Hotel Dusk
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• Oh, lovely little sister ... • PV Alix Harrison
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James Leighton

▌Date d'arrivée : 03/08/2011
▌Commérages : 471


James Leighton




Lyrics


  • "Come up to meet you, tell you I'm sorry. "Je suis venu te voir, te dire que je suis désolé.

C'est ainsi que je m'étais réveillé, ce matin. Quelques notes, de piano, pour ne pas changer des bonnes habitudes. Elles m'avaient accompagnées dans mon rêve, d'ailleurs. Même si ce n'en était pas vraiment un, en même temps. Définitivement, je ne saurai dire ce que c'était. Un songe, déjà, plutôt qu'un rêve. Je n'avais pas réellement dormi, et j'allai découvrir plus tard des énormes cernes sous mes yeux, pire encore que d'habitude -c'est dire. Les causes de ces horribles sortes de rides, elles étaient multiples. La maladie, bien évidemment, arrivait en premier. Passait en second cette nuit sans sommeil, accompagné de ce songe rempli de notes. Des notes qui virevoltaient dans tous les sens, faisant une mélodie que je ne connaissais pas. Ca m'en avait donné mal à la tête. Vous imaginez ? Sentir sa tête gonfler, commencer à siffler et cette douleur sourde remuer vos neurones et le bas de la tête ... le tout, dans un rêve. Si même mon sommeil ne m'apportait plus de repos, comment allais-je faire ? J'étais déjà assez faible comme ça. Une des troisième était donc cet horrible mal de crâne qui avait cessé dès que le morceau de musique avait commencé. Mais non, il ne l'avait pas effacé, non, pas comme à son habitude. Que c'était-il passé ? Pourquoi les bonnes choses partaient, sans crier garde ? Encore une fois, je l'ignorais. Il y avait tant de choses que je ne savais pas .. Et d'autres que je ne voulais pas savoir. Comme, par exemple, ce que faisait ma famille à cette heure-ci. J'imaginais bien Abbel dans son fauteuil au salon, place attitré de l'aîné, à dormir ou ruminer contre Caïn, une cigarette la main. Je voyais la Guerre souffler quelques angoisses à sa pauvre torturée schizophrène, s'amusant de ses peurs comme un enfant s'amuse d'un jouet. Nathaniel, quant à lui, devait sûrement effrayer de son innocence immense les personnes de l'hôtel. Ou peut-être pas ... Quelque chose était arrivé, vers Noël, quelque chose qui n'était pas passé. Et je n'arrivais pas à mettre la main dessus .. Peut-être parce que c'était normal. Mais nous nous éloignions, alors qu'il se rapprochais d'Eileen. Je n'avais rien contre elle, même certaines fois au contraire. Mais s'approprier la Folie ainsi, non ... D'ailleurs, peut-être traînaient-ils ensemble, Ely' mangeant ses pralines et Nath' devant sûrement tout faire pour voir un sourire apparaître sur son visage d'ange. Et personne ne saura jamais si ce sourire était un rictus ou quelque chose de réellement sincère. Ce qui était le deuxième principale problème dans notre relation ... Shelley, pour sa part, devait guetter un quelconque humain à torturer, à faire tourner en bourrique, ou alors faire rager sa torturée officielle en câlinant son mari. Elle n'avait pas compris que ça ne servait à rien ... Emmet aimera toujours sa femme, il ne la laisse faire que pour énerver sa Naomie. Le Vice qui se fait tromper, intéressant, n'est-ce pas ? Ensuite, Hazel. Oh, Misère. Elle aussi avait vécu une dure période, sans que je n'y comprenne rien. Encore plus renfermée sur elle-même, elle ne faisait rien. Ou du moins, rien de visible. Pauvre petite soeur, j'espérais que cette période lui était profitable. Dans mon sens, bien entendu, dans le genre qu'elle devienne plus .. humaine. Paige, pour sa part, devait sûrement aussi être dans un lit, mais occupée à bien d'autres choses. Qui ne m'intéressait pas. Restait Alix. La Famine, une de celle qui pouvait le mieux me comprendre, elle aussi victime permanente de son vice. C'était aussi celle qui était la plus "gentille", parmi tous les autres. Les raisons ? Oh, vous les oubliez, après des milliards et des milliards d'années .. N'en résulte plus que la sympathie. Bien que je lui en veuille toujours un peu d'avoir aidé Ely à tenter Eve. Et à la faire tomber, aussi ...
Sans m'en rendre compte, je m'étais redressé sur mon lit, dos contre mon coussin mis à la verticale. Mes pensées m'avaient trop absorbées, je ne devais pas me laisser autant aller. "Heads are a science apart." La pensée est une science à part Et cette chanson lisaient les miennes. "The Scientist". Celui qui cherche à venir au bout de mon vice. Sans succès, pour le plupart du temps. Mais au moins ils essayaient... Le soleil ne c'était pas encore levé, ainsi je voulu me retourner pour observer les étoiles, choses magnifiques associées aux doux rêveurs ... Et je suis resté bloqué. Rien, rien ne voulait bouger, j'avais même du mal à inspirer, d'un coup. Spasme, re-spasme. Que se passait-il ? Je n'avais pas vraiment à avoir peur puisque je ne peux pas mourir, mais ça faisait atrocement mal. Les convulsions s'arrêtèrent, mais pas l’immobilisation. "No one ever said it would be so hard, oh take me back to the start" Personne n'a jamais dit que ce serait aussi difficile, oh ramène moi là où tout a commencé Cette chanson disait si vrai que c'en était désespérant. Mais je voulais l'écouter en boucle, encore et encore, jusqu'à ne plus en pouvoir. Mais non, non, cette stupide Maladie m'en empêchait. Je n'étais même plus maître de moi-même ...
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Une douleur dans le bas du ventre, un gargouillis qui remonte jusqu’au plus haut de la gorge, de quoi vous empêcher de dormir, de quoi vous rendre dingue. Surtout lorsque l’on sait que la faim demeure jours après jours, nuits après nuits, repas après repas. Le matin est souvent signe de bonnes odeurs et de repas en préparation. C’est pour cette raison que je suis toujours la première levée, bien avant le soleil, juste avant la cuisinière de l’hôtel. Je me prépare, mets mes plus beaux habits pour mon rendez-vous. Un garçon me direz-vous ? Non, pas le moins du monde. De la nourriture, mais pas n’importe laquelle. Un énorme gâteau moelleux, fourré de vanille et de fruits, garni de chantilly et de fraises. Mon petit déjeuner idéal, préparé par la cuisinière pour moi uniquement. Ici, seule moi ai le droit de dévorer ce genre de pâtisseries. Ceux qui se risquent à dévorer l’une de mes fraises est juste suicidaire ou l’un de mes futurs repas.

