▬ Qualités: Nathaniel a beau être un vice, il possède tout de même quelques qualités. Pas beaucoup certes mais bon on ne va pas non plus lui jeter la première pierre hein ? Raah faudrait vraiment arrêter les anecdotes religieuses… Bon, donc, que disions-nous ? Ah voui les qualités de m’sieur la folie. Tout d’abord, il est assez fidèle. Pas à cent pour cent car après tout il reste un vice avant tout. Mais il est tout de même loyal envers les personnes qui l’aiment ou affectionnent tout simplement. Ainsi, une fois que vous devenez important à ses yeux, il ne vous lâchera plus. Ah ce n’est pas ça la fidélité ? Bah ça l’est dans la conception O’Bryan… On ne vous a jamais dit qu’il avait des considérations étranges ? Quoiqu’il en soit, Nathaniel a ce que l’on pourrait appeler ses petits doudous. Il les aime et est assez possessif. Ainsi donc, on ne casse pas du sucre sur sa petite princesse Eileen ou encore sur son petit frère James et surtout, surtout !, on n’essaie pas de se les approprier. Non mais et oh ! Ne faut pas pousser bobonne dans les orties non plus hein… Bon, certains diront que cette possessivité est un défaut – ils n’auront pas tord – mais chez Nathaniel, ça a un petit côté mimi qui vous fait penser le contraire. Il vous saute dessus dans les couloirs pour faire un énoooorme câlin et un immense sourire de gamin avant de vous dire « Tu sais que je t’aime hein ? ». Il est très affectif envers ceux qu’il aime. Par contre, ce sera tout le contraire avec ceux qu’il déteste.
▬ Défauts: On a tous des défauts, surtout quand on est l'incarnation d'un vice en personne! Dieu ne les aurait pas écarté du Paradis non plus sans une bonne raison. Toutefois, il faut bien l'avouer, Nathaniel ne les cumule pas de la même manière que l'être humain. Il est la folie, le reste des vices, il les a laissé à ses frères et à ses soeurs. Il faut comprendre par cela que la folie est très nettement prononcé chez lui, ses autres défauts sont relativement "minimes", moins prononcés car tout simplement pas son apanage. C'est très étrange à expliquer en fait écris ainsi... Pour faire simple donc, l'être humain a plusieurs vices tantôt plus prononcés pour certains que d'autres, mais la différentiation reste tout de même "dans la norme". Pour nos neuf gaies lurons, il en va tout autre. Le vice qu'il représente est très prononcé et les autres, parce qu'un seul défaut ça n'existe pas, ils les ont en bien moindre quantité. Des défauts sans l'être réellement puisqu'ils ne se manifestent que rarement.
Bien, cette mise au point ayant été faite, passons à la liste non exaustive des défauts de notre monsieur folie. Tout d'abord, ce cher jeune homme n'a aucune logique. Héritage paternel oblige, il a en quelque sorte écopé de toute l'illogicité de son père et n'a laissé aucune miette pour le reste de sa horde. Du coup, ne vous étonnez pas s'il dit n'importe quoi, n'importe où, n'importe comment, à n'importe qui et surtout n'importe quand. Il serait bien capable de dire en plein enterrement "Vous ne trouvez pas que les goûts vestimentaires du cadavre laisse à désirer? Quelle idée d'imposer le noir franchement!" Quand on vous disait que la logique et Nathaniel ne sont pas bonne amie.
▬ Phobies: Allo monsieur météo, quoi de neuf à annoncer pour ce soir? Ah pardon, à force de côtoyer Nathaniel nous devenons limite siphonné du bocal également... Bref, revenons en donc à notre sujet de discussions : les phobies de ce gamin. S'il y a bien une chose qui fait hérisser les poils du jeune homme : c'est le mauvais goût. Vous allez dire eeuh pardon plait-il? Et bien oui, monsieur est très précieux sur les bords, il aime l'esthétique, l'agréable et un type mal fagoté ça l'horripile à un point que vous ne pouvez même pas imaginer. Il va hurler (comme une fille selon un certain frère dont nous ne citerons pas le nom par peur de représailles violentes et guerrières *presque pas dénonciateur*), va s'enfuir en courant dans sa chambre, va ramener des habits flambants neuf et dire "Mon chou, alors, ça ne va vraiment pas du tout, laisse-moi faire de toi un Apollon et tu verras, tu n'en seras que plus heureux, hihi". Ouais, on ne l'avait pas précisé mais Nath est comment dire... Effrayant quand il s'y met? A la réflexion faite, il est toujours effrayant mais bon nous dévions largement du sujet de départ là...
En second lieu vient se positionner sa peur des araignées. Non c'est moche, c'est poilu et noir. Quelle faute de goût de vraies brutes primaires. Vous voyez le genre de réflexion encore une fois. Dire que sa phobie n'est due qu'à un manque de goût de la part de Dieu envers ces petites bêbêtes velues. Faute à pas de chance dira-t-on... Toujours est-il qu'il grimpe sur une chaise, hurle après Eileen et la supplie du regard (la larme à l'œil pour paraître encore plus convaincant) d'écraser l'envahisseur poilu à grand coup de dictionnaire. Oui, troisième phobie de la folie : les dictionnaires. Non mais vous avez vu ce nombre de pages? Et ce nombre de caractères? Même pas d'images et pire que tout! Aucune imagination, aucune liberté, juste des mots placés les uns à la suite des autres pour faire comprendre un mot. C'est très effrayant vous n'avez pas idée mon pauvre. Nathaniel a banni ce mot de son vocabulaire, a des envies de brûler tout dictionnaire à sa portée de main après avoir hurlé au satanisme bien entendu auparavant. Bon, si on devait continuer la liste on en finirait jamais alors autant vous laisser découvrir la suite par vous-même. Vous avez déjà le nécessaire pour faire connaissance...
▬ Obsessions: Hum... De ce côté-là, il y en a surtout deux à faire sortir du lot pour le reste ce n'est pas disons suffisant que pour être qualifié d'obsessionnel. La première, c'est sa préciosité. Monsieur doit être parfait, il doit être beau, sentir la rose et le jasmin, se peigner les cheveux avec soin, se vêtir du plus élégant des apparats, bref, vous imaginez le cirque et toute la clique du genre. En somme, trois heures de préparation pour sortir de la salle de bain avant de se regarder dans son miroir et de dire "Hum... Il manque un petit quelque chose, ah mais oui, suis-je bête, il me manque un bracelet". Et hop, on fouille dans la boîte à bijoux, on retourne dans la salle de bain, un coup de lavette pour bébé pour ne pas abîmer la peau autour de son délicat poignet, on revient devant la glace et bam le cirque recommence avec autre chose. En fait, les journées de notre folie se résume à deux choses : faire des âneries et se pouponner. Bref, passionnant programme n'est-ce pas? La deuxième obsession du blondinet est assez récente et n'est pas pour plaire à l'objet de la dite nouvelle passion. Sa douce et tendre Alice. Qui est il? Ah oui, il faut préciser, Alice a fait de la chirurgie plastique entre temps et s'est cousu un appareil trois pièces. Bah voui que voulez-vous, tous les goûts dans la nature hein... Enfin, quoiqu'il en soit, Nathaniel a jeté son dévolu sur un des nombreux clients de l'hôtel, est convaincu d'avoir affaire à Alice au pays des merveilles et compte bien l'inviter à prendre une tasse de thé.
▬ Attitude avec le monde: Comment décrire son attitude envers le monde si ce n'est par "gros n'importe quoi"? Nathaniel reste égal à lui-même, lâche des énormités plus grosses que lui (en même temps avec son physique c'est pas difficile me direz-vous) et ne cesse de commettre erreurs sur erreurs. Il va venir vous prendre dans ses bras, dire je te n'aime, pour après vous lâcher un "arf tu aurais pu mettre une eau de toilette plus sauvage car là tu ressembles à une chèvre". Le rapport entre le côté moins sauvage et la chèvre? Bah à vous de nous le dire en fait car là on sèche... Il sourit béatement comme le dernier des imbéciles, crie des "aaah j'ai pris conscience que je respirais" à qui veut l'entendre, fait la danse de la pluie avec les plus petits en disant "on va trouver une mine d'argent j'vous le garantis" bref il est une pile électrique duracell, infatigable et incontrôlable. Un chien fou qui court après les voitures sans savoir ce qu'il fera s'il les rattrape. Pisser dessus peut-être? Ce serait bien digne de sa folie démesurée tiens. Ah dernière nouveauté dans le genre : il a proposé de faire une baignoire partie. Chacun va dans la baignoire de son voisin et imite Ariel la petite sirène. Il a l'air dangereux mais c'est pas un mauvais gars. Juste complètement à la masse mais la stupidité n'a jamais tué personne si?
▬ Manies: ...

