Hotel Dusk
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 ::  :: Le repère de Cthulhu :: Vitrine des rps

 
Il y a des jours comme ça... {Ruthel, Alexis, Kurt}
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Invité
Invité


Anonymous



    Quinze heures quarante-cinq, sixième jour, toujours aucune nouveauté et toujours coincée dans cette espèce d’hôtel métamorphosé en souricière. A réflexion faite, lorsqu’un certain nombre de personnes arrivées là par hasard pour des motivations diverses et variées se retrouvent contraintes à cohabiter, il était assez intéressant de constater les relations qui s’y nouaient. Ces deux hommes par exemple, qui traversaient la pièce entrainés dans une conversation qui paraissait passionnante, ne s’accordaient pas un regard hier encore. Cette fille, n’était-elle pas accompagnée il y a trois jours encore ? Enfermée elle aussi mais depuis peu, Road, à défaut d’observer le monde qui l’entourait, se contentait de regarder évoluer la population de l’établissement. Une activité qu’elle pouvait exercer non stop pendant des jours et des jours et qui risquait de devenir rapidement assez ennuyante. A réflexion faite, non, ce n’était pas qu’un risque, c’était purement et simplement une réalité absolue et irrévocable, la demoiselle n’arrivait plus à s’en contenter. Et elle n’avait pas faim, ce n’était pas la peine d’essayer de se persuader du contraire, rester là à hésiter entre déjeuner et aller se calfeutrer dans sa chambre était stupide. Elle ferma le cahier dans lequel elle notait ses observations et le glissa sous son bras tout en se levant et en prenant la direction des étages. Les pages de ces dernières semaines étaient remplies d’abréviations diverses traitants de ses dernières photographies, des dernières villes traversées et des dernières personnes rencontrées. En revanche, cela faisait six jours que l’on ne pouvait y lire que quelques mots vagues sur ce qu’elle voyait de cet hôtel. Elle prenait du retard sur son programme, ça lui déplaisait et être enfermée ainsi dans un seul bâtiment commençait à lui taper sur les nerfs.


    Road grimpa les marches deux par deux, les yeux rivés sur ses pieds en s’écartant au minimum pour laisser passer les gens. Elle allait peut-être essayer d’établir une liste de choses à faire en attendant de trouver comment sortir de cet endroit, si toutefois c’était chose possible avant ses quatre-vingts ans. Une fois arrivée dans sa piaule et étalée de tout son long sur son lit, fixant le plafond comme si les réponses à ses questions allaient y apparaître, la jeune fille se mit à cogiter sur la suite de sa journée. Elle n’avait pas envie de s’attarder à essayer de rencontrer des gens, faire cela serait comme se résigner à passer plus de temps que prévu dans ce bâtiment. Les yeux vides, elle parcouru du regard la pièce qui l’entourait, et ce qu’elle pourrait y trouver pour s’occuper. A savoir, rien. L’idée de se mettre à dessiner et à peindre sur les murs l’effleura vaguement, mais elle ne souhaitait pas réserver l’argent prévu pour le reste du voyage pour refaire le décor des chambres. Elle passa une quinzaine de minutes à bouiner en tripotant l’objectif de son appareil Reflexe, à descendre et à remonter la fermeture éclair de sa veste noire et en revint encore à s’assoir bêtement en tailleur au contre de la pièce. C’est ainsi qu’elle passa une heure, puis deux à réfléchir sur son prochain sujet graphique, sujet qui était tout à fait d’actualité. Comment réagit le genre humain face à un fait inexplicable et inexpliqué ? De grands mots pour une petite question toute bête et toute simple que tout le monde se posait, la seule distraction actuelle de Road. On remonte ses manches, on se motive et on redescend au rez-de-chaussée.



    « Troisième cliché. Une femme et un enfant. Première vue… »


    Son dictaphone dans une main et le dos collé au mur, la demoiselle s’était installée à quelques mètres de la porte d’entrée de l’hôtel et guettait les gens s’en approchant comme un chasseur guette sa proie. Au détail près qu’un chasseur est armé d’un fusil et non d’un appareil photo de qualité réglé au millimètre près vissé sur un trépied. Certaines personnes passaient le seuil en ignorant qu’elles n’en ressortiraient pas de sitôt et d’autres y revenaient, la contemplaient, s’énervaient, mais tous finissaient par tourner les talons. Road avait fait pareil les cinq premiers jours et s’était finalement interdit de le faire trop souvent, elle allait vraiment finir par déprimer sinon. Photographiant de temps en temps les visages et les expressions de ceux qui passaient devant elle, elle réfléchissait sur ce qu’elle allait bien pouvoir faire après avoir immortalisée la totalité des clients {ou des prisonniers, à vous de voir} de l’hôtel. Elle ne voyait pas grand-chose à faire sinon recommencer à buller en attendant qu’il se passe quelque chose.


    Son regard fut soudain attiré par une fillette, d’une dizaine d’années environ, aux longs cheveux blonds et vêtue d’une robe rose, qui se dirigeait elle aussi vers la porte d’une démarche bondissante. Elle avait l’air bien guillerette celle-là malgré qu’elle ne puisse plus sortir de l’établissement ! Road rabaissa son objectif et cadra l’enfant, elle aimait bien immortaliser ce genre d’image, elle s’en resservait parfois à diverses occasions. Cette gamine n’avait pas encore essayé de pousser la porte, la jeune photographe se redressa et guetta l’instant précis où prendre l’image. Encore une seconde… maintenant ! Elle pressa son index sur le déclencheur pile… au mauvais moment. Ses yeux s’agrandirent tandis qu’elle essayait de se convaincre que ce genre de bourde n’arrivait que dans les films. Alors que la fillette repartait de son allure sautillante, Road se leva, les iris toujours aussi écarquillés plantés sur la photo ratée, avant de porter son regard sur celui qui lui causait ce désagrément. Il était blond, d’accord, mais c’était bien le seul point de ressemblance qu’il avait avec celle qu’elle avait voulu prendre pour modèle. Deux choix s’offraient à la jeune fille mécontente ; se mettre à hurler et… se mettre à hurler, autant dire que sa décision fut vite prise.



    « Non mais faut quand même pas pousser ! Tu sais que ça va devenir urgent que tu t’achètes des mirettes toi ?! Je veux bien croire que tu puisses être myope mais y a des limites quand même ! Chuis poquée bien en vue {→ mensonge, c’était pas dur de pas la voir} dans un coin mais il faut quand même que t’arrives à passer au seul moment où il faut pas ! Mais y en a qui y mettent vraiment la dose ! »
Ruthel White

▌Date d'arrivée : 09/12/2009
▌Age du joueur : 36
▌Commérages : 1962


Ruthel White



Cela faisait combien de temps maintenant que nous étions coincés ici ? Les jours défilaient à une vitesse alarmante et la monotonie s’était bien trop vite installée à mon goût. Rien de bien spécial ne se passait dans cet hôtel et les choses devenaient doucement mais sûrement ingérables avec une boule d’énergie telle que Matt’ à mes côtés. Ce dernier, avec sa bougeotte habituelle, avait fini par quitter la chambre très rapidement aujourd’hui pour trouver une activité quelconque pour s’occuper. Il avait bien tenté de me faire bouger toutefois je ne voyais pas en quoi aller chercher un jeu de cartes nécessitait ma présence. Il était assez grand pour ça non ? Et puis j’avoue que je n’avais pas envie de sortir pour devoir me coltiner les barges qui peuplent ces lieux. A croire que toute la folie du monde a été envoyée ici. C’est ainsi que je suis resté ici, attendant sagement que mon meilleur ami revienne tout fier avec son jeu de cartes. Il me traînerait sans aucun doute dans ses jeux à boire, la pyramide étant son favori, et pour ce faire, il faudrait qu’il ressorte à nouveau pour trouver de l’alcool. Mission plutôt difficile à accomplir. Du coup, le connaissant, il reviendra bredouille, déprimé, et je vais devoir le réconforter. Misère. Il a la fâcheuse tendance à être étrange ces derniers temps. Tantôt hyper actif, tantôt déprimé. Comme si l’éloignement que je lui fais subir face à Margaret le rendait taciturne.

