Hotel Dusk
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Le hasard, valeur absurde [PV Jayden]
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Anonymous



Spoiler:

« L'absurde naît de cette confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde. » a écrit Albert Camus. Ah, un écrivain français. Tiens, si j’en cherchais un dans la bibliothèque.

Oui, tout a commencé lorsque je me suis mis à penser à Camus. Comme d’habitude, j’écoutais le long silence des violons de l’automne qui laissait sur mon cœur une longueur monotone. J’enchaine sur Verlaine, à ma sauce. Éternel damné, je regardais par la fenêtre de ma chambre la mélancolique pluie matinale tomber sur le sol, arrosant la terre et le béton. Aucune voiture ne passait dehors. Tant mieux.

Ce monde vide de son qui m’entourait. Cette foule gigantesque sans relief. Je m’y sentais étranger. D’où Camus. D’où cette décision d’aller à la bibliothèque. J’adore la littérature, ces heures pendant lesquelles je peux me concentrer sur quelque chose et fuir la réalité. Et je ne risquais pas d’être dérangé par du bruit.
Voila comment je me suis retrouvé en ce lieu, perdu au milieu des livres. Alors, rayon littérature étrangère, dans les C… Hum, est-ce moi où quelqu’un aurait déjà emprunté « L’étranger » ? Miséricorde. Je vais devoir trouver autre chose. Mince, je n’avais pas prévu ça ; me faire avoir au dernier moment. Bon sang, qui peut bien parler français dans cet hôtel ? Au moins je sais qu’il y a un exemplaire de "L’ étranger" ici.
Bon, je me rabats sur mon mp3. Oui, je sais, la bibliothèque ce n’est pas fait pour écouter de la musique mais rien à faire. J’ignorerai délibérément toute remarque envers ceci. Pour l’instant, personne n’est présent. Autant en profiter. Je prends une chaise, l’installe près de la fenêtre et contemple l’horizon. Bien sûr, je ne fais pas attention au volume de la musique ; m’abimer les tympans ne changera rien. Bien installé, je contemple le paysage qui m’est offert, un rayon de soleil isolé au milieu des nuages gris, tel une dernière lueur d’espoir. C’est ça, l’espoir… Plutôt le signe d’une mort évidente, les derniers souffles de vie qui s’éteignent. C'est parti. Je vire à la dépression environ quatre à cinq fois par jour ; aujourd’hui, c’est la troisième. Je revois constamment son visage dans mes cauchemars, m’implorant de l’aider. C’est cliché mais c’est hélas vrai. Trop même. Est-ce une punition éternelle pour un innocent péché ? Non, la formulation est trop lourde. Est-ce une malédiction pour un crime non-puni. Déjà moins lourd.

Je regarde ce qu’indique mon baladeur : Apocalyptica, The Path. Mon imagination fait le reste et je peux « entendre » la musique. Cette capacité que je possède est utile, mais c’est en fait la manifestation de mon sentiment de manque. Je n’entendrais plus jamais une musique… Là, mon côté sombre ressurgit. Je baisse la tête et m’enferme sur moi même. J’ai surement l’air d’un type louche pourtant je ne peux m’en empêcher. Quand le regret s’accumule, au bout d’un moment ça déborde, bien qu’avec moi, ça déborde souvent. Je continue à regarder par la fenêtre sans y chercher réellement quelque chose. Sinon, j’aurais fait attention au reflet.
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Anonymous



I see a line of cars and they're all painted black…

Tout en chantonnant une de mes musiques préférés des Rolling Stones, je cherchais ma guitare que j’avais visiblement égaré.

*Hmm… depuis que j’ai croisé cette fille dans le hall alors que j’allais pour sortir, je n’arrive plus à remettre ma main sur cette fichue fender…*

with flowers and my love, both never to come back…

Je cherchais de partout, sous le lit, dans les placards et même sous les canapés mais impossible d’y mettre la main dessus. Mon ampli restait quand à lui seul au milieu de la pièce, triste de ne plus être en compagnie de son instrument.