Quoi qu’il en soit, j’étais à l’heure au rendez-vous. La cuisinière entra les clés dans la serrure de la porte de la cuisine quand j’arrivai dans le couloir. Elle répondit à mon sourire et se dirigea directement vers le frigo. Je remplis mes poches de biscuits, de fraises tagada et d’autres choses me passant sous les mains étant susceptible de me plaire. La cuisinière si gentille face à la terreur que j'étais capable de lui faire subir, revint à moi avec mon précieux dessert matinal préparé par ma chère Margaret. Je m’en allais sans la remercier, les poches pleines et les mains prises. J’aimais me balader en mangeant. A vrai dire, j’aimais tout faire en mangeant. Me promener, me reposer, me laver, m’amuser des pauvres humains. Ces pauvres humains à qui je ressemblais tellement finalement. La douleur, le malheur que je ressentais depuis tant de temps. La différence entre eux et moi étaient dans le temps. Ils ne souffraient jamais plus d’un petit siècle alors que moi, cela faisait des millénaires indénombrables que je gardais en moi cette douleur inépuisable. Je les faisais tous mourir de faim afin d’oublier que moi, j’étais incapable de mourir.

Le seul à comprendre cette atrocité, c’était James. Les autres se demandent parfois pourquoi je ne me suis toujours pas faite à cette idée d’avidité dérangeante. C’est une souffrance qu’ils ne peuvent pas comprendre, ni subir. Et j’aimerai leur faire connaître cette faim, je regrette que nos vices ne soient pas transmissibles entre nous neuf. J’envie tellement ce que Abbel apporte aux Hommes. La vieillesse, la mort. C’est grâce à lui si ceux que j’affame finissent par mourir. Mais moi, il ne me tuera jamais. Je ne mourrai jamais de cette faim qui me rend dingue. D’ailleurs, pourquoi la folie que Nathaniel répand est capable de m’atteindre si la mort, elle, ne me touche jamais ? Nous sommes des êtes complexes et compliqués, bien plus que les hommes. Au fond, je ne suis pas vraiment folle, seulement pleine de sentiments négatifs qui me donnent envie de crier.

Voilà ce qu’il en est. Qu’importe lequel d’entre nous, nous sommes bourrés de sentiments différents, complémentaires ou opposés, qui font que l’on s’entend ou non. Par chance, je suis celle qui s’entend avec tout le monde, y compris Cain, malgré toutes les horreurs et les incompréhensions qui planent autour de lui. J’aimai mon frère comme j’aimai Paige, Hazel ou Shelley, Eileen, Abbel ou Nathaniel. J’en oublie volontairement James, mon James. James et moi sommes… je ne sais pas exactement ce que nous sommes. Mais avec lui, mes sentiments sont différents. Face à lui, j’ose les larmes, ces larmes qui ne devraient pas apparaître sur mon visage. Je suis un vice, l’une des neuf. Pleurer n’est pas un verbe existant dans notre vocabulaire. La faiblesse n’est pas une chose censée naître chez nous.

Je me retrouvai devant la porte de James, la chambre 1419, sa chambre. Je ne frappai pas avant d’entrer, cela freinait toujours ma bonne humeur. Un sourire exposant mes dents, je m’approchai de lui et déposai mon gâteau à la fraise entamé sur la table de nuit. Il était assis dans son lit, le dos posé contre son oreiller. Je m’installai à ses côtés, même si ce comportement ne lui ressemblait pas.


-Coucou toi !

Je me blottis vivement contre lui, sentant son cœur humain battre dans sa poitrine. Il ne battait pas comme d’habitude. Il était régulièrement malade, atteint de maladies diverses et variées qu’il était censé répandre autour de lui. Mais il les gardait, les subissait, en souffrait. Silencieuse, je me redressai et croisai son regard.

-Qu’as-tu James ?


James Leighton

▌Date d'arrivée : 03/08/2011
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James Leighton



(Désolée du retard, c'est petit et nul, en plus .__.)