C’était une mauvaise idée d’accepter qu’il me suive. Matthew n’est pas fait pour ce genre de vie. Pas que je ne sois pas heureux de l’avoir à mes côtés, sans lui, je ne suis rien (même si je n’irai jamais lui avouer). Toutefois, je me sens coupable d’avoir momentanément « mis en pause » sa vie au profit de ma recherche. En plus, nous n’avons pas avancé d’un pouce depuis que nous sommes coincés ici. J’en ai marre de stagner de la sorte. Pour moi, cette recherche équivalait à un de mes nombreux « jobs » et du coup, je m’investissais énormément. Et là, stagner, et bien ça ne me plaît pas. Je suis un acharné de travail alors rester ici et ne pas bouger va à l’encontre de mes principes. Pour couronner le tout, ça me rend encore davantage coupable face à Matthew. S’il ne m’avait pas suivi, il serait sûrement plus heureux. Bon, on aurait perdu contact, là, c’est vrai. Mais j’aurai bien fini par sortir un jour de cet endroit et je lui aurais tout expliqué. Qui sait ? Peut-être m’aurait-il annoncé qu’il avait enfin réussi à exprimer ses sentiments de façon mature et adulte à Margaret ? Pff, rester à ne rien faire m’énerve. Je fais des plans sur la comète, je perds patience car rien ne se réalise et ça me met encore plus en rogne. Les nerfs en pelote, c’est ainsi que je me décide enfin à bouger. Ruminer mes idées noires ne m’aidera pas et même si voir des idiots ne m’enchante guère, ce sera sans doute mieux que ce que je fais actuellement.

Je dépose délicatement mon livre sur la table de chevet (pas oui respect pour la littérature et notre patrimoine !) et me lève. Après un étirement, histoire de se remettre en forme, je quitte enfin ce havre de paix pour me mêler à la populace bruyante et perturbatrice. Tant que je ne tombe ni sur le fou furieux ni sur le mégalomane, cela ne peut pas être si terrible que cela, si ? Et bien si il faut croire. Merci mauvaise étoile du soir. La poisse. Je ne suis pas un pro de l’appareil photo mais je sais quand même reconnaître un flash et ça, c’en était un. Puissant même. Me****. C’est pas possible quoi il n’y a pas moyen de descendre au rez-de-chaussée sans être photographié ? Après les deux malades voilà qu’il y a maintenant un paparazzi ? Tandis que je dirige mon regard en provenance du lieu d’où venait le flash, je sens un frisson me parcourir le dos. Mauvais. Très mauvais. Je tombe nez-à-nez avec une jeune femme au regard empli de colère. Bon, voyons le positif de la situation, je ne devais pas être sur l’objectif. Ce n’est donc pas un paparazzi. Mais du coup… Ca veut dire qu’elle a raté son cliché par ma faute. Vu son regard, je vais le sentir passer. Voilà, qu’est-ce que je disais. Elle est petite mais c’est qu’elle a de la voix. Je ne peux m’empêcher de reculer face à son agressivité flagrante. Non mais et oh tu parles que tu étais bien mise en évidence. C’est ça, et la marmotte elle met le chocolat dans le papier alu’ tant qu’on y est.


♣ Ruthel : Je ne pense pas qu’on ait la même définition de « la mise en évidence ». Mais soit, passons. Je vous prie de m’excuser d’avoir ainsi gâché votre cliché. Mais le hall est libre d’accès à quiconque désire l’emprunter il me semble. Plantée ainsi dans votre coin, il m’était difficile de pouvoir vous apercevoir. Je ne prends guère le temps de porter de l’attention aux murs à l’allure des plus négligées de cet hôtel. Or, si j’avais voulu vous remarqué, c’est ce que j’aurai du faire. Sans parler de cette horrible plante à côté de laquelle vous vous trouvez. Navré de ne pas être arriéré au point de rester béat devant un tapis peint totalement jauni par le temps ainsi qu’une plante largement morte depuis longtemps.

Non mais il y en a marre là. D’abord un malade mental qui est en passe de me passer à la casserole, ensuite un gamin prétentieux dont l’ego surdimensionné m’oblige à le replacer à sa juste place et maintenant une photographe excentrique qui me gueule dessus sans raison. J’ai vraiment la poisse moi. Quelle vie de me****. Je ne suis pas du genre désagréable mais là c’est trop. Je ne vais pas sourire bêtement et attendre qu’elle ait fini de me crier dessus. J’en ai marre de me laisser faire dans cet endroit de malheur. Tant pis si j’ai eu un répondant désagréable. Mais cette môme le mérite, non mais, j’ai une tête à ce qu’elle me tutoie peut-être ? Respect aux aînés fillette.
Alexis Bell

▌Date d'arrivée : 29/12/2010
▌Age du joueur : 30
▌Commérages : 518


Alexis Bell



    [
    - Raaaaaaah! Zut zut zut et re-zut!

    Le coup de la panne! C'est-il pas magnifique tout ça ? Je me disais aussi que je pourrais pas passer une semaine de rêve sans c**ille pour me la gâcher. Résumons, je viens de ramener deux potes bourrés dans le trou perdu qui leur sert de village après la fête... Non, OK, la GROSSE fête en boîte (qui est en passant la troisième cette semaine) et je me retrouve au milieu d'une route bien paumée au milieu du nulle part séparant les trous perdus. Enfin, ça serait pas si dramatique s'il y avait un mec canon à côté de moi pour me faire oublier mes soucis et me réchauffer pendant la nuit. Mais hélas, trois fois hélas, pas de top model dans ma voiture! En plus, ici c'est même pas la peine de tenter de capter quoi que ce soit comme réseau, d'ailleurs, je ne vois même pas qui je pourrais appeler vu que mes parents sont en vacances et que tous mes potes sont raides morts à décuver chez eux.
    Il y a des jours comme ça ...

    Bah, tant pis pour ma poire, j'avais qu'à surveiller ma bagnole d'un peu plus près. J'ai qu'à vérifier si je peux rejoindre une station ou peut-être un village. En fait non, le prochain est à plusieurs bornes d'ici, je connais un peu la route tout de même. Tant pis, un peu de marche ne peut que faire du bien! Et j'ai marché, j'ai marché, encore et encore, jusqu'à trouver un panneau indiquant un hôtel non loin de l'endroit où j'étais. Mais oui! Cet hôtel, je l'avais oublié! Je me dirigeai donc d'un pas plus allègre vers l'hôtel Dusk qui bordait la route déserte à cette heure-ci plus qu'aux autres avec la promesse d'un téléphone et d'un lit douillet. Arrivée devant les portes du bâtiment, j'entendis des voix provenant de l'intérieur. J'hésitai un instant car c'était la première fois que je débarquais à l'improviste dans un lieu inconnu mais je finis par franchir la porte vitrée du hall d'entrée.


