Hotel Dusk
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La guerre vous guette {OUVERT JUSQU'AU 20.03}
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Le conteur

▌Date d'arrivée : 15/12/2009
▌Age du joueur : 38
▌Commérages : 395


Le conteur




La Guerre vous guette...

Vous pensiez vous en tirer à si bon compte? Que nenni, la douceur de la saint Valentin ne fut qu'un répit. Vous voilà à présent à nouveau entre mes mains, et je compte bien me rattraper de la douceur des précédents défis. C'est bien beau toutes ces niaiseries, mais que faites vous des réalités bande d'emplumés? Je me disais, pourquoi ne pas les réveiller un peu, leur proposer quelque chose de plus dangereux? La guerre chers enfants, voilà de quoi vous réveiller! Mais n'allez pas croire que je vais vous faciliter la tâche, cette fois encore vous aurez à choisir entre 3 chansons pour en citer les paroles - que j'aurais définies - dans votre récit. Il y en aura pour tous les goûts! Pour les terre-à-terre, pour les engagés, pour les causes perdues! N'oubliez pas de mettre vos paroles en valeur, qu'on puisse les repérer facilement. Comme d'habitude, ce sera sous forme de "oneshot" d'un minimum de 10 lignes et le grand gagnant sera dûment récompensé pour son labeur! Bon courage mes agneaux...

Pour les deux premières chansons, ces dernières sont en anglais. Il s'agit de "This is War" chanté par 30 seconds to mars et de "Vox Populi", du même artiste. Elles sont respectivement dans un univers plus réaliste, terre à terre ou bien engagé, vous l'aurez deviné! Enfin, la dernière chanson est de Indochine, il s'agit de "La Lettre de Métal", pour les causes perdues celle-là!

Chanson n°1 : This is War
✿ A warning to people The good and the evil This is war
✿ It's the moment of truth and the moment to lie
✿ To the soldier, the civilian, the martyr, the victim

Chanson n°2 : Vox Populi
✿ This is a call to arms, gather soldiers. Time to go to war
✿ Ever want to just stop? Do you wanna surrender? Or fight for victory ?
✿ Ever wanna be free? Do you even remember?

Chanson n°3 : La Lettre de Métal
✿ Ici, on nous envoie à l'abattoir Mais je ne veux pas trahi Que tu sois fier de moi
✿ Comme je n'en reviendrai pas, toi, tu me remplaceras
✿ Car si je reste là-bas, si je ne reste pas en vie Tu ne te souviendras jamais de moi

Eren Donovan

▌Date d'arrivée : 22/07/2011
▌Age du joueur : 30
▌Commérages : 456


Eren Donovan



Univers alternatif. Todd et Frances ont dix ans de plus que a l'hotel, trois enfants, dont le dernier très jeune et Todd est un peu moins malade qu'a l'hotel. Utilisation de noms de l'hotel par...flemme d'inventer.


Comme tous les jours nous nous étions levés avec Frances, ta mère, il devait être 7h du matin, Dans et Cameron tes frères se sont levés peu après, ils ont l'école ce matin, ils entrent en secondaire. Ils vont surement prendre leur vélos. Je suis bien heureux en les voyants partir que nous habitions loin des frontières. Mais cela m'importait peu ce matin là ma douce Kira. Tu étais là, endormie dans ton berceau, tu commence à peine à faire tes dents. C'était si beau à voir. Ta mère riait beaucoup de me voir passer autant de temps a t'observer. Tu est ma première fille. J'étais encore auprès de toi, à te regardée dormir quand on à sonner à la porte. Frances est allée voir et m'a appelée peu après. Quand je suis arrivé, j'ai vu l'uniforme millitaire du pays, je ne peut te dire à ce moment à quel point j'ai eu mal. J'ai ressenti une telle panique que j'ai eu du mal a sourire à cet homme.

Oui? Qu'y as-t-il?

Nous vous attendrons dans trois jour Mr Cutter.

C'est tout ce qu'il à dit en me tendant une lettre avant de repartir, j'ai vu dans sa sacoche plusieurs lettre similaire à celle ci. Mes mains tremblait sur le papier, je n'avais aucun besoin d'ouvrir l'enveloppe pour savoir ce qui y était inscrit. Frances l'a compris aussi, je le sais. Et je ne peux que sourire, et durant les trois jours qui me sont accordés je grave le plus de souvenirs possible. Et le matin du troisième jour, un samedi qui plus est, je serre tes frères si fort que Dan se plein. Je te serre contre moi aussi, je ne te verrais pas grandir au jour le jour, peut être mois par mois. Ca sera déjà bien.

