de question !

Et non, je ne suis pas un tyran en manque de tortures à infliger. S’il n’avait pas eu son passé de délinquant, j’aurai sans doute pris panique devant cette voix si faible et ce ton palot. Mais là, je suis convaincu qu’il s’agit d’une ruse pour tenter de faire tomber une à une mes défenses. Je ne me ferai pas avoir aussi facilement. Je me redresse rapidement et quitte ce fauteuil pour suivre l’autre occupant des lieux. La main posée sur ma matraque, au cas où il me tendrait une embuscade, je finis par tomber sur un spectacle somme toute auquel je ne me serai jamais attendu. Il était réellement sérieux quand il disait qu’il voulait étudier. Je suis forcé de devoir revoir mon jugement… For God sake, I made a mistake and I don’t want to think about this. Ok, he’s maybe more serious than I first thought but… I won’t lower my guard though. I still don’t trust him enough for that. Un livre en mains, il est installé à l’une des tables et lit comme si je n’existais même plus à ses yeux. Pas que cela m’importe mais bon…

Je finis par observer les rayons et trouve des ouvrages de tous les genres. Who could believe there was so many things in that library ? I certainly not. Seriously, look the building in its entirety… It’s just give you the impression it will fall apart soon or later… How could you imagine that such a place could hide so precious books inside ? Grand littéraire, je ne peux m’empêcher de toucher du bout des doigts quelques ouvrages anciens. Comment le propriétaire de cet hôtel miteux a-t-il pu se procurer des éditions anciennes des ouvrages de William Blake, Geoffrey Chaucer, Charles Dickens ou encore Christopher Fry ? Oui, bon, j’avoue que je suis assez désobligeant envers le propriétaire des lieux mais bon… Mon opinion n’est pas sans fondement… Mon regard se porte alors sur de la littérature française et les aventures de Madame de Bovary ou encore les liaisons dangereuses. Humpf, ces français, pervers même dans leur littérature, il suffisait de lire les écrits du marquis de Sade.

Je finis par prendre deux, trois ouvrages anglais et les pose sans délicatesse devant le jeune Cutter. Soit, tu veux te cultiver, fais-le avec de la bonne littérature, gamin. Et non, je ne suis pas du tout discriminatoire envers les autres courants littéraires, je suis juste… patriotique dira-t-on. Voilà, c’est le mot. Parmi les ouvrages que je lui ai proposés se trouvent les poèmes de William Blake. « The Marriage of Heaven and Hell ». Une œuvre d’une beauté saisissante. Il y a également les contes de Canterbury. Œuvre magistrale et que tout littéraire se doit de lire en version originale au moins une fois dans sa vie. Je finis par m’installer face au gamin avec un ouvrage de Thomas de Quincey. « Confessions of an English Opium Eater ». Cet ouvrage m’a toujours fasciné depuis que je suis gosse. Je m’installe du mieux que je peux et entame ma lecture sans me soucier de mon vis-à-vis. Le message est clair : « Je ne te fais pas confiance alors je vais lire pour te garder à l’œil, gamin ».


    «Je vous conseille ces deux ouvrages. Cette bibliothèque regorge d’éditions rarissimes, vous devriez en profiter. C’est à se demander comme le propriétaire a pu acquérir pareils ouvrages… Mais là n’est pas la question. Puisque vous semblez vouloir vous cultiver, autant le faire correctement. Il serait dommage de prétendre être un étudiant en littérature et d’ignorer pareils textes, n’est-ce pas ? Je suppose que vous alliez dans mon sens à ce sujet, n’est-il pas ? La littérature anglaise est l’une des plus brillantes de toutes. Et ce n’est pas parce que je suis anglais que je vous le dis, juste une simple constatation.»

Je n’avais pas perdu de mon cynisme. Il ne fallait pas non plus espérer un changement radical chez moi. Je voulais bien être moins sur l’offensive mais nous n’avons pas élevé les porcs ensemble que je sache. Je ne vois donc guère l’utilité de me permettre des familiarités envers cet individu. Je repris alors ma lecture, silencieusement. Je lui accordai le bénéfice du doute. Il n’était peut-être pas foncièrement mauvais mais il l’avait été jadis alors je ne lui accordai pas toute ma confiance pour autant. Le fait de rester à ses côtés était assez clair à ce propos. Un mince sourire apparut sur mon visage l’espace d’un instant alors que j’observai avec délice ce roman de Thomas de Quincey. Il s’agissait là d’une vieille édition dont les pages jaunies étaient aussi fragiles qu’un morceau de papyrus. Je tournai ces dernières avec une précaution inégalée, touchant ce précieux objet avec toute la dévotion que je pouvais faire preuve à son égard. J’étais fasciné. Je devrai peut-être venir plus souvent dans ces lieux…
Eren Donovan

▌Date d'arrivée : 22/07/2011
▌Age du joueur : 30
▌Commérages : 456


Eren Donovan




Appuyé contre le rayon reprenant le plus de force possible j'ai fini par regarder les livres qui s'étalaient comme des milliers de dominos devant mes yeux. Tous rangés, classés, collés les uns aux autres. C'est peut être l'effet des cachets qui me faisait délirer parfois quand je ne dormais pas assez. Enfin là je délire surement parce que imaginer les livres qui pensent, et donc qui pensent qu'être ainsi serrer c'est pire que de l'esclavagisme. Oui je sais, je suis parfaitement conscient que je suis en plein délire dû à la drogue. Oui, les médicaments c'est de la drogue vous le saviez pas? Bon okay je suis constamment sous médicaments, mais je ne suis pas vraiment drogué, c'est juste quand je suis fatigué que j'ai des effets pas super logiques et rationnels. Et entendre les livres qui se plaignent moi ça me fait sourire.