    - ... béat devant un tapis peint totalement jauni par le temps ainsi qu’une plante largement morte depuis longtemps.

    BAM!
    Et voilà la miss étourdie par terre! Tout à fait moi ça, je peux pas entrer dans un endroit sans tout de suite me faire remarquer par mes brillantissimes idées de rentrer dans quelqu'un!


    - Aoutch! ... Je suis vraiment désolée, je ne vous avais pas vu, dis-je en rougissant de honte. Vous n'avez rien?

    Les voix que j'avais entendu à l'intérieur étaient des sons de dispute, je m'en rendais compte à présent. Une jeune femme aux courts cheveux noirs était postée à un coin de la pièce sur la défensive et semblait en colère. Quand au jeune homme blond que je venais de malencontreusement percuter, il avait le front rouge de celui qui vient de s'énerver. Je me maudis une fois de plus avant de murmurer un petit

    - Désolée de vous avoir interrompus...
Invité
Invité


Anonymous



[Sorry pour la ridicule longueur de ma réponse, je tâcherais de faire mieux pour les prochains post ><]
P'tit edit: Woops, j'avais pas vu le post d'Alexis >< si je gêne, je peux me retirer si vous voulez.


*Raaaaaaaawh! Mais depuis combien de temps suis-je bloqué ici? Trois jours? Quatre? Une semaine?! Et dire que je devrais être aux commandes d'une des filiales que mère m'a confié! Au programme: des tonnes de réunions chaque jour, tamponnage de millions de feuilles de contrat par jour et même pas trois heures de sommeil... Mouais, finalement je préfère nettement séjourner ici.*

Cela faisait à présent quelques jours qu'un européen dont nous suivrons à présent les péripéties, était coincé dans un hôtel paumé au milieu du Nevada. Européen oui! Les gens raffinés et hautains du Vieux Monde ont - comme vous l'avez deviné - décidés de conquérir le territoire des rustres et malfaisants Amerloques...
Blague à part revenons-en au récit: le jeune autrichien du nom de Kurt - qui maugréait intérieurement contre sa mère - était comme tant d'autres dans ce mystérieux hôtel, l'invité et le prisonnier de celui-ci. Pourquoi? Pour aucune raison apparente, peut-être son destin était de venir ici et rebâtir le glorieux Empire Autrichien?! Naaaan j'en doute. Le jeune homme avançait à présent, un sourire béat sur son magnifique (enfin d'après lui) visage, dans les couloirs de l'hôtel (même pas 4 étoiles... Quelle guigne!) en quête d'une quelconque source de divertissement, parce que bon s'amuser avec les souris du living-room, ça passe cinq minutes mais on s'ennuie à force. Peut-être que le riche héritier aurait pût - avec toute la patience du monde - entrainer une horde de souris malfaisantes pour prendre le contrôle du bâtiment? Qui sait.

Tandis qu'il envisageait cette possibilité, un hurlement digne d'un ours en rogne parce qu'on lui a chipé son poisson, vint troubler les pensées de l'abru... du génie du mal incarné.


*Wouah! L'hôtel possède un ours comme mascotte publicitaire ou quoi?! Pas possible qu'un être humain puisse hurler comme ça... Par contre un extraterrestre...*

Et voila. Replongeant dans ses pensées dignes d'un échappé de l'asile psychiatrique, Wolmünster manqua de peu un débat comme on voit aux infos. En bref: très amusant étant donné qu'en général les participants au débat finissent toujours par s'entretuer.
Emergeant de ses pensées farfelues, l'autruche avança d'un pas léger vers la source des cris, apparemment ce n'était qu'une dispute entre deux individus tout ce qu'il y a de plus normal. ENFIN ça serait l'explication logique à cette affaire si le hippie qu'est Sigmund n'était pas aussi stupide et borné qu'il ne l'est, pour lui c'était plus une véritable dispute entre amoureux pour on ne sait quel raison. Tromperie? Négligence? Ou peut-être que le blond avait oublié la date d'anniversaire de sa copine? Dieu seul sait, dommage Wolmünster se prend lui même pour un dieu.

La dispute prit fin brutalement: la femme (ou l'ours déguisé en femme?) tourna les talons et s'en alla on-ne-sait-où. Les femmes sont effrayantes de nos jours. M'enfin bref pour dire que... Eh? Où va cet abrutie d'autrichien?


« Mazette ! On dirait qu’elle ne risque pas de revenir ! Qu’avez-vous fais pour rendre votre petite-amie si furieuse ? Avez-vous oublié son anniversaire ? Quoique que maintenant que j’y pense, il serait difficile de fêter un anniversaire dans cet hôtel… En tout cas, elle possède de sacrées cordes vocales. »

Non-mais-qu’est-ce-que-c’est-que-ce-bazar ?! Ma propre création s’en va fichtre le bazar sans ma permission ?! Non mais ce n’est pas permis ça ! Et de plus il ose me couper dans ma narration of the dead!! RAAAH !!
Enfin calmons-nous… Inspiration, expiration, le tuer ne ferait que m’apporter encore plus d’ennuies que je n’en n’ai actuellement avec la police et le gouvernement autrichien. Toujours avec son sourire béat et l’aura de paix qu’il impose (les hippies doivent avoir une sorte de pouvoir magique, j’en suis sûr !) le fils à sa maman et accessoirement le prochain joueur de flûte de Hamelin et le Man In Black version autrichienne sortie soudainement THE réplique qui tue.


« Eh… Si vous n’êtes plus ensembles, puis-je tenter ma chance avec elle ? »

Un homme reste un homme. Aussi stupide soit-il. Parallèment le jeune homme n'avait pas remarqué une autre femme qui était par terre. Peut-être était-ce une serpillière? On engage des personnes comme serpillière de nos jours?! Wouah! Sont fous ces américains!
Ruthel White

▌Date d'arrivée : 09/12/2009
▌Age du joueur : 36
▌Commérages : 1962


Ruthel White



Non mais vraiment je vous jure, il y a des personnes franchement, il faut se contenir pour ne pas leur balancer un poing en pleine tête. Cette fille se prend pour qui ? Elle m’agresse parce que soi-disant je ne l’ai pas remarqué. Bon, c’est peut-être vrai mais je n’y suis pour rien d’abord ! Elle s’était foutue au mauvais endroit au mauvais moment, voilà tout. Il n’était pas marqué non plus en gros caractère lumineux dans le ciel « attention, ne pas passer, prise de photographie ». Mes mains tremblent à mesure qu’elle me gueule dessus et si ça continue ainsi je sens qu’il va y avoir un meurtre aujourd’hui. Pourtant, ce n’est pas dans mes habitudes de penser de la sorte mais j’en ai marre et elle m’énerve alors il faut bien que quelqu’un paie. Et quoi de mieux que la personne qui m’a mis dans cet état ? Hélas, je n’ai pas le temps de mettre mon plan à exécution (quoique ce ne soit pas plus mal, je ne veux pas finir ma vie en taule). Voilà que je me fais percuter par une autre fille d’à peu près le même âge je suppose. Mais bon sang, elles ont une dent contre moi ou quoi aujourd’hui ? J’ai bien envie de l’incendier pour m’avoir bousculé ainsi mais je change bien vite d’avis lorsque je l’aperçois scotchée au sol. Je l’observe, oubliant momentanément l’autre furie qui, étrangement, est devenue silencieuse (se serait-elle cassé la voix ? Ô joie !). Une tête brune, un sourire banane gêné et un air qui… demande pardon. Comment m’énerver sur elle ? Et lorsqu’elle s’excuse platement avant de me demander si je n’ai rien, j’en oublie de m’énerver sur sa petite personne. Elle n’est pas à mettre dans le même panier que l’autre folle furieuse. Je lui souris avant de lui tendre une main dans l’espoir de l’aider à se relever. Nous avoir interrompus ? Oh, pas de soucis miss, vous me sauvez la vie.