Ca ira. Hein? Dis moi que ça ira bordel!


Oui ma Frances adorée, tout ira bien, je vais revenir vite, c'est pas une petite guerre qui va m'avoir non?

Et je suis parti, tout simplement, je suis parti pour la frontière Urienne. Tu regardera sur une carte ma belle, c'est celle tout au nord. C'est la plus loin de chez nous. Les conditions sont difficiles mais je ne me pleins pas, ça pourrait être pire.

~~~~~~
Trois mois déjà, les lettres de votre mère me fond chaud au coeur, vraiment, je vois que vous vivez bien. Elle s'occupe si bien de vous que je ne m'inquiète pas. Vous non plus j'espère, tout va très bien vous savez. Il ne faut pas que vous preniez peur avec ce que vous pouvez entendre, croyez moi tout va bien. C'est difficile, comme toute guerre je suppose, mais je reviendrais vite.
C'est la lettre que je vous ai envoyée. Mais dans ce cahier, j'ai promis a ta mère de tout écrire, je vais donc le faire, ce qu'il se passe ici, c'est proprement de la boucherie. Je sais que j'étais bagarreur, mais jamais je n'aurais oser aller jusque là. Tous les jours, on se rencontre à heure fixes sur une grande plaine. Comme si tous les champs des McCravatt avaient été accolés ensembles. Après un discours très court des généraux on se lance les uns contre les autres, les gouvernements ont réglementés les guerres vous savez? Les soldats sont tous munis d'un fusil et d'une baillonette, et rien d'autre. Les canons, et tout ce qui avaient lieu n'existe plus. Tout celà au nom du vrai équilibre pour départager les vrais gagnants.
Moi je le supporte encore, mais beaucoup de mes camarades ne le supportent plus, ils sont là depuis plus longtemps aussi. Mais on le sait, quand un soldat commence a ne plus dormir la nuit, à crier sans raison, il se fera tuer. Je suis désolé Frances, je ne peux pas te dire tout ce que je vois, j'en suis incapable, je ne compte pas devenir dingue tout de suite. Je rentrerais avant.

~~~~~~
Septs mois. Je commence a ne plus supporter ce que je vois et ce que j’entends. Un bataillon entier s'est fait décimer hier. 85 soldats. Il y avait un jeune soldat de 19 ans, qui avait les traits de Dan. Est-ce que tu peux imaginer cela? Ici on nous envoie à l’abattoir, mais je ne veux pas trahir, que tu sois fière de moi. Que vous le soyez tous. Je vois et j'entends des choses que je ne vous souhaite de jamais imaginé. J'ai cru perdre la raison quand j'ai vu ce petit jeune se faire avoir. J'en ai pleurer et en pleure encore aujourd'hui. Je veux continuer à aller sur la plaine pour arrêter ça. Pour éviter que tu ai à y aller Dan, toi aussi Cameron. Pour que vous viviez sans jamais voir cet enfer. Dans votre dernière lettre j'ai reçu la photographie de vous tous, vous ne pouvez pas vous rendre compte du bien que cela peut faire. Vous avez tellement changer. Normalement, je devrais avoir une permission... quand cela fera douze mois. Et si les combats se réduisent un peu. Je ne vous l'ai pas encore écrit...je ne veux pas vous donner de trop grand espoir, ici on a du mal à juger de l'intensité, alors de là a savoir quand les arrières trouveront les combats moins denses... Kira... ma belle grande fille, j'ai tellement hâte de pouvoir te serrer de nouveau contre moi. Je n'ai pas assisté a tes premiers mots.. je ne verrais pas tes premiers pas.. je suis désolé ma fille. Je me rattraperais, pardonne moi.

~~~~~~
Onze mois. Nous avons repris la plaine. Les combats se déroulent maintenant en montagne. La coupure a été agréable, durant quelques jours nous n'avons plus tirés à vue, nous avons marcher. Pour ceux qui le pouvait encore. Trois nouveaux bataillons nous ont rejoint hier matin. Ils semblent de plus en plus frêles, de plus en plus jeunes aussi. L'un des jeunes a retrouvé son père, qui est dans mon bataillon. A ce moment là j'ai craqué. Si j'avais du accueillir Dan ou Cameron... je n'aurais pas pu réagir autrement que mon camarade... soit poussé son fils a la désertion. Si jamais vous recevez vous aussi une lettre. Ne venez pas, ne venez jamais. Allez vous cachés dans les bois, quittez la maison et faites en sorte que les soldats ne vous trouvent pas. Ne me rejoignez pas. Quittez le pays s'il le faut. Suivez les masses de réfugiés. Je sais que vous en avez parlez. Vous ne l'avez pas écris mais tout le monde y a penser. Je vous encourage à y aller. Si jamais le front de la frontière sud recule trop, partez. Ne vous occupez pas de moi je vous rejoindrais un jour.