Enfin, je regarde donc les ouvrages, et je trouve un livre en français que je pourrais étudier. Je le prends donc et je m'installe à une table. J'ouvre mon cahier avec mon stylo. Le dictionnaire anglais-français est devant moi. Parfait tout est prêt j'ouvre donc le livre et je commence a me plonger dedans. Bien sûr, je comprend en général le premier paragraphe. Je connais pas mal de vocabulaire déjà enfin, en l'étudiant déjà depuis un moment c'est logique. Mais chaque mot inconnu, je les note sur mon cahier. Quand j'y pense il va vraiment falloir que j'en change. J'ai pratiquement fini celui-ci. Et il y a plus de grec que de français ou tout autres langues là dedans. J'aime plus le russe que le grec d'ailleurs.

Mais là n'est pas la question. Plongé dans mon livre je ne vois même pas le flic paranoïaque qui vient dans les rayons pour prendre plusieurs bouquins.Enfin je suppose, que pourrait-il faire d'autre dans une bibliothèque, hein? Mais dans un sens je me fiche de ce qu'il peut faire, c'est son problème, et il n'a aucune raison de vouloir m'embêter maintenant. Alors je replonge dans mon livre. Je ne sais pas trop pourquoi, mais lire de français m'apaise, je n'ai jamais entendu de français parler. Enfin si, durant les classes d'écoute bien sûr, mais je veux dire ce n'est pas des français que j'aurais devant moi quoi. Donc forcément, ce n'est pas la même chose.

Mais de ce que j'en ai entendu, c'est une langue fleurie. Vous savez, les langues on peut leur donner des images, des sortes de personnification peut-être, toujours est-il que si l'anglais ressemble plus à une longue rivière qui s'écoule tranquillement sans jamais changer de sa trajectoire. Le français est une sorte de champ qui se remplit progressivement de fleur.Le russe ce serait plutôt une montagne que l'on cherche a gravir, sentant les pierres glisser de vos mains et vos appuis, les avalanches vous tombent dessus lorsque l'on vous crie dessus avec cette langue. Je sais c'est un peu primitif une telle pensée, et surement idéaliste. Peut-être même totalement dictée par les hallucinations médicinales. Mais j'aime y penser de cette manière, parce que dans un sens c'est beau et agréable. Une langue n'est pas seulement le moyen d'expression d'un peuple, mais aussi une manière de dire ce que l'on ressent.

Je crois sincèrement que l'âme existe et qu'elle survit au corps, Mais aussi que nos sentiments sont l'expression de notre âme. Tout autant que les yeux sont des fenêtres vers elle. Alors, forcément, une langue exprime certes une appartenance à un pays mais elle est aussi le moyen privilégié de notre âme pour s'exprimer. Et peu importe la langue, dans le fond, rien que l'intonation peut nous faire comprendre de manière globale ce que l'autre raconte, comme un message subliminal, d'âme à âme. Alors c'est pour....Je viens de sursauter, le policier viens de poser deux gros livres devant moi et sans aucune délicatesse, de surprise j'en ai laissé tomber mon stylo et je sens mon cœur battre plus rapidement, ainsi que mon souffle qui a fait un magnifique saut en hauteur pour rester bloqué un moment avant de redescendre. Je le regarde s'assoir à côté de moi, il ne peut pas aller autre part? Y a des dizaines de tables bon sang de bon chien!


Je vous conseille ces deux ouvrages. Cette bibliothèque regorge d’éditions rarissimes, vous devriez en profiter. C’est à se demander comment le propriétaire a pu acquérir pareils ouvrages… Mais là n’est pas la question. Puisque vous semblez vouloir vous cultiver, autant le faire correctement. Il serait dommage de prétendre être un étudiant en littérature et d’ignorer pareils textes, n’est-ce pas ? Je suppose que vous alliez dans mon sens à ce sujet, n’est-il pas ? La littérature anglaise est l’une des plus brillantes de toutes. Et ce n’est pas parce que je suis anglais que je vous le dis, juste une simple constatation.

Je le regarde faire son discours, patriotique c'est ça hein? On m'a toujours dit que les anglais étaient attachés à leur patrie, il me semble là que c'est la vérité, personnellement tout en étant américain, je suis plus attaché à mon État qu'à mon pays. C'est peut-être la particularité de notre pays qui sait. Il y a tellement d’États, il me semble qu'en France ils parlent de régions. Mais je ne suis pas certain que ce soit la même chose encore. Enfin, ah et j'aime aussi la France pour une raison purement personnelle et totalement irrationnelle. France> Frances. C'est clair pourtant hein? Bref donc, je regardais le policier déclamer son discours envers les œuvres littéraires du Royaume-Uni avant de sourire et reposer mon propre livre, je le regardais encore un moment avant de porter mon regard sur les ouvrages. Je ne les connaissais absolument pas, je devrais surement les lire. Et puis ça me rapporterait quelques points envers le policier. Ça enlèverait un minimum de méfiance à mon égard c'est peut-être pas plus mal.

Vous savez, je ne suis pas à proprement parler un étudiant littéraire, je suis un étudiant en langues. Et même si je pense que je vais lire les ouvrages que vous me recommandez, sans vouloir vous vexer, je vais tout d'abord terminer l'ouvrage que j'ai entamé.

C'est court, clair net et précis, ça lui fait un minimum plaisir et moi ça me laisse finir Molière. C'est parfait. Non pas que je ne veuille pas lire ceux qu'il me propose, mais je lis l'anglais sans aucun problème, ce qui entre nous est assez logique puisque américain ou anglais mis à part les intonations et quelques mots, on parle la même langue et donc on lit la même langue. Et moi, je veux continuer mon apprentissage de langue que je ne parle pas et que je ne lis pas. Mais, c'est vrai que je ne vais pas étudier beaucoup surtout quand je n'en ai pas le courage, alors que lire, c'est pas trop fatiguant. Alors je pense que je vais prendre ces ouvrages là on ne sait jamais ça m'occupera.