♣ Ruthel : Pas de problème. Il en faut bien plus pour me faire mal mademoiselle. Ne vous excusez pas pour cette conversation de sourds, nous en avions fini de toute manière. Je n’ai plus rien à ajouter. Cette jeune femme appartient à la catégorie des personnes butées refusant d’admettre la vérité.

Concluant ma tirade par un haussement d’épaules fataliste, je m’attends à être l’objet d’une nouvelle crise de nerfs mais rien. Pas de voix criarde dans mes oreilles. Pas de regard meurtrier. J’oublie momentanément la nouvelle venue, juchée au sol, pour me retourner dans la direction de la photographe et là… Rien. La jeune femme a plié bagage et s’est volatilisée. On aura tout vu. Elle m’agresse et se barre comme si de rien n’était. Vraiment aucun savoir vivre cette gosse ! J’hallucine, tout simplement, pas possible autrement. Je reste là comme un gland, les yeux grand ouverts, stupéfait. « Mazette ! On dirait qu’elle ne risque pas de revenir ! » Hein ? Quoi ? Depuis quand une demoiselle a-t-elle une voix masculine ? Ca n’a pas de sens. Je porte lentement mon regard sur ma gauche et c’est alors que je tombe sur un jeune homme d’un peu moins de vingt ans je dirai. Ma parole, ils ont tous décidé de débarquer ici ou quoi ? Cet endroit n’est pourtant d’ordinaire jamais autant fréquenté. Forcément, parce que je me fais humilier publiquement, il faut que du monde se rameute. Quelle poisse. Je suis m.a.u.d.i.t. Hey ! Minute papillon. Ma copine ? Comment ? Qui ? Quoi ? Non mais cette folle furieuse n’est pas ma copine !!! Je préférai encore faire abstinence dans un monastère plutôt que… Yeurk. Un frisson d’horreur me parcoure l’échine. Ce type est extraordinaire et a une imagination débordante. J’ai la tête du gars qui oublie les anniversaires moi ? Ca, c’est le truc à Matth’, pas le mien. Je m’apprête à lui dire quand il me pose une question qui me laisse coi. Heeein ??? Mais, comment ce type peut-il dire une chose pareille ? Si cette fille était vraiment ma copine, je le prendrai mal qu’il me dise un truc pareille pour une « simple dispute ». Quoique, j’avoue, cela n’avait rien d’une simple petite dispute… Et puis, ce n’est pas ma copine d’abord ! Raaah je me prends la tête avec des trucs débiles moi.

♣ Ruthel : Ce n’est pas ma petite amie jeune homme. Faites ce que bon vous semble mais je vous préviens, du peu que j’en connais, elle n’a pas l’air commode. Mais bon, vous êtes peut-être masochiste dans l’âme et souffrir est peut-être votre trip. Allez savoir. Il y a tellement d’étrangetés dans cet hôtel que cela ne me surprendrait qu’à moitié. Bon courage en tout cas si vous comptez l’apprivoiser. D’ailleurs, tenez-moi au courant, cela m’intéresserait de voir cette folle furieuse amadouée grâce à vos talents.

Mais pourquoi je lui dis ça moi ? Quelque chose ne tourne pas rond dans ma tête… Pfff… Je me détourne alors de ce fou furieux pour retourner aider l’autre demoiselle, témoin de la scène humiliante dont j’ai fait l’objet. Je n’ai vraiment pas de bol ma parole.

♣ Ruthel : Je peux vous aider peut-être ? Ruthel White, ravi de vous rencontrer.

Et c’est vrai. Après l’autre furie, un visage un tant soit peu normal est une bouffée d’oxygène.
Alexis Bell

▌Date d'arrivée : 29/12/2010
▌Age du joueur : 30
▌Commérages : 518


Alexis Bell



Le jeune blond dans lequel j'avais foncé se retourna vers moi avec un air de cocotte minute prête à exploser et je vis son visage passer par plusieurs expressions comme le soulagement, l'exaspération ou la rage. C'était assez impressionnant à voir et j'ai eu du mal à m'empêcher de sourire face à ce méli-mélo d'expressions, mais je tiens bon et lui, il repris contenance :

- Pas de problème. Il en faut bien plus pour me faire mal mademoiselle. Ne vous excusez pas pour cette conversation de sourds, nous en avions fini de toute manière. Je n’ai plus rien à ajouter. Cette jeune femme appartient à la catégorie des personnes butées refusant d’admettre la vérité.

Je lui souris à nouveau et observai la jeune femme avec laquelle il "bavardait" plus tôt, mais elle s'était volatilisée, profitant sûrement de la diversion que j'avais magistralement offerte. Je souris à nouveau comme une idiote, amusée par l'air effaré et furieux du jeune homme que j'avais percuté. Je détournai mon regard pour ramasser les deux-trois affaires qui s'étaient échappées de mon sac lors de la chute lorsqu'une nouvelle voix me fit dresser les oreilles. Je fis tous les efforts du monde pour ne pas jouer ma bête curieuse et écouter indiscrètement les discussions des résidents de cet hôtel qui n'avaient certainement pas envie qu'une inconnue se mêle de leur vie privée. Enfin bon, écouter sans en donner l'impression, ça marche aussi.

- Mazette ! On dirait qu’elle ne risque pas de revenir ! Qu’avez-vous fais pour rendre votre petite-amie si furieuse ? Avez-vous oublié son anniversaire ? Quoique que maintenant que j’y pense, il serait difficile de fêter un anniversaire dans cet hôtel… En tout cas, elle possède de sacrées cordes vocales. Eh… Si vous n’êtes plus ensembles, puis-je tenter ma chance avec elle ?


Remarque pertinente du jeune homme que j'aperçus d'un regard furtif. Du même regard, je vis le blondinet passer du blanc au rouge puis au vert et repasser à la pivoine. On l'entendait presque penser, il mettait du temps à répondre à l'autre type qui semblait plutôt décalé. Je masquai mon sourire dans mon sac en sentant la cocotte-minute faire baisser sa pression mentale pour répondre calmement.

- Ce n’est pas ma petite amie jeune homme. Faites ce que bon vous semble mais je vous préviens, du peu que j’en connais, elle n’a pas l’air commode. Mais bon, vous êtes peut-être masochiste dans l’âme et souffrir est peut-être votre trip. Allez savoir. Il y a tellement d’étrangetés dans cet hôtel que cela ne me surprendrait qu’à moitié. Bon courage en tout cas si vous comptez l’apprivoiser. D’ailleurs, tenez-moi au courant, cela m’intéresserait de voir cette folle furieuse amadouée grâce à vos talents.

