Hotel Dusk
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Et Vogue la Galère ! [RuRu + qui veut]
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Anonymous



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Mais aussi que diable allait-il faire,
Mais que diable allait-il faire dans cette galère?...

Cyrano De Bergerac – Edmond Rostand

Les mots de cette pièce de théâtre française lui revenaient en mémoire et elle trouvait que c’était parfait pour décrire sa situation. Une vraie galère. Non mais, sérieusement, comme pourriez-vous décrire autrement la situation dans laquelle elle se trouvait ? Elle n’en trouvait pas de meilleurs en tout cas elle. Pourtant, tout avait bien commencé. Un voyage sans soucis de San Fransisco jusqu’au Nevada et une nuit qui tombait. Un hôtel assez grand pour pouvoir y mettre beaucoup de client. L’intérieur y était chaleureux et doux, elle l’avait ressenti et puis soudain … tout avait changé. La chaleur avait laissé place au froid et à la peur. Une peur glacé qui coule le long de votre colonne vertébrale lentement.

Une main glacée que se pose sur votre épaule. Votre propre hurlement qui résonne entre les murs et dans votre tête. Votre plus proche ami qui essaie de vous défendre. Des bruits de luttes. Des halètements presque bestiaux. Le cœur qui bat la chamade. Vous vous sentez soulevez dans les airs. Votre chien guide aboie et vous suit de près afin de rester près de vous. Votre appel au secours envers votre ami Joshua sans qu’aucune réponse ne parvienne à votre ouïe développer. Les larmes qui coulent enfin le long de vos joues. Les formes et ombres que vous apercevez grâce à votre vue de nuit. La Peur encore. Les questions qui tournent et se tournent dans votre tête. La sensation de s’éloigner de la vie. Votre instinct vous dit de ne pas essayer de vous échapper. De rester sage, tranquille, douce comme à votre habitude et vous y obéissez.

Et puis soudain, l’arrêt. Comme ça, sans prévenir. Heureusement que vous êtes sur l’épaule du monsieur comme un sac à patate ! Enfin, heureusement … va dire ça à tes abdos et ton estomac écraser sur cette monstrueuse musculature. Le sol qui retrouve vos pieds … ou le contraire … Dieu que cela fait du bien. Le bruit du porte que l’on ouvre et le gorille qui vous pousse violemment et vous, vous tomber sur le sol comme une vieille chaussette que l’on jette sur le canapé après une journée pourris au boulot. La porte qui se referme et votre chienne qui vous console comme elle le peut. Une léchouille sur la joue, un gémissement léger et doux. Vous enfouissez votre visage dans sa douce fourrure au moins, vous n’êtes pas seul et vous êtes plus que rassurez.

Lorsque vous relevez la tête, votre regard couleur soleil se lève et des ombres semblent être dans cette pièce. Peureuse et terrifié comme vous l’êtes, vous reculez sans vous levez et votre dos touche des barreaux glacé. Barreau d’une cellule. Barreau d’une prison. La Peur refait son chemin et de nouveau des questions tambourinent sous votre crâne. Vous aimeriez hurlez mais à quoi bon ? Cela ne ferait que rajouter ce que vous ressentez : la peur, l’abandon, la folie, le désespoir, les larmes, la colère, la peur, le sadisme, la mesquinerie, la méchanceté, les cris, les hurlements. Vous n’aimez pas cet endroit. Pas du tout et vous voulez sortir. Une seule chose sort de votre bouche en un murmure :

- Joshua …

Prénom de votre ami. Prénom chérit. Prénom auquel vous voudriez entendre une réponse, un « oui » avec une caresse sur les cheveux. Doucement. Lentement. Comme vous aimez. Mais le silence est la seule réponse que l’on vous donne. Où est passé Joshua ? Que s’est-il passé ? Est-ce qu’il va bien ? Vous vous balancez comme une petite fille d’avant en arrière et d’arrière en avant, cherchant la chaleur de votre corps. Cherchant à vous rassurez. Cherchant à faire taire la douleur dans votre genou. Non, il n’y avait pas d’ombres terrifiantes dans votre prison. Non, vous n’aviez pas mal au genou. Non, tout ce que vous venez de vivre n’était pas réel, c’était juste un cauchemar et vous vous réveillerez en sursaut.