~~~~~~
Un ans et deux mois. J'ai commencer moi aussi a hurler, Je suis désolé les enfants, je sais que je vous ai toujours dit que j'allais revenir. Mais je ne le pense plus. Frances, je t'en prie, tu devra expliquer à Kira pourquoi je ne suis pas revenu. Les médicaments ont fini par ne plus être apportés aux front, ici ils évoquent un blocage des lignes, un manque de véhicule aussi. Je suis encore valide, alors les soins vont de prime abord aux blessés, léger ou grave. Cela fait presque trois semaines maintenant que je ne peux plus me soigner. J'ai senti mes bras perdre toute leur force. Mon fusil est désormais aussi lourd que le poids que doit faire Cameron a l'heure actuelle. Tu est devenu tellement fort Cameron, tu t'amuse a déraciné la forêt c'est cela? Comme je ne reviendrais pas, toi, tu me remplacera à la tête de la maison, tu prendra soin de maman, de Dan et de ta soeur, je te fais confiance, et n'oublie pas, ni toi ni Dan ne doivent allez au front, jamais. Nous sommes trop loin l'un de l'autre pour que tu me le promette de vive voix, mais je tiens a ce que tu m'obéisse une dernière fois.
Dan je suis tellement fier de toi aussi, je sais que tu arrivera a faire de grandes écoles, je te le souhaite, je te souhaite aussi de trouver tout ce que tu cherche, maman m'a dit que voulais reprendre ma place à l'université comme professeur de langue. J'en serais tellement heureux. De toute manière tu as déjà accès a tous les cours que j'ai rédiger. Je me doute que tu ne te privera pas de t'en servir au besoin, je ne sais pas si ça t'aidera beaucoup. Mais je te les laisse ils te sont plus utile a toi qu'a moi maintenant.
Frances, je t'aime plus que tout, toi et les enfants vous êtes les seules personnes pour lesquelles je me suis toujours rendu sur le champ de bataille. J'aurais tellement aimé te revoir une dernière fois, sentir ton parfum une seule et unique dernière fois avant de m'éteindre. T'entendre m'engueuler parce que je ne faisait pas ce que tu voulais. T'entendre rire de mes manies de grand père comme tu le disais si bien. Te voir tout simplement heureuse. Pouvoir ne serait-ce qu'embrasser une dernière fois ta main comme un gentleman que tu t'amuserais a provoquer pour me voir soupirer de désespoir feint. Te prendre par la main et aller marcher jusqu'à l'étang pour une après midi tous les deux, alors que les enfants seraient chez Alexis, que j'aurais bien évidemment prise par les sentiments pour qu'elle les gardes. Frances, je suis tellement désolé de ne pas pouvoir faire tout ça. Je te jure avoir tout fait pour tenir, mais je ne peux plus. Je veux que tu sois heureuse. Tu n'est pas du genre a te laissée abattre, alors vis de nouveau. N'hésite pas a te remariée si tu le veux. Tu aurais peut être déjà du le faire au lieu de m'attendre. Je t'aime Frances, pour toujours et à jamais.