L’Angleterre vous manque?

Oups, ça m'a échappé. Dommage, je pense que ça va surement le plonger dans la nostalgie, mais je n'y peux rien si je suis curieux....et à moitié shooté, ma perception des dangers semble considérablement amoindrie alors même s'il a envie de me frapper pour avoir provoqué chez lui une réaction de tristesse et de mélancolie. Oh et puis mince après tout, je suis un jeune qui se fout de la hiérarchie après tout non? Alors peu importe.
Arthur Clifford

▌Date d'arrivée : 21/06/2011
▌Age du joueur : 36
▌Commérages : 1104


Arthur Clifford



La lecture m’a toujours détendu, c’est pourquoi j’ai toujours un livre sous la main. Au cas où… Je n’aime pas sortir de mes gonds alors je préfère m’isoler et lire lorsque je sens que mes limites sont atteintes, histoire d’éviter les débordements. Pourtant, il faut bien l’avouer, mes ouvrages ne sont rien comparés à celui que j’ai entre les mains actuellement. Je ne suis pourtant pas le genre de personnes à acheter des livres de poche de basse qualité. Je préfère de loin dilapider tout mon salaire dans l’achat d’une œuvre de qualité. J’éprouve alors un contentement sans précédent en humant le papier ancien ou encore en touchant délicatement les folios d’une édition ancienne. Mais celui-ci dépasse de loin tout ce que j’ai pu acheter auparavant et bien que sa lecture m’emplisse de joie, je ressens une pointe de jalousie à l’encontre du propriétaire des lieux. Dire que je trime dur pour acquérir des ouvrages de ce type et que ce stupide américain, bouffeur de burgers et inculte de premier ordre, peut se permettre l’acquisition de pareille merveille… C’est… injuste. You work hard every day of your life to see that some random american may have enough money to buy something you’re looking for so long. I am not used to have so awkward thoughts but life sucks !

Je soupire subrepticement avant de reprendre ma lecture. Je ne devrai pas éprouver pareils sentiments. Ce n’est pas digne et je ressens une certaine honte à avoir envié l’un de mes congénères. Je reprends ma lecture, décidant qu’il est plus approprié de m’extasier sur cet ouvrage plutôt que de convoiter le détenteur du dit objet. Seulement voilà, il faut que l’autre occupant des lieux choisisse ce moment précis pour venir me sortir de ma contemplation en m’adressant la parole. Imbécile d’américain, je déteste qu’on m’apostrophe lorsque je lis. Isn’t that obvious ? Stupid git. I don’t care if you’re studying litterature or langages, just let me read in peace for God sake ! Jesus, please, just read your bloody text in french if it’s what you want. I don’t give a damn care if you prefer to read that awful langage – if we can call this a langage – rather to read the perfect litterature of England. « L’Angleterre vous manque ? » Obnubilé par ma haine envers ces mangeurs de fromage, j’en aurai presque raté cette seconde phrase. Oui, ma patrie me manque. A un point inimaginable. Je n’ai pas choisi de venir vivre ici, on m’a « gracieusement » convié à déménager pour cette terre de rustres. Alors oui, j’ai le mal du pays. Ma vie aux Etats-Unis est aux antipodes de celle que je menais tranquillement à Hashlemere.


    «En effet, j’éprouve le mal du pays. Ce serait mentir que d’insinuer que ce pays n’offre guère l’opportunité d’admirer de somptueux paysages – bien que cela m’en coûte de l’admettre – mais je ne suis pas un fervent admirateur des mégapoles telle que D.C. Sincèrement, je préfère de loin les lieux verdoyants, avoir une forêt qui s’offre à ma vue plutôt que des buildings dont la taille laisse à penser que les américains ont quelque chose à compenser… Oh certes, il y a des endroits magnifiques à découvrir tel que le grand Canyon mais… Rien n’égale les forêts de Sherwood, de Dean ou encore d’Ashdown. Et puis… Bien que de nombreux étrangers trouvent notre cuisine peu à leurs goûts, elle dépasse de loin ce que ce… pays propose. Si vous désirez vous sustenter correctement, il vous faut payer monts et merveilles pour obtenir juste un kilo de pommes de terre. Je ne suis même pas sûr que le concept « végétarien » ait pénétré vos cerveaux gavés aux glucides. Vous avez certes l’opportunité de payer moins cher mais la nourriture fast-food n’est clairement pas à mon goût. Le café n’est pas prêt d’égaler l’Earl Grey, encore moins de le surpasser et… Vous autres américains êtes d’un bruyant, je ne compte plus le nombre de migraines que j’ai eu depuis mon arrivée ici il y a trois mois. Sans parler de votre propension à considérer qu’il est un devoir de prendre chaque inconnu qui passe dans vos bras. N’avez-vous donc aucune manière ? Dieu que c’est déstabilisant d’être ainsi trimballé d’une paire de bras à une autre comme si vous n’étiez guère plus qu’une poupée que l’on tente de se partager. Vraiment. Vous n’avez aucune notion de l’espace personnel…»

