Hotel Dusk
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"Et le ciel regardait la carcasse superbe Comme une fleur s'épanouir." [Pv Keith]
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La lumière est une chose que l'on pourrait penser inexistante si nous n'avions pas nos yeux pour voir les rayons du soleil. Inexistante aussi si le noir n'avait aucune réalité propre. Après tout, tout fonctionne par paire ici non? Lorsque l'on remarque ça, il y a deux étages, et sur chaque étage les chambres se superposaient. De la même taille et le même arrangement, au départ, bien sûr il y a des changements avec le locataire mais voila. Toujours le même arrangement, une armoire, un lit, un bureau, et c'était tout. Du moins pour les chambre simple, les doubles, c'était une bonne question.

Et chacun y va de son arrangement, mettre des affaires en plus, par-ci par-là, décorer les murs selon ses envies etc. Toutes les chambre occupées se doivent de changer en fonction de leur propriétaire. Toutes? Non mes amis, il reste une chambre qui résiste encore et toujours au changement! Une chambre située au deuxième étage, tout au fond du couloir, là où la lampe de plafond a explosé et où le noir se fait aux environs de 19h30. Cette chambre à la porte hermétiquement close jour et..cruiiiiiic. Hem, pas si close que cela en vérité.

Cette chambre donc, qui n'a absolument pas changé depuis sa location. Toujours les même meubles, à la même place et ce sans aucun millimètre, que dis-je, micromètre de déplacé. Ah vous pouvez mesurer hein. Il y a certes une armoire au quart pleine, et quelques livres sur le coin du bureau, un chapelet et une croix sur la table de nuit mais rien d'autre. Une chambre totalement impersonnelle pour la bonne sœur qui venait d'en sortir. Une bonne sœur en habit je vous prie.

Hazel O'connel de son nom, était bien ennuyée en cette matinée à peine commencée. Levée aux aurores pour sa première prière de la journée, elle s'était ensuite rendue compte qu'elle avait lu tous les livres qui circulaient dans les couloirs. Il ne lui restait qu'une solution afin de vaincre son ennui et sa relecture, trouver la bibliothèque de l'hôtel. Un mot il y a deux jours disait que la pièce était enfin accessible. Ainsi donc, quitte à se retrouver première dans ce lieu sacré sentant bon le vieux papier. Notre vice de la misère se mit en route.

Les indications sur le mémo étaient peu claires mais la bibliothèque semblait être au deuxième étage, au moins elle n'aurait pas à descendre des escaliers. C'est vrai c'est nul les escaliers. Surtout de bon matin, enfin bon, elle arpenta le couloir avec tranquillité, elle n'était pas pressée, jamais. D'un calme effrayant, sauf lorsque l'on touche à ses jouets en vérité. Ce qui n'était que peu le cas. Elle ouvrit la porte de la salle de jeu ayant oublié qu'elle se trouvait là, il faut dire que son dernier souvenir dans cette pièce était assez hm..lointain.

De toute évidence, la salle de jeu ne ressemblant pas du tout à une bibliothèque elle referma, ce qui est tout de même plus poli que de laisser tout grand ouvert n'est-ce pas? Et elle continua sa route jusqu'à une nouvelle porte qu'elle tenta d'ouvrir. Celle-ci fit de la résistance pourtant. Encore une vieille porte peu utilisée.


*Vieille porte peu utilisée? Mais j'approche du but!*

C'est vrai c'est logique tout ça. Donc, après avoir forcé contre la porte durant un moment, moment où elle déplora que Caïn dorme auquel cas elle lui aurait demandé d'ouvrir à sa place. Caïn est plein de muscles, qu'il s'en serve pour quelque chose d'utile, surtout pour aider sa chère petite sœur. C'est vrai, si on ne réduit pas ses grands frères en esclavage, on arrive plus à rien non? Surtout qu'Hazel étant la parfaite incarnation de la misère, elle ne possède pratiquement pas de force. En cela elle est assez semblable à James, aucune force pour les deux. Mais l'esprit machiavélique et vicié d'Hazel compense largement la chose vous savez.

Enfin!

Léger mot de victoire alors qu'après trente minutes à s'acharner sur cette malheureuse porte elle réussit à ouvrir et à entrer dans l'antre sacré de la poussière, du papier et de l'encre sèche. L'odeur de renfermé était assez présente et la pièce plongée dans le noir. Les trésors littéraires encore voilés par ce rideau pourpre et épais qui masquait la pâle clarté de ce soleil matinal encore frileux. Elle avança en silence dans la pièce comme si elle découvrait véritablement un trésor, tant de livres à lire, rien que pour elle à l'instant présent. Un rêve.

Elle arriva au fond de la pièce là où le lourd rideau était tiré, et elle ouvrit largement laissant les rayons lumineux entrer dans la pièce. Elle put alors se gorger d'une vision que tous les amateurs de livres rêveraient d'avoir. La collection complète et exclusive de Penn. Les œuvres majeures de Rimbaud, Verlaine, Camus et autres. Mais aussi et surtout, dans le rayon de lumière faiblard, un livre éclairé sur la tranche qu'elle avait toujours voulu lire, cet auteur français condamné disait-on pour ses textes osés. Baudelaire, et la version non-censurée des Fleurs du Mal. Comme une enfant les étoiles dans les yeux elle vint prendre le livre délicatement, il semblait fragile au point d'être détruit par un seul contact.

Elle s'assit à même le sol, à genoux en vérité, elle posa l’œuvre sur ses genoux pour commencer à l'ouvrir. Toute absorbée qu'elle était elle ne vit pas son ennemi potentiel entrer dans la pièce. Ennemi? Bien sûr, c'est une vice tout de même, et elle sait quand ceux qu'elle n'aime pas, ou ceux qu'elle aime torturer arrivent dans la pièce. Mais pas cette fois, chance ou malchance de l'autre? A vous de voir.
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    Accoudé sur la rambarde d’un escalier, assis sur les marches froides et luisante, Keith regarde autour de lui. A cette heure matinale, pas grand monde dans les environs, mis à part quelques vieux insomniaques et du personnel. Lui-même aurait pu être encore dans son lit pour de longues heures, au chaud sous la couverture qui lui a été donnée à son arrivée ici mais il n’a pas dormi de la nuit. Quelque chose, depuis quelques temps le dérangeait dans ce qui était à présent son lieu de vie, son antre. Il ne savait pas vraiment ce que s’était et n’avait pas le goût de le chercher tout de suite. Cela attendrait bien encore quelques jours.