  • Seul.
Oh, je l'étais souvent, ce n'était pas le problème. La solitude me convenait, elle m'aidait même à mieux partir. S'en aller, oui, loin d'ici, dans ce que j'appelle mon univers, cette chose que jamais personne ne saura saisir totalement. Ni même moi, soi-disant propriétaire de ce monde, ni Todd, celui qui a réussit si rapidement à s'y faire une place. Non, personne ne pouvait même prétendre connaître cette chose imaginaire, même si ce n'était qu'un peu. Pourquoi .. Oh, parce que c'est Tout et Rien. Vous et moi. L'imagination et la réalité. Je ne m'attends pas à ce que les autres comprennent, de toutes façons, ils n'y arrivaient pas. Aucun. Mis à part mon cher malade, pauvre victime éternelle de mon Vice. Mais lui, c'était lui, après tout, ce n'était tout bonnement pas comparable. Oh, Todd, si simple et si compliqué .. Ma relation avec lui était tout simplement indescriptible. Ou peut-être pas, qui sait ? Sûrement pas moi, pour le reste, peut-être que je me faisais seulement des histoires. Mais non, je ne pouvais me passer de lui, voulant lui faire partager tant de chose. Mais moi, moi, j'étais en arrière-plan, en remplacement dans sa vie. Une roue de secours. Un mur décoratif, pas celui qui soutient le tout. Car lui, il avait Frances. Cette stupide femme aux cheveux verts que je ne pouvais m'empêcher d'envier. Non pas dans le sens de prendre sa place, non, dans l'envie de simplement être sur un pied d'égalité. Non, à nouveau, ce n'était juste pas possible. Ils allaient se fiancer. Se promettre l'un à l'autre. Avant de se marier et de fonder une heureuse famille. Et le James, aux oubliettes. Comme avec tous les autres. C'était un cercle vicieux, en fait. Je m'attachais à quelqu'un, trop vite et trop intensément. Mais cette personne était déjà occupée par un autre. Et elle oubliait. Ainsi de suite, j'avais fini par m'accrocher à cette solitude, seule amie toujours présente. Elle au moins n'allait pas s'enfuir .. non ? Mais bon, dans le cas de Todd, je ne recevais que la monnaie de ma pièce. Même trop, en fait. J'étais l'unique et seul responsable de son état, il avait bien le droit de me torturé à son tour, comme si les rôles avaient été inversés. Le Vice torturé, oh, comme ça m'illustrait bien ...
J'étais donc assis contre mon coussin, sur ce lit. Seul, bien évidemment, avec ma chère solitude. Quoi que, la musique m'accompagnait. Non pas un morceau de Saint-Saens, ni de Beethoven ou de Mozart, non. Une mélodie récente, mais avec les mêmes belles choses. Du piano, des sentiments. Magnifique, c'était tout. Et quelles paroles, par ailleurs .. Celles d'avant m'avaient déjà secouées. Et là, elle me démonta de toutes pièces, mettant à nouveau mon être à nu. "Coming back as we are." Revenir à ce que nous sommes vraiment. Ce que nous sommes vraiment. Si facile à dire, si dur à accepter. Je n'arriverai sûrement jamais à dire à voix haute quel fléau j'étais, l'identité de mon père ou simplement le nom de mes pairs. Quant aux pensées, elle faisaient si mal que c'en était .. désespérant, oui, c'était un bon mot. Et mes membres refusaient toujours obstinément de bouger, même si les pinceaux posés sur les pots de peinture m’appelaient inconsciemment, même si ce morceau d'un blanc si laiteux et si triste me tentait tant à le colorer de milles couleurs, même si je voulais me retourner pour me perdre dans cette Voie Lactée tellement lumineuse ... La chanson se finit. Mes songes aussi. Pour laisser la place à d'autres, qui sait ? C'est ainsi que démarre un son autrement plus énergique, néanmoins du même auteur. Comme quoi l'on peut vraiment changer quand on veut .. Les mêmes cris, la même voix, les mêmes instruments. Mais un sentiment et un thème différent. Oh, ç'avait l'air si facile, comme ça ! Si seulement, si seulement .. La douleur sourde me rappela que non, ce n'était pas possible. Mais depuis quand dictait-elle mes actes ? Oh, depuis bien trop trop longtemps. Avais-je tenté de m'y soumettre ? Bien sûr que oui. Mais la Révolution ne semblait pas être pour demain. Alors je subissais. Ce n'était pas si mal, après tout, c'était moi ou eux. Mais eux, ils en mourraient. Et une vie valait bien toutes les douleurs du monde. Ce pourquoi je me levais chaque matin, me douchais, me brossais les dents, passait rapidement sur le déjeuner avant de m'enfermer dans ma bulle. Et ce pourquoi je gardais tout pour moi. Mes membres ankylosés me rappelait que je n'avais pas vraiment le choix, pour le dernier point. Subissons, Maladie, mais saches que si je tombe, tu tombes aussi ... Et inversement, bien entendu, mais l'autre sens aurait satisfait tout le monde, même moi.
Plongé dans mes pensées, je n'avais même pas entendu la porte s'ouvrir. Peut-être parce que la musique avait tout couvert, peut-être car ma porte était bien huilée .. Par contre, je m'étonnais de ne pas avoir fermer à clé ma porte si souvent ouverte par ce foutu homme de ménage. C'est donc effrayé qu'il capta la présence de sa chère soeur, Alix, la Famine. Oh, Alix, que faisais-tu donc là ? Je t'aurais sûrement salué, en temps normal, mais vois-tu, même mon corps est contre moi, aujourd'hui. Désolé, Alix, chère et tendre gourmande de la troupe. Comme elle était de bonne humeur, ce matin, vu la voix qu'elle avait ! Mais je n'avais rien entendu, à cause de la musique. De ma bulle, aussi. Et je ne l'avais pas vu non plus, bloqué que j'était, les yeux rivés sur mes genoux, dos, cou et tête bloqués par cette maladie. Je n'avais même pas pu voir ce qu'elle avait apporté comme gourmandise bourrée de sucre que seule l'odeur m'aurait fait vomir. Je ne l'avais pas vue, elle non plus. Quel frère indigne je faisais là, incapable de bouger ou parler. Même de la voir. Que devait-elle penser de moi ? Oh, désolé, Alix, si désolé, toi qui s'inquiétait pour moi, telle une aînée le ferai .. Mais comment te dire que j'étais incapable de te répondre ? Désolé, je ne suis que ton stupide et faible frère ...
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J’attendais une réponse qui refusa de sortir de sa bouche. Son cœur battait toujours aussi vite, toujours aussi saccadé, mais lui ne bougeait pas. Je me séparai de lui afin de me redresser. Il semblait me faire la tête, il me niait totalement. Peinée, en colère peut-être aussi, je quittai son lit pour reprendre mon gâteau. La nourriture était mon seul réconfort, ma seule amie. Mais James était mon frère et je ne pouvais m’en aller sans savoir la raison pour laquelle il m’en voulait, sans apaiser sa conscience, sans lui prouver que je culpabilisai. J’ouvris la bouche, la refermai, pris une cuillère de gâteau pour la mâcher avant d’ouvrir une nouvelle fois la bouche. Il fallait que je lui parle.

