La ligne de non-retour [PV Shelley]

[Le réveil] bip-bip-bip

*Arr... le réveil...* -C'est bon ne t'énerve pas je me lève.

Oui... Le type qui avait inventé le réveil était sadique. Pourquoi avait-il fait un son aussi dérangeant sur les réveils? En théorie le moment où l'on se lève devait être des plus agréable mais cette homme en avait fait un moment horrible, angoissant et terriblement énervant. Et après on s'étonnait que les gens étaient aigris le matin en arrivant sur leur lieu de travaille

J'appuyai sur le bouton se trouvant sur le dessus du réveil qui marquait 8 heures pour arrêter le bruit qu'il produisait. Un mal de tête me vint tout à coup.

*hmm... ma tête... Pourquoi j'ai autant mal?*

Me serrais-je cogné la tête quelque part la veille? D'ailleurs, qu'avais-je fais la veille? Je me remémorai alors tout ce que j'avais fais depuis mon départ.

*J'ai posé mes bagages, Pris une douche fraiche et... ah oui je suis allé au bar.*

Je me souvenais enfin. J'étais allé au bar aux alentours de 23 heures. J'avais d'ailleurs croisé une personne du nom de Henri Potier avec qui j'avais bu quelques verres. Ce dernier m'avais posé des questions au sujets de la mort de Mike. On avait aussi parlé d'autre chose mais je n'arrivais pas à m'en souvenir. En tout cas je l'avais trouvé assez amical, même très amical.

Je me levai alors de mon lit, enfilai mon costard, bu un café puis commençai à faire ma valise. Je n'avais aucune idée de pourquoi on avait voulu que je vienne ici mais la réalité était que Mike n'était pas dans cette hôtel et je n'avais donc plus aucunes raisons de rester. Je mis donc le peu d'affaire que j'avais sortis depuis mon arrivé puis je sortis de ma chambre. Il n'y avait personne dans les couloirs, la plupart des gens devaient surement encore dormir à cette heure. Je descendis alors les escaliers, traversai la pièce de séjour pour enfin arriver devant la porte de sortis dans le hall. Je posai alors la main sur la poignée métallique puis je commençai à la tourner quand tout à coup elle se bloqua.

-Eh? Pourquoi tu ne veux pas t'ouvr...

C'est alors que la discussion avec Henri me revint. Il m'avait dit que l'on ne pouvait pas sortir de cette hôtel, que se soit par la porte, par les fenêtres ou même par le toit. Alors il disait vraiment vrai? On est vraiment enfermé?

J'ouvris ma valise pour prendre mon téléphone à l'intérieur dans l'espoir d'appeler une connaissance pour venir à cette hôtel m'ouvrir la porte mais ce que je me doutais était juste, il n'y avait pas de réseau.

Shelley dormait tranquillement. Elle avait eu une nuit quelque peu agitée et n'avait pas réussi à trouver le sommeil. Ainsi elle s'était donc levée aux aurores pour rejoindre le séjour avant d'y allumer un feu dans l'âtre et de paresser dans le grand fauteuil d'Abbel où elle avait fini par se rendormir. Le feu crépitait doucement, les habitants de l'hôtel dormaient, même dehors les oiseaux restaient silencieux. Il n'y avait strictement aucun bruit, tout était désert et vide, du moins aurait dû l'être. Un homme passa bruyamment dans la pièce où Shelley avait décidé de finir sa nuit. Il ne fit pas grand bruit, juste le bruit de ses pas et de sa valise, mais cela fut suffisant pour réveiller Shelley. Ouvrant doucement les yeux des rêves qu'elle venait de faire, la petite fille se retourna à temps pour voir l'être disparaître vers le hall, immédiatement ses pouvoirs l'avertirent qu'il était décidé à partir.

Soupirant la demoiselle se leva, il fallait que quelqu'un intervienne pour empêcher la sortie et malheureusement, c'était elle la plus proche. Son humeur descendit encore d'un cran, elle avait mal dormi, s'était levée tôt et quand enfin elle avait pu trouver le sommeil dans un endroit confortable il avait fallu qu'un idiot d'humain la réveille en tentant encore de sortir d'ici. Nouveau soupir de la part de Shelley qui se frotta ses yeux embués de sommeil. Elle était toujours habillée en pyjama avec son doudou mais qu'importe le temps pressait. Aucune idée encore de ce qu'elle allait faire subir à cet humain mais elle trouverait bien quelque chose après l'avoir empêché de sortir d'ici. De toute façon avec un peu de chance il lui donnerait lui même un indice de plan amusant.