    Pour le moment, notre roux borgne se lève. Debout, droit sur la marche de marbre, il lève les bras pour s’étirer rapidement, pour remettre son dos en place. A ses pieds, deux mégots usés qu’il ramassa prestement pour les mettre dans le cendrier en bas des marches. C’est ici qu’il regarde de nouveau autour de lui, mais cette fois dans le but de se trouver quelque chose à faire. Pour le moment, il n’avait eu aucune ‘rencontre’ proprement dite avec d’autres occupants. Il ne faisait que les entrevoir, des regards, des mouvements de menton en guise de saluts. Rien de bien transcendant, il faut dire.

    Les mains dans les poches arrières de son jean, les cheveux volant un peu sur ses épaules avec le mouvement de ses pas, ce jeune homme marche dans l’établissement, cherchant comme un animal en cage quelque chose à faire. Quelque chose d’intéressant qui pourrait troubler l’ennui qui commence, depuis peu, à lui tenir compagnie. Non que le fait d’être seul le dérange, mais pour apprécier la solitude, le silence, il faut avoir un contraste. Tout va par pair, non ? C’est donc dans ce but qu’il monte au deuxième étage. Il sait qu’il n’y a généralement pas grand monde mais c’est un étage qu’il n’a pas beaucoup visité et qu’il serait temps d’approfondir. Remettant une mèche rousse derrière son oreille, il passa son index sous l’élastique de son cache œil, un geste devenu assez habituel ces derniers temps, un peu trop, peut-être.

    Arrivé à l’étage, Keith s’arrête à la dernière marche pour regarder ce qui s'offre à lui. De son emplacement, on pouvait voir la salle de jeux, qu’il n’avait pas totalement exploré, s’expliquant par le monde qu’il y avait toujours. Pas à cette heure-ci, heureusement. Il n’est pas vraiment branché jeux vidéo, il faudrait qu’il s’ennuie comme un rat mort et ce n’était pas tout à fait le cas, encore. C’est pour cela qu’il posa ses pupilles vertes sur la porte à la droite de la pièce. Ces portes étaient ouvertes. Depuis quand ? La dernière fois qu’il était monté, et c’était il y a peu, ces bout de bois étaient verrouillés et ne voulaient s’ouvrir sous aucun prétexte. C’est pour cela que ses pas le mènent dans la pièce. Il avait cru comprendre que c’était une bibliothèque et cela ce confirme avec la présence, plus que multiple de ces ouvrages. Des couleurs diverses mais pourtant pleines de poussières qui atténuent leurs vivacités. De nombreux rayons, de nombreuses tables d’études. Pourquoi cette pièce était-elle fermée ? Il y avait-il une réponse ? Peu lui importe.

    D’une démarche tranquille, Alister entre dans la pièce. La lumière du petit jour y pénètre par de grandes fenêtres. C’est fou comme le pourpre des rideaux est d’un mauvais gout. Un bref ricanement se fit entendre alors qu’il sillonnait les rayons. Sans être féru de lecture, il ne disait jamais non à un bon livre pour occuper ses nuits grises. Alors qu’il entrait dans un rayon, il s’arrêta net. Il ne savait pas qu’il y avait déjà quelqu’un. Ce n’est pas la présence d’une autre personne qui lui fit hausser un sourcil, mais c’est plutôt la personne en elle-même qui le laissait pantois. Une nonne, une bonne sœur. Ces femmes qui ne vivent que pour une entité donc la consistance est nulle et l’existence approuvée que par les crédules. La religion est une chose que refuse Keith. Question de principe.


      «  Excusez moi. »


    S’excuser ? Pourquoi ? Il haussa les épaules pour lui-même puis se mit à coté, bien que debout. La bonne sœur était plongée dans son livre et il doutait qu’elle l’eut entendu.

    Les romans présents ici, il ne les connaissait pas. Des auteurs presque inconnus bien que leurs noms lui disent quelques chose. Il tendit le bras pour en prendre un. «  L’étranger » D’Albert Camus. Il ne prit pas la peine de lire la quatrième de couverture et s’accroupit à coté de la bonne sœur. Il mit le livre en l’air, pour lui montrer.


      «  Qu’en dites vous ? »


    Question brève qui peut paraître totalement ridicule. Mais elle semblait aimer lire et peut-être l’avait-elle déjà lu. Une nonne qui lit autre chose que la bible, ça doit se trouver. Ici, peut-être. Accroupi, il la fixe, le temps qu’elle sorte de ses pages. Il attend sa réponse et ne partirait pas sans. En plus, l’envie de fumer le titillait. Sortant une cigarette de la poche de son jean, il regarda la fenêtre. S'il arrivait à l’ouvrir, il fumerait ici. Pour le moment, il attend.
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"Il est amer et doux, pendant les nuits d'hiver,
D'écouter, près du feu qui palpite et qui fume,
"

Hazel avait ouvert ce recueil, que dis-je, ce trésor de poésie. Un poète pour le moins misérable si l'en est. Peut-être était-ce pour cela qu'elle l'appréciait tant. Après tout, Baudelaire était une personne qui a plongé dans la misère la plus totale et ce n'est pas sans exclure l'intervention de notre chère bonne sœur au cœur vicié. En effet, Baudelaire est né d'une famille bourgeoise mais a peu à peu sombré dans la débauche, la passion, sur le coup Paige a été inspirée. Mais aussi la drogue, la pauvreté, sous le coup d'Hazel et même la maladie grâce à James. Oui tous les trois si sont mis cette fois là.

Et même si Hazel prenait un sacré plaisir à descendre les personnes riches du monde de cette époque. Elle était aussi attirée par leurs œuvres. Surtout Baudelaire pour ce qui nous intéresse. Cet auteur qui est mort dans la misère la plus totale, qui souffrait depuis des années avait quand même écrit un chef d’œuvre de renommée internationale désormais.