-Pourquoi tu me fais la tête James ? Qu’ai-je fait ? Est-ce à cause de cette fille que j’ai malmenée hier ? Est-ce à cause de ce garçon suicidaire à qui j’ai donné la corde la semaine dernière ? Je sais que je fais des erreurs, mais c’est le seul moyen que j’ai pour ne pas manger continuellement, c’est la seule chose qui me réconforte et m’occupe…

J’arrêtai mes allées et venues entre la porte et le lit pour l’observer. Il n’avait pas bougé d’un cheveu, ses yeux restaient fixés sur ses genoux. Je ne comprenais pas pourquoi il me faisait ce coup-là. Lui si gentil et compréhensif d’habitude était un monstre d’ignorance en cette jolie matinée. Je reposai mes fraises et ma crème et m’approchai dangereusement de lui. D’un bond, je me retrouvai à califourchon par-dessus ses jambes. Il était encore sous les couettes, les écouteurs dans les oreilles. Fixant son regard, je retirai les embouts musicaux au cas où la musique l’empêcherait de m’entendre. Je n’avais pas pour habitude d’être sérieuse avec lui, j’aimai plutôt être tendre et joyeuse. Mais il me cherchait aujourd’hui, j’avais beau le fixer du regard, il ne détournait pas les yeux.

-Je te préviens, je ne m’en irai pas d’ici tant que je n’aurai pas eu une réponse de ta part !

Rien, pas un mot, aucun geste. Il me niait et le faisait à merveille. Mais je refusai de me laisser abattre ou même de lui donner raison. Déterminée, je le secouai de mes petites mains et sa tête suivit étrangement le mouvement. Quand je cessai le mouvement, sa tête s’arrêta, penchée en avant. L’angoisse commençait à monter en moi. James semblait mort, pourtant son cœur battait et son grade de Neuf retirait totalement la possibilité de fin. Et si son corps humain était cassé, s’il était coincé dans cette carcasse ? Et s’il était atteint d’une nouvelle maladie l’empêchant tout mouvement, le paralysant ainsi définitivement…

-Oh non, James, tu es paralysé ! Qu’est-ce que je vais faire ?

Je me retirai de son lit et arrachai les couvertures. Je le secouai à nouveau avec tant d’énergie que sa tête donnait l’impression de se décrocher du corps. J’étais paniquée, angoissée. Et s’il demeurait toujours ainsi. Non, je ne pouvais pas accepter un frère pantin ! James, je t’en prie, réagis, réagis James, réagis bon sang !

Les larmes montaient doucement en moi, mais je ne pouvais les laisser paraître. J’étais un vice, le vice de la famine, une fille cruelle n’ayant pour objectif que celui de faire pleurer les autres. A cause de moi, les hommes sont censés pleurer et mourir de faim, souffrir et prier inutilement. Je ne pouvais pas pleurer, je ne devais pas pleurer ! Encore moins pour une histoire aussi bête que l’immobilité de James. Il allait bouger, je le sentais, il allait finir par bouger. Grand frère…