Ainsi elle prit la direction qu'avait emprunté l'homme et arriva donc dans le hall d'entrée. Celui-ci y était toujours, une chance que le gérant ait fermé la porte pour la nuit comme à chaque fois. Cependant quelque chose attira l'attention de Shelley. Le type était en train d'utiliser un téléphone portable ? Inutile, comme si les vices avaient été suffisamment stupide pour négliger cela … Prenant son rôle de petite fille naïve et perdue Shelley bailla jusqu'aux larmes.

« Monsieur ... »

-Monsieur...

La voix de la personne qui se trouvait à côté de moi me fit sursauté. Je ne m'attendais pas à croiser quelqu'un ici à cette heure si. Mes battements cardiaques avaient nettement accéléré l'espace d'un instant tellement que la surprise avait été soudaine. Après avoir reprit mon souffle, je regardai la personne qui venait de me parler. C'était apparemment qu'une vulgaire petite fille comme en trouve généralement dans les rayons de jouets. Elle avait son pyjama sur elle et était morte de fatigue. Elle m'avais peut-être entendus passer dans le couloir et, par curiosité, m'avais surement suivit jusqu'ici.

Je remis alors mon téléphone dans la valise que je refermai aussi tôt puis je accroupis face à elle. Visiblement elle était enfermé tout comme moi dans cette hôtel. Je la regardais alors avec un regard mélancolique, un regard que je n'avais pas fais à quelqu'un depuis plusieurs années. Hmm... Quoi qu'il en soit une question me parcourait l'esprit, pourquoi ses parents étaient venu dans cette hôtel? Ils avaient aussi bien été piégé tout comme moi pour être contraint à venir ici. Peut-être qu'en fait quelqu'un s'amusait à enfermer les gens dans son hôtel mais pour quel raison? Beaucoup de questions et malheureusement trop peu de questions.

Dans l'espoir que j'y voille plus clair, je dis à la petite fille :

-Désolé si je t'ai réveillé mais il faut impérativement que je vois tes parents.

L'homme sursauta alors que Shelley l'interpellait, il était bien nerveux lui. Était-il au courant pour l'interdiction de sortis ? La demoiselle regarda un peu plus le personnage, attaché-caisse, téléphone portable, stress … Un homme d'affaire ou quelque chose comme ça sans aucun doute. Impossible que ces pathétiques humains sachent déjà pour la barrière. Celui-ci devait juste avoir un rendez vous ''important'' et qu'il ne voulait surtout pas manquer. Dommage pour lui mais ça allait pourtant être le cas.

L'homme rangea son portable dans l'attaché caisse avant de s'accroupir et de jeter un regard qui mis Shelley mal à l'aise. Il avait quoi à l'observer comme ça lui ? Il voulait une baffe ? Instinctivement elle fit un pas en arrière un peu troublé par ce comportement avant de se ressaisir, cet humain voyait peut-être en elle quelques représentations de son passé … Enfin qu'importe, elle n'étais pas là pour ces connaître les faiblesses de son vécu, pas encore du moins. Qu'il dise donc ce qu'il désirait et qu'il aille au diable.

-Désolé si je t'ai réveillé mais il faut impérativement que je vois tes parents.

Il voulait donc voir ses parents hein ? Et bien soit, il allait en avoir pour son argent. Doucement Shelley se mis à gigoter, l'air inquiète avant de redresser les yeux vers l'homme. Abbel lui avait toujours dit que l'humain ne savait pas prendre son temps, celui-ci en étais la preuve, il allait devoir faire preuve d'une patience légendaire pour se sortir de son mauvais pas.

« Et bien … je ... » De nouveau Shelley baissa le regard. « Et bien maman … elle m'a dit de jamais parler aux inconnus ... »

-Et bien maman... elle m'a dit de jamais parler aux inconnus...

Un sentiment de déception m'envahissait. Pourquoi fallait-il que je tombe sur une des rares filles encore bien éduquée de nos jours? Actuellement les gamins avaient plutôt tendance à faire ce qu'il leur plaisait et les parents n'osaient même pas lever la main sur eux... Quel triste époque. Je hochai alors la tête pour lui faire signe que j'avais compris puis je me relevai, mis ma main sur mon menton et baissai la tête pour mieux me concentrer sur l'obstacle qui s'était dressé entre cette petite fille et moi.

*Hmm... comment faire pour discuter avec elle sans utiliser la parole...*

Visiblement je me trouvais face à une impasse, je pouvais toujours essayer d'insister mais ce n'était pas trop mon genre et de toute façon les filles de cette âge avaient tendance à être têtu, voir même très têtu. Je pouvais aussi essayer de lui jouer de la guitare pour la rendre plus en confiance. Soudain je me retournai en direction de ma valise puis je dis :

-Qu'est-ce que j'ai fais de ma guitare?