"Les souvenirs lointains lentement s'élever
Au bruit des carillons qui chantent dans la brume.
"

Les souvenirs de cette époque lui revenait d'ailleurs alors qu'elle passait lentement ses doigts sur une page. Une page vieillie par le temps mais aussi conservée par l'amour du secret de cette littérature engrangée dans cet endroit poussiéreux. La poussière en elle même ne gêne pas Hazel qui pourrait dormir dans une tanière de rats poisseux qu'elle ne serait pas affectée.

Après tous si les chiens sont les meilleurs amis de l'homme, les rats sont les meilleurs amis de la misère. Surtout ceux porteur de la peste, elle les aiment ceux là et ne remerciera jamais assez James d'avoir inventé cette horreur de peste noire. Qu'est ce qu'elle en avait ri de voir tous ces morts tomber les uns après les autres et juste pour continuer le plaisir avec Alix elles avaient organisé des famines mémorables, favorables au bijou de James. Bref, les vices sont méchants et particulièrement machiavéliques mais qu'y peut-on?


"Bienheureuse la cloche au gosier vigoureux
Qui, malgré sa vieillesse, alerte et bien portante,
"

Quand elle y pense, ses souvenirs remontent à si loin que tous les auteurs présents dans cette pièce, du moins pour les plus anciens lui sont familier. Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Camus et autres, c'est vrai, Hazel a un âge avancé. Pas aussi vieille que le monde. Disons....un ans de moins. Bah oui le temps que Chaos crée tous ses frères. C'est que neufs enfants du Chaos, ça commence à faire.

"Jette fidèlement son cri religieux,
Ainsi qu'un vieux soldat qui veille sous la tente!
"

Et si Hazel était la digne fille de Chaos elle avait choisi le métier de bonne sœur. D'une part pour narguer tous les représentants de la religion sur terre, après tout ça les fout vraiment mal d'avoir dans leurs rangs la fille authentique et incontestable du Chaos qui pour eux représenterait le démon. L'enfer aussi. Le vice, oh oui, les vices avaient précipité le monde dans la déchéance avec cette pomme, et on les détestait pour ça. Surtout ce serpent qui n'était autre qu'Eileen.[i]

*Hazel tu t'égare tu sais?*

[i]La bonne sœur secoua la tête doucement avant de reporter son attention sur la préface. Ses yeux qui semblaient mort et ne reflétant aucun sentiment parcouraient les lignes avec un intérêt que l'on ne dissimule pas. Les pages tournaient rapidement entre ses mains, avec une douceur qu'on égale peu souvent.


"Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu'en ses ennuis
Elle veut de ses chants peupler l'air froid des nuits,
Il arrive souvent que sa voix affaiblie
"

Elle tomba sur le poème de la cloche fêlée, rien que l'image lui arracha un léger sourire, un sourire triste, elle s'identifiait légèrement à cette cloche fêlée. Peut être que cette expérience au sein des humains était enrichissante mais Hazel en souffrait aussi, en silence cependant, il ne faudrait pas non plus alerter le reste de la famille avec ça vous savez. Paige ne manquerait pas de se moquer de nouveau. Et ça elle ne pouvait le supporter.

Ses mains se crispant sur le livre elle se rendit compte de sa colère et se calma, et reprit sa lecture du poème sus-cité. Elle entendit par ailleurs du bruit dans le couloir. Visiblement une personne qui souhaite être discrète mais qui ne se cache pas réellement. Qui se dirigeait vers la bibliothèque. Et afin de ne pas être dérangée elle fit mine de se plonger dans sa lecture pour qu'on ne vienne pas lui parler, pas maintenant qu'elle avait trouvé son trésor littéraire.


"Semble le râle épais d'un blessé qu'on oublie "

Excusez moi.

Eh bien tant pis, on lui parlait. Elle ne leva pas les yeux de son livre et finit son vers, en savourant chaque syllabe comme si elle se gorgeait des mots et de leurs sens, de la douleur qui transparait des lignes, de la misère couchée sur papier par cet auteur anticonformiste.

La bibliothèque est à tout le monde, mon frère.

Répondit-elle enfin d'un ton calme. Ses yeux n'avaient toujours pas osé quitter le papier légèrement amidonné et vieilli. Elle remarqua d'ailleurs quelques traces, surement d'humidité, il devait faire trop froid dans cette pièce en hiver. Franchement quelle honte de laisser des livres exposés aux intempéries sans réagir, elle aurait bien accablé le gérant...oh mais, sa chère petite fille, on devrait trouver de quoi la faire souffrir, et lui aussi par extension.

*Tu es machiavélique Hazel...*

Qu’en dites vous ?

La question la prit un peu au dépourvu, en dire quoi? De qui? De où? Comment? Elle n'eut pas d'autre choix en vérité, sur le moment de relever la tête pour avoir des réponses à ses propres questions.

"Au bord d'un lac de sang, sous un grand tas de morts, "

Elle se retrouva face au rouquin, dont la chevelure résonnait avec le dernier vers qu'elle avait lu. Étrangement, elle aimait bien cette couleur de cheveux, il était borgne aussi à ce qu'elle en voyait, à moins que ce ne soit juste pour se donner un style, mais elle y croyait peu. Elle reporta son regard sur le livre tendu en l'air. La couverture ne lui disait rien, en revanche le titre.

Camus...l'écrivain de l'absurde.

Commença-t-elle par dire avant de réfléchir au livre, elle l'avait déjà lu celui-là et elle cherchait quoi lui dire, après tout il lui demandait son avis non? Elle, elle avait apprécié, c'est très recherché comme sentiment de l'absurde.

L'étranger est un bel ouvrage, il démontre la prise de conscience de l'absurdité des choses. Des manquements du système judiciaire et de remise en question des habitudes.


Un commentaire assez neutre, après tout, c'est une bonne sœur, elle n'est pas censée apprécier ce genre d'écrit. Pas plus qu'elle n'est censée faire du mal mais hein. Et ayant fini de parler elle retourna a son poème, lisant enfin le dernier vers scellant cet essai douloureux.

"Et qui meurt, sans bouger, dans d'immenses efforts."