• Histoire: Quelque part au fin fond de l’univers, une masse nébuleuse et difforme rejeta une étrange créature. Cela se passa au commencement de tout, enfin, peu de temps après cet évènement si on y regarde bien. Chaos, ce père fait de négation absolue, avait décidé de se débarrasser de ce parasite qu’était la folie. Ô douce folie, n’es-tu point la cause de tous mes tourments ? La raison du plus faible n’est autre que ton raisonnement d’aliéné. Car c’est en se perdant dans des élucubrations sans fondements, en pensant devenir supérieur à toute chose, qu’on ne devient finalement qu’un être des plus pathétiques. Chaos avait décidé d’être plus qu’un simple être insipide. Il devait se débarrasser de sa folie, il devait devenir « Raison » et ainsi devenir un être de toute force pour lutter face au Créateur. C’est ainsi que naquit Nathaniel bien qu’à l’époque il ne fut point nommé de la sorte. Petit enfant rejeté, il se replia sur lui-même, il était non seulement la folie, mais méritait de l’être. Il comprenait sa nature, il était sa nature, un être des plus étranges que le plus cartésien des humains ne pourrait comprendre. Une masse vaporeuse qui quitta le néant pour se rendre dans cet immense univers en attendant le jour promis. Car oui, Chaos lui avait bien promis qu’un jour viendrait où son voyage sans fin prendrait fin ; il pourrait tourmenter les hommes, ces êtres que le puissant Créateur contre lequel il luttait avec force et acharnement. Oui, Nathaniel était son fils et il se devait de l’épauler. L’enfant n’émit aucune objection. Il n’en avait guère le droit. Son cœur aurait pu saigner. Il avait été rejeté et on allait se servir de sa force néfaste pour détruire l’œuvre de Dieu. Mais il n’en fut point décidé ainsi. La folie n’a pas de conscience concrète des choses. Qu’est-ce donc que d’être abandonné ? Est-ce douloureux ? Les fous ont leurs propres notions, leurs propres univers et Nathaniel attendit. Il ferait ce que son père désirait et il le ferait bien.