James Leighton

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James Leighton




  • Regarde le temps. Qu'est-ce que c'est ?
Une notion parmi tant d'autres crées par les Hommes. Un calcul constant qui ne sert qu'à stresser encore plus l'ambiance, les personnes voire même le monde entier. Mais il ne servait à rien. Ne savait-on pas juste quand le bon moment arrivait ? Avait-on réellement besoin de le dire sous forme de chiffres, nombres ? Non, non, mais tout est tellement carré aujourd'hui que toutes les âmes ressentes ce tic de demander l'heure pour savoir quand est-ce qu'ils allaient rentrer, retrousser leur manche pour lire une chose inexistante et savoir quoi faire grâce à ça. Tout se base sur le temps, dorénavant, chose mathématique à qui on a enlevé toute légèreté et imagination. Chose brute de la société, j'avais décidé de l'oublier. Oublier le temps, c'était se libérer l'esprit, enlever le filet qu'il y avait dessus pour permettre à ses ailes de se déployer et de prendre leur envol. Les artistes oublient le temps pour leurs passions, les travailleurs pour leur argent, les rêveurs pour s'échapper, les philosophe pour penser, et moi, je n'étais rien de tout ça. Je tentais de me soustraire au temps pour me déconnecter, ne plus regarder la réalité en face, ne plus penser à tout ce dont je suis coupable. Je m'en rendant étrangement compte, assis sur mon lit, bloqué dans tous mes gestes et envies, incapable de se faire respecter par son propre corps. Et Alix, à côté de moi, semblait se vexer. Non, Alix, s'il te plaît, ne me crois-tu pas incapable de t'ignorer ? Tu sais très bien que tu reste une de mes pairs préférées, non ? Alors pourquoi, pourquoi pensais-tu que je pouvais te faire la tête aussi longtemps ? Ca m'était impossible. A nouveau, comme je haïssais mon Vice ... Il restait plus puissant et indépendant tout en étant une partie de moi. Oh, dure et piquant paradoxe, je ne m'en sortais de nouveau plus. Trop compliqué, et surtout trop douloureux mentalement pour moi. Et elle me parla. Je n'avais pas tout saisit, la musique dans les oreilles, mais je ne voulais surtout pas qu'elle croit que je l'avais abandonnée, que je ne l'écoutais plus. Surtout pas, non, par pitié. Elle était la seule à qui je pouvais parler sincèrement, désormais, et j'avais plus besoin que jamais de sa présence, de son aide. ... Fais la tête James ? Je voulais crier, lui dire que c'était faux. Mais non, à nouveau, cette stupide négation qui venait contrecarrer mes plans en concert avec la Maladie. Avec moi-même. Est-ce à cause de ... Arrête, Alix. Tu savais, non ? Ces paroles ne sont pas sérieuses ? Dis-le moi !.. A cause de ce garçon ... Ce n'est pas ta faute, petite soeur, ni celle de personne d'autre, si ce n'est la mienne. J'aurai pensé que tu comprendrai, mais apparemment non ... J'étais déçu, d'un côté, mais arriver à me suivre était assez difficile, pensais-je. Je sais que je fais des erreurs ... Nous en faisons tous, Alix, pourquoi cherche-tu une excuse ? Tu n'as pas à être désolée, excusée ou autre, c'est moi le coupable, ici. ... c’est la seule chose qui me réconforte ... Coupable de ne pas être assez là pour toi. Je devrai plus venir vers toi, te soutenir plus que maintenant, non ? Est-ce que c'est ce que tu attends de moi ? Et j'en suis incapable, en petit faible et dernier que je suis. Allais-tu pouvoir seulement me pardonner ? Ce n'était pas moi, là, assis sur le matelas grinçant, non, seulement mon corps, paralysé. Mon coeur, lui, te suivais du regard et voulait te réconforter. Mais tu ne le sentais pas. Peut-être n'y mettais-je pas assez d'énergie, mais je ne pouvais pas plus, étouffé dans mon vice comme tu l'es dans le tien. Alix, oh Alix, j'aurais pensé que tu comprendrai, je suis si désolé ... Désolé de tant de choses.
Elle bougeait, libre de ses mouvements, alors que moi, je restais ainsi, pantelant tel un réel pantin. Comme Shelley se serait moquée de moi, si elle m'avait vue comme ça, assis sur ce lit, jouant un mort qui ne l'était pas. Je ne la voyais même pas, seul mes genoux et le drap occupait ma vue qui commençait à se brouiller. Je devais cligner des yeux pour ne pas les assécher ... Elle bougeait à nouveau, c'était comme si je pouvais sentir ses mouvements dans l'espace, quand elle atterrit sur mes genoux. Les faisant craquer horriblement. J'avais mal, d'autant plus que je ne pouvais pas les remuer pour faire circuler le sang. Mais je méritais de souffrir, devant ma pitoyable faiblesse. La couette chaude enserrant mes jambes, c'était encore pire, mais peu importait mon propre cas. C'était Alix qui comptait, maintenant. Elle enleva - ou plutôt arracha- mes écouteurs et je la laissais faire. En même temps, j'étais bien obligé, mais qu'elle ne laisse pas tomber et qu'elle ne parte pas vexée me rendait presque heureux. J'entendais maintenant ce qu'elle disait, clairement, mais le problème restait le même. Je ne pouvais lui répondre ...
Je te préviens, je ne m’en irai pas d’ici tant que je n’aurai pas eu une réponse de ta part ! Alix, oui, reste avec moi, ne t'en va pas .. J'ai besoin de toi, maintenant, tu comprends ? Oh, j'aurais voulu la prendre dans mes bras et la bercer doucement pour faire disparaître ce masque de contrariété sur son visage, éloigner tous ses soucis et juste la faire sourire. Mais c'était impossible. A nouveau à cause de mon Vice, comme s'il cherchait m'énerver, à me pousser à bout pour le laisser déferler sur les humains. J'avais déjà refusé, ne te rappelle-tu pas, James ? Elle me secoua, mes idées avec. Une migraine pointa même le bout de son nez avant d'installer sa fréquence aiguë dans ma tête, long son constant et insupportable. Ma tête dodelinant contre ma volonté, j'attendais sa réaction. Allait-elle comprendre ? Elle s'arrêta, et logiquement, moi aussi. La peau trop tendue de ma nuque me faisait mal, mes cheveux obscurcissait encore plus ma vue. Et je restais ainsi, souffrant de mes genoux, ma nuque, ma tête et surtout de mon coeur.
  • -Oh non, James, tu es paralysé ! Qu’est-ce que je vais faire ?
Oh ... J'en aurais lâché un hoquet d'étonnement. Enfin, en temps normal, bien évidemment ... Oui, elle avait fait le rapport, et ça me rendais heureux, malgré le fait que la situation pouvait sembler critique. J'y était habitué, ayant déjà maintes fois fait face aux résultat de ma chère Maladie. Et elle s'inquiétait pour moi, adorable comme elle était, je ne le méritais pas. Je ne la voyais plus, cachée qu'elle était par mes mèches blanches, mais même si elle m'aurait vue, je n'aurais pas hésité à le faire devant elle. De toutes façons, j'avais déjà vu tant de personnes pleurer devant moi, telle elle, que je savais à qui mes larmes pouvaient être confiées. C'est ainsi que quelques unes perlèrent d'abord, premier signe de la rivière qui allait arriver. Oh, si gentille petite soeur qui s'inquiète pour son misérable grand-frère ...
Oh, lovely little sister ..
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Il fallait que je fasse quelque chose afin de chasser ces larmes qui se bornaient à passer la limite de mes paupières. D'un bond, je me redressai du lit pour me diriger vers mon gâteau à la fraise. James avait tendance à être malade avec un rien trop sucré. aussi pris-je une part de ma cuillère et la lui fourra dans la bouche, le forçant à mâcher, espérant qu'il avale, que celui lui donne envie de vomir au point de remuer, bouger et courir jusqu'aux toilettes.