Je parle et je parle… Cette simple question a fait ressortir toute la frustration accumulée ces trois derniers mots, mêlée à la nostalgie que j’éprouve depuis que j’ai mis les pieds dans ce foutu aéroport Fitzgerald Kennedy. C’est alors que je me rappelle à « qui » je me confie de la sorte et mon regard se glace en un instant. Sale gosse. Il l’a fait exprès ! Bloody bastard, you knew I would talk if you mentioned my homeland. You dit it on that purpose to find some reasons to blackmail me. Dammit ! Je ferme alors sans délicatesse l’ouvrage de Thomas de Quincey et fusille du regard mon interlocuteur. Si tu penses pouvoir gagner ainsi, gamin, prépare-toi à subir les plus grandes désillusions de toute ton existence. J’éloigne doucement l’ouvrage et pose les coudes sur la table afin de poser le menton sur les mains. Je reprends cette attitude que j’avais eue à son entrée. Je ne vais pas te lâcher une seconde, petit. Je suis doté d’une patience à toute épreuve alors je saurai t’observer des heures sans ciller. Tu n’obtiendras rien de plus de ma part qu’un regard froid, observateur et un sourire sardonique et ironique. Une petite pique blessante à l’occasion si je me sens d’humeur cynique. Pas de chance pour toi, je me sens d’humeur cynique et joueuse. Je compte bien te mettre mal à l’aise, malmener tes défenses et te réduire à néant. On a pour habitude de me laisser réduire les détenus à l’état de lavette lors des interrogatoires car j’ai cette aptitude à rester sans bouger, à observer, attendant que l’autre finisse par craquer alors pas de bol petit, tu es mal tombé. Je ne parle que lorsque la nécessité se fait ressentir. Mes mots deviennent brefs, concis. Je suis l’un des meilleurs à ce petit jeu. Alors, prêt pour le premier round ?
Eren Donovan

▌Date d'arrivée : 22/07/2011
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Eren Donovan




Je trouve ça tout de même étrange, le flic semble me détester du plus profond de sa conscience professionnelle exacerbée et surtout très mal placée, et pourtant, pourtant alors qu'il aurait toute l'occasion de me faire une sorte d'interrogatoire, et même de provoquer une crise si forte que je risquerais d'en mourir sur le coup ce qui pour lui ne ferait surement qu'éliminer une nuisance de cette planète. Malgré toutes les raisons qu'il doit avoir de le faire, il est là, à côté de moi en plus. Et il lit son bouquin comme si je n'existais pas. A un point tel que si je le veux là tout de suite je pourrais partir sans qu'il ne le remarque j'en suis certain.

Mais voyez vous, je n'ai aucune envie de le faire, d'une part parce que ça le conforterait dans son idée que je suis le grand méchant de l'histoire et qu'il a pour seul devoir de m'arrêter avant que je ne fasse du mal à quelqu'un. Comme si j'avais que ça à faire, j'ai déjà suffisamment à penser en m'occupant de Frances alors. Je vais pas en plus m'amuser a traumatiser tout le monde dans ce fichu hôtel pourri!! Oui je m'énerve mais, mais c'est pas le jour je suis énervé et je me sens pas bien voila.

Enfin bon, le policier semble calme c'est déjà ça, au moins je peux retourner à Molière et déchiffrer son ouvrage, c'est le principal, ça me permet de penser à autre chose. Au moins durant un temps. Le fait de chercher les mots, de les assimiler, de les reconnaitre, et heureusement c'est le même alphabet, je vous dis pas les cours de grec ou russe. C'est une vraie partie de plaisir. Le japonais est pas mal dans le genre aussi je vous dirais. Mais là n'est pas la question, c'est donc en lisant mon Molière que je tente d'évacuer un peu d'irritation due à mon état actuel.

Je ne m'attends même pas à ce que le policier me réponde au mieux qu'il m'attrape par le col, me plaque contre la table et lance d'une voix implacable et totalement glaciale que je ferais beaucoup mieux pour ma propre survie et ma liberté de m'occuper de ce qui me regarde. Et il a raison d'un côté ma question est totalement déplacée et je comprendrais qu'il veuille me défigurer. Je ne pourrais même pas me défendre alors allez y c'est gratuit.


En effet, j’éprouve le mal du pays. Ce serait mentir que d’insinuer que ce pays n’offre guère l’opportunité d’admirer de somptueux paysages – bien que cela m’en coûte de l’admettre – mais je ne suis pas un fervent admirateur des mégapoles telle que D.C. Sincèrement, je préfère de loin les lieux verdoyants, avoir une forêt qui s’offre à ma vue plutôt que des buildings dont la taille laisse à penser que les américains ont quelque chose à compenser… Oh certes, il y a des endroits magnifiques à découvrir tel que le grand Canyon mais… Rien n’égale les forêts de Sherwood, de Dean ou encore d’Ashdown. Et puis… Bien que de nombreux étrangers trouvent notre cuisine peu à leurs goûts, elle dépasse de loin ce que ce… pays propose. Si vous désirez vous sustenter correctement, il vous faut payer monts et merveilles pour obtenir juste un kilo de pommes de terre. Je ne suis même pas sûr que le concept « végétarien » ait pénétré vos cerveaux gavés aux glucides. Vous avez certes l’opportunité de payer moins cher mais la nourriture fast-food n’est clairement pas à mon goût. Le café n’est pas prêt d’égaler l’Earl Grey, encore moins de le surpasser et… Vous autres américains êtes d’un bruyant, je ne compte plus le nombre de migraines que j’ai eu depuis mon arrivée ici il y a trois mois. Sans parler de votre propension à considérer qu’il est un devoir de prendre chaque inconnu qui passe dans vos bras. N’avez-vous donc aucune manière ? Dieu que c’est déstabilisant d’être ainsi trimballé d’une paire de bras à une autre comme si vous n’étiez guère plus qu’une poupée que l’on tente de se partager. Vraiment. Vous n’avez aucune notion de l’espace personnel…

Je souris, j'avais raison, rien que de prononcer le nom de sa partie ça lui délie la langue, dans un sens sur ce coup j'ai surement l'air du chieur machiavélique que je suis surement pour lui, mais j'y peux rien si ça marche souvent pour les étrangers ce genre de questions.