C’est ce que vous aimeriez croire mais vous savez que c’est réel et que vous ne rêvez pas. L’horreur. Un soupir passe vos lèvres charnues tandis que vos larmes se tarissent petit à petit. Vous êtes épuisés. Vous fermez les yeux et vous faites une micro-sieste. C’est votre gardienne, votre chouchoute, votre petit amour d’Asa qui vous réveille. Elle grogne, menaçante. Vous relevez la tête rapidement et vous la prenez dans vos bras doucement afin que la personne ne lui fasse pas de mal. Vous levez la tête jusqu’à la hauteur du visage de cette personne mais pas un mot ne sort de votre bouche, on ne sait jamais. La chaleur du corps d’Asa vous rassure et vous fait du bien, les tremblements de votre corps ne sont dû qu’à la peur que vous ressentez encore …

Que peut bien vouloir cette personne ? Allait-il lui faire du mal ? Est-ce qu’il allait lui parler ? Elle sentait que l’homme n’était pas méchant cependant, elle avait du mal à contenir ce qu’elle ressentait en ce moment ….

Ruthel White

▌Date d'arrivée : 09/12/2009
▌Age du joueur : 36
▌Commérages : 1962


Ruthel White




Mais que diable allait-il
faire dans cette galère?

Depuis combien de temps sommes-nous prisonniers de cette aberration ? Cela fait cinq jours, trois heures et vingt-deux minutes que j’ai été reconduit aux cellules mais combien de temps suis-je resté en salle de torture ? Je ne saurai franchement pas le dire… De toute manière, un jour de plus ou un jour de moins, le résultat revient au même : on est bel et bien coincé dans une mouise pas possible. Même si je n’ai pas été réellement au mieux de ma forme le premier jour, j’ai tout de même suffisamment récupéré que pour discuter avec les autres clients le reste du temps. Tous sont d’accord pour dire que Nathaniel n’est pas humain. Bien, c’est déjà un point de départ me direz-vous. Mais qu’est-il alors ? Lorsque je suis à moitié conscient, je me mets à délirer et penser qu’il s’agit d’une des innombrables divinités que j’ai insulté tout au long de mon existence. Ouais, je vous vois déjà venir : idiot, impensable, tout bonnement impossible. Je vous comprends, j'aurai exactement dit la même chose autrefois... Mais quand on voit l’environnement dans lequel nous sommes coincés jour et nuit, je ne suis plus tant convaincu de dire qu’impossible n’existe pas… Des cris me font ouvrir les yeux : Charles vient de gagner à un jeu semble-t-il et Alexis grogne dans son coin. Cette vision me fait sourire, rien qu’un peu. C’est rassurant de voir que malgré tout certaines choses restent normales. Charles… Il est arrivé il y a trois jours de cela. Le pauvre. Il était complètement paumé en débarquant sur place. Notez qu’à sa place, je n’aurai pas fait mieux. Nous avons un avantage sur lui :nous sommes là depuis plus longtemps, nous avons vu et comprenons donc plus facilement.

Mais c’est aussi en quelque sorte une malédiction. Sincèrement, qui serait assez fou pour dire qu’il est content d’avoir vu et vécu les récents évènements juste pour avoir l’immense satisfaction de comprendre ce qui se passe ? Ouais, bah, voilà, moi, je ne ferai pas parti de cette catégorie-là ! De toute manière, un fou pareil, il faudrait s’en méfier car il risquerait peut-être de virer en psychopathe comme O’Bryan et… Merveilleux White, voilà que tu recommences à divaguer… Pfff… Plus pathétique mon gars, tu meurs ! J’en viens à cogner ma tête de dépit contre ce maudit mur de briques froides avant de me rappeler pourquoi ceci était une mauvaise idée. J’ai mal. Plus que d’ordinaire. Pourquoi ? Parce que j’ai survécu à une séance de tortures made O’Bryan peut-être ? Ouais, c’est sans doute lié… Un râle venu d’outre-tombe se fait soudain entendre et mon corps se raidit automatiquement. Qu’est-ce qu’ils nous veulent encore ces trucs sortis des Enfers ? Méfiant, je crispe les poings sans réellement m’en rendre compte et j’attends. C’est bien la seule chose que l’on puisse faire ici : attendre comme des bêtes de somme attendent d’être envoyées à l’abattoir. La démarche lente des matons se répercute contre les murs sans vie de cette prison et soudain, j’aperçois deux d’entre eux se diriger vers notre cellule. Minute… Qu’est-ce qu’il a sur le dos celui-là ? Mais… !!! Ni une, ni deux, je me relève rapidement mais nos bourreaux ont été plus rapides et voilà qu’ils ont déjà jeté à terre leur paquet avant de refermer notre cellule sans aucune autre forme de procès. Le chien qui les accompagnait a malgré tout réussi à se faufiler parmi nous.