Il attendit donc, des siècles, peut-être même des millénaires, qu’est-ce que la notion de temps après tout pour un fou ? A-t-il conscience que le temps s’écoule comme nous pouvons le faire ? Chaos seul le sait… Quoique rien ne soit moins sûr. Contrairement à ses grands frères qu’étaient Abel et Cain, la folie restait seule, dans son coin. Petit être non désiré par son père et se baladant tel un électron libre dans l’océan qu’était l’univers. Il fut rejoint par la maladie, petit être fragile qui rêvait d’un monde sans douleurs. Lui aussi avait été chassé par cet être négationniste qu’était leur géniteur. Pourquoi garder à ses côtés un gamin refusant de faire souffrir la création divine ? Il le paierait. Ce fut ensuite au tour de la famine de naître. Elle ne les rejoignit point, bien trop désireuse de faire souffrir l’Humanité au plus haut point. Elle fut la première fille du groupe et pas la dernière, bientôt rejoint par la passion ou encore par la misère, elles s’abreuvaient des paroles de leurs aînés. Elles se délectaient à l’avance de faire souffrir l’Humanité. L’avant dernière joua le double jeu : tantôt avec ses aînés, désireuse de jouir d’une place privilégiée pour tourmenter les âmes mortelles, tantôt avec la folie, parce que ce grand frère si étrange le fascinait. La dernière arriva bien après alors que le monde prenait enfin forme. L’ordre avait été établi par le Créateur, Chaos fut réduit à presque rien et laissa ses enfants poursuivre son œuvre de destruction. C’est ainsi que les vices se répandirent les uns après les autres sur l’Humanité. Ce fut d’abord la guerre qui sema la zizanie dans le cœur d’Eve en l’incitant à goûter au fruit défendu. La famine l’y aida en rendant insipide toute autre nourriture. La tentation ne serait que plus forte ainsi et cette dernière réussit à faire succomber cette pauvre mortelle. C’est ainsi que les Humains furent chassés de l’Eden. Les neuf allaient enfin s’amuser, bien que la folie ne soit guère réellement intéressée, et ils le feraient pendant de nombreuses années.