Tous les américains ne sont pas comme ça vous savez. Et puis, c'est de culture commune que les anglais sont des coincés. Les américains sont plus joviaux c'est tout. Après pour la nourriture je suis d'accord les fast-food c'est pas le must. Mais c'est mieux que vos extraterrestres en gelée que vous manger.

C'est pas méchant enfin je crois, pour moi c'est juste une constatation, après je sais plus vraiment ce que je dis avec l'effet des cachets. J'ai un peu l'impression de baigner dans du coton, oh je sais bien que ça va vite partir et que je serais de nouveau totalement lucide dans une vingtaine de minutes mais quand même. Et puis tout en pensant à ça je viens de remarquer que le flic ne dit plus rien depuis tout à l'heure, pas que ça m'inquiète je m'en carre l'oignon mais quand même.

Tiens il a fermé son bouquin je l'ai même pas entendu, et là il me fixe comme...un chat fixerait du poisson? Oui un peu. Enfin, je hausse les épaules, comme je l'ai dit je m'en fous, et je retourne à Molière, j'en suis même sur le milieu, je suis pas trop rouillé en français c'est bon à savoir dans un sens. Et même si le silence durant mon travail se fait pesant j'essaye de ne pas regarder l'anglais. Il fait peur en fait, sérieusement, et puis c'est quoi ça, depuis tout à l'heure il me fixe comme ça, j'ai rien fait à part travailler, il veut quoi de moi encore?

Bon Todd calme toi, c'est bien ce que j'essaye de faire, mais je sens que je perds ma concentration, mon stylo tape presque nerveusement sur la feuille tandis que mes yeux parcourent les mots qui deviennent de moins en moins clairs pour moi. Et tout ça c'est la faute de ce flic. Il m'énerve voilà, je suis pas censé m'énerver eh ben avec de tel type je fais comment hein? Je fini par relever la tête et le fixer.


Bon vous voulez quoi?
Arthur Clifford

▌Date d'arrivée : 21/06/2011
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Arthur Clifford



La patience est un concept primordial que certains humains semblent avoir perdu de vue. Hélas pour toi, je ne suis pas ce genre d’hommes Cutter. J’attendrai, je trouverai la faille et je t’abattrai dès lors avec une force telle que tu ne t’en remettras jamais. I’m watching you, kid. I’ll follow you like a shadow, waiting, searching for that very one mistake which could bring you to summit to the law. I’ll make you follow the rules Cutter. Remember that well, boy. Je t’observe et cela te dérange. Je le sais, je le sens. Il suffit de voir comme tu tapes nerveusement ton stylo contre cette pauvre feuille qui n’a jamais demandé pareil traitement. Je gage que tu ne comprends plus un traitre mot de ce que tu lis présentement et bientôt, le bouquet final va débarquer. Trois, deux, un : « Bon, vous voulez quoi ? » Bingo. Un sourire sournois étire mes lèvres tandis que je te scrute d’un air calculateur. Cela peut paraître sadique d’éprouver du contentement à poursuivre cette observation déplaisante mais je m’en moque éperdument. Je suis de mauvaise humeur alors tant pis, tu vas payer les pots cassés et devras supporter mes sautes d’humeur.

    « N’est-ce pas évident ? »

Bref, concis. Pourquoi devrais-je paraphraser mes pensées ? Il sait que je ne l’aime pas, c’est un fait, je ne cache pas mon animosité envers le délinquant qu’il est. Où fut. Un rebelle restera rebelle toute sa vie, même s’il prétend s’être rangé du bon côté. Je ne leur fais pas confiance et par extension, je ne fais donc pas confiance à ce type. Je finis par abandonner mes positions et me recale plus confortablement contre le dossier de la chaise. Je sors mon Glock 23 et le pose sur la table, face au gamin. S’installer confortablement avec une arme dans le dos n’est pas une chose facile. Et puis… Un peu de stress supplémentaire chez ma victime du jour ne peut pas faire de mal… Je finis par reprendre l’ouvrage que j’ai laissé à l’abandon quelques instants auparavant et reprend ainsi ma lecture. You could tell me that I am playing an awkward game but I don’t care. I guess. I’m not used to act like this. I did solemnly swear that I would support and defend the people of Great Britain against all enemies. Even if I am what the common people would call “The Good cop”, I’m not acting like one in that very precise moment.

Je déshonore tous mes principes en cet instant précis et le plus dramatique dans toute cette histoire, c’est que cela ne me touche guère plus que cela. La vision de ce type m’insupporte, comme celle de ce maudit français exhibitionniste. Face à eux, je perds tout bon sens et devient un autre, oubliant mes principes. Si d’ordinaire, je suis ce que les gens appellent un « flic réglo’ », là, je pourrai aisément être rangé dans la catégorie opposée. Le plaquer contre la table, face écrasée contre le bois, dans le but de lui faire avouer ce que je sais ne me semble pas improbable. Et pourtant, Dieu seul sait que j’exècre, d’ordinaire, ce comportement violent chez certains de mes collègues. Je ferme les yeux quelques secondes, tentant de reprendre mes esprits pour ne pas perdre mon sang froid. C’est idiot, je crois qu’une infime partie de mon être sait qu’il est « innocent » (une très très très infime partie alors…) mais voilà, rien que de le voir en train de me fixer et d’entendre sa respiration saccadée, j’ai une bouffée de haine qui me tord l’estomac. Stop staring at me like this or I’ll kill you instead.