Kira, ma douce petite crevette. Je n'ai jamais pu te parler, ni même écouter ce que tu avais a dire. Je n'ai pas pu entendre ton émerveillement face aux beautés de la vie. Je n'ai rien pu partager avec toi ma chère fille. Ma tendre fille. Tu ne dois même pas me connaitre. Tu ne dois te souvenir que de quelques sons quand je te parlais au dessus de ton berceau. Même pas d'un visage, cela remonte a trop loin pour toi, je ne t'en veux pas ma belle. J'aimerais simplement que tu lise ce cahier, je vais tout faire pour qu'il vous revienne. Je voudrais que tu le lise, que vous le lisiez tous, mais toi en particulier. Car si je reste là-bas, si je ne reste pas en vie, tu ne te souviendra jamais de moi. Je doute de m'en sortir, j'aimerais que tu lise ça pour te souvenir un peu. Ne serait-ce qu'un tout petit peu de ton père. Kira, tu est ma seule et unique fille, je voulais le meilleur pour toi. J'étais tellement heureux de t'avoir, jamais je n'aurais du te quitter. Je voulais voir toutes les étapes de la vie que tu traverse comme pour tes grands frères, si j'ai un seul regret aujourd'hui c'est bien celui ci. Mon second serais de ne pas avoir pu aider a mettre fin à tout cela pour te créer un monde plus sur. Pardonne moi ma fille. Sois heureuse, et essaye de ne pas oublier ton père.

~~~~~~~
Fin de la guerre, deux ans après le départ de Todd de chez lui. La bâtisse est toujours habitée, et au loin sur la route, un homme arrive en boitant, la sonnette retenti, comme une cloche douce et dorée. La porte s'ouvre sur une petite fille, ses cheveux sont vénitiens, mi longs. Elle à une jolie robe blanche et appelle immédiatement sa maman. La mère arrive avec ses deux grands garçon face à ce soldat, ce lieutenant décoré par le gouvernement.

Madame Cutter?


Oui?

Je suis le lieutenant Reynolds de la 87eme compagnie du front Nord, fils du capitaine Reynolds de la 18eme compagnie du front Nord ou servait votre mari.


Oui...

Votre mari avait remis ce cahier a mon père quelques jours avant son décès au champ d'honneur. Mon père me l'a remis ensuite. Le général des armées m'a chargé de vous transmettre toutes ses condoléances. Votre mari à été décoré à titre posthume lieutenant de sa compagnie. Je suis sincèrement désolé... de devoir vous l'apprendre de cette manière.

Le gouvernement n'avais pas pu contacter toutes les veuves. Et le soldat devait faire face à une mère et deux fils en larmes. Alors que la petite, bien innocemment demanda "Maman, c'est lui Papa?"
Willow Lewis

▌Date d'arrivée : 19/01/2011
▌Age du joueur : 28
▌Commérages : 1342

http://the-stories-never-end.tumblr.com/

Willow Lewis



Je vous ai déjà parlé de Chris la dernière fois… Mais si ! Le Grand Amour de Willow, celui à majuscules qui avait soudainement prit la décision de partir à la guerre. Et bien parlons en de la Guerre car cette dernière, et ce même avant le départ de Chris, a toujours été ce que la Chinoise déteste le plus, la craignant et ayant toujours voulu la combattre. Toute violence est incompréhensible mais la guerre est pire que cela car elle fait souffrir des Hommes au combat, tue de face mais aussi à l’aveuglette tout en déchirant des familles, créant des veuves et des orphelins. Oui, la Guerre est un fléau et bien qu’elle soit rentrée dans les codes de toutes civilisations, elle ne doit aucunement être acceptée !

Et c’est là que j’en reviens plus précisement à Willow. Quand Chris est parti pour la guerre d’Afghanistan, la jeune femme a fait maintes recherches pour s’informer au mieux de se qu’encouraient les hommes (et femmes) envoyés la bas. Certes, ce n’est pas les mêmes combats qui se jouent à présent que lors des Guerres Mondiales par exemple : il n’y a plus de fronts fixes, plus de périodes de pure destruction de l’ennemi mais… ce n’est pas mieux. Maintenant, les gens tombent dans des embuscades, tombent dans des pièges minés ou sous des pluies de missiles en tous genre à la recherche d’ennemis invisibles qui eux en revanche, les trouvent. Il n’y a pas besoin de chercher longtemps pour entendre les revandications des talibans dès les premiers attentats
«
It’s a warning to the people, against the U.S. imperialism and all the crusaders trying hard to destroy the true Islam, all people play his role : there aren’t the good or the evil because this is war for all ». Oui, c’est la guerre pour tous et bien que se soit le terrorisme qui est le plus destructeur en vie humaine, ce sont tout de même les Etats-Unis et notammant Bush qui ont lancé l’offensive… A toujours jouer les héros, on oublie qu’il ne faut tenter le Diable…