Un sourire se dessina sur ses lèvres. Assurément la misère est très intéressée par cet auteur qui sous le titre de spleen tentait de définir ce qu'elle lui faisait subir.
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    Accroupi à côté de la bonne sœur, il attendait tranquillement la réponse. C’est vrai, il aurait pu tout à fait prendre la peine de lire le résumé ou encore quelques pages de l’ouvrage mais il savait pertinemment qu’un avis extérieur lui serait bien meilleur. Les auteurs ou les intervenants dans les préfaces, postfaces font tout pour que l’on ait envie de lire le livre. Il n’y a donc pas vraiment d’avis objectif. Et alors, quel est le meilleur moyen d’avoir un autre avis, et assez neutre vis-à-vis du livre que celui d’une bonne sœur, à genoux dans un rayon poussiéreux. La bibliothèque est à tout le monde, comme elle le disait. Keith dut patienter de longues secondes avant que la femme daigne lever les yeux des pages vieillies. Regardant de son côté son livre, c’est vrai qu’il n’était pas dans un état de fraicheur d’exception mais bon, c’était surement dû à l’état de la pièce. La question lui revint en tête. Pourquoi cette pièce avait-elle été condamnée ?

    La nonne, quand elle eut relevé la tête le dévisageait un moment. Toujours la même chose. Ses cheveux d’un teinte que l’on croise peu souvent. Il suivit aussi son regard posé sur son cache œil. Cela ne le dérangeait plus depuis bien longtemps mais il souriait à chaque fois à cette réaction. Il imaginait pour lui-même les questions que ses interlocuteurs pouvaient se poser. L’avait-il pour une bonne raison ? Un accident ? Ou le mettait-il pour se donner un genre de pirates ? Des questions simples auxquelles il ne répondait presque jamais.

    La bonne sœur posa les yeux sur le livre et l’identifia. Un écrivain de l’absurde ? Comment pouvait-il écrire quelque chose d’absurde ? Uh.. L’absurdité des choses hein.. La remise en question des habitudes ? Ça, c’était une chose qui intéressait notre jeune homme. Il n’aimait personnellement pas être dans le cercle sans fin des journées quotidiennes. C’est pour cela qu’il faisait toujours en sorte de ne pas faire comme la veille ou l’avant-veille. Se redressant, il prit le livre à deux mains, vérifiant s'il était encore un peu solide avant de le glisser dans la poche arrière de son jean. Il était assez petit et sa poche assez grande pour l’accueillir.

    A peine avait-elle fini de commenter le livre qu’elle retourna dans le sien. Le sourire qui se dessina sur ses lèvres l’intrigua un peu mais ne fit aucun commentaire. Il laissa son esprit divaguer et son regard se poser sur ouvrage après ouvrage. Ce jeune homme fit quelques pas, contourna le corps agenouillé à la lettre B du rayon, la dépasse pour se trouver vers une fenêtre. A voir l’état des vitres, c’est un fait, personne n’a voulu faire le ménage depuis plusieurs années. Il passa son doigt sur celle-ci pour tracer quelques traits sans grand intérêt artistique. Il trouva aussi le verrou qu’il déverrouilla avant d’ouvrir la fenêtre. Seulement, il vente dehors et avec la porte d’entrée ouverte, les courants d’airs se firent heureux de venir leur rendre visite. La poussière volait de partout, les pages du livre de la nonne tournaient seules, les cheveux de Keith volaient rapidement.


      « Tsshi. » Fit-il entre ses dents.


    Aussi vite que ces courants d’air, il ferma la fenêtre. Non seulement il ne pouvait fumer tranquillement mais des volutes de poussières ont pris possession de la pièce. Il fallait attendre qu’elles décident de se reposer avant d’y voir quelque chose. lui-même était couvert de poussière. Plein les cheveux, sur son tee-shirt. Au top quoi. S’aidant de ses mains, il avança en sens inverse pour y chercher la bonne sœur. Il manquerait plus qu’on lui reproche sa disparition.

      « L’administration aurait pu la laisser ouverte cette pièce, au moins pour faire le ménage bordel. »


    Mécontent il lança un peu plus fort.

      « Hé, La bonne sœur, Vous vous cachez où ? »

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Dernière édition par Hazel O'connel le Mar 9 Aoû - 14:05, édité 1 fois


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Elle n'avait que faire de son interlocuteur en vérité. Tout ce qui l'intéressait pour le moment était la perle littéraire qu'elle tenait en main. Et chaque tentative de l'auteur pour décrire son spleen qui se soldait par un échec. Dans un sens, sous le nom de Spleen l'auteur avait voulu décrire une chose, une chose qu'elle est et qu'elle incarne car si elle est la Misère ce qui est une chose indéniable elle représente aussi l'absence de chose, la dure et froide réalité, la désillusion, la pauvreté, tout ce que la Misère peut infliger. Parfois elle est en contradiction avec elle même. En vérité, même si les vices sont puissants ils ont tous des inconvénients avec leur propre existence. Si l'on prend James, c'est évident, il est faible et tout le temps malade, c'est son lot. Pour Nathaniel, c'est son esprit qui n'est pas sain, incapable de pensées cohérentes à long terme.

Oh bien sûr il semble s'y accommoder, et Hazel doit avouer que tout fou qu'il soit, son thé est proprement délicieux. Et même si elle n'en a aucunement besoin, tout comme ses besoins alimentaires qui se limite a la quantité nécessaire à un moineau. Ce qui énerve proprement Alix qui tente de la gaver telle une oie. Hazel ne refuse jamais une tasse de thé de son frère. Et maintenant quelle y pensait elle irait bien dans la chambre de son grand frère pour une tea party. Oh elle le faisait peu souvent c'est vrai, mais une tasse de thé ne peut pas faire de mal.

Bref continuons, Alix que l'on citait, son désavantage étant l'incarnation de la famine est qu'elle a beau manger elle est toujours affamée. C'est peut-être Alix qu'elle a tendance a plaindre, après tout, toujours ressentir la faim malgré des tonnes de nourriture ça doit pas être très simple à vivre. Si l'on continue la liste, Caïn lui ne pouvait pas vraiment ressentir la douceur, ou le calme. Ce qui ne semblait absolument pas le déranger, enfin Caïn c'est un peu le grand psychopathe de la famille. Abbel lui avait souvent mal aux articulations, surtout depuis son incarnation. Ce qui faisait presque rire Hazel. Non pas par moquerie non, mais parce que la tête de son cher ainé lorsqu'il se plaignait de ça était à tomber par terre. De rire bien sûr.