Je continuai, ne m'arrêtai pas de lui remplir la bouche. Ce fut lorsque ses joues furent rondes et tâchées de crème que je renonçai à mon idée. Avouons-le, elle était stupide. Si seulement Shelley était là, elle saurait quoi faire elle au moins! Le baffer, le torturer, le pendre par les pieds. Tout tant que cela le ramenait aux joies du mouvement... Hazel, ma belle Hazel, lis pour mon pauvre James, lis tes livres trop longs pour ton frère, pour moi.

Déterminée, j'attrapai une bouteille d'eau trainant dans la chambre et lui lançait le contenu dans la face, avant d'essayer avec le reste du gâteau. Il était mouillé, sale, mais toujours immobile. L'angoisse montait en moi, la colère aussi. Je m'en voulais de ne rien pouvoir faire, je m'en voulais de ne pas pouvoir empêcher cela. Vive et trop pleine d'énergie, d'idées saugrenues, je le tirai par le bras jusqu'à ce qu'il atterrisse lourdement sur le sol.

il avait les yeux grands ouverts, les pupilles dilatées, le regard fixé sur le plafond. Et des larmes me brouillèrent la vue, s'écoulant sur mes joues jusque dans ses cheveux. J'étais à présent au dessus de lui, le secouant doucement, laissant le désespoir m'envahir.


-Je t'en prie grand frère, ne me laisse pas comme ça. Ne me laisse pas seule, aussi proche de l'humanité. Ne m'abandonne pas James, sans toi, je suis quoi moi? James, James!

Je lui caressai les joues, pleurai à chaude larme son refus de me répondre. Où était lotie cette maladie? Dans son cerveau, dans ses membres? Que ne ferai-je pas pour être à sa place, souffrir à sa place et le libérer de sa tare, juste une journée, juste une heure, juste une fois!

-Donnes-moi ton mal James, reviens moi merde!

Je refusai l'idée qu'il reste ainsi à jamais. Il guérissait d'un rhume, il guérissait d'une pneumonie, il guérissait même parfois d'un cancer. Mais si cette fois il ne guérissait pas de cette paralysie, si cette fois, je perdais mon frère plein de vie, même si continuellement malade? Manquant d'idées pour l'aider, je lui déposai un baiser sur sa bouche pleines de crème chantilly, savourant le sucre, dévorant ses lèvres. Il ne pouvait m'abandonner, il ne le pouvait pas...
James Leighton

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James Leighton



[Bon, excuse ce poste, j'avais fini quand j'ai fermé la page ... du coup, dégoûtée et puis bah, j'ai essayé de refaire sans bien y arriver ...]

