Hotel Dusk
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« They'll be the King of Hearts, and you the Queen of Spades » {PV;; Paige}
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James Leighton

▌Date d'arrivée : 03/08/2011
▌Commérages : 471


James Leighton



[ ♪ ] Tu vois, c'était peut-être un peu trop étrange.


Il y avait de l'orage. Des nuages noirs, dehors, dans ce ciel trop pâle, trop bleu pour un temps pareil. Pourtant, pas de pluie. On pouvait entendre leurs grondements, depuis l'hôtel, leurs murmures, peut-être. Mais pas de pluie. Tu les regardais, avec tes yeux dénués de sentiments. Tu essayais de les comprendre, de savoir. Et les questions que tu te posais n'avait aucun rapport avec ce que tu observais. Continue donc, si tu veux, mais arrêtes au moins d'être si inexpressif. Combien de temps, déjà, as-tu passé devant ta fenêtre ? Tu ne sais pas, t'as perdu la notion du temps, alors tu te dis que c'est égal. Non, James, ça fait déjà beaucoup d'heures. Beaucoup trop. Tu peux bien serrer les dents, nier d'un coup de tête inutile, c'est bien toi qui l'est. Tu pensais que tout allait fonctionner comme il le fallait ? Naïf, comme toujours. Et puis, finalement, tu es encore plus perdu qu'avant. L'illusion de but à laquelle tu t'es raccrochée s'est brisée, et toi, tu t'es cassé en entier. T'as trop d'espoir, James, trop d'ambition, trop d'idéaux. T'es si facile à broyer. Tu te bats pour eux, mais tout le monde te vois à leur niveau. Et voilà, en plus t'es stupide.
Et depuis tout ce temps, tu n'as fait que ruminer ça. En réalité, c'est toi-même qui te désarçonne, James. Bah. Tu t'en fous, maintenant. Tu veux juste pouvoir un peu oublier, mais tu n'arrêtes pas d'y réfléchir. Tu penses que l'eau te fera du bien, mais ça n'a fait que t'apporter de la fièvre. Tu écoutes un peu de musique, mais elle te casse les oreilles. Tu t'assoie devant le piano, tu effleures les touches, et il ne te donne pas envie. T'es vide, vide, vide. Si ce n'est qu'il y a toujours la même mélodie, le même fond sonore, avec le même refrain et les mêmes notes qui te vrillent la tête. Ce n'est pas du piano, ni du violon, ni quoi que ce soit d'autre. Ce n'est pas aigu, ni sourd, ni grave, ni éclatant. Ça te monte à la tête, elle bourdonne, crisse, grésille, et toi, toi, tu dis l'ignorer. Menteur. Pourtant, tu continues, mais crois-tu qu'astiquer ta chambre changera quelque chose ? Crois-tu que te brûler les mains à la javel t'enlèvera les taches qu'il y a ? Penses-tu qu'inspirer ces produits toxiques te fera assez mal pour l'instant ? Ah, James. T'as mal, ouais. Ou plutôt, tu souffres. Parce que t'en as rien à foutre, de ta peau. Parce que tu pleures sans t'en rendre compte. Parce que ce qui persiste, c'est les mots, dans ta tête, et parce c'est ces lettres lancinantes qui t'hypnotisent. Tu sais même plus ce que tu fais. Arrêtes. Arrêtes. Arrêtes ... S'il te plaît. Tu vois trop trouble, tu n'expire plus complètement, tu ris un peu étrangement, et puis tu ne t'en rends même plus compte. Tu parles, tu dis n'importe quoi, tu t'adresses au coquelicot devant toi. Avant, elle t'apaisait. Maintenant, tu l'appelle Marguerite et tu vois ses fleurs faner en accélérer pour finir brûlées. Tu ne supporte pas cette vue, alors tu prends son vase et tu le fracasse contre le mur. Mais ça ne te calme pas. T'es trop nerveux, tu respires trop vite, pas assez. Tu t'approches, mets tes mains sur les petits bouts de verre, et puis tu regarde la fleur. Elle est rouge. Rouge sang.
Tu cries. A moins que ce ne soit dans ta tête ? Tu ne sais pas. Mais tu ne veux pas voir, alors tu écrases tes mains sur tes yeux, ces paumes pleines de verre, et quand tu les enlèves, tu vois encore cette couleur. Tu ne veux pas, veux plus, comme tu n'as jamais voulu. Tu vas plonge tes mains dans ce qui passe sous tes doigts, frotte, frotte, peu importe si tu brûle ou si tu te glace, et puis tu t'allonge, par terre. Pendant des minutes et des minutes, tu parles à voix haute. Tu ne fais même pas attention à ce que tu dis, tu serai même incapable de répéter, mais ça va mieux. Un peu. Alors tu te relève, doucement, et tu vois face à toi les murs que tu as toi-même barbouillé de peinture. Bleu, jaune, vert, violet, orange, brun, blanc, noir. Sans t'en rendre compte, tu as laissé le rouge de côté ; tu progresses, mais tu en as quand même assez. Et tu sors de ta chambre, longe les murs, va jusqu'au bout du couloir, ouvres la fenêtre et respire un bon coup. Ici, il n'y a pas des nuages pour te déranger, alors tu peux rester jusqu'à tomber en poussière.