Willow s’inquiétait ardemment dès qu’elle entendait aux informations que tel pays avait vécu un attentat à la bombe ou que des soldats ou des journalistes étaient encore introuvables après une attaque. Ah oui… les journalistes. Ce n’est plus trop ce que c’était et les médias à présent c’est plutôt : plus y a de morts, plus y a de bombes, mieux c’est. Inhumain, oui, ce sont devenus des machines avides de scoops et autres affaires… Et le peuple en salivent lui aussi, même implicitement en regardant chaque soir la télévision et ne réagissant plus. Et Will ne voulait pas devenir comme les autres, voulait plus que lancer des «
But… They are monsters : there were just civilians in this church ! », non... Elle, la timide et passive, voulait agir. Et elle agit. Dès qu’il y avait des manifestations, elle y allait et elle en avait même organisé quelques unes avec des gens rencontrés sur divers forums et sites se battant pour la même cause : le retrait de troupes qui, malgré les dires des médias, mourraient à "petit" feu. Pour vous dire à quel point, elle execrait (et c’est encore le cas) les journalistes, citons un soir à table, un repas entre Will et son père alors que le journal télévisé allait commencer, son père lança :


- At last, it’s moment of truth…
- … and the moment to lie… again…
- What do you say Willow ?
- Me ? The truth… As opposed to them
, répondit-elle en se levant.
- Where do you go ? Finish you dinner first…
- The war doesn’t wait, Father… So, I go catch up with it, before the end !


Et elle retourna dans sa chambre, voir les nouvelles, les vraies sur des sites spécialisés et sans tabou. Chris n’avait pas envoyé de lettre depuis plus un an ce soir là : plus de nouvelles, plus d’indications de la zone, ni du genre d'attaques lancées, plus rien… Il était peut-être mort ! A cette pensée, elle pleura et son père eut beau frapper maintes fois à sa porte, rien n’y fit : elle continua à pleurer, toute recroquevillée et toujours enfermée à double-tour, se sentant seule et surtout se sentant vide. Elle avait beau retourner la chose dans tous les sens, elle n’arrivait toujours pas à comprendre pourquoi il était partit à la guerre… Certes, jouer le rôle de héros lui allait très bien mais aucunement c’était un devoir. Elle lui avait dit cela dans une des lettres quand il conversait encore mais il disait qu’il faisait ça pour la protection de la nation et que débusquer les talibans et détruire Al-Quaida détruirait par le même coup tous les risques d’attentats sur le sol du monde, sur le sol des Etats-Unis et évitrait une destruction du World Trade Center bis. Et surtout, finit-il dans sa lettre « It’s for you. Because I’ll be happy just when you are in security, my love, and I want to be sure that you are eternally beautiful and without tears. », cette dernière remarque l’ayant tout de même fait pleurer…

Et elle continua donc à se battre contre cette guerre et contre beaucoup d’autres, malgré les paroles de ses amis ou de son père, lui disant que sa quête était noble mais inutile, voire même affirmant que la guerre était nécessaire… A ces répliques, tant et tant de fois répétées, elle craqua et déclara fermement et même violemment :
« This is war to the soldier but also to the citizen, the martyr, the victim…. And all people can be victim, exposed like a martyr with the best honors certainly, but to be dead for nothing ! But this, you can’t understand because you live in the rich, beautiful and calm world, without problems.. Tsss… You are ignorant and… you haven’t heart to the people who suffers at this moment… » et elle partit car elle sentait qu’elle s’était trop emportée…

Elle eu une grande discution avec Diane et Gabriel et même plus tard avec son père (comme même), pour lui montrer à quel point ça lui montait à la tête (elle était prête à s’engager à son tour si c’était soit-disant le manque de soldat qui empêchait la fin de la guerre, elle déclara même : « It’s the moment to fight, I say… to fight, to fight ! Please ! ») et qu’elle ne pensait même plus à ses études et surtout à ses loisirs (« It’s also the moment to live, Will » lui répondit-on). Bien qu’elle n’apprécia pas tellement, elle savait qu’ils avaient raison et ce fut donc peu à peu qu’elle relâcha sa tension et ses actions anti-guerre. Cela s’est passé dans les années 2006-2007 mais encore maintenant, sa peur et son combat contre la Guerre n’a pas totalement disparu. Elle n’y peut rien, il y a trop de choses qu’elle aimerait taire à jamais et qui se sont passés mais elle ne le peut, donc tant qu’à faire, autant militer pour que cela ne se reproduise pas. En attendant, la présence de Caïn, vice de la Guerre à l’Hôtel ne peut mettre les deux personnages qu’en confrontation vu la position de chacun… Donc tous ! N’oubliez pas l’avis de Willow sur la Guerre sinon elle serait capable de se lancer dans un argumentaire très long et surtout très tranchant. Comme preuve, allez voir ceux qui ont eu ça en pleine figure : ils ne remettent plus le sujet sur la table !