    Plic. Ploc.
Résonants dans ma tête, seuls bruits. Le reste est plat, calme, rien, non, rien d'autre ne vient me troubler. Mais qu'était donc ces deux sons ? De l'eau, bien évidement, mais celle coulant le long de mes joues avant de s'écraser d'un bruit mat sur les draps ou bien .. Je refusais d'y penser. Non, dîtes-moi qu'aucunes larmes ne perlaient sur le laiteux visage d'Alix !? J'avais peur, je ne voulais pas qu'elle aille jusque là. Bien sûr, j'étais d'un côté heureux de l'importance qu'elle me portait, cette valeur qui m'obligeait à vivre quelque peu convenablement, mais non ... Il ne faut pas pleurer, petite soeur. Pas jusque là, je ne le mérite largement pas. D'ailleurs, notre situation ici le prouvait bien : je ne peux même pas m'occuper de toi comme je le devrais. Vois-tu ? Te rends-tu seulement compte à quel point je suis un cafard dans ton monde sucré ? Je n'en ai pas l'impression, mais ouvre donc les yeux ...
Elle n'était plus devant moi, mais je sentais sa présence à mes côtés. Que faisait-elle ? Allait-elle partir d'un trait ? J'en aurais été heureux et non .. Pourquoi ? Oh, je ne la méritais pas, elle et son affection, je me détestais tant à ce moment. Mais d'un autre côté, j'avais besoin d'elle, maintenant, tout de suite. Sentir quelqu'un de présent, oser penser que quelqu'un tenait à moi, oui, j'en dépendais totalement. Sans ça, j'aurais déjà depuis longtemps sombrer de quelques manières, autant dans le vice que dans la déchéance. Grâce à elle, Alix, en grande partie, j'étais sauvé. Étrange, n'est-il pas ? Se dire que son existence se serait depuis longtemps arrêtée sans quelques personnes ...
Et elle revînt, je sentais ses mouvements dans l'air ambiant, mon regard toujours fixe et cachée par mes cheveux. Et elle me libéra de cette non-vision en reculant ma tête pour mieux y fourrer sa cuillère pleine de gâteau. Rien que l'odeur me donnait envie de vomir, de recracher, mais non, encore, je ne pouvais rien faire. Sûrement avait-elle réfléchit ainsi, mon intelligente Alix, ça ne semblait toujours pas assez ... Et elle continua, continua jusqu'à ne plus rien pouvoir rentrer dans ma bouche, sentant de la crème couler d'un coin de ma bouche. J'étais décevant, voilà tout, incapable, également. Ce n'est pas ta faute, Alix, tu as l'honneur d'avoir essayé de me faire revenir. Enfin, si on peut parler d'un honneur. Plutôt un essai désespéré ? Oh, je n'avais pas envie de chercher à mieux définir ça. Je me savais bien trop ressemblant à un insecte pour parler d'honneur. Mais tu ne voulais pas arrêter là, non ? Je te connaissais trop bien, Alix ... Et ce que je reçu sur moi, je le méritais largement, contrairement à ta compassion et ta sympathie. Je recevais chaque coups d'eau froide et cuillerées de gâteaux comme si je devais les recevoir, comme une punition méritée. L'eau me vaudrai certainement un rhume et les morceau de sucre et de colorants bruts, des allergies, mais peu m'importais. J'avais même envie qu'elle continue, qu'elle me fasse ressentir à quel point elle me haïssait, à quel point je ne méritais pas ce qu'elle faisait. Car oui, n'essayait-elle pas de me libérer de cette stupide paralysie ? C'était contradictoire, du moins, tout l'était dans ma tête. Je commençais à nouveau à ne plus me comprendre moi-même .. Tout ce que je savais, c'est que je me détestais, à ce moment-là ... Oui, je me haïssais tant, plus que je ne l'avais jamais fait. Stupide, incapable, inutile, même pas apte à réconforter sa soeur. Ce n'est pas ce qu'on appelle une frère, ça, non, plutôt un irresponsable. Alors fais-moi mal, Alix, aussi mal que je t'en fais quotidiennement. Hait moi, aussi, je ne mérite pas mieux ...
Et c'est comme si tu m'avais entendu que tu m'as pris le bras pour le tirer. Un craquement résonnant dans tout mon être, résumant assez bien ma situation intérieure. Oui, je ne valait pas mieux que d'être détesté, mais je voulais tant qu'elle soit présente pour me réconforter ... Non, non, ç'aurait été la rabaisser à mon niveau, et elle était bien mieux que moi. Vas-t'en, Alix, laisse-moi donc seul avec ma maladie, laisse-moi vivre en mourant dans cette chambre pour l'éternité ... Mais tu me traîne malgré mes envies hors de ce lit. Oui, traîné, comme un boulet au pied d'un prisonnier. Je suis plus un poids qu'autre chose, non ? Alors laisse-moi couler au fond du dense océan dans lequel je me suis aveuglément jeté et ne regrette pas ton geste. Mais non, non, tu reste à mes côtés, à mon plus grand bonheur désespéré. Tu me tire, encore, et je tombe d'un coup contre le sol. Ma nuque ... elle me fait mal. Je suis arrivé en plein dessus, le parquet avait lâcher un son mat. Qu-.. J'avais mal ? Cette sensation me raviva d'un coup : j'éprouvais quelque chose. Jamais, non jamais, je n'avais été si heureux de souffrir, de sentir la douleur s’immiscer dans mon être et de percevoir ce picotement familier. Mon corps répondait à nouveau, sûrement dû au choc. Alix, oh Alix, tu as réussit, finalement ! Je me sentais secoué d'avant en arrière, comme un pantin, mais j'étais libre, maintenant, quoi que parcourut par des milliers de fourmis disséminées dans mes moindres muscles. Impossible de bouger pour le moment, je devais attendre quelques secondes. Les secondes les plus dures de mon existence .. Mes oreilles s'étaient débouchées sans que je ne m'en rende compte, mais j'entendais maintenant le vent quotidien cogner contre l'unique fenêtre de ma chambre. J'étais heureux, à ce moment, depuis bien longtemps, quand une goutte d'eau tomba d'un son mat contre mon haut de pyjama. Non, Alix ! C'en était terminé ! Il ne fallait pas pleurer, pas pour ça, pas pour moi ... Ses mains caressaient mon visage lui aussi mouillé, réveillant sans qu'elles ne le sachent mes muscles endormis. J'essayais d'avaler le gâteau trop sucré pour moi, y arrivant tant bien que mal, avant de papillonner des yeux doucement. Ma vue s'était troublé face à la déshydratation, c'était avec joie que je réussissais à les bouger à nouveau.
Jusqu'à .. jusqu'à ce que je me rende compte de la proximité d'Alix. Qu-que faisait-elle ? J'eu la réponse en sentant un doux contact sur mes lèvres pleines de sucres, ponctuées de quelques picotements, dues à ses dents mordillantes. Je n'arrivais plus à réfléchir, c'était comme si cette sensation faisait le tour de mon être avant de s'arrêter pour ne pas finir analysée par mon cerveau. Alors je ne savais pas quoi faire : réagir ou laisser la paralysie m'excuser ? Non, je voulais voir ses larmes disparaître, et puisque ma matière grise ne semblait pas vouloir réagir, je me laissais porter par mes envies. Silencieusement, je bougeais doucement mes bras douloureux pour l'enserrer, lui prouver que j'étais à nouveau là. J'avais même bouger mes lèvres en cadence aux siennes, pris d'un audace dont je ne me serrais jamais cru capable. Que faisais-je, par Chaos ? J'en étais arrivé à utiliser cette expression ... Ouvrant de grands yeux avant de m'arrêter, surpris par moi-même, je clignais plusieurs fois mes deux ronds bleus avant de fixer Alix. Que lui dire ..?
    M-.. Merci, Alix.
C'était tout ce qui m'étais venu, le silence était réapparu, comme par magie, même si ma tête grouillait de rouages en tout genre.
    Ne pleure plus ou alors laisse couler tes larmes pour les mois à venir.
Je ne supportais pas de voir ces traînées brillantes le long de ses joues, c'était trop dur à regarder en face.
    C'est fini. Ne souffre plus pour moi ou alors laisse moi au moins valoir ça ...
Je la serrais contre moi, murmurant la dernière phrase, mes yeux plantés dans les siens. Les rouages s'étaient tus, seul le calme me répondait.
Qu'allais-tu faire, Alix ? J'ai ... peur ..?
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Dernière édition par Alix Harrison le Mar 11 Oct - 20:20, édité 1 fois


Anonymous



[oh mince, je suis vraiment désolée de faire aussi court >_<]



Avais-je rêvé où ses lèvres avaient-elles bougées? Etait-il donc enfin libéré de cette prison cruelle provoquée par une malade cruelle? Quelque chose me toucha le dos. Ses bras! Ils étaient autour de moi, me serrant pendant que nos lèvres se séparaient. J'avais le coeur battant, les joues chaudes et les membres tremblants. Enfin, je pouvais entendre sa voix, voir ses yeux me fixer, ses membres remuer. Il parlait, il me parlait, me rassurait.