Les siècles, voir les millénaires défilèrent et les neuf finirent par connaître l’ennui. Cette chose si insidieuse qui les prenait aux entrailles tel un vicieux serpent qui aurait pour unique but de les tourmenter éternellement. Ils ne se délectaient plus de la souffrance peinte dans les yeux des enfants, ne s’amusaient plus à faire pleurer femmes et enfants pour des soldats morts ou portés disparus durant une guerre. La famine ne se délectait plus de faire mourir l’Homme à petit feu en lui coupant toute chance de survie. Non, le monde avait perdu ses couleurs, la violence avait perdu tout intérêt, ils s’ennuyaient. Nathaniel, toutefois, ne vit aucun changement. La Folie a son propre monde, évolue en électron libre et voir ou ne pas voir souffrir les gens ne lui changent pas sa vision de l’existence. Il attend, il ne sait trop quoi. Mais il attend. Toutefois, les autres n’étaient pas de cet avis et ils trouvèrent un plan. Pourquoi ne point se cibler sur quelques proies en particulier ? Au diable le reste de l’Humanité, ils connaîtraient un bref moment de tranquillité. Les neuf allaient se concentrer sur un menu plus restreint et le faire devenir fou ils en étaient certains. C’est ainsi qu’ils débarquèrent dans cet hôtel au milieu du Nevada. Ils allaient frappés, ils allaient faire voler en éclats les plus fortes amitiés, détruire le plus puissant des amours, ils allaient s’amuser. Un sourire mesquin peint sur le visage, ils prirent forme et se dotèrent d’une identité. Ils allaient revivre cette excitation si palpitante, sentir à nouveau leurs tripes se tendre. Oui, ils allaient à nouveau faire souffrir et cette fois-ci, ils ne seraient plus spectateurs passifs perchés au milieu de l’univers, non ils seraient présents et pourraient sourire de leur air moqueur à loisir. C’est neuf êtres qui apparemment n’étaient liés par rien de plus qu’un mystérieux secret qui s’avancent. Les voilà devant une enseigne « Hotel Dusk ». C’est un petit pas vers l’Enfer pour l’Homme mais un grand pas vers la Jouissance pour les Vices.

• L'arrivée : Tarara poum diéé Tarara poumdiéé. Tararararara Tarararararara. C'est sur cet air on ne peut plus grotesque qu'un grand blond au regard dément s'avançait gaiement en compagnie de ses frères et sœurs. Aux yeux du monde, il s'agissait de neuf parfaits inconnus tombés par hasard sur cet endroit paumé au milieu de nulle part. Mais oui bien sûr et vous pensez qu'on va vous croire? Il n'y avait que le maître de l'hôtel pour gober un mensonge pareil. Notre mini van s'est écrasé dans un ravin (comme s'il y avait des ravins par ici) et on a plus de volant pour continuer notre chemin. Ouais, excuse vraiment grotesque mais bon venant de Nathaniel rien n'est étonnant pas vrai? L'aîné avait froncé des sourcils, la cadette avait rigolé sous cape face à la débilité profonde de la folie, Cain avait voulu le buter dans l'instant et les autres avaient soupiré de concert.