Spoiler:
Henri Potier

▌Date d'arrivée : 03/08/2011
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Dernière édition par Henri Potier le Lun 19 Mar - 20:32, édité 1 fois

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Henri Potier



« C’est la fin, le début de la fin, la fin de tout commencement ». On a toujours vu plus joyeux comme moyen de commencer une lettre, se dit-il avec un petit sourire. Il porte une rature, regarde son pauvre papier que sa plume est en train d’assassiner. Comment l’écrire ? Comment le dire ? Comment faire croire que tout va bien quand tout va mal ?
Un bruit sourd se fit entendre, une pluie de terre inonda sa pauvre tranchée. Bientôt ils devraient partir. Leurs maigres et ridicules barricades étaient en train de rendre l’âme. Le soldat sourit avec tendresse en pensant à ces mains, ces belles mains, ces douces mains qui bientôt, peut-être, un jour, froisseraient ce papier aussi mince que la feuille d’une cigarette. Ici, c’était l’enfer. Sa tombe, on la creusait à grand coups d’obus, sa terre, sa dernière terre, cette terre qui bientôt le prendrait dans son sein était comme un volcan froid, éructant terre, sang, pierres et cadavres à mesure, petit à petit, qu’on la défigurait par folie.
Les détonations faisaient encore trembler la terre, mais maintenant elles tonnaient bien plus loin, quelques mètres, quelques kilomètres. Ici, le temps et l’espace n’existent plus, il n’y a plus que la mort et la vie qui se disputent leurs âmes et leurs douleurs. Mais elle n’est plus dans la balance. Plus maintenant. Alors il se penche encore sur son papier, cette lettre espérée, ce mensonge qu’il devait construire.

« Mon amour,

Cela fait longtemps que je n’ai pu t’écrire, j’espère que tu ne m’en veux pas trop. Ici, les choses sont vraiment dures, mais on avance lentement. Bientôt, j’espère qu’on pourra voir le Rhin. L’hiver approche, mais le moral est bon. Tout le monde se soutient, et parfois on rit bien, durant les moments d’accalmie… »


Il s’interrompt, regarde ces lignes qu’il vient de graver. La nausée le prend, l’emporte, mais son cœur ne chavire pas. Son cœur ne chavire plus. Il est obligé de poser ses écrits sur son barda. Son compagnon à côté de lui s’est remit à gueuler. Sa plaie s’est infectée il y a de cela trois jours, et la gangrène cours dans ses veines. Parfois, le sommeil l’emporte, ou bien la douleur est telle qu’il est chanceux et sombre dans un oubli temporaire. Mais souvent, il ne peut pas, il ne peut plus, la faim le tenaille, le dévore, et il se réveille. Et il hurle.
Froidement, il pose sa main sur sa bouche. S’il hurle, les boshs vont leur tirer dessus. Ils n’attendent que ca. L’épuisement le gagne. L’épuisement les gagne tous. Il reste là, la main sur sa bouche, ignorant la douleur de ces ongles qui le lacère, de son cœur qui sombre dans sa poitrine. Et finalement il sombre à nouveau.
Le soldat reprend son papier.
« Ce n’est pas facile tous les jours, mais heureusement, en hiver, les maladies se répandent moins vite. Les infections du moins. J’espère que le petit n’est pas tombé malade, il a toujours été fragile… Il doit avoir huit ans maintenant… Il avait tes yeux, ca doit être un enfant magnifique. J’aimerai tant vous serrer dans mes bras. »

Ses yeux brûlent. Des goutes de mer tâchent son écrit. La blessure de l’encre se répand, s’imbibe, impossible à nettoyer à présent. Que dire ? Quel mensonge dire pour que ceux laissés derrière ne s’inquiètent pas ? Pour les préserver de la peur, l’angoisse et la solitude ? Pour que la lettre arrive à bon port sans que les planqués ne la brûlent ? Il l’aime. Il l’aime tellement, mais ici, l’amour n’existe plus. L’amour s’exprime par les armes, par miséricorde. Tu pars avant, veinard. Là bas, il n’y a plus de rouge, plus de neige, plus de bruit, plus de poux, plus de boue, plus de nuit. Là bas, l’herbe pousse. Là bas, les enfants existent. Les enfants peuvent espérer vivre comme enfants sans grandir.