Elle n'était plus là. Non, elle n'était pas là. Je l'avais surement oublié lorsque j'étais descendus. Je frappai ma main sur mon front tout en disant :

-Arr... Quel distrait je suis.

Ceci était l'un de mes gros défauts, j'avais tendance à oublier les choses. Malgré un esprit très réaliste et très réfléchi, j'étais néanmoins constamment en train d'oublier divers tâches que j'avais à réaliser. Après mettre remit de l'oublie de ma guitare, je me retournai vers la fille. Il fallait donc que je réussisse à communiquer sans lui parler.

*Communiquer... Mais oui le morse ! Hmm... Non elle ne doit surement pas connaitre. Une autre façon de communiquer... Ça y est, j'ai trouvé !*

Je mis alors ma main dans la poche droite pour en sortir un petit calepin avec un stylo accroché sur une des pages. J'écris alors une page vierge : "Ta maman t'a interdit de parler aux inconnus, mais pas de leur écrire. Moi je m’appelle Jayden Forland. Et toi comment t'appelle-tu?" puis je tendis cette page et mon stylo dans sa direction pour qu'elle les prennent.

Pendant quelque minutes Shelley resta à fixer stupidement le bout de papier que l'homme lui tendait … Il était sérieux là ? Encore qu'il insiste, elle aurait compris mais qu'il essai de communiquer par écrit, il prenait vraiment trop ça au sérieux, comme si sa vie dépendait uniquement de sortir de cet hôtel … Attendez là …

Encore une fois en son fort intérieur Shelley soupira. Celui-là était pire que tout et elle allait réellement le forcer à prendre tout son temps contre son gré, sans compter que de toute manière sa guitare il ne la retrouverai j-a-m-a-i-s, première punition pour brusquer la jeune fleur qu'elle était. Bien, ceci décidée, la demoiselle se concentra de nouveau sur l'autre pressé de la vie, tenant toujours son bout de papier stupide dans la main.

« Eu … M-Monsieur … Je ne suis pas une i-idiote vous savez ... »

Sa remarque fut appuyé d'un regard suppliant, presque larmoyant, montrant qu'en son fort intérieur la tentative sauvage de ce rustre avait brusqué son pauvre cœur de petite fille mignonne et innocente. Afin d'appuyer encore cette impression, elle fit deux pas en arrière, d'un geste nerveux de peur parfaitement imité. Avec un peu de chance, il allait encore foncer tête baissé et la situation deviendrai réellement amusante.

Eu … M-Monsieur … Je ne suis pas une i-idiote vous savez ...

*Reste calme jayden... Reste calme...*

Son air défensif et affaibli avait tendance à me mettre hors de moi. Je ne représentait en aucun cas un danger pour elle et pourtant j'avais l'air de l'inquiéter. Je repliai alors délicatement en quatre la feuille que j'avaisdans la main puis je l'a glissai à l'intérieur de ma poche droite afin de la conserver. Je me remis alors à réfléchir à une solution pour ce problème.

*hmm... Peut-être qu'en la frappant, la menaçant de la jeter dans de l'acide ou plus simplement de la brûler elle parlerai... Non, même si j'en ai envie tellement elle magace ça ne m'avancerai en rien.*

J'étais visiblement cette fois-ci réellement bloqué. Elle avait décidée de ne pas me parler et elle allait surement si tenir... A moins que je sois suffisamment rusé pour la manipuler. Ca pouvait être jouable mais à vrai dire je n'y croyais pas trop, les filles de son âge ont souvent une longueur d'avance par rapport aux adulte en matière de fourberie. Tout en croisant mes bras afin de prendre une posture des plus sérieuse, je lui dis :

-En fait si je veux voir tes parents, c'est parce qu'ils sont en danger. Hier ils m'ont servi un café lorsque tu dormais et je viens de me souvenir qu'ils avaient laissés la cafetière en route. Aussi bien en ce moment, leur cuisine est en train de prendre feux et je dois aller les secourir. D'ailleurs pour te prouver que je me rappele d'où se trouve leur chambre, elle est au... 1er étage n'est-ce pas?

Bien sûr je n'avais aucune idée de si elle s'était bien couché avant ses parents et de si ils habitaient bien au 1er étage mais un proverbe Allemand dit bien que nul n'est plus chanceux que celui qui croit à sa chance, non?