Pas sa petite amie? Remarque, c'est tant mieux, sinon je venais d'assister à une rupture ou je m'y connais pas! Minute... Ca me regarde pas tout çaaa Raaaaaah. Je me relevai précipitamment dans l'espoir de m'éclipser discrètement en direction de la réception et manquai de foncer droit dans le menton du jeune blond qui venait de se retourner vers moi pour me proposer gentiment son aide. Boulette esquive!

- Je peux vous aider peut-être ? Ruthel White, ravi de vous rencontrer.

- Alexis Bell, ravie également, répondis-je avec mon plus grand sourire innocent (ouf, il n'a pas remarqué ma gaffe...). En fait, je cherche la réception, je voudrais passer un coup de fil. Ma voiture est en panne à quelques kilomètres d'ici et pour pas changer, il n'y a pas de réseau dans le coin...

Maudit désert! Ils pourraient installer des relais téléphoniques dans le coin, c'est dangereux de tomber en panne en pleine nuit sur une route déserte sans pouvoir appeler. Peut-être que je regarde trop la TV... OK... Mais quand même, je suis pas parano mais c'est pas super sécurisé!
Ruthel White

▌Date d'arrivée : 09/12/2009
▌Age du joueur : 36
▌Commérages : 1962


Ruthel White



Les gens normaux existent toujours sur cette foutue terre. Alléluia, merci seigneur ! Pour une fois que tu poses sur mon chemin non pas une embûche mais bien une bonne chose… Cette jeune femme semblait bien sympathique et sa voix avait une petite note jeune, naïve et pleine d’entrain. Une véritable bouffée d’oxygène. Elle n’était pas bien grande, quelques centimètres en moins que moi et pourtant, je ne suis pas connu pour être un géant. Même si admettre que je suis plutôt petit pour un homme… Enfin, ça ne m’emplit pas de joie. Bref. C’est alors que j’entendis sa voix et je repris pied avec la réalité. « Alexis Bell, ravie également. En fait, je cherche la réception, je voudrais passer un coup de fil. Ma voiture est en panne à quelques kilomètres d'ici et pour ne pas changer, il n'y a pas de réseau dans le coin... » Et là, aïe, je dus me retenir pour ne pas avoir l’air paniqué. Allez, zen, inspire, expire. Tout va bien. Comment étais-je supposé dire à cette jeune femme qu’il n’y avait pas de réseau non plus dans cet hôtel ? « Ah tiens, au fait, il n’y a pas de réseau et puis vous ne risquez pas de partir de sitôt. Cet endroit est maudit ». Dans le genre ‘trucs idiots’, je n’aurai pas pu faire mieux. Pourtant, il fallait bien lui dire la vérité. Ou du moins, en partie… Si je commençais à faire part de mes soupçons à cette inconnue, elle allait à coup sûr prendre peur et s’enfuir. Elle me souriait avec confiance et je finis par me lancer. Qui vivra, verra comme le dit l’adage. Bah, je verrai bien ce que j’allais lui pondre.

♣ Ruthel : L’accueil est un peu plus loin par là. Vous voulez que je vous aide en portant vos affaires jusque là ? Par contre, désolé, mais il n’y a pas de réseau non plus ici. Mon portable ne marche pas et le téléphone fixe de l’hôtel semble en panne. On dirait que des petits malins se sont amusés à bidouiller la ligne. Dès que vous appelez les urgences, vous êtes redirigés vers une voix informatisée qui vous demande le type de pizza que vous voulez commander. Pour la police, c’est à peu de choses près pareil sauf que là, on vous demande si vous voulez réserver une ou deux semaines à Haïti. Bref, rien ne marche. Et désolé de vous l’apprendre, mais le reste de l’équipement de cet hôtel n’est pas mieux… Enfin, je vais arrêter là sinon je vais vous démoraliser d’une traite. Je ne me le permettrais pas.

Pourtant, avec ce que je venais de lui annoncer, c’est comme si je m’étais permis de la démolir. Je tentais donc un petit sourire réconfortant, histoire de ne pas plomber totalement l’ambiance. N’entendant plus l’autre jeune homme, je supposais qu’il avait du quitter les lieux. Il n’était quand même pas allé « chasser » l’autre folle, si ? Misère, j’avais pitié pour lui. Il allait se prendre un râteau à coup sûr. Elle n’était pas commode et je doute même qu’elle connaisse la signification du mot « gentillesse » ou encore du mot « politesse ». C’est alors que je me rendis compte que je me tenais toujours la main dans le vide. Oui, Alexis n’avait pas eu besoin de mon aide pour se relever et du coup, j’attendais un peu comme un gland. Bravo Ruthel, tu fais encore une fois preuve de ta stupidité flagrante. Oui, je m’auto insulte, ça m’arrive. Et alors ? Je portais donc la main dans ma chevelure, décidant de refaire ma queue de cheval, histoire de me donner contenance. J’avais eu l’air d’un parfait imbécile, autant éviter de me ridiculiser un peu plus. Hélas, cette occupation ne me prit pas non plus des heures et je finis par me retrouver sans aucune occupation. Le silence s’installa et je détestais ça. Je m’imaginais toujours que les personnes en face de moi étaient en train de répertorier tout ce qu’elles pouvaient découvrir sur moi et ça me retournait l’estomac. Que pouvait-elle penser ? Il est bizarre avec ses longs cheveux ? Il ne parle pas beaucoup ? Oui, j’étais parano’ mais je l’assume. Enfin, pas toujours.

♣ Ruthel : Vous aussi vous avez eu le coup de la panne ? On se dit toujours qu’il n’y a que dans les mauvais films que ce genre de choses arrive, n’est-ce pas ? Pourtant, ça nous est arrivé et trouver une station essence dans ce coin perdu relève de l’impossible. C’est ainsi que j’ai atterri dans cet hôtel en compagnie de mon meilleur ami. Et comme vous pouvez le constater, nous n’avons toujours pas décollé de cet endroit. A croire qu’on s’y sent bien…

Je n’oserai jamais lui dire qu’on n’arrivait pas à décoller suite à une inexplicable succession de coïncidences désagréables. Non, je ne la ferai pas paniquer. Allez, Ruthel, arrête avec ta paranoïa des grands jours. Cet hôtel n’a pas d’âme, il ne cherche pas à te garder entre ses murs pour toujours. Il n’y a que dans les mauvais films d’horreur que ce genre de trucs arrive. Pourtant, ces coïncidences ne pouvaient pas être de simples coïncidences. Il y avait trop d’anormalité, trop de « c’est incompréhensible ». Pff, et voilà que je recommençais avec mes histoires. Il fallait que je me change les idées. Je devais oublier tout ceci ou je serai bon à envoyer dans un asile psychiatrique à ma sortie. Peut-être aurais-je pour compagnon de chambre Nathaniel ? Misère, il fallait vraiment que je sois mal en point pour penser à un truc pareil. Je secouais vivement la tête avant de reporter mon attention sur Alexis. Merveilleux. Elle allait me prendre pour un fou. C’était certain.
Alexis Bell