Enfin nous n'allons pas tous les faire, elle remarqua que son interlocuteur ne lui avait même pas répondu alors qu'elle continuait son livre, il n'avait même pas encore bouger, c'est limite si elle se demandait s'il l'avait écoutée, ou entendue. Enfin, comme nous le disions elle s'en balance totalement, et elle commence à avoir mal aux genoux assise ainsi, ce qui ne la dérangeait pas plus que ça, elle n'avait aucune envie de trouver une position inconfortable, après tout, la Misère ne peut se complaire dans le luxe du confort.

Il s'était finalement levé et elle avait terminé un second poème. Tournant la page elle venait d'effacer totalement la présence de l'autre dans cette pièce. Elle ne souhaitait qu'une chose être tranquille jusqu'à ce soit histoire de finir le livre ou au mieux de pouvoir le ramener dans sa chambre pour le terminer cette nuit au mépris du sommeil qui ne manquerait pas de lui rappeler qu'elle a besoin de dormir tant qu'elle est dans cet horrible corps humain. Corps que d'ailleurs elle malmenait avec la sous nutrition et le manque d'eau et donc de sommeil, mais que voulez-vous, Hazel rondelette et opulente ce ne serait pas le vice de la Misère, ou alors on a un sacré problème.

Elle sentit un léger appel d'air qu'elle ne prit pas en compte avant que le courant d'air n'atteigne les pages fragiles et vieillies les faisant tourner en vitesse. Par précaution elle ferma l'ouvrage avec douceur histoire qu'il n'y ait pas d'accident regrettable. Comme une page qui se déchire. De toute évidence une fenêtre avait été ouverte. Et pourquoi? Surement à cause de l'intrus de la pièce. Mais qu'est ce qu'ils ont tous à vouloir tout toucher bon sang. Elle regarda également la poussière voler en un curieux ballet d'âme torturées qui se tordaient sous les pressions diverses. Une curieuse comparaison mais que voulez vous, fascinée par la danse de cet ami poussiéreux qu'elle côtoyait sans aucune honte elle n'entendit pas le jeune homme refermer la fenêtre en revanche...[/i]

L’administration aurait pu la laisser ouverte cette pièce, au moins pour faire le ménage bordel.

...ça elle l'entendit très bien et se releva avec autant de bruit qu'un loup en chasse. Ou qu'un fantôme à vous de voir. Même si la poussière emplissait encore la pièce, elle ne se sentait nullement gênée par la chose et avait tourné derrière le rayon pour arriver à l'endroit présumé d'où s'était élevé la voix.

Hé, La bonne sœur, Vous vous cachez où ?


La bonne sœur? C'est une manière peu respectueuse de me nommer mon frère.

Dit-elle d'une voix assez basse, c'était misérable pour le cher doudou de son grand frère de ne pas pouvoir voir. Alors qu'elle se fiait plus à ce qu'elle entendait et à ses souvenirs de l'agencement de la pièce. Après tout, le vice de la Misère gênée par un nuage de poussière en suspension? Non mais vraiment quelle idée. Elle fit quelques pas sans chercher à dissimuler le bruit sur le sol. Ce qu'elle savait c'est que généralement un humain privé de sa capacité de voir dans une pièce seul avec quelqu'un d'inconnu était angoissant, autant jouer non? Elle passa dans un rayon à côté reprenant la parole.

Pour ma part, je suis toujours dans cette bibliothèque avec vous. Vous n'avez aucune raison...

Et elle s'arrêta dans la phrase brutalement avant de revenir auprès du jeune homme sans un bruit, derrière lui précisément avant de poser une main sur l'épaule de finir d'un air et d'un ton tout aussi calme qu'avant.

...De vous inquiéter pour moi.

[i]La poussière retombait et déjà, son petit manège s'était terminé juste à temps. Elle n'y peut rien si on lui offre l'occasion de faire un peu peur à quelqu'un. Tenter un vice de la sorte, les humains sont un vrai nid d'idiots qu'il est amusant de voir paniquer. A chaque piège que les vices tendent ils se jettent dedans. Même si c'est le même piège depuis deux millénaire. Alors forcément, dés qu'on en a l'occasion, sautons dessus pour accélérer les rythmes cardiaques.
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    La poussière est partout. Elle ne semblait vouloir se poser tranquillement sur le sol, oublier l’incident qu’il avait causé avec l’ouverture de la fenêtre. Quelques inconvénients se sont incrustés avec l’arrivée de cette nouvelle compagnie, tels que ceux-ci : Des grains de poussières dans les yeux. Enfin, dans son œil unique et qui lui fait perdre un peu de ses capacités. De plus, à chaque fois qu’il tentait de parler, ce goût de terre lui emplissait le palais. D’une, il avait pas faim, de deux, c’totalement désagréable. Tout pour le mettre de bonne humeur ce brave garçon.

    Ce n’est pas le temps de râler. Le bout des doigts sur le bord d’une rangée de livre, il avançait lentement. Toute personne ayant perdu la vue dans cet environnement aurait totalement paniqué mais il ne faut pas oublié qu’il a déjà perdu la moitié de sa vue. Après son accident, il était totalement aveugle, ne pouvant ouvrir les deux yeux. S'il avait connu l’agencement de la pièce, cela n’aurait pas été difficile de sortir mais il lui fallait se fier aux bruits, à la lumière, à tout ce qui l’entoure. Pour le moment, il entend les bruits de pas de la bonne sœur mais il les sait étouffés par l’épaisseur d’un rayon. Elle n’est donc pas de son côté. Mais dans la pièce, comme elle venait de l’affirmer d’une voix qu’il ne saurait déchiffrer.

    Alors que Keith allait se tourner pour prendre la direction du côté opposé de ce rayon, une main frêle mais ferme se posa sur son épaule. Il retint un sursaut qu’il voulait refouler au plus profond de son corps pour ne pas avoir craqué devant une telle personne. Aucune raison de s’inquiéter pour elle. Qui a dit qu’il s’inquiétait pour cette bonne sœur ? Il faut dire que notre jeune homme n’a pas l’habitude de s’inquiéter pour quiconque. Même pas pour lui donc bon… Ce qui lui causait souci c’était les problèmes qu’il pouvaient avoir si elle avait disparu dans cet endroit alors qu’il était la dernière personne à l’avoir vu. Scénario catastrophe ? Peut-être, mais c’est le premier qui lui est venu à l’esprit et qui lui était le plus apte à troubler sa ‘tite vie dans cet hôtel.