I see people turn their heads and quickly look away…

*De toute façon elle n’est pas là, mieux vaut laisser tomber pour le moment. Qui sait, si elle est parti toute seule, peut-être quel reviendra toute seule également.*

Ma recherche enfin terminé, je ré-enfilai ma veste de costar, passai mes doigts dans mes cheveux afin de supprimer mes épis au mieux puis me mis en route vers la bibliothèque pour y lire du Stephen King.

like a newborn baby it just happens every day…

Une fois arrivé sur les lieux je cessai de chanter, ce serait très irrespectueux de déranger les lecteurs. D'ailleurs, il me fallut peut de temps pour voir le maigre nombre de personne qui lisait à cette heure ci. Qu’importe, je n'étais pas là pour m’occuper des autres. Je me mis alors à marcher en direction d’une des rangés quand je trébuchai soudainement sur un livre au sol.

*Il n’est visiblement pas à sa place… Mieux vaut aller le reposer.*

Je me baissai puis pris le livre au sol. Tout en me relevant, je regardai son titre.

*L’étranger de Albert Camus. C'est surement l'un des livres les plus vide que la France m’ai été donné de lire.*

Je me dirigeai alors vers le rayon lui correspondant. Après avoir trouvé son emplacement, je le reposai délicatement puis je me dirigeais en direction des oeuvres Américaines quand je remarquai soudain un homme a ma droite, assis, en train de regarder vers l’extérieur. Il devait avoir dans les 15 ans et portait un casque de musique sur la tête. Jusque là rien d'extraordinaire mais ce qui paraissait étrange était que le son de ce casque était tellement fort que j’arrivais à percevoir des sons de violoncelle de l’endroit ou j’étais.

*Il est en train de s’exploser les tympans ou quoi?! Est-ce qu’il essaierait de faire un suicide auditif?*

Intrigué, j’essayai de l’appeler :

-Excusez-moi je… Euh… Sil-vous-plait !

Un « chut » collectif se fit alors entendre dans la bibliothèque. J’avais complètement oublié le lieu ou je me trouvais. Quel manque de tact... Je m’approchai alors de lui en même temps que mon reflet sur la vitre en face puis je lui ôtai son casque et dis :

-Je m’excuse de vous enlever votre casque mais j’aimerai que vous…

Il ne m’écoutait pas. Ces yeux restaient fixé sur le paysage que l’on percevait à travers la fenêtre telle une statue de pierre attentant que le temps la dégrade. Je croisai les bras puis je repris d’un ton plus prononcé :

-Je viens de vous parler !

Un second « chut » collectif se fit entendre.

*Arr… décidément je ne vais pas m’en sortir…*

Je tapotai donc son épaule pour espérer qu'il capte enfin ma présence.
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Anonymous



La solitude, quel bonheur. C’est vraiment quelque chose auxquels je tiens beaucoup, ces moments d’intimité, où je fais des introspections pendant des heures sur divers sujets aussi intéressant que moi, moi et moi encore. Non, je ne peux pas dire cela, il y a un déjà un copyright dans cet hôtel ! Je vais plutôt dire que je réfléchis sur la suite. Mais quelle suite ? Dommage, pas le temps d’y réfléchir puisqu’il semble que je dérange. Ce type a eut le culot de m’enlever mes écouteurs. Sur le coup, j’ai cru qu’il était tombé tout simplement mais quand j’ai senti que l’on me tapait sur l’épaule, je me suis retourné. Un homme, la trentaine, un style mal entretenu, un passé sombre ; en clair, rien de bien anormal en ces lieux. Quand je dis mal entretenu, traduisez par « Je suis un type qui porte des vêtements plutôt classe mais ils sont tellement désordonnés que je parais plus être un chômeur ». Surement un musicien raté ou un détective privé de pacotille. Pourquoi pas un représentant d’une compagnie miteuse qui trouve toujours une excuse pour ne pas faire son boulot ? Il semblait me dire quelque chose comme « Baissez le volume s’il vous plaît ! », je suppose. Encore un de ces hommes qui croient tout pouvoir avoir en manipulant les gens. Comment sais-je tout cela ? Mais c’est écrit dans le scénario ! Plus sérieusement, qu’est ce que voulez que se soit d’autre qui vienne me déranger ? Entre les fous, les mégalomanes et les dépressifs -ne se sent pas visé- j’ai vraiment l’impression d’être dans un asile. Alors je ne vois pas pourquoi pas la réincarnation de la reine Cléopâtre, la descendante de Sherlock Holmes ou un musicien raté se prenant pour un détective ne viendrait pas faire irruption dans ma vie ratée ! Trêve de plaisanterie, et de référence, je dois répondre à l’inconnu. Je ne sais pas pourquoi mais je ressens comme de la compréhension envers lui. Peut être est-ce le fait que son côté dépravé - un bien grand mot - de la société me rappelait un petit peu moi-même. C’est un sentiment étrange ; et trop fort pour que je puisse l’ignorer. J’arrête la musique. Pas de chance, Nightwish arrivait juste après. Je lui dis ensuite, en parfait français :