▌Date d'arrivée : 29/12/2010
▌Age du joueur : 30
▌Commérages : 518


Alexis Bell



    Ce Ruthel était un gentil garçon. En tout cas, c'était sympa de sa part de m'accueillir comme ça ici. Ce n'est peut-être que pour se faire pardonner de m'être rentré dedans, mais n'empêche qu'il n'a pas l'air de faire partie du personnel et qu'il aurait très bien pu se détourner en vitesse après s'être excusé. Mais non, il était resté et m'avait tendu la main aimable que je n'avais vue qu'une fois relevée toute seule comme une grande et gourde comme pas deux. Sur ces entrefaites, je lui avais bien entendu déjà raconté ma vie si passionnante à lui, un parfait inconnu qui ne devait pas en avoir grand chose à faire. Pourtant poli, il a quand même pris le soin de me répondre :

    - L’accueil est un peu plus loin par là. Vous voulez que je vous aide en portant vos affaires jusque là ? Par contre, désolé, mais il n’y a pas de réseau non plus ici. Mon portable ne marche pas et le téléphone fixe de l’hôtel semble en panne. On dirait que des petits malins se sont amusés à bidouiller la ligne. Dès que vous appelez les urgences, vous êtes redirigés vers une voix informatisée qui vous demande le type de pizza que vous voulez commander. Pour la police, c’est à peu de choses près pareil sauf que là, on vous demande si vous voulez réserver une ou deux semaines à Haïti. Bref, rien ne marche. Et désolé de vous l’apprendre, mais le reste de l’équipement de cet hôtel n’est pas mieux… Enfin, je vais arrêter là sinon je vais vous démoraliser d’une traite. Je ne me le permettrais pas.

    Je pris l'air légèrement déconfit. Forcément, le manque de réseau ne me surprit absolument pas, c'était une évidence même dans cet endroit paumé du désert. Mais de là à ce que la ligne téléphonique soit sabotée... Si ça se trouve, c'est un complot contre moi! Mes amis vont jaillir de derrière le comptoir de la réception et crier "SURPRIIIIIISE!" en se marrant. Ou mieux encore! Cet hôtel est situé sur la bouche de l'enfer, un ancien cimetière indien ou autre lieu à phénomènes paranormaux du genre, ce qui brouille toutes les technologies humaines! Si ça se trouve, l'hôtel lui-même est maudit! Sinon, oui, j'en ai fini avec mes délires cinématographiques basés sur des clichés vus et revus.

    - Bah voyons! Et si j'essayais de joindre Chuck Norris? Je pourrais peut-être tomber sur ma grand-mère! fis-je avec ironie. Tant pis pour moi, ça m'apprendra à prendre soin de mon tas de ferraille, ne vous en faites pas. J'espère simplement que la nuitée n'est pas trop chère ici. Ça serait idiot qu'après avoir marché le long de la route sur plusieurs bornes je me vois contrainte de faire demi-tour pour dormir dans ma voiture...

    << Pour finir découpée en petits morceaux au fond des bois avec les parties génitales manquantes, gardées en trophée par un psychopathe se prenant pour un remake version moderne de Jack l’Éventreur >>. Jacky mis à part, c'est relativement improbable vu que les bois les plus proches ne sont certainement pas aux abords de cette route désertique. J'attribuai le soudain silence qui régnait à mon humour douteux à la la gène qu'il avait provoqué. Le blondinet consentit enfin à le rompre, à mon grand soulagement.

    - Vous aussi vous avez eu le coup de la panne ? On se dit toujours qu’il n’y a que dans les mauvais films que ce genre de choses arrive, n’est-ce pas ? Pourtant, ça nous est arrivé et trouver une station essence dans ce coin perdu relève de l’impossible. C’est ainsi que j’ai atterri dans cet hôtel en compagnie de mon meilleur ami. Et comme vous pouvez le constater, nous n’avons toujours pas décollé de cet endroit. A croire qu’on s’y sent bien…

    A cela je ne pus que répondre que :


    - Je ne compte pas rester bien longtemps ici, il me reste 3 jours pour faire encore la fête non-stop et je ne avis pas m'en priver. Mais je suis tout de même coincée ici tant que je ne pourrais demander à personne de me chercher... Sinon je suis bonne pour rentrer à pieds !

    Et je dois dire que ça me ferait une sacrée trotte! Peut-être en pleine journée, mais certainement pas de nuit. Et encore, avec la chaleur qu'il fait parfois dans le désert, je préfère éviter cette solution extrême. Dans un sens, j'étais "rassurée" de ne pas être la seule à comparer les situations cocasses aux mauvais films et aux clichés. Peut-être ne suis-je pas si étrange en fin de compte!
Ruthel White

▌Date d'arrivée : 09/12/2009
▌Age du joueur : 36
▌Commérages : 1962


Ruthel White



Ruthel White, maître incontesté des boulettes, me voilà. Pourquoi est-ce que je dois forcément amener tout le monde à paniquer comme moi, hein ? Je me le demande. Une tendance au masochisme collectif ? Brrr, quelle idée bizarre. Cet hôtel ne me réussit vraiment pas. Je finis par raconter n’importe quoi à la fin. Toujours est-il que je viens de citer mes craintes à haute voix et vu l’air déconfit d’Alexis, j’ai réussi parfaitement mon coup (involontaire tout de même) et elle est aussi ennuyée que moi par la situation. Ô joie, nous voilà deux à déprimer sur ce foutu hôtel de malheur ! Enfin, elle garde tout de même sa bonne humeur on dirait puisqu’elle arrive à plaisanter sur la situation. Plus les minutes passent et plus j’ai l’impression d’avoir à faire à une version féminine de Matthew… Quel que soit la tuile qui nous tombe dessus, l’un comme l’autre, ils arrivent à porter tout à dérision et en rigoler. Impressionnant. Vraiment impressionnant. Je l’écoute me parler de sa voiture, de ses ennuis et je ne peux m’empêcher de sourire. Je l’aime bien cette petite. Elle me rappelle vraiment Matt’. Elle me parle alors du prix des chambres et j’hausse subtilement les épaules, l’air de dire que de toute façon, elle le payera. Quel que soit le prix, elle payera. Parce qu’on ne peut pas sortir d’ici… Et voilà que je recommence… Raaaah! Si j’étais seul, je me prendrai bien la tête entre les mains, peut-être irais-je même jusqu’à me cogner contre un mur… Mais bon, le faire devant Alexis serait… Bah… Je ne le ferai pas quoi…

Pourquoi ai-je l’impression d’être à cent pour cent pathétique, hein? Y aurait-il une âme charitable pour m’offrir une corde, histoire que je ne m’enfonce pas davantage dans le ridicule? Cet hôtel me rendra fou, c’est certain. J’aurai bien envie de soupirer de dépit mais la petite brunette devant moi pourrait le prendre pour elle. Or, ce ne serait vraiment pas le cas alors autant s’abstenir de lui déplaire. Surtout qu’elle n’est pas de mauvaise compagnie. Elle continue de parler, c’est qu’elle a du débit ma parole et une fois de plus, la ressemblance avec mon frangin me frappe de plein fouet. Elle aurait été blonde et là, j’aurai vraiment cru à des faux jumeaux. L’idée me fait sourire tandis qu’elle me parle de ses futurs projets. Rentrer à pieds? Quel courage. Mais surtout quelle pensée inconsidérée? Elle ne parviendrait jamais à survivre ici dans ce désert si elle retournait à pied. A moins qu’elle n’est du sang ce cactus coulant dans les veines ? Heeeeiiiiiiin ???? Mais d’où me vient cette idée des plus débiles ? Misère, côtoyer un fou ne me fait vraiment aucun bien. Hélas pour moi… C’est alors que je l’entends me parler d’une fête, ou je ne sais trop quoi (à réfléchir sur l’incongruité de mes pensées j’en viens à louper la moitié de ses dires) et là, elle parvient à titiller ma curiosité. Bah quoi, ce n’est pas comme s’il se passait grand-chose ici alors un peu de nouveautés ne fait pas de mal… Et puis… Je peux bien de temps à autre faire comme tout le monde et me montrer curieux, nan ?