      « Je n’ai juste pas l’envie d’avoir des soucis. »

    Une phrase posée et calme comme l’était celle de la nonne un peu plus tôt. Il défit son épaule de son emprise avant de se retourner. D’où il était, on voyait d’avantage la lumière extérieure filtrer à l’intérieur. Preuve consistante que la poussière tombait et retournait à son sommeil. Il passa ses doigts dans ses cheveux, laissant ainsi tomber ce qui restait des grains de sa chevelure. Alors que la pièce devenait de plus en plus visible et clair quand il haussa une épaule.

      «  Puis-je savoir ce qu’un serviteur du bon Dieu fait dans cet Hôtel poussiéreux ? »

    Un dernier adjectif tout à fait propice du moment et l’on sentait une pointe d’ironie dans les mots. Il ne savait clairement que penser de cette femme. Donner sa vie entière au service d’une entité inconnue. Rah, ne revenons pas à ce sujet.

    Voila, toute la poussière est retournée sur le sol, sur le haut des meubles, quelques tas de ci de là se font remarquer. Keith recule lentement, posant son iris dans ceux de son interlocutrice. Il réprima un sourire devant sa tenue qui était pour lui hilarante ou encore ridicule. Voire.. Les deux. Son dos se posa contre le bord verticale d’une étagère qui n’est pas très stable mais qu’il ne poussa pas pour ne pas le faire tomber. Il plia légèrement un genou et glissa ses mains dans les poches avant de son pantalon.

      « A moins que c’est votre père qui vous envoie en mission ici. » Et murmure en souriant. «  Quel vilain papa. »
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La lecture était terminée, après tout, toute puissante que puisse être la misère elle n'est pas encore capable de lire à travers la poussière, et plus que tout, il valait mieux que le livre soit hors champ de la particule salissante, vieillissante et "accrochante". Une particule qui lui ressemblait. Après tout Hazel est aussi vieille que le monde...moins quelques jours. Salissante, bin si elle vous plonge dans une misère noire oui, il y a de fortes chances que vous soyez sali. Et quand elle a choisi une victime elle s'y accroche comme une moule à son rocher. La poussière, on peut dire aussi que c'est sa compagne, elle vit dans une chambre certes nettoyée régulièrement mais tout de même poussiéreuse. Miséreuse.

Et si sa main posée sur l'épaule du jeune homme lui permit de sentir le sursaut retenu elle ne sourit pas. Elle pouvait être aussi inexpressive qu'une tombe, et tout ça grâce à Abbel, c'est vrai, son grand frère était toujours très calme, elle avait elle aussi cette qualité là. Contrairement à Caïn qui se jetait directement dans l'action sans aucune subtilité, peut-être très barbare mais quand même. Alors qu'Abbel est beaucoup plus calme et réfléchi peut-être justement parce qu'il est plus vieux qui sait. En tout les cas, Hazel tenait un peu des deux grands frères, il faut dire qu'elle les fréquente autant l'un que l'autre, sans prendre part dans leur querelle, au contraire elle maintient sa place. C'est vrai que si Caïn ou Abbel cherche des alliés parmi la famille, et que certains penchent plus d'un côté ou de l'autre.

Hazel en revanche garde sa place, elle s'est imposée du moins le pense-t-elle comme la vraie première fille du Chaos. Qui a autant de mérite que les garçons, c'est aussi surement pour ça que la truie décervelée qu'est Paige l'attaquait continuellement. Entre elles c'est la petite guéguerre, entre prise de tête, engueulade et autre coups bas parfois bien salés. Surtout quand Hazel s'en prend aux conquêtes de Paige et que celle-ci lui rend la pareille en tentant de faire que beaucoup de personnes entourent la bonne sœur, chose que celle-ci supporte très moyennement. C'est vrai, elle n'avait jamais eu et n'aura jamais besoin de compagnie. Elle préfère largement la solitude froide et cinglante d'une vie morne, noire et froide.


Je n’ai juste pas l’envie d’avoir des soucis.


Et voila que son interlocuteur lui coupait ses moments de colère intérieure, ah on voit bien que c'est le doudou d'Abbel qui empêche la colère de Caïn d'avoir ne serait-ce une petite chance de s'infiltrer. Enfin il faut dire aussi qu'Abbel n'était pas tout le temps très efficace, il n'y a qu'a voir à Noël, ça avait largement dégénéré et elle y avait pris part. Chose qu'elle ne regrettait pas, mais tout de même, Abbel avait eu l'efficacité d'une mouche qui tenterait de soulever une montagne. Oui l'image peut paraitre un peu excessive mais c'est quand même l'idée. Mais là n'est toujours pas la question et Hazel s'interrogea sur le pourquoi ce jeune doudou ne voulait pas avoir à faire avec les autorités, après tout, perdre quelqu'un dans un hôtel ça ne crée normalement pas de problèmes.

D'avoir des soucis? Pourquoi vous n'êtes pas en paix avec vos actions? Avez vous quelque chose à confesser mon fils?

Oh il ne faut pas croire, son ton neutre et son visage fermé ne trahissait rien mais intérieurement elle avait le sourire, elle s'amuse en vérité actuellement, parce qu'être seule avec un représentant divin parfois peu donner quelques sueurs quand on sait jouer avec les nerfs, et Hazel fait ce qu'elle peut pour cela.

Puis-je savoir ce qu’un serviteur du bon Dieu fait dans cet Hôtel poussiéreux ?


Épineuse question s'il en est mon cher. Il y a des centaines de raison pour laquelle la nonne pourrait être ici. De passage pour un pèlerinage, ou encore envoyée pour exorciser l'endroit, ou encore pour bénir l'hôtel. Que pourrait-elle faire d'autre ici en vérité? Être simplement passée ici pour une nuit comme la plupart alors qu'elle se rendait dans une abbaye quelconque. Bref, beaucoup de justifications possibles mais surtout des alibis parfaits, parce que vu les remous des activités de sa famille, il valait mieux avoir de solides excuses pour ne pas être accusée. D'autant que comme si elle le pensait, les clients de l'hôtel apprenaient la chose, ils ne manqueraient pas de vouloir les tuer. Certes leur enveloppe mortelle disparaitrait, mais eux ils retourneraient dans le vide d'où ils venaient et c'était tout non?