« Mon caporal a dit que j’aurai bientôt ma permission… Je rentrerait peut être pour les vendanges. » Foutaises. « Tu me manques atrocement… Tes cheveux, tes yeux, tes mains, ton rire, tout de toi m’emplit. Mon cœur bat dans ta poitrine, mon sang se répand dans tes veines… » Et sur cette terre où il n’est pas né. Tant de choses à dire. Tant de choses qu’on ne peut écrire. « … Je t’aime. Je t’aime tellement que parfois, l’envie me prend de tout quitter, de voler vers toi et pouvoir enfouir mon visage contre ta poitrine. Mais on défend la Patrie, elle a besoin de nous, elle est fière de nous » Tu parles… Ici, on nous envoie à l'abattoir. Mais je ne veux pas trahir, que tu sois fier de moi. Bientôt, le signal de l’attaque va être donné… Je te laisse là, mon amour. Porte toi bien, je prie pour toi et le petit toutes les nuits. »

Cette lettre n’arrivera jamais à destination. Celui qui l’écrivit mourut dans la nuit après sa rédaction, et la boue l’emporta, avec un autre papier qui avait été écrit peu de temps après, sans destinataire ni même adresse. Le sang et la boue ont tâché la plupart, et peu de phrases furent reconstitués.


« C’est la fin, le début de la fin, la fin de tout commencement. Les bombes pleuvent comme l’eau du déluge. Partout ca crie, ca hurle. Matthew est mort…. Il a pleuré dans mes bras jusqu’à la fin. Il gémissait, appelait sa mère, mais ne pouvait plus respirer…. J’ai vu ses intestins… ils étaient d’un beau rose…. Il devait être bien jeune… Sous la barbe, je n’arrive plus à voir ses traits… Si tu me voyais… Michel est mort aussi… C’est moi qui l’ai tué…. Il hurlait trop… J’ai posé ma main sur sa bouche, j’ai bouché son nez… Il s’était débattu, mais je n’ai pas arrêté. Il a pleuré, mais je n’ai pas arrêté… J’ai vu dans ses yeux…. Une lueur douloureuse, mais elle s’est éteinte… J’espère qu’il n’a plus mal maintenant… J’espère que Dieu me pardonnera. Demain, on donne l’assaut. Un obus a bouché les conduits de la tranchée, on ne peut plus partir… Faits comme des rats… J’aimerai tant partir… Car si je reste là-bas, si je ne reste pas en vie tu ne te souviendras jamais de moi . Je t’aime tant… Je ne sais plus si je t’aime, ou si c’est ton fantôme qui me hante… J’aimerai tant que tes lettres soient vraies, que tu n’écrives pas par habitude… Mais je sais. Je sais. Je le connais, ton médecin… Et tu n’a jamais aimé la solitude… Je le sais. Je sais que comme je n'en reviendrai pas, toi, tu me remplaceras . Je t’en ai voulu. Avant. Mais maintenant, ca va… Maintenant, je ne sens plus rien, je n’attend plus qu’elle vienne.

Sois heureuse.»


Arthur Clifford

▌Date d'arrivée : 21/06/2011
▌Age du joueur : 36
▌Commérages : 1104


Arthur Clifford



Citation :
Ce premier oneshot est un peu spécial comme vous allez très vite le constater. Il se base sur des faits réels qui se sont déroulés le 19 mai 2010 à la prison de Bagram. Il s’agit d’une triste journée pour les forces de l’OTAN. La prison de Bagram a été attaquée par des Talibans et des kamikazes et il y a eu plusieurs victimes. La fiction prend place dans ce contexte. Edward, le frère aîné d’Arthur, qui est militaire, a été déployé en Afghanistan. Il avait rédigé une lettre à son frangin le 18 mai mais n’avait pas eu le temps de l’envoyer. Il sera blessé durant cette attaque. Le second Post-scriptum de la lettre sera un ajout daté du 20 mai. Vu la cohue régnante (suite aux attaques), la lettre n’a pas été de suite envoyée. L’armée enverra ce courrier beaucoup plus tard mais, sur cet entrefaite, Arthur aura déménagé aux States. Il ne la recevra donc que quelques jours avant d’arriver à l’hôtel Dusk. Vous êtes donc dans la peau d’Arthur. Bonne lecture. Je n’en dis pas plus, je gâcherai l’effet de la lettre Wink Dernier petit détail, sachez que novembre 2010, l'OTAN a décidé qu'elle retirerait ses troupes d'ici la fin 2014. C'est important pour la fin de la lettre.

Salut l’frangin,
Alors, toujours pas casé à’c’qui paraît… Tu sais, c’est bien beau d’aimer son métier mais va pas t’marier avec. Ça ne te mènera nulle part… J’veux dire qu’il y a des trucs que ton métier ne sera pas faire, tu vois d’quoi j’veux parler, pas vrai ? *rires* Ouais, je sais, je ne pense qu’à ça mais Lauren me manque, qu’est-ce tu veux… C’est pas comme si on nous offrait pas la possibilité de décompresser mais y en a aucune qui remplacera ma Lauren. Puis t’la connais, si jamais elle apprenait que je me payais des prostituées, je me retrouverais à pioncer sur le trottoir. *rires* Mes mômes aussi me manquent. Je me demande si le dernier a bien grandi. Il doit marcher maintenant, nan ? Il est tellement calme, j’espère qu’il finira pas comme toi ! M’enfin, c’est peut-être pas plus mal que de finir comme moi… T’sais, ici, on nous envoie à l’abattoir. Des fois, j’me dis que j’m’en sortirais pas bro’. J’veux pas que mes fils finissent ainsi alors, essaie de les dissuader si un jour ils disent « vouloir faire comme papa », d’accord ? Je sais que je peux compter sur toi.