♣ Ruthel : Oh vous fêtez un évènement ? Hum, excusez-moi, ça ne me regarde pas après tout. Désolé d’avoir été un peu trop curieux mais bon… Disons qu’il ne se passe pas grand-chose ici d’extraordinaire alors on essaie de se focaliser sur le peu d’informations que l’on peut obtenir. En tout cas, si je puis me permettre, faites tout de même attention. Les jeunes ont tendance à oublier que l’alcool peut faire des ravages. Mais bon, je suppose que vous en êtes consciente, n’est-ce pas ?

Les jeunes… C’est la meilleure, voilà que je me mets à parler comme un vieux… Je devrai retourner dans ma chambre pour m’enfoncer dans les draps et ne jamais en ressortir. Peut-être qu’avec un peu de chance, le ridicule passera ? Ouais, bon, je n’y crois pas trop en fait…

♣ Ruthel : Erm, bref, j’ai l’impression de parler comme un vieux ainsi… Ahaha, la bonne blague. C’est mon patron qui se payerait encore ma tête… Bref, vous voulez que je vous aide à porter vos affaires jusqu’à l’accueil ? Je suppose que vu la situation, vous allez rester ici Alexis. Alors, pour me faire pardonner d’avoir été impoli et curieux, je jouerai les porteurs si vous le voulez. De toute façon, vu le peu d’activités possibles ici… Ça me changera sûrement les idées.

Bon, j’aurai sincèrement préféré éviter de mentionner que je voulais me rendre utile « uniquement » pour passer le temps mais ça a été plus fort que moi… J’espère juste qu’elle ne s’en formalisera pas, ou mieux, qu’elle ne le remarquera pas du tout. Oui, là, ce serait parfait… Mais vu ma poisse légendaire, je ne compte pas trop là-dessus. Allez Ruthel, souris, elle ne peut pas être pire que cette photographe psychopathe alors… Même si elle s’énerve pour ma dernière phrase, j’aurai déjà vu pire aujourd’hui…
Alexis Bell

▌Date d'arrivée : 29/12/2010
▌Age du joueur : 30
▌Commérages : 518


Alexis Bell



    - Oh vous fêtez un évènement ? Hum, excusez-moi, ça ne me regarde pas après tout. Désolé d’avoir été un peu trop curieux mais bon… Disons qu’il ne se passe pas grand-chose ici d’extraordinaire alors on essaie de se focaliser sur le peu d’informations que l’on peut obtenir. En tout cas, si je puis me permettre, faites tout de même attention. Les jeunes ont tendance à oublier que l’alcool peut faire des ravages. Mais bon, je suppose que vous en êtes consciente, n’est-ce pas ?

    Je le jugeai du regard. Les jeunes? Il ne me semblait pourtant pas si âgé que ça... Bah, chacun sa manière de parler, c'est marrant de s’inquiéter comme ça d'une inconnue! Pour le manque d'activité de l'hôtel, je m'en fichais un peu, ne comptant pas rester, mais je ne pus que compatir à son sort. Mais ne ne comprenais pas pourquoi il restait dans cet endroit s'il avait simplement eu un coup de panne. Mais après tout, ça le regardait bien, tout ça.

    - Ne vous en faites pas, ce n'est pas un secret non plus. C'est une petite semaine où mes parents et ceux de certains de mes amis sont en vacances. Alors, comme qui dirait, on en profite un peu. Et pour ce qui est de l'alcool... C'est un peu la cause de ma panne puisque je suis la seule à ne pas boire, donc je raccompagne des amis un peu partout. Enfin bref, le réservoir s'est vidé plus vite que prévu. Moi et ma poisse...

    Je poussai un soupir qui en disait long sur mes habitudes aux mauvais coups du genre, et surtout sur ma manie à croire que ce genre de choses n'arrivait qu'à moi. J'étais désespérée, mais ça me faisait rire intérieurement, ce qui se lisait par un petit sourire lointain sur mes lèvres. Je pris conscience que je souriais dans le vide et effaçai cette marque de niaiserie de mon visage en vitesse. Elle est bien belle la lycéenne! Elle rencontre des gens et leur balance un sourire gâteux pour bien leur faire comprendre combien sa tête était vide. Sauf que dans le cas présent, elle est si pleine que je ne parviens jamais à me concentrer sur l'extérieur... Enfin tout ça pour dire que sur le coup, je me sentis parfaitement ridicule.

    - Erm, bref, j’ai l’impression de parler comme un vieux ainsi… Ahaha, la bonne blague. C’est mon patron qui se payerait encore ma tête… Bref, vous voulez que je vous aide à porter vos affaires jusqu’à l’accueil ? Je suppose que vu la situation, vous allez rester ici Alexis. Alors, pour me faire pardonner d’avoir été impoli et curieux, je jouerai les porteurs si vous le voulez. De toute façon, vu le peu d’activités possibles ici… Ça me changera sûrement les idées.

    Sa réflexion me ramena à des pensées plus concrètes et faisait écho à mes propres impressions, mais je me contentai de lui adresser un sourire franc et d'accepter avec grand plaisir qu'il me servit de guide. En revanche, je refusai qu'il porte mes affaires. Pourquoi? Très probablement par pur principe féministe qui m'empêchait de ravaler ma fierté en acceptent qu'on me soulage d'un poids si minime. Mais attention, je sais tout de même refuser avec politesse! Et puis, j'étais même heureuse de pouvoir lui changer les idées. Après tout, il venait de se faire agresser à moitié par une cinglée et aborder par un type qui avait l'air totalement dérangé. Je ne prétends pas être totalement saine d'esprit, mais s'il acceptait ma présence de la sorte, c'était qu'elle était déjà plus agréable que celle des deux autres j'imagine.

    Ruthel joua très bien son rôle puisqu'il me guida à l'accueil et m'attendit lorsque je réservai ma chambre. J'en pris une simple, n'ayant pas vraiment les moyens de me payer le luxe. Et puis de toute manière, pour une nuit, je pourrais bien me passer de ce dont je m'étais passée toute ma vie, non? C'est pas utile de claquer des tonnes pour un papier-peint plus joli... Le type à l'accueil me remit donc une clé pour ma chambre - que je fis tomber derrière le comptoir en la saisissant évidemment. Je le remerciai et m'étalai en excuses avant de m'éloigner. Je me retournai un peu plus loin vers Ruthel qui semblait avoir pris patience très aimablement.