    « Si tu étais aussi innocent que tu le prétends, Cutter, pourquoi sembles-tu si déstabilisé et mal à l’aise ? »

Inutile de me dire « parce que vous me fixez avec insistance », je ne prendrai pas cette raison en compte. Je devrai, je l’admets volontiers, je devrai admettre que rien ne me permet d’agir de la sorte. Seulement voilà, Clifford le « gentil » n’est pas là aujourd’hui. Nous sommes seuls dans cette pièce et je n’ai donc aucune raison valable de faire bonne figure. Je suis énervé, cet idiot de Stalker a défié mon autorité, cet autre imbécile d’exhibitionniste s’est gaussé de ma personne en se promenant de façon éhontée en tenue d’Adam et Cutter est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Sans parler que l’autre imbécile n’est jamais là quand il faut. Monsieur n’est pas au commissariat alors il se considère en vacances. Le fait de ne pas parvenir à contacter le commissariat ne semble pas l’inquiéter plus que cela. Il passe ses journées à flâner, blaguer avec les clients de l’hôtel et à bouffer ces choses qu’il appelle « nourriture » tout en jouant sur sa console. Incompétent. J’en ai marre, j’ai une migraine atroce et une envie de taper sur tout ce qui bouge. D’ordinaire, je me défoule en m’entraînant au tir mais les cibles, hélas, dans ce lieu sont bien réelles et je ne suis pas encore passé « de ce côté » que pour tirer sur les gens à veau l’eau.

    « Que caches-tu sous tes airs de petit malade innocent ? Je ne suis pas dupe. Ton cinéma ne prend pas avec moi. Je saurai faire preuve de patience. Sache que je ne baisserai pas les bras, je finirai bien par découvrir ce que tu caches. A moins que ce petit jeu ne soit qu’une mise en scène pour couvrir ta complice et attirer mon regard ailleurs ? »

Certes, la jeune femme qui loge avec lui – sans doute une petite amie ou que sais-je – ne devrait pas être mise sur le tapis mais tant pis. Et puis, elle ne doit pas être très nette pour côtoyer un délinquant. Je suis de mauvais poil alors tout le monde est coupable à mes yeux. Tout le monde en prend pour son grade dans ces moments-là. D’ordinaire, je me défoule sur John, premier bouc émissaire dans le tas mais ici, je ferai avec Cutter. Ce n’est pas un mauvais second choix, loin de là même. Attaquer la jeune femme le fera peut-être réagir et au moindre faux pas, je serai là, attendant, prêt à l’arrêter. Je n’ai pas peur de le menotter à sa chaise pour ensuite mener un interrogatoire dans les règles de l’art. Avec quelques « irrégularités » que j’ai pu observer chez certains flics sans scrupules, au passage. Je finis par refermer le livre de Thomas de Quincey et le pose délicatement sur la table. Mon regard finit à nouveau par se poser sur le sien. Yeux verts contre regard marron chocolat. Je ne cille pas. A mesure que les secondes passent, mon sourire s’étire de façon sadique. Désolé Cutter, le gentil flic n’est pas de sorti aujourd’hui. Il n’était pas d’humeur…
Eren Donovan

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Eren Donovan



J'ai beau me dire que c'est exactement ce qu'il veut et que m'énerver ne fait que l'amuser. Je n'arrive pas a m'en empêcher, j'ai toujours eu le sang chaud, plus pour certains sujet, je n'y peut strictement rien. C'est ainsi et si il ne fait pas avec ce n'est pas de ma faute c'est tout. La plupart du temps, quand je frappais étant plus jeune le soir, c'est parce qu'on m'avais provoquer. La violence gratuite c'est pas mon fort non plus. Je ne suis pas du genre a racketter le premier venu simplement parce que je trouve sa veste sympa. Je suis un tas de choses plus ou moins négatives mais je ne suis pas un enfoiré de base totalement égoïste et violent. Certes dans mes manières et mes paroles envers ceux que je n'aime pas je suis pire qu'un furoncle mutant. Oui, envers Frances et ceux que j'aime je suis possessif et égoïste. Et je conviens que si on touche a eux je suis violent. Mais je ne suis pas sans "foi ni loi". Je respecte plus ou moins la loi, même si j'avoue en avoir fait quelques déviance. Pour ce qui est de la foi en revanche, je n'en ai pas de conventionnelle. Mais ça n'a rien a voir.

Sa manière de me répondre "N'est-ce pas évident" me fait sourire, presque rire. Oui, je tombe dans le panneau et avec enthousiasme qui plus est. Je sais que je me suis laisser avoir comme le premier imbécile qui passe. Mais ça n'empêche que, ce flic m'énerve a me croire coupable de tout. Et surtout a m'accuser de tous les petits problèmes qui peuvent se passer. C'est vrai, j'avoue que je n'est pas toujours été un modèle de vertu. Que je ne le suis toujours pas. C'est vrai, comme la plupart des jeunes j'ai fait parti d'une sorte de clan de quartier et on s'est fait une petite guéguerre, comme partout. Oui, j'ai kidnapper une jeune femme et je peux même être accusé de détournement de mineure durant un an. Oui je le sais, mais je ne le regrette pas. Après tout c'est Frances qui m'a détourné la première. Qu'elle était belle ce jour-là. Les crasses étaient de moins en moins fréquentes, ce qui m'arrangeait, mais je n'aurais jamais cru qu'elle débarquerais ce soir là dans ma chambre pour m'avouer son amour. Cette rougeur sur ses joues c'était tout simplement magn...hem bref.

Ca l'est. Vous voulez me faire avouer des choses que je n'ai pas faites.


Tout en répondant, il se calait confortablement, tout en sortant son arme, quoi il a l'intention de me flécher a vue? Quoi que ça doit pas être pratique d'avoir ça dans le dos ou les reins...ou la colonne, bref, placée ou elle était. Quelque endroit que cela puisse être. Cela dit je me plais a l'observer, sans ressentir de pression ou de crainte, j'en viens presque a être insensible a tout ce qui peut porter la mort, oui ça en deviens dingue j'en conviens, mais vivre comme condamné a parfois des résultat inattendu et surtout parfaitement irrationnel. Si il voulait me faire peur c'est raté il faut le dire, la seule chose que je trouve a dire.