Je n’ai jamais vu ce chien auparavant. Je n’ai jamais vu de chien tout court. Il faut croire que ces matons fantomatiques n’ont pas trouvé utiles d’être accompagnés. Notez que ce n’est pas plus mal car les crocs d’un chien enragé, ça peut faire très mal… Puis, on ne va pas se plaindre d’avoir un ennemi en moins, n’est-ce pas ? Raaaah et voilà que je recommence encore à dévier du sujet initial. Bon, pourquoi ce chien est-il avec nous ? Serait-ce… ? Oui, aucun doute. Il ne se mettrait pas à léchouiller le visage de notre nouvelle colocataire si ce n’était pas son maître. Bon, et bien, bienvenue parmi nous ami canin. Je porte mon regard sur la jeune femme qui vient d’arriver et mon cœur se serre. La pauvre, elle s’accroche avec la force du désespoir à la fourrure de son animal de compagnie. Elle doit se demander ce qui lui arrive. Je soupire doucement. Cela ne va pas être facile de lui expliquer toute l’histoire. Charles a eu du mal au départ… Mais bon, il faudra bien en passer par là un jour ou l’autre alors autant le faire le plus vite possible, nan ? Ouais, c’est une bonne idée ! Bon, je me porte volontaire (pourquoi je m’embarque toujours dans ce genre de galère ? Je dois vraiment être masochiste ma parole…) Et alors que j’ouvre la bouche, je me retrouve bien vite à imiter le poisson rouge hors de son bocal. Ses yeux… Ils sont… étranges… Cette couleur leur donne un côté surnaturel, plein de vie (comme le soleil !) mais en même temps, ils ne me fixent pas… C’est… Flippant. Super… Voilà que je radote e.n.c.o.r.e et tout ça à cause d’un fou regard ! Raaaaaah, White, t’es vraiment qu’un boulet ! Je ne sais même plus ce que je voulais lui dire !!


« Josuah... »

Toute mes résolutions viennent de s’effondrer comme un château de cartes. Cette fille est diabolique, je vous le dis ! Je ne savais plus quoi dire en la regardant et maintenant, je ne sais même plus quoi faire rien qu’à l’entendre prononcer ce prénom avec tant de désespoir. Bon sang! Comment je peux lui expliquer qu’elle vient de tomber tout droit en Enfer, hein? Oui, je sais je voulais le lui expliquer au départ mais maintenant, l’idée me semble tout simplement stupide. Raaaah ! Bon, je devrai peut-être la consoler avant de l’accabler avec la dure réalité ? Ouais, ça me semble un bon départ. On va faire comme ça… Erm… Arrête de te gratter l’arrière du crâne White, ça ne fera pas avancer notre histoire bon sang ! J’inspire un bon coup, histoire de me donner de l’inspiration (bah ouais, elle m’a coupé l’herbe sous le pied, je ne sais plus quoi faire et arrêtez de vous payer ma tête !) et finis par avancer dans sa direction. Son chien lève son regard sur moi et j’éprouve le besoin de faire marche arrière. Non, je n’ai pas peur des chiens mais vu ce qu’ils viennent de vivre, je n’ai pas spécialement l’envie que cet animal me prenne pour un autre ennemi et me bouffe tout cru. J’ai déjà bien donné de ma personne ces derniers temps, hors de questions de ressortir avec encore davantage de coups. Sans façon. Bon, il n’a pas l’air de vouloir me mordre. Allez, inspire un bon coup, reste zen, ne montre pas que tu flippes et avance. Tout i.r.a bien ! Je finis par m’agenouiller devant la demoiselle et tapote son épaule maladroitement. Bravo Ruthel, franchement, bravo. Dans le genre, boulet monumental pas du tout doué pour consoler les gens, j’ai sorti le ticket gagnant.

Salut. Je… Je ne sais pas où est Josuah mais ne t’en fais pas, il ne doit pas être très loin. On va finir par le retrouver. En attendant, euh… Tout va bien ? Rien de cassé ? C’est un bel animal que tu as là. Ça doit te rassurer d’avoir ton chien pour te tenir compagnie. Tu vas voir… Tout va s’arranger… Je te le promets.

Andouille ! Comment tu peux lui promettre un truc pareil ? Je suis vraiment i.r.r.é.c.u.p.é.r.a.b.l.e !!! Après tout, ce n’est pas comme si elle venait de sauter à pieds joints en Enfer et qu’aux dernières nouvelles, on a aucun moyen d’en réchapper… Naaaan, si peu… Et les autres là, ils ne peuvent pas m’aider ?!? Vive la solidarité, on va me laisser m’embourber tout seul comme un grand, tiens ! Bande de sales traîtres, on ne peut faire confiance à personne en ce bas monde et n.o.n, je ne dramatise pas DU TOUT !!! En même temps, ils ne m’ont jamais demandé de jouer les bons samaritains… Raaaah, voilà que je me fais mon propre juge et exécuteur, parfait, il ne manquait plus que cela ! J’ai totalement et irrémédiablement touché le fond.


Spoiler:

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