    - Je me demandais... Cela vous dérangerait si j'abusais un peu plus de votre temps? Il m'arrive d'avoir des soucis pour me repérer dans un environnement que je ne connais pas, et j'ai peur de ne pas réussir à trouver ma chambre... Vous pourriez me guider un peu s'il vous plait?
Ruthel White

▌Date d'arrivée : 09/12/2009
▌Age du joueur : 36
▌Commérages : 1962


Ruthel White



Les mains dans les poches, je me maudissais moi et ma grande bouche. Sérieux, quelle idée que de lui dire que je voulais l’aider juste pour me changer les idées ? Il n’y a que moi pour balancer un truc pareil. Le pire, c’est que ce n’était pas vrai, je voulais vraiment me rendre serviable mais voilà… Enfin, non, je mentirai s’il ne s’agissait « que » de cela. Une infime partie (et juste infime, hein, je vous vois venir !!!) voulait quand même faire quelque chose pour dire que quelque chose se passe. Quoi ? Comment ça, ce n’est pas clair ? Je vous ai demandé votre avis ? Non, bien, alors, lâchez-moi la grappe. Je me comprends, c’est l’essentiel. Cela devait bien faire plusieurs jours que je n’avais pas eu une discussion civilisée avec quelqu’un d’autre que Matth’ alors on ne pouvait pas me blâmer de vouloir « prolonger le plaisir ». De plus, on ne se connaissait pas. Elle ne se permettait donc pas de m’enquiquiner à propos de choses telles que « allez viens boire un coup, bro’ » ou encore des « T’es encore en train de lire ? Tu vas virer en bouquin » ou encore des « J’ai faim, je veux voir Margy, ses cookies me manquuuueeent » ou… Erm… Oui, bon, vous avez compris le message.

Je devais avouer qu’une petite partie de mon être était presque chagrinée qu’on ne se connaisse pas. Je veux dire, nous n’étions que deux clients de passage, dans un hôtel paumé, et nous n’allions pas rester éternellement en ces lieux. Elle reprendrait sa route et moi, je ferai mon petit bonhomme de chemin. On ne se reverrait plus et je trouvais ça dommage car elle me semblait bien sympathique comme ado’. Et pourtant, je ne suis pas du genre à facilement « faire ami-ami » avec les gens. Matth’ ne cesse de me le répéter d’ailleurs… Perdu dans mes pensées, j’en aurai presque oublié ce que je venais de lui proposer. Oui, bon, j’avais complètement oublié ce que je venais de lui dire, oh, ça va hein, ça arrive les trous de mémoire… Ce qui expliqua mon regard perplexe (juste quelques secondes, n’allez pas croire, je ne suis pas un idiot !) quand elle acquiesça. Ah oui, juste, je lui avais proposé de lui porter ses affaires. Hum… Minute, bah, oui, justement, c’est ce que je lui avais proposé alors pourquoi elle refusait ? Je ne cherchai pas à comprendre, je crois qu’elle a des réactions aussi abracadabrantesques que Matthew, et je lui emboitai le pas. Je servirai au moins de guide jusqu’à l’accueil, c’est mieux que rien.

Tandis que j’avançais en direction du comptoir, je me remémorai notre conversation et… Une simple constatation me vint à l’esprit, elle ressemble vraiment à Matthew. Sans l’alcool. Sans les cookies (enfin, ça, je n’en sais rien en fait). Et sans l’aptitude à prétendre être amie avec la personne qu’elle aime parce qu’elle a peur d’assumer qu’elle l’aime et que… Enfin, soit, sans l’aptitude boulet de Matth’ au sujet de Margaret, pour faire simple. Bon, dis ainsi, c’est vrai qu’il y avait pas mal de différences mais… Il y avait tellement de ressemblances aussi. Elle posa ses affaires et s’enregistra alors que je m’amusais à énumérer les ressemblances entre ces deux zigotos. Ils avaient la parole facile, chose que je ne comprendrai jamais. S’il y a bien un sens dont je pourrai « facilement » me délester, c’est celui de la parole. Je suis le roi du silence comme le dit souvent Matth’ et c’est vrai que je ne suis pas de nature à parler beaucoup. Sans doute est-ce lié au fait que je suis un « handicapé social » dixit Matth’. Pourtant, aujourd’hui, j’avais fait un effort (il y a du progrès !) et j’étais sorti des sentiers battus pour m’adresser à cette jeune demoiselle. Alexis était souriante, prévenante et joviale, oui, beaucoup de similitudes avec Matthew. Cela avait dû m’aider dans mon entreprise « je sors de ma coquille et j’abandonne mon rôle de Bernard… ».


« Je me demandais… Cela vous dérangerait si j’abusais un peu plus de votre temps ? Il m’arrive d’avoir des soucis pour me repérer dans un environnement que je ne connais pas et j’ai peur de ne pas réussir à trouver ma chambre… Vous pourriez me guider un peu s’il vous plait ? »

A nouveau perdu dans mes pensées, j’en avais une fois de plus oublié sa présence. Non, je ne suis pas débile, je ne vous permets pas. Juste… Tête en l’air, dirons-nous. Mais n’espérez même pas m’entendre l’admettre devant vous, même pas en rêves ! Et puis quoi encore… J’observais discrètement ses clefs et entre-aperçut le chiffre 42… Bien, elle devait donc loger au premier étage. J’y logeais moi-même, je pouvais donc l’orienter sans trop de difficultés. Car après tout, aider une demoiselle quand on est un boulet incapable de différencier la gauche de la droite, et bien… Hum… Voilà ? J’aurai eu l’air malin d’accepter et de nous perdre dans les étages ou encore dans les couloirs. Encore que, pour les couloirs, connaître le numéro ne m’exempt pas d’erreurs. Bon, on va croiser les doigts pour que rien de « fâcheux » du genre n’arrive… Autant éviter le ridicule. Enfin, autant en rajouter une couche sera plus exact.

♣ Ruthel : Bien sûr Alexis. Je suppose qu’il m’est inutile de vous proposer de porter vos bagages ? Alors, en route. Ah, au fait. Vous pouvez me tutoyer aussi, vous savez. Déjà que j’ai tendance à jouer les vieux alors si vous me vouvoyez, je vais vraiment avoir le sentiment d’en être un…

J’émis un faible rire à cette « boutade débile », chose dans laquelle j’excelle pour mon plus grand malheur. C’est fou comme une simple rencontre peut s’avérer… haute en couleurs, oui, ce serait le mot. Je suis d’ordinaire silencieux, incapable de me sentir à l’aise avec les autres et là… Eh bien, c’était tout le contraire. Alexis avait ce don pour vous mettre à l’aise, vous intégrer et vous faire participer à la conversation. Le tout en passant avec une telle subtilité que même un obtus d’esprit comme moi ne le remarquait qu’après coup. Misère, je côtoie trop Matthie moi… J’en viens à me rabaisser… Je suis foutu de chez foutu. Enfin, je ne vais pas me taper la tête contre un mur devant Alexis, elle ne comprendrait pas. Normal. J’attendrai sagement de rentrer dans la chambre avant de m’affaler contre le lit dans l’espoir de m’étouffer avec l’oreiller. Mais pour l’heure, il est grand temps de décamper d’ici, on va finir par prendre racine. Direction le premier étage, soyons gentleman et accompagnons cette demoiselle jusqu’à son nouveau « chez soi ».
Contenu sponsorisé






Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Il y a des jours comme ça... {Ruthel, Alexis, Kurt}