Puis-je savoir ce que vous faites ici dans ce cas?

Répondit-elle avec un visage neutre le regardant enlever les ingrates marques de poussière dans ses cheveux. Comme une gangrène qui s'installe et qu'il faut absolument nettoyer avant qu'elle vous inonde la peau, vous contamine le sang et fasse de vous un moins que rien. C'était si prévisible, toute trace de chose qui pourrait rabaisser les misérables humains qu'ils sont, ils tentaient de les effacer. Ça aurait put faire sourire Hazel qui savait elle, qu'ils ne valent rien face à sa famille. Face au Chaos, non rien en vérité.

Elle gardait les yeux plantés dans celui de son interlocuteur, oh ce n'est pas elle qui cillerait la première, Hazel ne se laissera jamais marcher sur les pieds par un humain. Elle a hérité de la fierté malsaine de son géniteur et créateur, c'est aussi pour ça qu'elle est froide avec pas mal de monde. Parce que peu de personnes sont dignes de son intérêt. Enfin disons intérêt amical, parce qu'elle prend facilement les gens en grippe quand elle ne ressent pas de l'indifférence à leur égard.


A moins que c’est votre père qui vous envoie en mission ici. Quel vilain papa.


Elle le regarda un moment, effectivement dit comme ça la réponse ne pouvait être que positive, car si le Chaos, son père l'avait bien investie d'une mission de destruction de la race humaine et ce le plus lentement et faisant le plus mal possible afin de se venger de l'entité positive Dieu. Bon c'est vrai, parfois c'est un peu ingrat de voir toute la misère qu'Hazel apporte, il lui est même arrivé de regretter parfois. Mais elle n'a pas le choix, elle est née pour ça, et vivra pour ça.

En effet, mon père comme vous le dites m'a envoyée de part le monde pour une mission capitale. Ici ou ailleurs, il faut bien commencer n'est-ce pas?

Quant à savoir s'il est vilain, elle devait aussi répondre quelque chose de logique, parce que oui dans le fond Chaos est l'incarnation même du vilain, mais bien sûr, Hazel ne va pas faire l'erreur de faire tomber sa magnifique couverture comme ça, surtout qu'elle n'a pas spécialement envie de se faire enguirlander par Abbel si celui-ci doit effacer la mémoire du jeune homme alors.

Vilain? Pourquoi notre Saint Père devrait-il être vilain? Le Père n'est que le créateur ultime qui se doit de sévir quand la situation l'exige.


Autrement dit, elle le justifie comme toute bonne, bonne sœur devrait le faire. En paix avec elle même et surtout sa couverture elle regardait Keith d'un air indéchiffrable, et pourtant si clair. Comme un message subliminal qui n'aurait aucun sens. Les yeux sont les fenêtres de l'âme non?

[HRP: Pas du tout satisfaite de mon post, désolée]
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Il la fixait comme pour avoir une quelconque pression psychologique sur elle. Son oeil river dans les siens. Alors qu'elle le fixait avec le même intérêt qu'elle aurait fixer un meuble. Activité qu'elle exerçait souvent dans sa chambre il faut dire, de fait, son regard inexpressif passait presque au travers de son détracteur, avec la même impression qu'une personne dans les nuages ou trop enfoncé dans ses problèmes pour ne prendre que deux secondes d'inattention. Le fait est qu'Hazel en agaçait plus d'un avec son attitude. Comme si rien ne l'intéressait, rien n'existait pour elle.

Les réponses qu'elle formulaient étaient toutes calculée pour répondre sans en dire trop. Après tout, elle doit toujours jouer là dessus. Assumer son rôle aux antipodes de sa nature et convaincre les pauvres humains qui pour certains venaient se confier à elle et lui donner des milliers d'occasion d'utiliser leurs failles. C'était si amusant d'ailleurs. Et pourtant, elle se plaisait à mentir. A jouer son rôle avec une neutralité effrayante. Jusqu'à ce que Caïn s'en mêle. Elle était un peu trop sensible a son attraction colérique elle le sait. La tension dans la pièce face à l'attente mais aussi l'analyse des réponse était palpable, une ambiance qu'elle appréciait autant que dépréciait. Elle appréciait du fait que sa possible victime, pas de bol ce soir c'est Keith, était en situation de pouvoir craquer, mais dépréciait aussi parce qu'un seul faux pas et elle pouvait mettre le secret de sa famille en danger.

J’attends que le temps passe.

Elle haussa légèrement un sourcil, c'était une réponse étrange. Après tout, dans une bibliothèque on peut faire des dizaines de choses, lire, chercher un livre, chercher le calme, chercher quelqu'un même. Ou prévoir de cramer tous les livres et chercher ou faire démarrer le feu, c'est possible, et tout a fait logique même si normalement on ne l'avoue pas.

Le temps est éternel, même en attendant toute ta vie tu n'en verra jamais la fin. Au mieux tu verra la fin de ton temps de vie.

Tout ça pour dire que son occupation en plus d'être inutile est totalement idiote, et que s'y adonner démontre d'un quotient intellectuel limité. Oui Keith, Hazel te prend officiellement pour un débile profond qui a quand même un soupçon de poésie on a pas tout perdu quand même. Il faut dire qu'Hazel a tendance a toujours juger les humains bas, du moins quand elle leur parle, sinon elle s'en fiche totalement, donc être classé par la nonne signifie qu'elle s'est un minimum intéresser a vous durant deux minutes, c'est déjà bien.

Je suppose que vous n’êtes pas là depuis hier mais bien plus longtemps. Et commencer ici ne semble pas une chose que vous puissiez faire. Je n’ai vu guère de personne priant ou se recueillant à la chapelle de l’hôtel. Auriez vous échouée ?

Échouée? Non, les ordres du seigneurs ne s'accomplissent point en quelques années. Et la mission qui m'a été confiée a moi et ma famille se poursuis jusqu'à son accomplissement inéluctable.


Par famille elle entendait suivant comment on l'entend soit sa famille, les vices au nombre de neufs, soit l'ordre religieux protestant, oui l'église catholique est protestante aux amériques. Majoritairement du moins. Bien sûr jouer sur les deux plans est une chose dont elle s'amuse tout le temps. Semant une légère graine de doute dans les esprits sans que ses mots ne puissent apporter la preuve de cette sourde inquiétude qui grandira jusqu'à les faire douter de beaucoup. Empoisonnant leur coeur et coupant les liens sociaux par un doute insatisfait et le meilleur restait quand même ceux qui virait paranoïaque.