They'll be the King of Hearts, and you the Queen of Spades. Then, we'll fight for you like we were your soldiers. Ils seront le Roi des Coeurs, et tu seras la Reine des Piques. Après, on combattra pour toi comme si nous étions tes soldats.
Invité
Invité


Anonymous



Encore ce foutu mal de tête qui revient à la charge. Bravo Paige, tu as encore trop fêté hier. Tu as tellement bu que quand tu vois enfin ce beau jeune homme encore endormi à tes côtés, tu n’arrives même plus à te rappeler son prénom. C’était quoi déjà? Ah et puis tant pis, il ne devait pas être si remarquable que ça si tu ne t’en souviens même plus. Tu essaies de te relever mais le monde tourne autour de toi, alors tu restes allongée une, deux, trois minutes de plus qui paraissent une éternité, puis lentement tu te redresse sur tes coudes. Tout tourne trop vite, mais tu n’en peux plus, tu as la langue aussi sèche qu’un désert en sècheresse. Drôle de comparaison, puisque les déserts sont toujours en sécheresse, tu te dis. Avec un petit rire cassé, tu glisses un pied sur le plancher froid de ta chambre, puis un autre, et finalement tu te sors du lit. Rester debout semble demander un effort surhumain, mais tu t’appliques à marcher dans un semblant de ligne droite jusqu’au frigo, où tu te sers un grand verre de jus d’orange qui te brûle la gorge par son acidité soudaine mais tu n’as pas le choix, c’est tout ce qu’il y a à boire puisque tu trouves que l’eau a un goût infect ici. Alors tu te forces à tout avaler malgré le haut le cœur qui te prend, puis tu en prends un autre, puis un autre jusqu’à ce que tu n’aies plus soif. Tout à coup, tu ne tiens plus, tu dégobilles tout sur le plancher sans pouvoir t’arrêter. Pas facile les lendemains de veille. Passe donc à la douche un peu histoire de te décrasser.
Après t’avoir passé 3 savons et un double shampoing, tu décides de t’habiller et de sortir prendre l’air dans le couloir pour te changer les idées. Pendant que tu essaies de retrouver le prénom du garçon qui sommeillait dans ton lit, tu déambules sans but dans les couloirs juste pour essayer de te faire sentir mieux. Parfois, lors des jours comme ceux-là, tu en a marre de rester séquestrée dans un hôtel miteux, tu as envie de défoncer les murs en hurlant, juste pour te retrouver dehors et avoir le plaisir de sentir le vent soulever tes cheveux, savourer les rayons du soleil sur ta peau, écouter les oiseaux chanter, regarder les vagues de la mer se briser tout en douceur sur la plage, partageant son royaume avec le ciel d’un bleu cyan sans nuages. C’est dans ces moments-là que tu comprends l’humanité. Mais tu sais aussi que, tout comme les autres jours, l’envie va passer, du moins pour quelque temps.
Alors tu continues à marcher, mais tu t’arrêtes aussitôt devant un couloir. Tu reconnais ce fredonnement. Discrètement, tu t’approches de la fenêtre ouverte sur ce paysage artificiel, comme on essaye de s’approcher d’un animal sauvage sans le faire fuir. James se tient là, avec son air mélancolique peint sur le visage, comme toujours. Tu te demandes pour la énième fois ce qui peut bien le mettre dans cet état mais il ne laisse rien transparaître. Dans un ultime effort, tu te racle timidement la gorge pour attirer son attention, suivit d’une grimace de douleur dû à l’irritation. James se retourne, te fixe sans parler, et tu te demandes si tu as bien fait de te joindre à lui. Après quelques secondes interminables, il t’invite à venir plus près d’un signe de tête quasis imperceptible. Une fois de plus, tu soupires vis-à-vis son attitude passive. Mais bon, tu te retiens de lui sauter dessus en lui hurlant de se bouger parce que, de toute façon, ça se terminerait probablement par un échec. Alors tu t’approches et tu regardes toi aussi par la fenêtre, te laissant attirer par les doux parfums de l’herbe et de rosée. Un sourire apparaît sur ton visage et tu te surprends même à rêvasser un peu. Tranquillement, ton mal de tête s’évanouit et tu commences à te sentir mieux, mais à quel point?
Le conteur

▌Date d'arrivée : 15/12/2009
▌Age du joueur : 37
▌Commérages : 395


Le conteur



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