J'étais dans ses bras, des larmes de joie ne quittant plus mes yeux. Je ne sus quoi lui dire, lui répondre. J'avais un sourire aux lèvres, l'un de ces sourires idiots qu'il vaudrait mieux garder pour soi. Silencieuse, je me retirai de ses bras et me redressai. Pendant un instant, j'avais oublié qu'on reposait au sol.


-Je te signales que tu me dois une bonne part de gâteau à la fraise!

Je faisais mine de bouder, comme si il me l'avait prit volontairement. Quoi de mieux qu'un peu d'humour pour oublier cette tendresse imprévue, ce baiser volé et rendu. Il fallait oublier cet affront, cette erreur. N'empêche j'étais rassurée de le voir enfin en mouvement. Je lui tendis une main, attendant qu'il la prenne pour se relever.

Tu sais que tu as bien failli me faire peur avec tes bétises?

quelle réaction allait-il adopter?
James Leighton

▌Date d'arrivée : 03/08/2011
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James Leighton




    Mon rythme cardiaque se calmait doucement.
Tout allait bien, maintenant. Enfin, mieux qu'avant, plutôt. J'avais toujours cette lancinante douleur qui revenait dans ma tête, un rythme constant ponctué d'une vue troublée. Mais peu m'importait, oui, vraiment. De toute manière, les autres passaient toujours avant moi, ce jour-là ne faisait pas exception. Ce qui était important, à le moment, c'était elle. Alix. Ma chère soeur. Je l'avais priée de ne plus pleurer, mais encore bien des larmes roulaient rondement sur ses joues avant de rejoindre son sourire. Oui, elle souriait, d'un simple plissement de lèvres, une primitive risette tellement enfantine qui me remplissait de joie. Alors j'ai fait la même chose, par instinct ou complément, qui sait ... Mes commissures se relevèrent, l'esprit toujours embrumé, mais heureux. C'était l'essentiel, même la douleur sourde n'arriverait pas à m'arracher mon sourire, à ce moment-ci. Un sourire avec un air tout aussi idiot que le sien, mais ne dit-on pas que seuls les imbéciles sont heureux ? Elle voulut s'en aller et je la laissais s'enfuir même si je voulais rester tout simplement contre elle, à sourire encore comme deux abrutis. Etait-ce si mal ? Non, on en a tous le droit ... Mais la Famille s'était relevée. Son moment de faiblesse était terminé, et comme toujours, j'allais garder ça pour moi. Tel un trésor à surveiller ...
Debout, droite, à nouveau ressemblante à la jeune femme énergique que tout le monde connait. Sa voix perça le silence, comme si rien ne c'était passé, comme oubliant les minutes qui s'étaient si lentement écoulées. Je soupirais, certes, je n'avais pas apprécié d'être paralysé, mais ces moments étaient de plus en plus rares que je les regrettais dès leurs fins. Le plafond strié de craquelures me répondit uniquement, mes yeux rivés vers lui. Alix voulait faire une plaisanterie, et même si je n'avais plus réellement cet état d'esprit, je souris à nouveau. De toutes manières, je voulais juste la voir heureuse, alors si ça pouvait tout arranger ... Soit, je te dois une part de gâteau, même un entier, si tu le veux, et on ira le chercher pour être sûr qu'il te plaise, je ne voudrai pas me tromper stupidement de pâtisserie en en prenant une immangeable. Elle jouait avec moi, alternant sourires et bouderies, mais j'étais prêt à supporter ça, si elle le voulait. J'espérais juste qu'elle n'allait pas m'ignorer pour de bon, par la suite ... Ce n'était pas le moment pour pense à ça. Je fit apparaître sur mon visage cet espèce de plissements de lèvres si étrange, celui dont on ne pouvait réellement dire la nature, ce qui m'arrangeait bien, justement ...
Prenant sa main tendue pour me relever, je n'appuyais pas dessus. Pas que je ne voulais pas de son aide, non, mais ma fraîche luxation me faisait encore un peu mal. Et puis je n'étais même pas sûr d'avoir assez de force pour me lever à l'aide d'une unique traction .. Me rasseyant rapidement sur mon lit défait, je l'écoutais avec attention, connectant les seuls neurones non touchés par la migraine tout en me massant la nuque. A faire : chercher de la glace, tiens. Et peut-être m'étais-je froissé un muscle, là-bas, alors du chaud, aussi .. Relevant la tête vers elle, je lui tendis ma boîte de mouchoir, toujours présente sur ma table de nuit, après m'être essuyé les restes de chantilly, partout sur moi.
    Tu n'as pas à t'inquiéter, merci ...

Je soupirais. Bêtises ? Si seulement .. j'avais de plus en plus de mal à contrer les effets de mon Vice, autant sur moi que sur les humains, parfois des Vices, ce matin était un excellent exemple. J'avais peur. Peur de sombrer, d'emmener d'autres avec moi et de ne pas me rattraper. C'était tout ce que je ne voulais pas faire ...
    Désolé, plutôt .. Tu m'excuses ?
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