Un joli troupeau de moutons qui mâchonnent de l'herbe dixit les pensées de Nath. Rapport entre les moutons et sa famille ? Mais aucun voyons s’il y en avait un on vous l’aurait dit pardi ! Tous installés devant le comptoir de l’hôtel, ils attendaient patiemment leur tour pour signer le registre et récupérer ainsi les clefs de leur chambre. Valise aux pieds, Nathaniel dansait sur place une valse des plus… bizarres. Un semblant de danse africaine tournoyante comme le font si bien les danses hongroises. Bref, un savant mélange de n’importe quoi digne de la folie qui se trouvait là. Abel et Cain avaient exigé passer en premier histoire de vite se débarrasser de ce cinglé. Ils avaient prétexté n’importe quoi, le gérant de l’hôtel s’en foutait pas mal tant qu’ils paient et ils s’étaient éclipsés avant qu’un meurtre ne puisse être commis.

Nathaniel avait cessé sa danse pendant ce temps et s’attardait à observer une tâche sur le papier peint. Une asperge poilue ou une carotte à la verdure sauvage ? Telle est la question mon cher ami. Qu’en pensez-vous ? Mais pardi que suis-je sensé répondre alors que je n’ai point vu cette tâche énorme et si particulièrement intéressante. Tout affairé à son histoire de tâches légumières, Nathaniel ne vit guère le temps passer et se fit soudain héler par le gérant bien énervé. C’est qu’il n’avait pas tout son temps le gars. Les autres étaient passés et il aurait bien voulu finir son repas alors que le dernier client se magne le train. Oui, mais Nathaniel n’est pas du genre à comprendre. Il prend sa valise, la tourne dans tous les sens, tâchant de savoir si rien n’est cassé dedans et le gérant se fait la réflexion qu’à être secouée, elle va bien finir par avoir quelque chose de cassé.

Un doigt posé sur le menton, il s’avance d’un air des plus sautillants, regarde à gauche puis à droite, et se demande s’il faut signer sur l’ardoise indiquant « memo » ou bien sur le carnet situé derrière le comptoir indiquant « budget ». Il choisit que le dernier choix est le plus approprié et décide de passer de l’autre côté du comptoir quand il se fait arrêter par un énorme gérant pas du tout content. Non mais il se croit où l’autre là ? Il n’a pas à passer derrière son comptoir ! Un bon coup sur le torse et Nathaniel se retrouve obligé de faire marche arrière. Un carnet pointé devant son nez et monsieur s’en empare avant de signer du bout de son doigt « Folie me voici ». Le gérant se frappe la tête de la paume de sa main. Non mais ce gamin est complètement con ou quoi ? Sans stylo il n’écrira rien du tout bon sang. Un bic plus tard, un Nathaniel décidant qu’il est parfait de noter « Hatter » sur son poignet, puis sur son visage, puis sur celui du gérant, un cri retentit et une jeune fille arriva.

Son père était excédé et elle allait s’occuper de cet attardé elle-même. Sinon le repas allait refroidir. Elle prit la main de la folie, mit le stylo dans ses doigts, pointa la feuille et l’aida à signer. « Hatter ». Mais c’est quoi ce nom bon sang ? Il est plus con qu’il en l’air. Ce qui n’est pas peu dire sois dit en passant… Finalement, Nathaniel se souvient d’un nom qu’on lui avait donné. Ca sonnait plutôt bien alors s’il mettait cela pour satisfaire la gamine au regard sévère ? Elle ressemble à Cain et il ne veut plus avoir à faire à elle. Les méchants, il ne les aime pas. Il signe alors le registre, reçoit une clef et s’en va. Il monte les escaliers parce qu’on les lui a indiqué et se trouve nez à nez avec Eileen. La jeune enfant l’a attendu et lui indique sa chambre. Ils s’y rendent et Nathaniel installe ses affaires. C’est petit et c’est pas beau.

- Je vais avoir du travail. Mais avant ne pensez-vous donc point qu’il serait préférable d’examiner ce tapis de plus prêt ? Sa couleur indéfinissable me ravit telle une échalote devant une couscoussière.

C’est sur ces paroles hautement incompréhensibles que la porte se ferma. Nathaniel était arrivé chez lui et l’hôtel allait subir la plus douce des folies…