Et qu’elle est cette mission ?

Elle se contenta de le fixer un long moment, réfléchissant pour savoir si elle allait lui répondre ou non, sachant qu'elle pourrait très bien évité la question sans que cela ne passe pour une fuite. Sur ce jeu là, elle avait de l'expérience.

Voyons, celle de guider les hommes vers la destinée que notre bon père nous à choisi.


La encore nous pourrions y voir deux explication, celle bien connue qui est de guider les hommes vers le salut et lui permettre d'accéder au paradis après le jugement dernier, bref rien de neuf. Le seconds en revanche, guider les hommes a leur destruction et participer à celle ci. Chose qu'elle fait fort bien avec ses frères et soeur lorsque l'on voit l'état du monde actuel. Tel que leur intervention n'a plus vraiment besoin d'être, le coeur des hommes étant si viciés qu'ils en deviennent presque totalement inintéressant, raison pour laquelle les vices ont atterri ici d'ailleurs, en y pensant, sa vraie place lui manquait trop.

Ne vous a-t-il pas créée, vous et l’homme en général, a son image. Si il n’était pas vilain, pourquoi voit-on dans les journaux, crimes, vols, meurtres ?

Il a créer l'Homme a son image dans l'Eden. Mais la femme à été trompée par le serpent et le coeur des hommes s'est vicié. Nous ne pouvons désormais que tenter de tendre vers la perfection de Dieu et le salut qu'il nous apportera dans sa grâce éternelle. Certains ont malheureusement le coeur trop souillé par le démon, mais nous ne devons point perdre espoir d'un jour les ramené sur le saint chemin de la délivrance du saint père.

Oh que c'était beau se dit-elle, elle s'en serait presque convaincue elle même si elle avait été une niaise humaine. Et maintenant qu'elle y pensait, l'attitude du borgne l'énervait. Il venait de détourné la tête alors qu'elle n'avait jamais scillée, gagné tiens. Mais bref, il l'énervait cet humain, de une a la déranger dans sa lecture, et de deux à poser des questions pour rien. Elle se rappela alors de la cigarette qu'il avait au bec, et eu un éclair qui passa dans les yeux avant de faire marcher ses jolis petits pouvoir de vice, faisant en sorte que les pauvres cigarettes de Keith deviennent si miséreuse qu'il n'en reste que du vieux papier sale. Elle pensait aussi le faire a chaque autre cigarette de cet hôtel, non ce n'est pas de la torture.
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      Keith commence à s’impatienter s’énerver, perdre l’envie de rester et de l’écouter. Il n’aimait clairement pas la façon dont elle lui répondait, son attitude envers lui. Pour qui se prenait-elle ? Elle devait être au service des autres et ne pas les prendre de hauts. Son comportement est totalement emprunt d’arrogance et cela énerve Keith de ne pas pouvoir faire face correctement. Il aurait été un homme, un coup bien placé et la chose eu été réglé. La, il ne pouvait se le permettre. Soupirant, il fit l’effort de l’écouter ne serait-ce que répondre à ses questions. Des questions, de lui. Mais pourquoi diable les avait-il poser. Devenait-il fou ? Il fallait partir. Un accomplissement inéluctable, elle et sa famille. En plus y’en a plusieurs comme elle. Il est vraiment pas dans la merde si il les croise tous. Mais peut être, étaient-ils pas dans cet établissement plus que lugubre. Il était vraiment sur les nerfs pour penser ainsi, penser a ce qu’il pourrait rencontrer par le futur.

      Elle a vraiment le don de l’enmerder, même si c’est la première fois qu’elle la croise. Et il espère vraiment que se soit la dernière. Et si en plus ils étaient là pour guider les hommes vers une destiné qui n’est pas forcément la leur… Il se mordit l’intérieur de sa joue et garda les mains dans ses poches, son pieds trépignant d’impatience. Il fallait sortir. Un bain ou une sieste. Voila qui lui ferait du bien. Alors qu’il se décolle du mur pour prendre la porte, il ne pu pas faire un pas de plus, stoppé par la tirade qui lui parvint aux oreilles. Mais c’quand qu’elle va arrêter de débiter ces âneries celle là ? Comment peut être croire tout ce qu’elle dit ? C’est tout bonnement ridicule. Keith, jamais ne croira ce genre d’inepties. Il ne croit que ce qu’il voit de ses yeux vu et le fait d’avoir une mission d’un spectre vous assigne, minable. Serrant les dents, il prit son mal en patience, tant bien que mal. Qu’elle eu été un homme et … il ne vaut mieux pas que je l’écrive. Il fallait partir. Ne rien dire.

      Keith haussa une épaule puis fit un pas en avant, puis deux. Il lui jeta un dernier regard qui voulait tout et rien dire à la fois. Après d’autres enjambées, il quitta les lieux sans lui avoir adressé un moindre mot en réponse aux siennes. Il en avait plus que marre et ne savait au fond même pas pourquoi il réagissait ainsi. Il n’aurait pas dû aller dans cette pièce. Cette femme, la poussière, son état actuel, tout lui faisait présentement chier. Manquant de rentrer dans un personnel de service, Keith continua sa route jusqu’à sa chambre. Le chemin totalement inverse que plutôt. Mais avec un peu plus de monde dans les couloirs. Si ils le regardaient trop fixement ou s’approchaient de trop près, ils le regretteraient. Je penses que les promeneur l’ont compris aux aussi.

      Arrivé dans sa chambre, Keith ouvrit brusquement la fenêtre, faisant vibrer les carreaux. De la, il prit dans sa poche son paquet de cigarette. Il voulu s’en prendre une mais il n’eu que le filtre. Le tabac tomba à ses pieds dans un ballet aérien. Regardant fixement ce misérable spectacle, son poing se referma sur le filtre, tremblant légèrement.

        «  Mais Putain vous me faites tous bien chier bordel ! »

      Cria-t-il en refermant violement le battant de la fenêtre. Une vitre se brisa, pour parfaire ce moment de joie.

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"Et le ciel regardait la carcasse superbe Comme une fleur s'épanouir." [Pv Keith]