On s’est pas toujours entendu frérot mais… J’t’aime bien quand même. C’est vrai que je ne te l’ai pas toujours montré mais je suis sérieux. Je suis fier de t’avoir pour petit frère. Bah, t’aurais pu être un peu plus costaud mais bon, on fait avec hein… Puis, malgré que tu sois tout gringalet, t’es quand même devenu flic donc c’est pas rien. Enfin, bref… J’veux dire, t’es quelqu’un de bien, même si je me fous de ta gueule les trois quart du temps. Je t’admire et puis j’te jalouse aussi un peu… *rire nerveux* Je veux dire… Malgré ce que tu vois, malgré qu’tu puisses en baver avec le métier, tu restes fier et ne perds pas tes idéaux de vue. Moi, j’peux pas en dire autant. Cette guerre m’aura tué frangin. Même si j’en reviens, une partie sera bel et bien morte au combat. J’y croyais t’sais au besoin de se battre contre les Talibans et de massacrer les terroristes. J’voulais vraiment protéger ma patrie et mes proches mais… Si le champ de bataille ne te tue pas, il balaie tes rêves les uns après les autres. C’pas mieux… Mais je ne veux pas trahir mon pays alors je reste même si le cœur n’y est plus…

Il me reste deux semaines et puis j’pourrai rentrer au pays pour un p’tit temps. J’vais pouvoir à nouveau t’chambrer, si c’est pas cool, ça ? Car si je reste là-bas, si je ne reste pas en vie, tu ne te souviendras jamais de moi. On ira picoler comme au bon vieux temps, d’accord ? Juste pour voir ta gueule le lendemain et puis parce que t’es drôle quand t’es bourré. T’es impayable même, tu devrais l’être plus souvent, t’es décoincé ainsi. T’sais, si tu restes toujours aussi sérieux, comment t’veux te trouver une nana, hein ? A moins qu’ton trip c’soit les mecs ? Bah, perso’, j’m’en fous. Tant que t’es heureux… Putain, cette guerre m’aura rendu tout bizarre *rires* Sérieux, qui aurait cru que j’t’écrirais un jour c’genre de choses ? Avant de partir pour l’Afghanistan, j’t’aurai chambrer à mort si tu nous avais dit qu’t’étais gay. Maintenant, j’crois que j’serai juste heureux pour toi. Parce que t’aurais trouvé quelqu’un pour te rendre heureux… Après tout, t’es le p’tit dernier, faut bien qu’un jour t’rentres dans la cour des grands et sache c’que c’est qu’d’être un homme. *rires*

Mais promets-moi une chose, gamin, si un jour tu t’trouves quelqu’un, abandonne le métier et trouve un truc moins risqué. Chaque matin, j’prie l’bon Dieu pour qu’il m’accorde un autre jour. Même si j’aime mon métier, y a des jours où j’me dis qu’ça vaut pas la peine que mes mômes grandissent sans leur père. J’sais pas si t’peux comprendre… C’est leurs sourires qui m’font tenir ici sur le champ d’bataille. Mes fils, c’est tout mon univers quoi. J’aimerai qu’un jour t’puisses ressentir ça. Ou au moins pouvoir te réveiller aux côtés d’la personne que t’aimes. Juste la voir respirer… Ca t’rappelle que tu t’bats pour la bonne cause et qu’tu tentes de lui offrir un monde meilleur. Ouais, j’sais qu’j’suis contradictoire mais merde, j’me comprends. Allez, j’vais t’laisser, c’est bientôt mon tour de garde. C’est r’parti pour dix heures sans pioncer à r’cracher du sable. Putain, t’peux pas imaginer à quel point la pluie m’manque gamin. Des fois, j’sais même plus dire à quoi ça r’ssemble. Puis, les minarets, ça va bien cinq minutes mais j’préfère le doux son d’Big Ben.

P.S : tiens, v’la une photo de ton valeureux guerrier de grand frère. Elle date pas d’hier mais c’pas grave, hein ? Ainsi, p’t-être que t’en prendras d’la graine pour impressionner les minettes !
P.P.S : Comme je n’en reviendrai pas de cette foutue guerre, toi, tu me remplaceras, d’accord ? Veille sur Lauren et sur les mômes à ma place. Prends soin d’toi gamin car j’pourrai plus le faire désormais. Tout ce que je voulais, c’est que tu sois fier de moi. Alors, même si on était pas les meilleurs potes sur Terre, ne m’oublie pas, okay ? This is goodbye then I guess…
Le conteur

▌Date d'arrivée : 15/12/2009
▌Age du joueur : 38
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