Ce n'est pas le même modèle que les policier américain. C'est le modèle de la police anglaise non?

Je vous l'avais dit, totalement irrationnel, et tandis qu'il reprend sa lecture je me dit qu'il a enfin fini de m'ennuyer et je retourne a mon paragraphe de français qui me semble plus clair d'un coup. Le stress commence a retomber, bien heureusement, je vais peut être enfin pouvoir travailler si ce cher agent Clifford reste a son bouquin. Bien sur c'est sans compter mes organes récalcitrant et actuellement les bronches qui font que je m'étouffe a moitié en toussant pour les dégager. Bien entendu par savoir vivre et habitude je me suis rapidement tourner afin de ne pas projeter de microbe sur le policier bien que dans l'instant ça ne m'aurait pas gêner, et surtout j'ai porter ce mouchoir de tissu a ma bouche pour ne pas contaminer l'air. Après tout les autres n'ont rien demandé non plus.

Moi non plus je n'ai rien demander a personne il faut dire. Est ce ma faute si, comme tout les jeunes j'ai voulu vivre un peu. A fortiori a cause de ma maladie, j'ai chercher a m'affirmer a me prouver que mes limites pouvaient être dépasser, peu importe les conséquences futures que je ressens fortement aujourd'hui. Et pourtant, même si j'ai eu des actions a la limite de l'illégalité parfois, je ne le regrette absolument pas. Ce serait pour moi comme regretter de vivre, et ça je ne le peux pas. Je ne peux regretter de vivre, ni même d'être libre.

Si tu étais aussi innocent que tu le prétends, Cutter, pourquoi sembles-tu si déstabilisé et mal à l’aise ?

Déstabilisé parce que je tremble et mal a l'aise parce que je respire mal. Non mon cher, on appelle ça les symptôme de la maladie. Puisque au cas ou vous ne le sauriez pas, je suis mourant. Donc, même si vous voulez m'arrêtez, je mourrais avant la fin de ma peine.


C'est pourtant la simple vérité, que j'énonce d'une voix neutre, non pas résigné. Je dis cela sur le ton de l'évidence. Comme une chose que l'ont exposerait naturellement. Comme le fait de dire que le soleil se lève un matin assez tôt. C'est une évidence et une vérité immédiate, et pourtant, c'est bien différent. Parfois je me fais peur seul. Si Frances m'entendais ainsi il n'y aucun doute qu'elle prendrais la mouche. S'en est drôle, et j'en souris rien que d'y penser.

Que caches-tu sous tes airs de petit malade innocent ? Je ne suis pas dupe. Ton cinéma ne prend pas avec moi. Je saurai faire preuve de patience. Sache que je ne baisserai pas les bras, je finirai bien par découvrir ce que tu caches. A moins que ce petit jeu ne soit qu’une mise en scène pour couvrir ta complice et attirer mon regard ailleurs ?

Ne mêlez pas Frances a cela! Elle n'a rien a voir la dedans c'est clair? Si vous voulez vous passer les nerfs sur quelqu'un faites le sur moi mais laissez la tranquille!!


Oui je m'énerve je le sais. Je sais également que c'est ce qu'il voulait, mais je n'y peut rien, on ne touche pas a Frances c'est tout. Si il veux accusé quelqu'un, qu'il le fasse, mais pas elle, elle ne mérite pas la prison parce que ce flic a juste un sérieux problème. Sur que son collègue doit le frustré parce qu'a ce point la quand même. Je continue de le fixer dans les yeux, le défiant presque du regard de la toucher, histoire de lui prouver a quel point je veux la protégée de tout. Essaye donc de l'approcher, tu auras de bonne raison de m'arrêter, Clifford.
Arthur Clifford

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Arthur Clifford



Une infime partie de mon être s’en veut d’agir de la sorte. Après tout, je n’ai pas choisi d’être policier pour être un sale type abusant de son pouvoir et outrepassant ses droits. J’ai juré de prôner la justice et de défendre les citoyens. Hélas, la migraine qui me vrille les tempes – mêlée à ma mauvaise humeur – met cette infime partie en sourdine, m’amenant à être ce que je ne suis pas d’ordinaire : un ripou. Je ne devrai pas accuser Cutter de tous les maux (même s’il n’a pas l’air net malgré tout) et lorsqu’il me dit d’un ton sans répliques que je tente de lui faire avouer des choses qu’il n’a pas faites, j’avoue que j’éprouve une once de remords. Pourtant, d’un point de vue extérieur, il n’y paraît pas. Ce petit sourire sadique que j’arbore ne disparaît pas. En même temps, j’ai beau être un flic « réglo’ », je ne suis pas pour autant un gentil. Comme je ne cesse de le répéter à John, je suis policier, pas assistant social. Mon boulot n’est pas d’écouter les gens et de les plaindre.

Il s’agit de les écouter et d’agir efficacement et rapidement pour lutter face à leurs problèmes (lorsqu’il m’est possible d’intervenir dans ces derniers). Alors oui, je souris tel un sadique, oui, cela pourrait me faire passer pour un sale type abusant de son « pouvoir » mais je répondrai que non, je suis ainsi. Je ne suis pas payé pour être gentil. Je suis cynique, cassant, je dis ce que je pense. Et présentement, ma mauvaise humeur et ma migraine me donnent non seulement envie de dire ce que je pense mais aussi d’être quelque peu « méchant ». Je l’avoue sans ambages, je ne suis pas ainsi en temps normal mais voilà, on a tous nos jours avec et nos jours sans. Je reste humain après tout… Même si je suis « quelque peu » idéaliste et que, me connaissant, il va me falloir plus d’une semaine pour me remettre de ce comportement déplacé. Correction, il m’en faudra deux. « Je tremble et respire mal. On appelle cela les symptômes de la maladie ».