-Bonjour !

J’espère avoir dit cela correctement et que, si possible, il ne faudrait pas en demander trop, il parle le Français. Ensuite, il va surement me dire quelque chose sur les dangers des mp3, du bruit qui gêne les gens, et cætera. Pourtant, lorsque je fais attention à son visage, je me souviens que je l’ai déjà vu quelque part. Télévision, journal ou autre, mais je l’ai déjà vu. A retenir aussi, il tient « le détail »-en français dans le texte- qui fait la différence : un exemplaire de l’Etranger. A vrai dire, je m’en souviens quasi-parfaitement et à fortiori, je n’aurais pas besoins de le relire, cependant, c’est bien mieux de le lire que de s’en souvenir. Après tout, il ne fait partie que des cent trois mille… Euh, des trois milles grimoires… Romans dont je me souviens par cœur, à la décimale près. Miséricorde, il faut que je trouve un moyen de le récupérer ! Soudain, un article de journal pas spécialement récent, je précise, me revient en tête. Je continue donc, en Anglais cette fois, sur ma lancée en priant pour que les mots soient les bons :

-Vous vous appelez Mike, n’est-ce pas ?

L’article de journal ne mentionnait pas ce nom et pourtant…
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Anonymous



-Bonjour !

Ce « chut » collectif plutôt récurrent dans cette bibliothèque ce fit une fois de plus entendre. Il avait en effet prononcé ce « bonjour » plutôt fort. Cependant ce n’était pas le seul détail qui m’avait choqué. Bien que les gens de la bibliothèque l‘avait invité au silence, il n’avait pas l’air d’avoir été affecté par cette onomatopée, comme s’il ne les avait pas compris.
Une musique de casque audio bien trop forte… Une voix peu contrôlée… Une difficultée à comprendre. Pas de doute, cette personne avait des problèmes d’audition. Ceci expliquait pourquoi il ne m’entendait pas tout à l’heure lorsque je lui parlais.
Dans une langue qui m’étais familière, avec un accent des plus correct, il a alors poursuivit :

-Vous vous appelez Mike, n’est-ce pas ?

Mike ? Pourquoi pensait-il que je portais ce nom ? Il est sûr que ça devait avoir un lien avec mon ancien ami Mike Towing. Penser que ça ne serait qu’un simple hasard, en dépit du nombre de probabilité, serait absurde. Est-ce qu’il me faisait une simple blague du fait qu’il connaitrait mon passé ? Hum… Il me paraissait assez jeune pour être au courant des divers enquêtes dans lesquels j’avais fais équipe avec Mike. Mieux valait ne pas y prêter trop attention et faire comme si de rien n’était, si c’était vraiment une blague il allait bien finir à un moment ou à un autre par abandonner son canular. Dans le cas contraire, je lui expliquerais qu’il faisait fausse route sur mon identité.
En revenant à la langue Française, je lui répondis :

-En effet c’est bien moi. Dites-moi, d’où me connaissez-vous ? Nous nous sommes déjà rencontré ?

Bien que le mensonge est loin d’être une vertu, il se révèle être une arme des plus stratégique dans un dialogue lorsqu’il est utilisé à bonne escient. Voyons voir si ce " blagueur " , si bien sûr c’en est un, saura également s’en servir.
Le conteur

▌Date d'arrivée : 15/12/2009
▌Age du joueur : 37
▌Commérages : 395


Le conteur



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