Je sais très bien que ce jeune homme est malade mais je l’ai déjà dit, je ne suis pas un gentil. Je ne vais pas non plus le plaindre et lui dire qu’il n’a pas de chance. S’il est un tant soit peu intelligent, il n’a pas besoin des autres pour se rendre compte qu’il n’a pas de bol. Du coup, c’est vrai, je ne le prends jamais en pitié sous prétexte qu’il est mourant. Et puis quoi encore ? Parce que tu vas bientôt mourir, il faudrait te pardonner tous tes péchés ? Ce serait bien trop facile. Pourtant, cette infime partie « rationnelle », celle qui me fait prendre conscience que je joue actuellement un rôle qui n’est pas le mien, elle me donne envie de me fusiller pour ce manque de compassion. Toutefois, je parviens une nouvelle fois à la mettre en sourdine, à l’oublier lorsque mon vis-à-vis s’emporte au sujet de « Frances ». C’est donc ainsi que se prénomme la jeune femme ? Intéressant. J’en prends note. En tout cas, j’ai visé juste. Elle est un point sensible chez ce type et il ne faut pas le titiller à ce sujet.


    « Il semblerait bien que j’ai touché un point sensible Cutter, n’est-ce pas ? En tous les cas, merci pour votre coopération mon cher. En m’indiquant qu’elle « n’a rien à voir là-dedans », vous avouez à demi-mots être coupable de quelque chose, n’est-il pas ? »

Moi, être de mauvaise foi ? Jamais, quelle idée… J’ai bien conscience que ce genre de phrases « bateaux » ne veut rien insinuer du tout. De plus, si on étudie bien la phrase, ce « là-dedans » peut très bien sous-entendre notre problème à lui et moi, cette inimitié qui nous lie et nous amène à se regarder droit dans les yeux, avec un sérieux que rien ne pourrait ébranler. Mais voilà, je l’ai déjà dit, je ne suis pas d’humeur alors je tourne tous ces propos à mon avantage. Mon sourire sadique ne fait que s’accentuer à mesure que je le vois plonger tête la première dans mon piège. Le spectacle est d’autant plus délectable car je devine qu’il sait pertinemment que je le mène par le bout du nez dans cet entretien. Il sait ce que je veux, il sait où je veux arriver et même s’il voudrait lutter, il n’y parvient pas. Il est trop impulsif, c’est ce qui causera sa perte. Je finis par me relever, remettant mon arme de service dans son holster avant de prendre l’ouvrage que je lisais pour le remettre sur l’étagère.

Ma migraine ne passe pas et je commence vraiment à peiner pour me concentrer. Je sens qu’il va me falloir couper net à cet entretien. Je me refuse à laisser Cutter me voir en « état de faiblesse ». Je n’en suis pas encore là mais je préfère jouer la carte de la sécurité et partir avant qu’il ne soit trop tard. Mais avant de quitter les lieux, je tiens à enfoncer davantage le couteau dans cette vilaine plaie purulente qui est face à moi. « Ce n’est pas le même modèle que les policiers américains. C’est le modèle de la police anglaise, non ? » Tu as tout faux mon petit. Il s’agit bien d’un modèle américain. J’aurai pu voir ton « erreur » comme une « preuve » de ta présumée innocence mais je n’en ferai rien. Je vais plutôt jouer sur le fait que tu prétendes en savoir autant. Si tu dis connaître les armes des forces de l’ordre, c’est que tu as déjà été confronté à ces dernières, n’est-ce pas ? Oui, je cherche la petite bête, je fouille, j’examine chaque paramètre et je blesse là où ça fait mal. Je l’ai dit, je le répète, je ne suis pas payé pour être gentil.



    « Il s’agit d’un Glock 23, arme standard des forces de l’ordre aux Etats-Unis d’Amérique. A l’instar du Glock 22. Vous auriez pu, de fait, croire que cette arme soit « britannique » s’il était agi d’un Glock 22. Ces derniers sont semblables aux Glocks 17 que nous utilisons dans ma patrie. Mais il s’agit bel et bien d’une arme américaine. Votre maladie vous ferait-elle devenir aveugle par la même occasion ? Ne pas reconnaître un objet que vous avez, semble-t-il, pourtant l’habitude de voir… Vous me décevez Cutter. J’attendais un peu plus de bon sens de votre part. J’ai beau défendre ma mère patrie avec ferveur, utiliser un Glock 17 ne me servirait guère longtemps. Vous autres, américains, êtes tellement imbus de votre personne que vous utilisez votre propre type de munitions. Mon Glock 17 aurait, de ce fait, rapidement été inutilisable. ? »

Tandis que je lui adressais la parole, je portais inconsciemment la main à mon holster. Un Glock 23. J’aurai pu choisir l’autre modèle, plus proche de l’arme de service que j’avais il y a encore de cela quelques mois. Pourtant, j’avais exigé le modèle 23. Je n’étais plus chez moi et je refusais que quoi que ce soit me donne le sentiment d’être « à la maison ». Ce pays d’égocentriques mangeurs de mal bouffe ne serait jamais mon pays. Mon sourire sadique se transforma rapidement en un air pincé tandis que je pensais à cet endroit, ces habitants, ce peuple… L’amertume me gagnait encore régulièrement. Je n’avais rien fait qui mérite ma mutation dans ce pays. Oui, j’en parlais comme s’il était agi de la pire sentence possible à mon égard et c’était le cas. Le service auquel on m’a assigné est rempli d’incapables. Le collègue qu’on m’a commis d’office est un idiot incompétent. L’uniforme américain n’a rien à envier à celui de mes compatriotes et j’en passe… Je pourrai continuer cette longue liste durant des heures. Je me permis un fin soupir, presque inaudible. Je hais ce pays.
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Après une journée harassante... Un peu de repos, non? {Todd}